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jeudi, 10 janvier 2013

L’oeil est un gourmet comme la bouche. *

Choses et autres lues aujourd'hui :

"Soutien scolaire pour rebondir."

Ce que cela m'évoque :

Ou bien le rebondissement est-il pour ceux qui assureront le soutien et du coup se referont une nouvelle carrière ???

"Trottoir Libre ! Rentrez vos poubelles en dehors des heures de collectes !"

Ce que cela m'évoque :

Si les éboueurs de mon quartier persistent à passer après 7 h 30 et que mon employeur ne me fait pas rentrer plus tôt que 18 h le mardi, ça va être difficile.

Je vais louer un vieux ou un chômeur pour rentrer ma poubelle le matin...

"Soirée Antique" "Récompense pour le meilleur costume"

Ce que cela m'évoque :

Est-ce une soirée où il n'y a que des vieux ou une ou je peux venir en Vénus de Milo ? Mais là, ça va me coûter deux bras !

Elles ont gardé leurs bras, mais ont enlevé le haut :

Des membres du collectif féministe Femen manifestent devant la Vénus de Milo au musée du Louvre à Paris, le 3 octobre 2012.(les membres du collectif féministe Femen au Louvre le 3 octobre 2012)

« Vous me pétez les couilles… Si ça continue, je vous encastre dans la vitre ». dit par une femme à l'institutrice de sa fille, cela lui a coûté 300 euros d'amende.

Ce que cela m'évoque :

Je me demande si je ne serais pas prête à payer cette somme pour aller me défouler sur ceux qui s'obstinent à maintenir une réforme de bac qui va finir par mettre tous les profs de langue vivante en burn out.

Je pourrais continuer, mais c'est déjà un festival, là, non ? Un beau début d'année en tout cas.

* Hippolyte Taine

 

vendredi, 27 novembre 2009

DEFI DU VENDREDI : LE RESULTAT

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C'est bien moi. Je lance le défi, impose les consignes, et j'ai failli être en retard ! Mais ça va. Le vendredi 27 novembre n'est pas terminé. Voici donc mon texte :

Léopold

Léopold était maniaque. Tous les jours il astiquait les chromes de sa Buick rouge. Dans le placard de l'entrée il replaçait conscieusement les quinze sacs à mains de Constance, son épouse depuis vingt ans. Il redressait le portrait de la Reine Victoria au-dessus de la cheminée. Il habitait Rue Blanche, et était chagriné car les boutiques ne l'étaient pas. Au moment de faire couler l'eau de sa douche, il regrettait que sa mère, Heather, ait fait appel à l'époque à un plombier anglais, car subséquemment le robinet "C" crachait de l'eau froide, et pas chaude, et le robinet "H" donnait, lui, de l'eau chaude... Et, de manière ni Hésitante, ni Héroïque ! A chaque fois, il se brûlait lamentablement, à s'en recompter les dents. Tous les samedis Léopold lustrait les feuilles de lierre de la façade. Les voisins n'en avaient pourtant rien à faire de la poussière sur le lierre, mais, mettez-vous bien ça dans le crâne : Léopold était maniaque !

Et voici celui d'Agathe, qui me l'a envoyé très tôt !

Elle descendit du taxi noir, devant l’hôtel Bertram. Elle n’avait pas souvent l’occasion de venir en Angleterre, un pays qu’elle adorait pourtant. Elle avait vu à la télévision une adaptation du roman d’Agatha Christie où l’intrigue se déroulait dans cet hôtel si conventionnel, si attaché à la tradition de la vieille Angleterre. Elle n’avait pas résisté à la tentation et avait acheté un billet d’Eurostar.

Lorsqu’elle commanda la sacro-sainte tasse de thé, elle ne fut pas déçue. Le thé lui fut servi dans une jolie chope de faïence à l’effigie du prince de Galles.

Elle se souvenait d’un passage du film où Miss Marple se réjouissait de voir que l’hôtel n’avait pas changé depuis la guerre. Lorsqu’elle entra dans la salle de bain, pour poser sa trousse de toilette, elle fut quand même un peu surprise par les robinets de cuivre, qui semblaient en effet dater de la guerre. Elle se demandait si elle pourrait prendre une douche sans déclencher une inondation.

Après s’être rafraîchie sans incident, elle décida d’aller faire un  petit tour dans la ville. Elle longeait les vitrines. Halloween n’était pas passée depuis très longtemps, mais elle trouva quand même assez bizarre ce crâne orné d’un bonnet de ski dans une vitrine. « Décidément, ces anglais sont parfois totalement loufoques », se dit-elle en souriant.  

Elle poursuivit sa promenade et croisa un groupe de jeunes garçons aux jeans taille basse, aux cheveux longs. Ils gigotaient dans la rue, s’agitaient comme s’ils avaient une guitare et se prenaient pour des chanteurs de rock. Cela lui rappela la vidéo qu’elle avait vue sur Internet. Elle avait un ami qui jouait avec deux autres garçons de la guitare virtuelle, lorsqu’ils jouent à Guitar Hero. Elle n’eut besoin de faire que quelques pas pour comprendre que les futurs stars qu’elle venait de croiser, sortaient de ce magasin rouge et jaune dont la façade était ornée d’une guitare électrique.

En tous cas elle ne regrettait pas son voyage, des portraits de la famille royale sur les tasses de thé aux guitares pour jouer du rock, le raccourci était saisissant !!