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jeudi, 17 janvier 2008

Vivre en sauvage recluse, est-ce la solution ?

Ce matin j’ai perdu une partie de mon enfance. Mes parents étaient des gens pour qui les amis comptaient autant voire plus que la famille. Ils avaient créé avec une bande d’entre eux un groupe uni, respectant des us et coutumes, des rituels, souvent très drôles, qui m’ont aidée à me construire. Ma mère nous a fait la mauvaise farce de lâcher le groupe trop tôt. Mon père a supporté sa solitude dix ans. Et voilà qu’aujourd’hui, onze ans plus tard, les derniers copains du groupe s’en vont les uns après les autres. Je vis chaque départ avec une peine profonde, portant mon propre chagrin, mais aussi celui qu’auraient eu mes parents à perdre leurs amis. Des images de jeux d’indiens, de charades mimées, de voyages en Hollande, en Autriche et en Alsace, d’amendes pour retard au repas du dimanche, de bouffes au restau pour dépenser la cagnotte, de fêtes déguisées, d’assemblées générales houleuses pour rire, me sont revenues en même temps que les larmes. Trois générations étaient encore représentées aujourd’hui, partageant les souvenirs des joies, mais aussi des drames. Voilà pourquoi mon jeudi n’était pas aussi léger que d’habitude.

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Il faut malgré tout que je parte travailler. A ce soir.

(Désolée si j'ai plombé l'ambiance...)

13:29 Publié dans Emotion | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : Vive la Vie, amis.

Commentaires

Tu fais bien de partager...
Je fais sans doute partie de la génération de tes parents et chaque jour je dois me dire qu'à mon âge, la mort n'est plus exceptionnelle.
Je perds mes copains de jeunesse et je ne peux m'y faire.
Ce sont les hommes qui partent les premiers et comme dirait une de mes amies,
"ces sacrés bonshommes, ils nous enmerdent toute leur vie et ils nous lâchent quand on a le plus besoin d'eux"
Bonne journée !

Écrit par : Rosa | jeudi, 17 janvier 2008

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Non tu ne plombes pas l'ambiance, c'est toujours triste un départ, et c'est mieux de aprtager son chagrin, quelque part ca le rend un peu plus léger Et puis ceux qui partent continuent d'exister dans les larmes qu'on verse pour eux et aussi dans les souvenirs drôles ou pas qu'on évoque avec ceux qui les ont connus .
mes pensées vont vers toi .

Écrit par : so | jeudi, 17 janvier 2008

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Tu n’as rien plombé, comme dit Rosa le chagrin peut se partager, j’en prends un peu.
Les gens passent, mais la part d’eux en nous ne meurt jamais ...
Tiens le coup.
Bises

Écrit par : Vil coyote | jeudi, 17 janvier 2008

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@Rosa : ce qui est dur, c'est que j'ai cru avoir surmonté le plus dur, et qu'il ressurgit toujours.
@so : oui, ce matin, j'ai réconforté et serré dans mes bras ses petits enfants, alors en rentrant c'est moi qui avais besoin de réconfort. Alors, voilà, j'ai fait appel à mes amis des blogs.
@Vil : Ca je sais, mon père vient encore m'engueuler la nuit !

Écrit par : Ed | jeudi, 17 janvier 2008

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*pensée*

Écrit par : 22 | jeudi, 17 janvier 2008

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@22 : Merci.

Écrit par : Ed | jeudi, 17 janvier 2008

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Avoir du chagrin quand ceux qu'on aime meurent, c'est perdre à chaque fois un petit coin de son enfance et de sa jeunesse, mais les souvenirs sont là, qui comme tu le dis, nous ont aidé à nous construire...
Quand on n'a plus de chagrin, c'est comme quand on n'a plus mal nulle part, je pense. Je te le dis du haut (ou du bas) de mes 63 ans, quand je n'aurai ni chagrin ni mal nulle part, je serai morte moi-même ! :))

Écrit par : Claude | jeudi, 17 janvier 2008

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Pourquoi t'aurais plombé l'ambiance ??? Ben non mon Dada, c'est cool ces histoires de copains qui foutent le camp. Tout fout l'camp d'ailleurs, on t'a rien dit ? Bon, ben je sens que tu vas finir par comprendre pourquoi j'ai pas d'amis. J'aurais jamais de chagrin moi. Plutôt crever.
Et puis, ce qui encore plus cool c'est que quand on commence à avoir plus d'amis au cimetière qu'au côfé c'est qu'on est pas loin de la faucheuse non plus. Moi, j'aime bien la lucidité.
Regarde nous Min Dôdô... quand on parle de pôpa môman qu'on peut jamais s'empêcher d'chialer comme deux veaux. Franchement ça a pas d'allure. Et regarde ceux qui les ont encore, ils arrêtent pas de s'en plaindre.
Alors moi je dis : les morts ont tort !
Et les vivants aussi !

