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samedi, 14 mars 2009

PERPLEXE ET MAL A L'AISE

J'ai assisté deux fois en deux jours à la fouille de deux jeunes hommes en pleine rue. L'un était déjà debout sur le trottoir, je ne sais pas s'il avait un véhicule. On lui tenait les bras en l'air et un deuxième flic lui fouillait les poches. Le jeune homme avait l'air un peu affolé. C'était en plein centre ville, près d'un monument historique, dans une rue où passent énormément de touristes. Quelle image !

Dans le deuxième cas, j'ai vu deux ou trois flics (je ne suis plus sûre) près d'une voiture qu'ils avaient fait arrêter à un carrefour, rendant ainsi d'ailleurs la circulation dangereuse, faire sortir le conducteur, un jeune homme cheveux courts au-dessus et rasés sur les côtés et derrière la tête, mais très propre sur lui. Ils lui ont manifestement demandé de poser les mains sur sa voiture et ils ont commencé à le fouiller et lui palper le corps et les jambes. Le jeune homme semblait garder son calme. C'était dans mon petit quartier très tranquille, assez mixte socialement, où il ne se passe rien.

Le tout en province !

Dans les deux cas il y avait une voiture blanche marquée POLICE, et les policiers étaient en uniformes bleu marine.

Je ne savais pas qu'on avait le droit de nous fouiller comme ça dans la rue, en public. Je ne sais même pas si une infraction avait été commise. Je suis très mal à l'aise d'être passée, comme ça, sans rien dire. Mais qu'aurais-je risqué si j'avais laissé entendre aux flics, même poliment, que ce qu'ils faisaient était une atteinte à la dignité des personnes ?

Y a-t-il parmi mes lecteurs quelqu'un de calé en droit qui puisse répondre à toutes mes interrogations ?

 

Commentaires

Sans être calée en droit, on peut imaginer qu'ils étaient sous surveillance pour une raison quelconque. On ne peut pas connaître le contexte, même si en passant comme ça, on est choqué par la scène. Vu de loin, la scène décrite pourrait ressembler à un trafic de drogue, qu'avaient-ils dans les poches ces jeunes gens ? J'ai assisté aussi une fois ou deux à ce genre de scène à Paris. Il n'y a pas qu'à Paris qu'il se passe de drôles de choses ...

Écrit par : Agathe | samedi, 14 mars 2009

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Attends je pose la question au chef pingouin - que le droit c'est son métier - .
Il dit qu'il doit y avoir un forte présomption d'infraction : une infraction a déjà été commise par la personne, et on cherche à voir s'il n'y a pas plus grave quoi. Dans le cas contraire, sinon c'est une atteinte à la liberté individuelle, un abus de pouvoir de la part des agents .
Vooilà madame, est-ce que ca répond à ta question????

Écrit par : so | dimanche, 15 mars 2009

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Bon j'ai pas mis de commentaire sur la note précédente car tu as eu tout juste 13 commentaires.... ça porte bonheur ou bien non ?

Mais je sais pas comment que j'ai fait... mais vu que j'avais joué par Internet au Loto... Ils m'ont écrit pour me dire que j'avais gagné : 12.60 euros. Alors, c'est ma tournée (que des mentalos bien sûr).

Sinon, pour ton histoire, faut surtout pas t'en mêler... Les keufs aiment bien tripoter les jeunes hommes propres sur eux ; ça tâche moins que les sales dedans.
De toute façon, cherche pas si c'était un bronzé et un rasé ils sont en tort !

Écrit par : Pascale | dimanche, 15 mars 2009

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Police partout, justice nulle part.

Et cela ne va pas aller en s'améliorant.

Écrit par : Le CPE | dimanche, 15 mars 2009

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@Agathe : ben oui, on peut imaginer. Un jour j'ai été arrêtée par des CRS avec mitraillettes ou flingues dans ce genre qui ont suffi à me faire vachement peur, qui m'ont fait sortir de ma voiture et m'ont aboyé dessus, puis reniflé autour de ma voiture, simplement pour avoir mes papiers (je précise, il n'y avait pas de chien, ces humains-là y ressemblent, c'est tout). Et tout ça parce qu'il cherchaient une 106 bleu marine...
@so : oui, là, surtout dans le deuxième cas, il semble que ce soit une simple présomption. Mais sur un site, j'ai lu que pour qu'il y ait fouille, il fallait la présence d'un membre de la police judiciaire, ce qui n'était pas le cas. Et puis, même dans les règles, deux fois en 24 h, c'est bcp !
@Pascale : oui, j'ai vu ça. J'étais le 13ème com' ! Et une mentalo pour moi ! hop là !
@Le CPE : oui, il y a de plus en plus de flics partout dans Maville, et un pote pourtant très bien élevé s'est vu donner 3 PV pour avoir discuté la décision de ces personnes en bleu marine...

