vendredi, 18 septembre 2009
NOUVELLE VAGUE
Je n'ai pas reconnu les acteurs qu'ils ont choisis pour remplacer De Funès, Lefebvre et Galabru, mais j'ai quand même bien vu que c'était une scène d'un nouveau film de la série « Les Gendarmes » qu'ils passaient l'autre jour à la télé. C'était assez tard le soir, sans doute pour ne pas traumatiser ceux des élèves qui voudraient encore « embrasser » cette carrière. Bon, à mon avis, faut quand même pas être dégouté !
Reprenons. Le décor, un bureau verdâtre. Assis au bureau un homme, grand viril, on sent bien qu'il est pas taillé dans la dentelle, mais bon, faut c'qu'il faut, c'est pas un pédé. On comprend vite qu'il est du Géhigéhenne. La situation est nouvelle et novatrice : dans cette unité musclée, ils ont besoin d'un bulbe, je veux dire d'un cerveau et d'une sensibilité, pour pouvoir causer dans le mégaphone avec ceux qui sont prêts à dézinguer tout le monde à la kalachnikov. Du genre « mais non monsieur Ducschmoll, c'est pas raisonnable, ça va salir partout, et vot' femme elle mérite pas ça », ou, « réfléchissez bien, z'êtes sûr que vous allez pas le regretter ? »
Ca, les mecs du Géhigéhenne apparemment, ils sont pas capables ni d'y penser, ni d'y dire. Donc, ils font des entretiens pour recruter un médiateur (ah ! le grand métier hyperfacheune !!!) Et je vous le donne en mille, ils recrutent ... parmi les gendarmes ! C'est vrai que comme gens doux, compréhensifs, subtils et communiquants, y'a pas mieux, je me le dis à chaque fois que j'en rencontre.
Pour bien montrer qu'ils sont gentils, on nous en montre que des polis qu'écoutent bien quand le grand chef pas pédé il leur explique d'une voix qui ferait peur à Hulk toutes les qualités que je vous ai dites en haut. Ensuite, ils les rencontre un par un, et l'ambiance est tendue, mais humaine. Ca donne ça :
Le chef du Géhigéhenne : Quelle est votre plus grande qualité ?
Le gendarme : l'honnêteté.
Le chef du Géhigéhenne : Et votre plus grand défaut ?
Le gendarme : chuis un peu têtu.
Le chef du Géhigéhenne : têtu ou obtus ?
Le gendarme : obtus.
Le chef du Géhigéhenne : Vous savez c'que ça veut dire « obtus » ?
Le gendarme : non.
Rires enregistrés. (enfin, non, ils les avaient oubliés, ce n'était qu'une maquette du film, mais je pense qu'ils vont les rajouter.) Y'a encore eu deux trois interviews de gendarmes de ce genre. Pis...
Le Récitant : Mais... dans les vingt-six candidats, grande évolution, il y a quelques femmes ! Et les hommes musclés du Géhigéhenne, y sont dôlement contents, parce que les femmes, elles sont aussi capab's que les hommes, etc, etc.
Le chef du Géhigéhenne à une belle blonde : Bonjour ! Ca nous fait plaisir d'avoir des collègues féminins ! (je le mets en gras, parce que j'ai cru comprendre que c'était le gag-clé.)
Quelle est votre plus grande qualité ?
La blonde en uniforme : Ca, ce sont les gens qui travaillent avec moi qui pourraient le dire. Moi j'ai envie de faire ce métier, mais ceux qui travaillent avec moi savent si j'en suis capable.
Alors, là, on comprends que c'était LA phrase intelligente que Le chef du Géhigéhenne attendait, et qu'elle va être prise pour le poste !
Je sens que ça va être du grand cinéma !
07:27 Publié dans Actus, Film, Humeurs, La connerie n'a pas de limite, petits détails qui n'échappent pas, Smile ! | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : vive la vie, blog de femme, femme, femmes, armée, le gendarme de st tropez
mardi, 01 juillet 2008
A BAS TOUTES LES ARMEES*
Ce weekend, j'avais mes copies à finir, un barbecue à préparer, des photos à trier, un bon livre à lire, une sieste à faire, bref, je n'ai pas regardé la télé, ni écouté les infos. Dimanche soir je suis allée voir un film excellent, magnifique, émouvant, qui dénonce la guerre, ses atrocités, son injustice, le fanatisme religieux, les ordres infâmes donnés par les chefs militaires et politiques : Valse avec Bachir. Allez-y, surtout, ne le ratez pas.
Au lieu de ça, des gens ont été moins bien inspirés que moi et sont allés à une Journée Portes Ouvertes de l'armée. 17 d'entre eux n'en sont pas revenus indemnes. Un militaire, alors qu'il participait à une simulation de prise d'otages, a confondu des vraies balles avec des balles à blanc ! Pas de bol, il avait oublié des vraies balles dans sa poche depuis une quinzaine de jours, un peu comme on oublie un paquet de clopes ou de chewing-gums je suppose...
Ce genre "d'accident" laisse pantois.
Aujourd'hui un général a démissionné. Si on ne le remplace pas, cela fera faire des économies à l'état !
*Référence à un livre de Cabu paru en 1979.
13:04 Publié dans Humeurs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : vive la vie, armée, guerre, violence