jeudi, 21 janvier 2010
REFLEXIONS SUR LE TRAVAIL UN JOUR DE GREVE
"Les députés français ont adopté une proposition de loi du parti majoritaire UMP qui contraint à terme les grandes entreprises à un quota de 40% de femmes dans leur conseil d'administration."
Le "à terme" dit tout. C'est pas pour tout de suite, c'est pour dans six ans. Largement le temps d'enterrer cette loi et d'en voter d'autres contradictoires. Et puis, il ne faudrait pas traumatiser ces mâles dirigeants. Encore faudrait-il de surcroît que les femmes acceptent de prendre ces responsabilités, tout en acceptant d'être payées 20% de moins que leurs homologues masculins, puisque la loi ne dit rien de la féminisation des hauts salaires.
C'est bizarre, dans l'éducation nationale on ne semble pas manquer de femmes dirigeantes. Du moins dans les établissements scolaires, là où la tâche est rude, où le temps est dévoré, où le salaire n'est pas si élevé où la notion de prestige a disparu depuis longtemps. (Quand je vois comment les gens s'adressent à ma proviseure - élèves, parents, autres...- je me dis qu'il n'y a plus qu'elle pour croire que son statut implique respect et admiration.) Dans les autres instances, plus cool à mon avis, même si les heures travaillées sont importantes aussi, les hommes restent aux commandes : CRDP, Rectorats, Inspections Académiques.
La semaine dernière, j'ai eu la bizarre sensation de participer à un stage sous la direction d'un mec, gentil par ailleurs, et sûrement sérieux, mais qui nous expliquait comment c'était simple d'inclure dans nos cours, pas une fois de temps en temps mais au quotidien, des technologies modernes hyper sophistiquées, alors que lui ne serait même pas capable d'assurer un cours classique avec comme seul objectif d'animer et maîtriser les débordements d'un groupe d'élèves dans des activités traditionnelles. Bien élevés les 15 profs du groupe n'ont pas bavardé, ne se sont pas moqués de lui, ont obéi, et sont repartis chez eux avec leurs réticences non exprimées. Tout ce qui arrive dans nos classes évidemment (exclamation d'ironie) ! Ce type, dans sa famille, son entourage, il a sûrement l'appellation "prof", alors que son boulot n'a rien à voir avec le nôtre, côté fatigue surtout.
Bon, je vous laisse, faut que j'aille "cirer mes baskets".
09:05 Publié dans Actus, Agacements, Comparaisons, Humeurs, J'suis quand même un peu prof..., Perplexité, petits détails qui n'échappent pas | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : vive la vie, blog de femme, femme, femmes, educnat, boulot, exigences, limites