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samedi, 05 janvier 2008

"La famille Moussa a été trahie"

Le titre, c'est le message qu'une mère Algérienne a demandé à une journaliste au téléphone, de transmettre aux ardèchois qui la connaissaient, elle, son mari et leurs trois enfants, dont deux nés en France. Ils ont cru le gouvernement. Ils ont fait une demande de régularisation. Ils habitaient depuis six ans en France. Le jugement devait être rendu lundi...

Mais le 4 janvier à 6 heures du matin, des gendarmes sont venus les chercher brutalement, leur annonçant qu'on les emmenait à l'aéroport. On leur a dit : "Si vous n'acceptez pas de nous suivre, on va chercher des policiers, on vous met des menottes, et on vous sépare de vos enfants." Argument convaincant. Cette famille s'est donc retrouvée le jour-même en Algérie, ayant sûrement perdu le peu qu'ils possédaient en France (je suppose qu'on ne leur a pas permis de remplir des malles), et revenus dans un pays qu'ils avaient quitté pour des raisons que j'ignore, mais qui étaient sûrement assez sérieuses pour prendre le risque de tout recommencer à zéro et dans la clandestinité chez nous.

La violence de l'expulsion, la non-attente du jugement, la lâcheté d'une police qui le 7 aurait eu à faire face aux militants de RESF, aux enseignants, aux parents d'élèves de l'école... Tout cela est révoltant. Pour lire l'article de RESF, cliquez sur la photo :

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Comme l'a dit la maman le préfet les a trahis. Donc, la France les a trahis. On n'a pas le droit de garder le silence sur des nouvelles comme ça. Avec des décisions comme celle-ci, il y aura au moins un ministre bien noté !