Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Ville sous l'eau, projets à l'eau... | Page d'accueil | PUB : Drômois, vous avez de la chance ! »

lundi, 06 octobre 2008

Quart d'heure pédagogique

Ce matin j'ai conçu, tapé, scanné (pour les documents iconographiques) imprimé un devoir pour mes premières. Et je n'en suis pas peu fière. Si avec ça ils n'arrivent pas à exprimer des hypothèses, des conditions, des comparaisons comme on a vu en classe, je donne ma démission. Bon, pas de promesse en l'air, on ne sait jamais !

J'ai aussi corrigé des copies. Un devoir consistait à rédiger une lettre de candidature spontanée pour travailler chez un styliste d'avant-garde dont nous avions étudié les concepts, et observé les modèles de la plus récente collection. Une élève m'a fait rire en défendant son ouverture d'esprit en affirmant : "I have no limits with my garnements." J'ai parfois l'impression que mes élèves se noient dans le vocabulaire qu'ils apprennent. Ou peut-être justement, ne l'apprennent-ils pas...

Le lundi matin, je peux me consacrer entièrement à mon boulot de classe, parce que c'est ADMV qui fait la cuisine. Et comme demain je fais grève j'ai pu profiter complètement de mon weekend, car j'avais moins de préparations. En fait cela ne me supprime que deux heures de cours et une heure de concertation avec mon stagiaire. Mais même en allant à la manif, j'aurai quand même plus de temps pour préparer le boulot pour mercredi et surtout jeudi et vendredi (12 heures en deux jours). J'ai essayé de profiter de mes heures libres, mais bloquées au lycée, mais là-bas il y a toujours un collègue, une CPE ou une proviseure pour avoir besoin de me voir, de me demander quelque chose, bref pour m'interrompre. Et quand on corrige des copies une interruption est mortelle.

 Parfois je rêve de faire 35 heures sur place et de ne plus avoir rien à faire chez moi. Notre hiérarchie en rêve aussi, mais n'a pas conscience que notre productivité en serait amoindrie. Chez nous on culpabilise toujours quand on n'a pas terminé, et on rajoute volontiers une heure de boulot à notre planning du soir, mais au lycée, on partirait en laissant tout sur place, et les élèves attendraient leurs copies six à huit semaines !

Commentaires

Les 35 heures au collège, j'en rêve aussi ... à condition d'être enfermée dans une salle toute seule avec mes bouquins et mon ordi quand je n'ai pas d'élèves bien sûr ! Mon travail serait sans doute bien plus efficace que quand je dois m'arrêter pour mettre une lessive en route, préparer un gôuter, faire un dîner, répondre au téléphone, aller chercher machin au judo et emmener machine à la danse ...

Enfin tout ça c'est du passé pour l'instant .

Écrit par : So | lundi, 06 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

Vous n'êtes pas près de les avoir à mon avis. Il faudrait des locaux adaptés et du matériel correct pour chaque prof.

Écrit par : Catherine | lundi, 06 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

@so :donc nous sommes d'accord. L'interruption tue le travail. Mais à la maison je m'y remets toujours pour avoir fini dans des délais raisonnables. Si je me disais "quoi qu'il arrive je m'en vais à 18 h ou 18 h 30 et je rentre faire tout autre chose., je serais plus sereine.
@Catherine : je sais bien qu'on ne l'aura jamais, mais ceux qui nous reprochent de ne rien faire aiment prétendre que nous n'aimerions pas cette solution, qui de toutes façons coûterait trop cher à l'educnat, étant donné l'argent personnel dépensé pour le boulot par les enseignants : stylos, cahiers, ordinateurs, imprimante, scanner, papier, encre, bouquins, et j'en passe, et le temps pris à la maison, car le temps c'est quoi déjà ?

Écrit par : Ed | lundi, 06 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

Moi aussi, je rêve des 35 heures … Equipe éducative demain soir, je fais grève pour avoir le temps de la préparer et de me mettre à jour dans les affichages. Bref, je fais grève pour avoir le temps de travailler !

Écrit par : Sar@h | lundi, 06 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

Moi, je rêve de pouvoir travailler encore moins!!

Écrit par : zaboutek | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

@zaboutek : ben moi, pareil. 35 heures, ce serait moins.

Écrit par : Ed | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

Entièrement d'accord dans ce que tu dis là, Ed : on ne compte pas les heures à la maison, et les 35h de présence en établissement, je suis pour. Utopie, bien sûr. Mais c'est bien de le dire.
Cela me permettrait aussi de laisser tous mes manuels de français sur place, par exemple. Ou de ne pas passer mes we aux corrections de copies.
Bref.
Je vais aller préparer mes cours, là : je reprends mon remplacement jeudi...

Écrit par : Virgibri | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

@Virgibri : mais tous les collègues ne sont pas d'accord, alors pourquoi se priver de leur "bonne" volonté... ?

Écrit par : Ed | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

Je trouve ça plutôt salutaire de travailler chez soi, quitte à être interrompue : j'ai besoin de faire une pause, de prendre du recul quand je corrige des copies, souvent indigentes je dois dire... 35 heures au collège ! Mais je me pends dans le bureau de la CPE !
Et puis, je suis bien mieux équipée chez moi : c'est vrai quoi, un ordinateur pour quarante prof et une imprimante (sans encre depuis six mois), on peut mieux faire...
De toute façon, on va très vite les faire les 35 heures avec l'accompagnement éducatif et même au delà... J' sais pas pourquoi, mais j'ai bien l'impression qu'il deviendra obligatoire...

Écrit par : profondedeprime | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

@profondedeprime : Je pense quand même que mon boulot bouffe ma vie privée, et que si on travaillait sur place, avec un bureau et un ordi évidemment, on pourrait poser des limites.
Evidemment je suis en lycée, c'est peut-être différent pour les copies, mais très long ! Et je dois dire que je cède au chantage des élèves quand ils s'impatientent, et y sacrifie des soirées et des dimanches. Si je les laissais au lycée, pas de culpabilité !
Courage !

Écrit par : Ed | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

D'accord aussi pour peu que j'y aie un bureau ! Parce que la salle des profs, ce n'est pas un lieu de travail adéquat.

Écrit par : telle | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

@Telle : oui, travailler en salle des profs, c'est un peu comme travailler dans le salon quand toute la famille joue au bouchon... Dans mon établissement, on a réussi à obtenir une petite salle silencieuse et c'est bien pratique.

Écrit par : Ed | mardi, 07 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

lol ;o) les garnements ! ma fille m'a fait rire en me parlant des 'douguenuts' j'ai fini par comprendre quand elle m'a décrit le truc ;o)
si je comprends bien tu fais grève pour pouvoir travailler ! ^^

Écrit par : Emelire | mercredi, 08 octobre 2008

Répondre à ce commentaire

Les commentaires sont fermés.