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dimanche, 06 janvier 2008

Je ne suis pas qu'une bergère !

En d'autres termes je n'ai pas fabriqué QUE des moutons ! Y'en a pas mal dont je suis fière, et une tout particulièrement, c'est S. qui est venue me voir vendredi. Elle a 36 ans. Elle est professeure des écoles après avoir fait une licence de droit. Elle m'a dit : "Après j'aurais pu passer le concours des impôts... Mais !" Et sa tête en disait aussi long que ce que j'en pense moi-même. S'occuper des gosses, elle aime ça. Mais ma fierté, c'est pas ça. C'est que dans une société comme la nôtre elle dise "Je ne suis pas carriériste." Et qu'elle ait pu dire non plubliquement à ses inspecteurs, se montrant ainsi plus loyale envers ses élèves qu'envers l'institution et son porte-monnaie, et le revendiquant. Le mot "loyauté à l'état" est de plus en plus employé par nos supérieurs pour faire pression sur nous.

Mais je suis fière qu'une de mes anciennes élèves que je rencontre presque à toutes les manifs alors qu'elle habite à 60 bornes d'ici, soit une bonne instit' (ses rapports d'inspection et son enthousiasme le disent), et sache en même temps garder son âme, défendre le bien de ses élèves avant celui des caisses de l'état dans lesquelles on pioche pour des raisons bien moins nobles (Voir les commentaires de la note précédente.), et qu'en plus elle m'envoie tous les mercredis des blagues toujours très drôles et percutantes !

On a tous une représentation de l'institutrice, maîtresse d'école, professeure des écoles idéale. Quelle est la vôtre ?

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Commentaires

Je n'aimais que mes maîtresses ! Le seul maître que j'ai eu, je le détestais. Il m'a même mis une claque, ce gueux ! Elles sentaient bon...
J'en ai eu 6 ! Mon dieu !

En tout cas, tu nous parles souvent de cette élève dont tu es fière. J'ai encore le souvenir d'un mail (les couvertures de Martine) où tu parlais d'elle. Elle doit être contente.

Écrit par : Max | dimanche, 06 janvier 2008

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@Pascale : On sent d'où vient ton humanité !
@Max : Elle ne sait pas que je parle d'elle. Mais en tous cas, elle ne semble pas avoir gardé un trop mauvais souvenir de moi puisqu'elle passe même un après-midi à tchatcher autour d'un thé !
Désolée que tu aies eu un maître si désagréable. Moi j'ai beaucoup regretté de n'avoir eu que des maîtresses... (Ironie du sort !)

Écrit par : Ed | dimanche, 06 janvier 2008

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Chère Ed,
J'ai très peu de souvenirs de mes instituteurs (à l'époque, la mixité n'existait pas encore dans les écoles).
Plus tard, j'ai eu quelques bons profs... et beaucoup d'autres!
Mais le meilleur, celui qui a bouleversé ma carrière, je l'ai rencontré APRES mes études!
J'ai eu la bonne idée de ne jamais parler politique avec lui! ;)
Les mauvais, je serais même incapable de me rappeler leur nom!
C'est partout la même chose: la mémoire des vieux est sélective.
Amitiés

Écrit par : Armand | dimanche, 06 janvier 2008

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Ça te gênerait qu'elle voie ce blog ?

Écrit par : Max | dimanche, 06 janvier 2008

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@Armand : je me souviens de tous les noms de mes instits, et presque tous ceux de mes profs ensuite, les bons comme les mauvais. Mais les visages s'effacent, et certains sont décédés.
@Max : non, à priori, mais j'ai pris le pli de ne pas en donner l'adresse. Je dis à certaines personnes qu'il existe, et s'ils me découvrent un jour, ce sera une bonne surprise. Mais les nouvelles vont vite, et il y a certains collègues dont je n'aimerais pas savoir qu'ils me lisent ici.

Écrit par : Ed | dimanche, 06 janvier 2008

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Quel bonheur l’école primaire, c’est une période dont je me souviens très bien. J’ai eu deux maîtres et deux maîtresses. Petite école de village dans le nord de la France, nombre d’élèves du cours en sept/octobre 81 : 8
C’est marrant de se replonger dans ses vieux bulletins de notes….

