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samedi, 20 février 2021

Les horaires de la vie devraient prévoir un moment, un moment précis de la journée, où l'on pourrait s'apitoyer sur son sort. *

Le temps passe. Sans repères. Sauf ceux de la journée, qu’on nous impose. Quelles que soient les activités, ou non-activités prévues, tout doit s’arrêter à 18 h. Cet hiver, on a supporté. A 18h de toutes façons, il fait nuit. Je suis retraitée, donc je n’ai pas d’obligations, sauf d’aller parfois faire une course, poster une lettre et me donner un maximum lors de mes séances de kiné.

Deux fois par semaine j’ai l’impression d’appartenir à la société française, mais de loin. Le mardi soir j’ai un cours de peinture et le jeudi soir un cours de yoga. En visio !

Parfois je vois des amis. En mini-groupes ou individuellement, toujours le midi, si on mange ensemble, (ça a dû arriver 3 fois depuis le 1er janvier !) et souvent dehors. Quoi que le plus beau parc de ma ville, où je pourrais me promener tranquillement tous les jours pour rééduquer ma cheville, n’est ouvert que le mercredi et le weekend pour que je puisse profiter des virus et variants des enfants. Elle est cool ma ville !

J’ai appris aujourd’hui que les Balkanys n’iraient pas en taule, mais porteraient 4 ans un bracelet électronique. Notre bracelet est virtuel, comme le reste de nos vies. Mais ça me fait quand même bien ch… de subir la même peine que des escrocs notoires.

Notez, d’un sens, je ne me plains pas. J’ai plusieurs amis en chimio, d’autres qui bossent encore dans des conditions atroces imposées par JMB, ministre incompétent et nuisible, et je n’ai pas rattrapé le covid.

J’espère secrètement que le printemps et ses journées qui rallongent va faire émerger un esprit un peu plus rebelle chez les français. 

Ah, et j'ai oublié : bonne année !

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*Daniel Pennac, La Petite Marchande de Prose