Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 24 novembre 2009

PENDANT QU'ON MARCHE, ON OUVRE LES OREILLES

Pendant la manif. Un vieux qui sort de son bureau de tabac, jette un regard vers les jeunes, et nous hurle dessus, nous les adultes qui fermons la marche : "ils savent même pas leur apprendre à lire et à écrire !"

Devant le rectorat, qui a finalement abandonné de descendre le rideau de fer devant la porte, car les lycéens leur auraient grillé le moteur. "Lycéens ! Pas contents ! Lycéens  ! Pas contents !"

Vous voyez qu'ils savent aligner deux mots.

En rentrant de la manif dans le bus… Un peu en live, un peu dans le portable.

«  - Eh, Jordan, t’es grillé ! – Pourquoi ? – Parce que t’es délégué. »

« - Vous avez fait le DS ? Ah. Quoi, samedi matin ? Pour moi, le samedi matin, ça existe pas. »

« - Hein ? On a anglais à 14 heures !!! Eh ben on va aller speaker Angliche. Y’a pas d’blème. Moi qui pensais qu’ça allait être une journée pépère. Putain, les profs qui nous disent qu’ils viendront pas, et puis qui font cours… »

 

Au moment où il sort du bus, je lui dis :  « Dommage, si vous aviez été dans mon lycée, vous n’auriez pas eu anglais ! » Il avait même pas l’air vénère.

 

Une jeune fille s’apprête à descendre du bus. Je ne vois que ses jambes et ses pieds devant moi.

« Oh, les filles. Y’a ma queue qui me gêne.

C’est la dernière fois qu’on m’fait mettre un costume pareil ! »

Je lève les yeux, elle a des moustaches de chat dessinée sur les joues. Quand elle descend, je remarque une espèce de bosse au-dessus de ses fesses sous sa petite veste de minette, justement.