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vendredi, 18 janvier 2008

L'eusses-tu cru ?

Claude a lancé une espèce de défi sur son blog anglophone. Dire 5 choses vraies aujourd’hui dans notre vie dont on ne se doutait absolument pas qu’elles seraient vraies un jour quand on avait 25 ans.

1. Je ne me doutais pas du tout qu’un jour je vivrais avec une femme. J’étais féministe, je ne me voyais pas vivre en couple de manière classique. J’aimais l’idée d’avoir chacun un appartement, de ne jamais se marier. Je me disais que j'avais bien du mal à me trouver un mec. Aujourd’hui je suis Pacsée (On me l’aurait dit, je n’aurais même pas su ce que c’était !)  avec une femme, et j'ai vécu dix ans avec une autre. Ma famille le sait, j’en parle même de plus en plus ouvertement au lycée, et ça, même à 30 ans je ne pensais pas que ce serait un jour possible. efc49f0bb249a1aed404fbbfdfe403da.jpg

2. Je ne m’imaginais pas que je passerais autant de tant à utiliser un ordinateur. J’ai vu mon premier ordinateur dans une maison amie en 1981, en Angleterre. Je jouais bien à Pacman, mais je me disais que c’était bien un truc de prof de maths que d’avoir ça chez soi. Je me suis acheté mon premier PC en 1997 et me suis connectée à internet en 1998 en revenant des USA où j’avais séjourné dans une famille où l’ordi était dans la cuisine, et consulté à tout moment par tout le monde.70993f7db2cbbb37bb62c86f219eda70.jpg

3. Je savais que ma maman allait mourir. Villejuif nous avait déjà prévenus qu’il n’y avait plus d’espoir. Mais je ne pensais pas que mon père, ce mec si fort qui avait toujours été là dès que j’avais un problème, me lâcherait pour mes 38 ans. Je ne savais pas que je serais la dernière survivante. Et surtout que j’habiterais dans la demeure familiale. Je suis passée d’un coup du F2 de location à la maison individuelle dont je me retrouvais de fait propriétaire.713b3e901cec49e1c45bbdfd6fc7216d.jpg

4. D’ailleurs je ne m’imaginais pas du tout vivre dans la ville où je suis actuellement. J’étais partie faire mes études à Paris. D’abord un BTS, puis une licence d’anglais. J’avais passé un an et demie en Angleterre, et je ne rêvais que d’une chose après un an de prépa au CAPES, c’était de repartir Outre-Manche. Mais voilà, je suis tombée amoureuse… D’une fille du Sud, pour qui ma région était déjà le Pôle Nord, alors, traverser la Manche, ça relevait de l’exploit ! (Pour elle tout ce qui était au-dessus de Lyon était le Nord avec un grand N…). Et puis l’Education Nationale ne m’avait d’ailleurs pas demandé mon avis et m’avait nommée dans ma région d’origine, où, parait-il, personne ne se battait pour vivre à l’époque. Est-ce différent aujourd’hui ?36c0d1bb87cfedfc72099ff8feebae29.jpg

5. Je ne savais pas que j’oublierais tant de choses de ce que je venais d’apprendre. J’ai pleuré en brûlant mes cahiers de russe un jour, toutes ces pages rédigées de ma main auxquelles je ne comprenais plus rien. A 25 ans je parlais vraiment bien le russe. 4 ans après je suis allée en Union Soviétique pour la troisième et dernière fois, et je me souviens avoir discuté de manière très argumentée avec des Sibériens à f690c68df33bbe0c7c6ec824692464a6.jpgpropos de Gorbatchëv et de la Perestroïka. Alors qu’il y a deux ans quand j’ai reçu la maman de la jeune élève sans papiers, j’ai compris en gros ce qu’elle disait à ma collègue, mais je n’ai pas pu intervenir en russe. Ou si peu…