Youpiiiiiiiih ! Pour l'ambiance... t'as sonné à la bonne porte, t'inquiète. Allez bois un coup ! Demain c'est l'enterremment d'Hervé/Baloo, on aura une autre raison de trinquer.
Yahoooooooooooo !

Écrit par : Pascale | jeudi, 17 janvier 2008

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@Claude : n'empêche que depuis deux ans, ça frise le trop-plein... Et je me trouve construite, maintenant, ça suffit ! Bon, t'as encore de belles années devant toi. A part mes parents qu'ont joué aux c.... et qui se sont barrés bien trop tôt, leurs potes auraient eu 80 ans cette année, et comme disait Rosa, leurs femmes sont là...
@Pascale : J'ai beau râler contre mes morts, aujourd'hui je n'ais encore réussi qu'à jouer au veau... Heureusement que mes terminales de cet après-midi sont un groupe génial, car sinon, ça aurait été vraiment galère.

Écrit par : Ed | jeudi, 17 janvier 2008

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Un bisou rien que pour toi, Ed.

Écrit par : Virgibri | jeudi, 17 janvier 2008

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@Virgibri : merci aussi. :-) Et ta teutê ?

Écrit par : Ed | jeudi, 17 janvier 2008

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putain mais c'est pas compliqué quand même !!!
3 pilules contre la mort 1 fois par jour et hasta la vista la faucheuse.

par contre, on a encore rien inventé contre le chagrin… avec des bisouilles et un sourire, peut-être que ?
alors des bisouilles et un sourire pour toi, Caballito.

Écrit par : Agla | jeudi, 17 janvier 2008

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juste plein de bisous.

Écrit par : zaboutek | jeudi, 17 janvier 2008

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@Agla : Ben je sais bien que je suis immortelle, moi. Mais j'ai pas fini d'en perdre des gens que j'aime, du coup...
Merci pour les bisouilles et le sourire.
@zaboutek : et juste plein de merci.

Écrit par : Ed | jeudi, 17 janvier 2008

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au ciné avant le film je viens de voir un court métrage qui s'intitule "we have decided not to die". J'étais "contente". Enfin une bonne idée. Mais bon j'ai rien compris et vu qu'à la fin le type se jette par la fenêtre, je pense qu'il y a arnaque.

Écrit par : 22 | jeudi, 17 janvier 2008

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@22 : Un peu comme "Ceci n'est pas une pipe" de Magritte ?

Écrit par : Ed | jeudi, 17 janvier 2008

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Et oh la sauvage recluse !!! tu nous la joues arlésienne à présent ???

Écrit par : Pascale | vendredi, 18 janvier 2008

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Le vendredi je bosse moi madame ! De 9 à 17 heures aujourd'hui et dès huit heures en semaine 1.
Et pis, je suis en train de t'en pondre une, une note !

Écrit par : Ed | vendredi, 18 janvier 2008

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Que ponds-je, Que ponds-je?

Écrit par : Vil coyote | vendredi, 18 janvier 2008

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Hmm... Y a des journées, comme ça...

Écrit par : Aleks | vendredi, 18 janvier 2008

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Tu sais, là, je joue les bravaches, mais quand mon oncle, le dernier des derniers de ma famille à s'en aller est mort à l'âge de 90 ans, j'en ai fait une sorte de déprime l'été suivant...
Mais bon, on est là, et tout de même, faut en profiter !

Écrit par : Claude | samedi, 19 janvier 2008

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Serviette éponge !

Écrit par : Pascale | samedi, 19 janvier 2008

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@Vil : Tu le sais maintenant.
@Aleks : oui...
@Claude : on fait toutes comme ça, non?
@Pascale : Gant de toilette ! Poète ! (Ca rime aussi.)

Écrit par : Ed | samedi, 19 janvier 2008

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