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samedi, 27 décembre 2008

LA DIXIEME MUSE N'EST PAS POUR MOI

J'ai toujours aimé me renseigner sur ma condition. Quand j'étais jeune, féministe, mais que je ne savais pas encore que je vivrais un jour avec ma DS, je lisais Des Femmes en Mouvement, et je lisais les livres des Editions des Femmes. A ma première rencontre féminine, j'ai lu Lesbia de temps en temps. Mais il fallait le vouloir ! Toujours en haut, très haut, du rayon, dans une seule librairie de ma ville, entre deux revues porno. Alors, quand Lesbia a-t-il disparu ? Je ne sais pas, car au début, j'ai pensé que le libraire était de mauvais poil et ne l'avait pas commandé, ou l'avait un peu mieux caché que d'habitude, comme pour Charlie des fois. Et là, en faisant mes courses de Noël, avec ma DS on est tombé sur une revue que je ne connaissais pas : "Muse". On l'a acheté pour voir ; en plus y'avait une interview d'Amélie Nothomb. (Non, y'a pas de scoop, elle est pas lesbienne, elle est "ambigüe", c'est nouveau, ça vient de sortir...) J'ai dit : "oh ! une nouvelle revue lesbienne". Et j'ai regardé le n°. N° 35 ! Il était temps que je me tienne au courant. Remarquez, ça m'étonnerait que j'achète le n° 36. Je l'ai lu hier soir, pour m'endormir, et ça a marché. On dirait Femme Actuelle pour lesbiennes... Genre : y-a-t-il des femmes gentilles ? Je suis féminine et lesbienne, est-ce possible ? Un port-folio de photos de couples lesbiens au milieu de la revue. Ca, c'est plutôt le côté play-woman. Des petites annonces ringardes et stéréotypées au possible, elles aiment toutes la rando et la nature, un "article" sur comment organiser son Pacs, le plan de table, les courses ..., et un âge mental des lectrices et des journalistes qui interroge.

Alors je me suis mise à regretter Lesbia et son côté sérieux et militant qui parfois m'agaçait.