dimanche, 12 février 2012
Même si le propos de l'auteur est de donner la représentation la plus complète de son objet, il n'est jamais question qu'il raconte tout, il sait plus de choses encore qu'il n'en dit. C'est que le langage est ellipse.*
J'avais aperçu le titre de la dernière note de Pascale "Another Happy Day", mais je savais que j'allais le voir le soir, alors je l'ai pas lue sa note qui doit de toutes façons être beaucoup plus pro que la mienne. Elle connait tous les acteurs, alors que moi, à part Demi Moore, je connaissais personne. Enfin si, le père de la fille, je l'avais déjà vu, et c'est dans SpiderMan 3 d'après AlloCiné. C'est bizarre, je pensais ne pas avoir vu le 3.
Bref, Pascale elle avait mis deux étoiles, sauf pour Demi et un autre que je ne connaissais pas. Depuis, je sais que c'est l'ado qui avait le deuxième rôle principal. Le premier rôle, je pense que c'est celui de la mère, Lynn. L'actrice je me suis dit tout le long du film que j'avais déjà dû la voir, mais comme toutes les femmes qui se font siliconer les lèvres et tirer la peau du cou et du menton, elle ne ressemble plus à rien, et surtout plus à elle. A part le physique, elle joue bien la mère paumée, qui a toujours été victime, à cause d'une mère qui joue les fortes, mais qui l'est pas tant que ça et le fait payer aux autres.
Le premier quart d'heure, je me suis dit que Pascale avait été sévère. J'aimais bien le parti pris du film du gamin qui fait parallèle avec le vrai film et qui nous apprend des trucs que certains personnages ne savent pas, nous donne un deuxième point de vue, etc. Mais parfois, le réalisateur a dû oublier qu'il avait choisi de faire ça, et on voyait plus de caméra amateur. Pis d'un coup, il s'en rappelait, et il nous en remettait une couche, sans que ça soit absolument nécessaire (je pèse mes mots).
L'histoire, ou la tranche de vie, était plutôt intéressante, nous montrait comment les gens aux USA comme ailleurs, privilégient les apparences plutôt que les problèmes plus profonds, que l'argent n'empêche pas la beaufitude, et les beaufs aux USA, ils valent le jus ! Mais le hic avec le cinéma américain, c'est que même quand il aborde un problème hyper intéressant, il faut toujours qu'on nous explique. Alors, ça dure, ça dure, et on se dit, oui ben, oui, là on a compris : qui va mal, pourquoi, de quand ça date, ce qui va se passer après, etc. L'ado désaxé avait fait la remarque la plus subtile et la plus vraie du film, eh bien il faut que le réalisateur nous le prouve par l'image et l'histoire à la fin du film !
Il faudra un jour leur apprendre l'ellipse, le sous-jacent, le symbole, la métaphore... Il y a quand même un truc que je n'ai pas compris : l'apparition d'un personnage secondaire à poil dans la cuisine en train de se faire un café. Ca vient comme un poil sur la soupe, et là, pour le coup, on nous explique pas, et comme on n'est plus habitué, on reste perplexe.
Je ne m'attarderai pas sur le personnage hyper convenu et classique incarné, très bien il est vrai, par Demi Moore, malgré les problèmes perso qu'elle traverse en ce moment (il m'arrive de lire un peu d'articles "pipole").
Et je ne serai pas trop négative, j'ai quand même rigolé parfois, mais ce n'était peut-être pas prévu pour, et comme je suis une fille simple, deux heures en anglais, je ne crache jamais dessus, et je ne me suis pas ennuyée, ce qui est un plus pour un weekend où ADMV m'a abandonnée...
Maintenant je vais aller lire l'article de Pascale, et cet après-midi, je récidive avec le cinéma américain en allant voir The Descendants. Là il y a Clooney, et encore des histoires de familles d'après la bande annonce, je vous dirai si c'était mieux !
*Jean-Paul Sartre
09:48 Publié dans Actus, cinéma, Culture et plaisir, Emotion, Film, Loisirs, Perplexité, Quotidien agréable | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vive la vie, blog de femme, femmes, femme, mitigée