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vendredi, 08 juin 2012

Le dialogue paraît en lui-même constituer une renonciation à l'agressivité.*

Aujourd'hui l'ambiance s'est tendue au lycée. C'est normal, il y a plein de conseils de classe, et les réflexions qui s'y entendent qu'elles viennent des élèves, des parents ou de la hiérarchie, tendent à nier le travail des enseignants, leur pédagogie. On ne les consulte quasiment même plus  pour mettre les "avis" pour le bac, mais on demande aux parents de se prononcer ! Etre exigeant est vu comme un défaut.

Ces dysfonctionnements des relations humaines, hiérarchiques et sociales ont même causé des larmes chez des collègues pourtant chevronnés, réputés solides.

Depuis deux ou trois ans, je me suis éloignée des agressions et attitudes méprisantes diverses. J'adopte une attitude détachée qui déroute, mais m'évite du stress. Parfois je m'en veux, car l'envie d'entreprendre (projets pédagogiques divers et innovants) est réduite dans les mêmes proportions. Je me fais penser à des anciens collègues auxquels je n'aurais pas voulu ressembler. Mais bon, ce n'est que pour huit ans.

Photo trouvée là : http://www.scienceshumaines.com/_education

Et pour moi les choses vont égoïstement plutôt bien. J'ai la chance de ne pas être de bac. Je vais faire un stage en Angleterre en Juillet (ça, c'est une chance, mais aussi, il y a peu de profs qui le demandent vu que ça prend deux semaines de vacances. Les maris, les gosses, tout ça, c'est très exigeant !). Et puis j'ai reçu un mail d'une copine dont je n'ai pas eu de nouvelles depuis au moins 12 ans. En plus, j'ai aussi eu un mail me disant que je serais dans une famille en Angleterre, et pas dans une cité U impersonnelle. En plus ce soir j'ai vu une pièce de théâtre jouée magnifiquement par des ados.

Moins cool, j'ai un paquet de copies à finir avant demain 15 h, pour pouvoir rentrer les notes sur l'ordi, avant de partir faire la fête à la campagne.

La première gorgée de bière, c'est peut-être quelque chose, mais la dernière copie corrigée, c'est une jouissance qui ne se décrit même pas.

*Jacques Lacan