mardi, 30 septembre 2008
Parfois je suis beauf, bof, et ça me fait rire.
Je suppose que vous avez entendu parler du Dogme 95 signé par Lars Von Trier et Thomas Vinterberg et qui nous a donné au bout du compte des bijoux comme Festen et… Je viens de regarder la liste, et c’est le seul que j’ai vu. Mais j’ai adoré. Dans le dogme, il s'agit de règles auxquelles le cinéaste s’engage à ne pas déroger. Entre autres : pas de mouvements de caméra qui ne soit pas fait à la main, pas d’accessoires apportés, mais des lieux de tournages choisis en fonction des accessoires nécessaires et déjà présents sur place.
Hier soir j’aurais pu regarder Les Chansons d’Amour de Christophe Honoré avec mon ADMV, mais vous avez pu vous rendre compte que ces derniers temps le moral n’était pas toujours au top, surtout le lundi et le jeudi soirs. Alors comme on m’a dit que ce film faisait pleurer, et que j'avais pas trop envie (en plus ADMV nous a usé tous les kleenex avec sa crève...), j’ai consulté le programme et ai repéré un film avec Jugnot et Auteuil sur Direct 8. Et là, nous nous sommes trouvées face à un chef-d’œuvre du Dogme 75 ! Les règles :
« Je jure de ne tourner que des films dans lesquels
1. Il n’y a pas de scénario
2. Il y ait l’apparition d’au moins une fille nue, mais aucune scène érotique. Et si possible où la fille ait une voix suraigüe et insupportable.
3. Les répliques ne contiennent pas plus de cinq mots.
4. Les acteurs principaux soient les plus laids (Jugnot et Auteuil sont au mieux de leur forme de ce côté-là), et les acteurs esthétiquement acceptables ne jouent que des seconds rôles (Gagné, là encore ! Malavoye a un rôle hyper court d’abruti complet et Thierry Lhermitte apparait quasi-cagoulé pendant ¼ de seconde…)
5. Le générique dure proportionnellement ¼ du film et soit d’un ennui extrême.
6. Un indice fasse comprendre au spectateur endormi que la dernière scène est arrivée (Sans scénario, il est vrai que la fin est dure à détecter, même si elle est espérée.). La subtilité en l’occurrence a été de nous l’annoncer par une phrase imprimée en blanc sur le dernier plan : « Nous tenons à remercier le Crédit Agricole qui nous a prêté gracieusement son agence de …. pour le tournage de ce film. »
7. On n’oublie jamais le bon sens près de chez soi !
8. On filme la vie ordinaire pour que 30 ans plus tard les beaufs crevés après le boulot et qui regarderont ce navet affalés de fatigue dans leur canapé puissent reconnaître la mode et les accessoires (ici c’était en effet le salon de l’auto du français moyen des années 70) des beaufs de leur adolescence. »
Le titre de cette pépite :"Les héros n'ont pas froid aux oreilles". J'aurais dû me méfier.
Surtout qu'une autre fois on avait, grâce à Direct 8, redécouvert le Dogme 65 à travers un film (?) intitulé :"Le Fou du Labo" (à ne manquer sous aucun prétexte !)
Bref on a passé une soirée hilarante mais pas exigeante pour nos cerveaux paresseux, et, promis, la semaine prochaine, j’évite Direct 8 et je regarde ARTE ou LCP. Mais là, sur la Chaîne Allemande, ils passaient leur film en français, et je l’ai vu pour la deuxième fois il y a peu de temps.
08:33 Publié dans Culture et plaisir, La connerie n'a pas de limite, Quotidien agréable, Total Respect | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : vive la vie, blog de femme, cinéma, seventizes