Écrit par : 2tafs | dimanche, 06 janvier 2008

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Nous, on était 4 en CM1 et CM2.

Écrit par : Max | dimanche, 06 janvier 2008

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@Max
Moins tu es dans une classe plus il faut développer de stratagèmes pour pouvoir balancer des boulettes de papiers sans se faire prendre. Explique moi comment tu faisais parce qu’a quatre c’est quasi impossible de pas se faire pincer les oreilles a la moindre connerie, l'instit voit tout.

Écrit par : 2tafs | dimanche, 06 janvier 2008

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J'ai pas aimé mes maitresses. Mes profs femmes, oui, mais en primaire, les instits, brr, quelle horreur. Je les haïssais.
Et puis y en a une qui m'a piqué dix francs un jour.
...
Le début d'la fin.

Écrit par : Aleks | dimanche, 06 janvier 2008

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@2tafs : j'en ai surtout des souvenirs angoissants, ennuyeux, d'injustice, de carcan. Bon, il faut dire que c'était avant 68 et qu'elles n'étaient pas toute jeunes ! Le CM2 en 68/69 avec une nana de la trentaine, et mixte, c'était déjà bcp plus fun !
@Max : 4 ! sûrement mélangés à un autre niveau ?
@2tafs : Moi, j'étais très sage en primaire... Sauf que je bavardais.
@Aleks : Tu ne peux plus la dénoncer ? Il y a prescription ? Je ne les haïssais pas, mais le fait de ne voir qu'une personne qui savait tout de nous toute la semaine était pesant. Le collège avec sa dizaine de profs par an, et la possibilité d'être différente avec chacun d'eux, a changé ma vie.

Écrit par : Ed | dimanche, 06 janvier 2008

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ach ! je devrais pas faire autant de révélations !

Écrit par : Pascale | dimanche, 06 janvier 2008

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@2tafs : Nous étions sages comme des images. C'est la prof qui nous lançait des craies dessus, en fait.

Oh oui, on était tous mélangés, barbouillés. On faisait faire des dictées au CE1, la lecture aux CP. Enfin une vraie 'tite école du fin fond de la France.

Écrit par : Max | dimanche, 06 janvier 2008

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T'es infernale, toi, là, au-dessus !

Écrit par : Max | dimanche, 06 janvier 2008

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aucune idée, je passe...

Écrit par : zaboutek | dimanche, 06 janvier 2008

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moi je les aimais tout de suite mes maîtresses mais elles se sont avérées de vraies pouffes.
par contre à cause de ma mémoire qui sert à rien je me souviens de leur nom et de chacune d'entre elles...
souvent j'ai adoré puis détesté...
par contre j'espère que mes élèves n'auront jamais ce sentiment avec moi...
dernière en date ma prof de philo à qui j'ai écrit des années après et ce qui me faisait rire en terminale (qu'elle soit complètement déjantée) me fait plus du tout rire aujourd'hui, même pas sourire...
en fait je suis amère vis à vis des profs que j'ai rencontré...
les plus sévères sont finalement mes préférées aujourd'hui!

Écrit par : emy | dimanche, 06 janvier 2008

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blog it express: un wi???
une wii, non?

Écrit par : emy | dimanche, 06 janvier 2008

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Pas très bons souvenirs de mes instits. Les seuls qui me sont restés sont les mauvais. Ca n'était que des femmes bien entendu, à l'époque pas question de mettre un homme dans une salle de classe de primaire féminine, puisqu'il n'y avait pas non plus de mixité.

Par contre, bon et mauvais souvenirs pour les profs de collège et lycée et là, il ne me reste presque que les bons. Je me dis surtout que la majorité sont sûrement à la retraite, même parmi les plus jeunes et certains doivent être morts aussi. Ca fait drôle en y pensant.

