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mardi, 24 novembre 2009

MA NOTE TANT ATTENDUE N'EST PAS GAIE

Vous avez des enfants ? Ils ont l’ambition de faire des études ? Alors ça va être chaud. D’abord avec une réforme, la même que l’an dernier. On leur avait bien dit qu’on n’était pas d’accord. Ils nous ont dit (deux députés se sont même déplacés dans mon lycée pour nous faire du bourrage de crâne…) « qu’ils n’étaient pas du genre à faire sortir par la porte une réforme qu’ils referaient rentrer par la fenêtre. » Heureusement, on ne les a pas crus. On se sentirait très cons aujourd’hui.

Les contenus vont diminuer, certaines matières sont quasi-sacrifiées, comme les Sciences Economiques et Sociales (ben oui, ça fait réfléchir, vaut mieux seulement leur apprendre à compter et placer leur fric.), l’histoire-géographie (oui, vous avez bien lu ! C’est tellement peu important !). Et au lieu de redonner aux jeunes la possibilité de consolider et approfondir leurs connaissances, on va leur offrir un zapping educatif en seconde, dont l'intérêt est loin d'être prouvé. De plus, chaque lycée étant responsable de décider des heures en groupes, ça va être sympa l’ambiance entre les matières qui se feront la guerre pour les obtenir, et pour vos enfants qui n’apprendront pas la même chose d’un lycée à l’autre.

Ensuite il y aura les profs, dont on va supprimer la formation professionnelle. Un grand pas en avant… vers la cata pédagogique, les dépressions nerveuses et les démissions multipliées, et la généralisation des vacataires et contractuels.

Pour finir, si vos enfants survivent à cette destruction de l’école, ils n’auront pas intérêt à traîner pas loin d’une manif, car ces temps-ci on les arrête, on ne prévient pas les parents, on les fait passer en comparution immédiate, et ils se retrouvent avec de la prison avec sursis sur leur casier judiciaire, juste parce qu’il faut des coupables pour décourager les autres. Ca se passe en province, y’a pourtant des ministres présents, et les media nationaux se la ferment.

La France, à force de dire qu’on a la chance d’y être né, et qu’on n’a pas le droit de se plaindre, on est en train de la laisser devenir une sacrée mare de boue non-démocratique.

Commentaires

Ah oui en effet c'est assez terrifiant ! Les gens qui pondent ces directives n'ont pas d'enfant, c'est pas possible. Il y a parfois des mesures désagréables dont on comprend le but, mais là je ne vois pas (à part faire des économies sans doute). On fait l'économie de l'avenir de notre pays, ça c'est sûr !!

Écrit par : Agathe | mardi, 24 novembre 2009

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Ce n'est pas la première fois qu'on nous fait le coup. En 2000 on avait fait une grève en LP contre une énième réforme. On n'a entendu que ceux qui voulaient virer Allègre et à la rentrée 2001 on nous a imposé ladite réforme. Nous avions pourtant reçu la visite de Mélenchon qui nous avait juré que rien ne serait fait sans "concertation".
@ Agathe : les gens qui pondent ces directives et qui ont des enfants ne les mettent généralement pas à l'école publique, ce sont des démolisseurs du service public mais ils ne sont pas complètement idiots et savent bien ce qu'entraineront leurs réformes à plus ou moins long terme.
Egalité : certainement pas en ce qui concerne l'éducation et la santé.
Excuse moi de m'épancher comme ça mais ÇA M'ENERVE ! Il m'arrive parfois de rêver d'éradication de la classe politique.

Écrit par : Catherine | mardi, 24 novembre 2009

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État light, c'était dans les programmes électoraux. pour une fois, fallait croire aux promesses! ça plaisait aux gens qui pouvaient enfin se défouler sur ces salauds de fonctionnaires.

socialistes ou socio-démocrates, c'est du pareil au même et c'est toute l'europe, pas que la france. ici, ils décrochent le pompom: les profs doivent avoir des objectifs persos au début de l'année, ça compte pour leur évaluation. terminée la progression automatique. il y a des quotas.

fini les valeurs collectives autour de l'enseignement, les principes de société, vive les intérêts privés, les mini-objectifs et mini-projets (preuve que les projets collectifs sont morts et enterrés).

et puis tu serais contente ici, l'anglais est obligatoire dès l'école primaire. c'est bien connu, sans l'anglais, pas de survie dans ce monde moderne, très moderne, informé, très informé, savant, très savant.

