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lundi, 06 juillet 2009

LE TOC DES VALISES

Un homme. Sa femme. 2 valises. Il laisse les valises et sa femme dans l'entrée et vient vérifier la disponibilité du porte-bagages au milieu du wagon. Première valise. Enorme Samsonite rouge. Sans doute sensible au virus de la grip H5N41. Elle porte un manteau de toile, un peu comme les petits chienchiens à sa mémère, mais là, c'est à son pépère. La deuxième valise est apportée avec autant de soin, vérifiée, tapotée, elle porte le même manteau. Ensuite le petit bonhomme aux cheveux en brosse et aux mollets musclés (il est en bermuda genre colonial) reste près des valises et les re-tapote pendant dix minutes pour être sûr de leur stabilité. Debout dans l'allée, il bloque le passage. En même temps il jette des œillades autour de lui, pour guetter l'ennemi éventuel, mais surtout pour regarder l'écran du téléphone du mec à sa droite.

Quatre mamies ont bien du mal à trouver leurs sièges pourtant numérotés assez rationnellement et lisiblement (z'avez vu, pour une fois, je défends la Seunuceufeu !) Je viens de quitter trois djeuns qui ont déjà eu l'air de me trouver un peu arriérée côté informatique, avec toutes mes réticences éthiques de vieille, pourvu que je ne devienne pas trop vite comme ces quatre là... Soudain, une voix interrompt ma lecture, Katherine Pancol, ça va, ça se laisse interrompre ; « Christian ! Christian ! Où qu' t'es ?????!!!! » Ca s'arrête. Le petit bonhomme en brosse sort des toilettes et il peut reprendre son pique-nique encombrant l'allée avec la glacière et sa femme rassurée. Quinze minutes avant l'arrivée. Christian et sa femme se lèvent et reviennent dans l'entrée. « Mais où t'as mis les valises ?????!!!! » hurle la femme prise de panique qui est passée devant sans les voir. L'homme repart, tapote les valises avant d'en saisir une en regardant tout autour de lui, et de l'apporter près de sa femme. Puis l'autre.

 Arrivée. C'est le terminus. Ils ont eu raison de se lever un quart d'heure avant l'arrivée, on ne sait jamais. Sur le Quai, ADMV est là ! Youpi ! (C'est désuet, ça emy comme exclamation, non ?) Mais soudain : « Christian ! Nonnnnnnnnnnnn !!! Christian !!! Reviens ! N'y vas pas !!! » Tout le monde sur le quai se retourne. « Reste !!!!!!!!!!!!!!! N'y va pas !!!!!!!!!!!!!!! Non !!! On n'a rien oublié !!!!!!!!!!!!!!!!!! » Un couple arrive et interrompt les hurlements en embrassant le couple. Qu'est-ce que ça doit être flippant d'accueillir des gens comme ça, et de se dire qu'ils vont rester chez nous...