UMA

Écrit par : Umanimo | dimanche, 06 janvier 2008

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@Pascale : t'as eu la révélation chez les bonnes soeurs ?
@Max : moi, c'était mon prof d'allemand playboy qui lançait des craies.
@Max : c'est à toi même que tu dis "qu'il est infernal" ???
@zaboutek : t'es pas allée à l'école ? Et parmi mes propositions, y'en a pas une qui te plaise ?
@emy : je devais avoir un sens critique développé côté profs. Y'en a que quelques-uns que j'ai vraiment bcp appréciés, surtout au lycée, et quand je les ai revus, je n'ai ps été déçue.
@emy : oui, bon d'accord on dit une wii, j'ai compris maintenant ! On en a bcp causé dans la cbox
@Uma : je n'ai été "mixte" qu'un an en primaire, un vrai bol d'air.

Écrit par : Ed | dimanche, 06 janvier 2008

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- Il lançait des craies ! Oh, raconte-nous ça en détails ! C'est intéressant !

- Non, en fait... c'était à Pascale !

Écrit par : Max | dimanche, 06 janvier 2008

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@Max : Ah pardon ! Je n'avais pas vu le "e" à infernale.
Y'a rien à raconter. Pour nous rappeler à l'ordre quand on bavardait, il nous lançait une craie. Et on devait lui rapporter en fin d'heure pour éviter le gaspillage...
Sinon il fumait la pipe en cours (je vois déjà les yeux horrifiés des bons citoyens de 2008) et l'odeur était délicieuse. A noël, on s'était à 4 copines pour lui offrir du tabac !

Écrit par : Ed | dimanche, 06 janvier 2008

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*en reste toute rêveuse, dis donc...*

Écrit par : Aleks | lundi, 07 janvier 2008

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@Aleks : parce que j'avais oublié le mot "cotisé" ?

Écrit par : Ed | lundi, 07 janvier 2008

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Je suis infernale ou monstrueuse, mettez vous d'accord, je m'y perds !

Écrit par : Pascale | lundi, 07 janvier 2008

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Les deux, ce n'est pas incompatible.

Écrit par : Max | lundi, 07 janvier 2008

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@Pascale et Max : D'accord avec Max, et cela t'en rend d'autant plus adorable, Pascale !

Écrit par : Ed | lundi, 07 janvier 2008

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Si, j'y ai été traumatisée.

Écrit par : zaboutek | lundi, 07 janvier 2008

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Vous avez quelque chose à me demander ???

Écrit par : Pascale | lundi, 07 janvier 2008

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@zaboutek : ou p't'êt' pas assez, comme disait mon papa...
@Pascale : non, pourquoi ?

Écrit par : Ed | lundi, 07 janvier 2008

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les institutrices ont énormément représenté pour moi : les femmes libres qui pouvaient (dans mon esprit d'enfant) ne renoncer à rien : elles étaient souvent mères mais aussi travailleuses et possédaient le savoir ! Ces femmes indépendantes et respectées qui pouvaient parler et être écoutées. Dans le milieu d'où je venais, je sentais toute une animosité, une haine distillée à leur égard, et ce qui me choquait bcp : ces sentiments venaient de femmes. Car pour elles, les instites n'étaient pas entièrement dévouées au foyer (ce qui me les rendait sympathiques !), ce qui remettait en cause tout le reste : donc elles pouvaient avoir des opinions politiques personnelles ... leur présence même était anti-patriarcale ...
J'ai vécu dans un cadre familial destructeur, à titre perso une instite a vraiment marqué ma vie, puisque nous sommes parties en classe de neige. Elle a su me donner confiance en moi pendant une année, elle pensait bcp de bien et l'a carrément dit une fois juste avant que j'entre au collège. M'en souvenir m'a régulièrement aidée.

Écrit par : Emelire | mardi, 08 janvier 2008

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C'est drôle, je demandais institutrice "idéale" et tout le monde a répondu "préférée". Mais c'est bien que vous ayez l'occasion soit de vider votre sac de ce que vous avez vécu petits, ou au contraire que vous puissiez rendre hommage à celles qui ont beaucoup compté dans ce que vous êtes devenus.
@Emelire, ma maman était instit', et c'est vrai que j'ai vraiment eu de la chance. Elle n'était pas sur mon dos tout le temps, car elle avait du travail, et quand je rentrais du collège, j'avais des moments de liberté que les enfants de mères au foyer n'avaient pas. En plus elle était au courant de beaucoup de choses et lisait énormément. Et pour avoir sa propre opinion, ça oui !

Écrit par : Ed | mardi, 08 janvier 2008

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