ça va, ma copie? je suis dans le vif de ton billet?

Écrit par : imposture | mardi, 24 novembre 2009

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Moi, j'm'en fous, je ferai pas d'études.

Écrit par : Pascale | mardi, 24 novembre 2009

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@Agathe : si les exigences des examens, concours ne baissent pas, il faudra forcément payer des cours privés du soir ou du weekend à vos gosses en tous cas !
Les économies, ce ne sera pas pour vous.
@Catherine : oui ça mais en colère, et les politiques, quel que soit le bord jusqu'ici en tous cas, nous ont toujours fait des promesses non tenues de consultation, concertation, etc. Et rien du tout. Ils passent en force. Et si on leur dit que c'est ce qu'il vont faire, nous imposer une réforme sans logique de terrain, ils nous accusent de leur faire un procès d'intention. A chaque fois qu'on m'a balancé cet argument langue de bois, j'ai eu raison quelques mois plus tard.
@imposture : oui, et tout ce qu'on a fait du temps où on stockait pas tout dans les dossiers informatiques que l'educnat tient pour nous maintenant, c'est comme si ça n'avait jamais existé. Le jeu n'est pas égal... Je m'en fous, j'ai 51 ans, plus que 14 ans à galérer dans cette educnat devenue malsaine, prôneuse d'individualisme, de plus en plus formatée.
T'es dans le vif, pour une fois, des progrès qu'on attendait !!!
@Pascale : Ah ! pas d'études ??? Tu veux entrer dans la Compagnie Républicaine de Sécurité ?

Écrit par : Ed | mardi, 24 novembre 2009

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Je reste sans voix... sur tout... Mais qui sont ces français qui ont voté il y a deux ans et demi ???????

Écrit par : zapette | mardi, 24 novembre 2009

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@zapette : je ne sais pas. Enfin, si, j'en connais un ou deux, avec qui j'ai coupé les ponts. On est comme ça chez Ed.

Écrit par : Ed | mardi, 24 novembre 2009

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je comprends ta colère. Mon fils a abandonné ses études pour être Prof ! Il est cuisinier...pas facile non plus ! Bonne soirée quand même ;-)

Écrit par : Bérangère | mardi, 24 novembre 2009

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@Bérangère : oui, devenir prof sera de plus en plus aléatoire, et la sécurité de l'emploi un vieux rêve. Mon sort ne m'inquiète pas trop, car il ne me reste plus (!) que 14 ans à faire. Il est certain que bcp d'autres métiers sont plus pénibles. Mais là, si je m'inquiète, c'est pour l'avenir du pays, quand il n'y aura que des citoyens qui n'auront fait que de l'utile à court terme à l'école, à qui on n'aura pas eu le temps de donner une culture générale... Des tas de gens critiquent déjà les connaissances des jeunes, mais là...

Écrit par : Ed | mardi, 24 novembre 2009

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Ça me révolte!! L'histoire-géo fait partie de la culture G, et du devoir de mémoire également!! Si on commence par supprimer cette matière, on va supprimer la filière histoire à la fac de lettres!!
Pour SES également, j'ai fait un bac ES, et je peux dire que cette matière me sert à comprendre le monde d'aujourd'hui.

C'est n'importe quoi ces réformes, mais ça ne m'étonne pas, on veut un service public de m*rde pour faire comme aux States en créant des écoles privées hors de prix (et ceux qui vont dans les écoles publiques seront ceux qui n'ont pas les moyens...)

PS qui n'a rien à voir avec le sujet : en fait je parlais du 28 novembre dans ma note, car c'était sensée être la date de ma fête d'anniversaire, et non pas d'un rdv sur mon blog! Sorry pour le quiproquo!

Écrit par : Cathy | mercredi, 02 décembre 2009

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@Cathy : ah mais j'avais très bien compris ! Et c'était une "joke" pour faire croire que je me sentais invitée, et que tu serais désolée de ne pas me voir arriver... En fait les sabots d'un cheval dans une fête d'anniv', vaut mieux que ça n'arrive pas. C'était bien ta fête ?

Écrit par : Ed | jeudi, 03 décembre 2009

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