Écrit par : Ed | dimanche, 15 mars 2009

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T'es sûre parce que ça rend vert
http://www.elevezundragon.com/smiley/big/SuperSmileys%20(29).gif

Écrit par : Pascale | dimanche, 15 mars 2009

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@Pascale : m'en fous de changer de couleur. Je profite que je peux encore boire un truc que j'aime et qu'a pas encore été interdit...
Ca c'était après ma cure de grenadine :
http://www.il-cavallino.com/cheval%20rouge.jpg

Écrit par : Ed | dimanche, 15 mars 2009

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Calée en droit, non, mais inquiète oui, et j'ai cru comprendre à plusieurs reprises que les textes sont suffisamment ambigüs pour que la "suspicion légitime" puisse en fait s'appliquer à n'importe qui...
Et je lis aussi un peu trop souvent que qui s'interroge même poliment prend un risque.

D'ailleurs, la coïncidence est troublante : cette semaine, je suis passée à côté d'un jeune homme menotté, debout sur le trottoir, le regard affolé, encadré par des hommes en uniforme, et je me suis sentie très très mal...

Écrit par : axel | dimanche, 15 mars 2009

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Ah oui mais non ! En principe il y a des lois mais dans la pratique faut pas trop la ramener et obtempérer. Pour fouiller il faut la présence d’un OPJ, donc d’un lieutenant minimum, mais si ce n’est pas le cas et que tu refuses s ils t’embarquent !!!
La présomption c’est l’truc qui autorise tout, fouiller, rentrer chez les gens à n’importe quelle heure, te flinguer et partir sans s’excuser même si t’es dans ton droit, c’est un truc de nazi...
Même ici il y a des contrôles de papier à 23 h, pourtant c’est hyper cool ici, nous on ne ferme même pas les portes de bagnole ni de a maison la nuit !

Écrit par : Vil coyote | dimanche, 15 mars 2009

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@Axel : Oui, j'ai l'impression de revivre la période Pasqua (en plus à l'époque je sortais souvent avec un ami Algérien !) où les contrôles de police étaient musclés, mais c'est encore pire.
@Vil : avec toi dans le quartier, tu m'étonnes qu'il y ait des rondes...
Je m'arrangerai pour qu'il y ait toujours un kleenex bien crade dans ma poche !

Écrit par : Ed | dimanche, 15 mars 2009

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Je me joins à la discussion car je suis flic, et car une de nos lectrices communes me l'a demandé.
Tu as assisté dans les deux cas non à une fouille, mais à une palpation de sécurité. La fouille nécessite l'ordre d'un Officier de Police Judiciaire, et ça peut aller jusqu'au déshabillage.
La palpation, il suffit d'être membre des forces de l'ordre et, dans le cadre normal d'une activité policière, elle sert à sécuriser l'intervention : quand elle est finie, tout le monde sait que la personne palpée n'a rien de dangereux sur elle, les intervenants peuvent retirer les mains des crosses... Je fais court, car la discussion autour de ces points de droit est quasi éternelle y compris dans nos rangs.
Dans les cas qui t'occupent, il n'y a rien d'anormal ni d'illégal a priori. La manière, peut-être, et encore : je demande à savoir ce qui s'était passé avant.
C'est à dessein que je ne fais aucun commentaire, et me limite à l'explication légale. J'espère avoir été utile.

Écrit par : gabian | mardi, 17 mars 2009

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Oh merci gabian :-)
Et vive la blogosphère :-)

Écrit par : mebahel | mardi, 17 mars 2009

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@gabian : merci pour ces explications. Cela était donc conforme à la loi. Moi non plus je ne sais pas ce qui s'était passé avant. N'empêche que cela m'a mise très mal à l'aise et que je n'aimerais pas que cela m'arrive, sous prétexte que je n'ai pas mis mon clignotant ou que j'ai loupé une priorité.
Le fait que cela devienne plus fréquent nous fait penser que c'est une pratique nouvelle, apparemment nous nous trompons. Bon courage. Chacun son ministère, hein !
@mébahel : ah! c'est toi qui demandes des explications !!!

Écrit par : Ed | mardi, 17 mars 2009

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22.

Écrit par : Vil coyote | mercredi, 18 mars 2009

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@Vil : pour une fois qu'un flic me parle poliment ! Et par internet, j'ai moins peur. Je ne sais pas pourquoi, dès que je vois une de leur voiture, ou un uniforme, j'ai peur. Je suis sûre qu'ils vont trouver quelque chose à me reprocher. Ca doit être le souvenir des mitraillettes des flics (crs je crois ) à Pasqua quand j'étais étudiante à Paris qui débarquaient dans le métro en courant après je ne sais qui... Ou ceux qui m'aboyaient de circuler, quand j'étais avec mon copain algérien à qui on demandait ensuite ses papiers de manière très musclée !

Écrit par : Ed | mercredi, 18 mars 2009

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