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« QUE CE SOIT DIMANCHE OU LUNDI, IL ME REND TOUJOURS NOSTALGIQUE | Page d'accueil | I USED TO READ, I READ, I WILL READ »

lundi, 15 mars 2010

SUFFIT PAS DE VOULOIR

Les consignes, c'était :

http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/archive/2010/...

Pour répondre au défi de zapette, voici mon texte. Je suis en retard, mais cela n'a rien à voir avec la superstition. Le 13, c'était une bonne date. Mais y a eu d'autres impondérables. Du boulot, un ciné, les Desperate Housewives, des festivités obligatoires dans mon lycée, des copains pour un thé...

Archibald était né par un jour ensoleillé. La première chose qu’il avait vue, c’était le sourire de ses parents, et s’il était sorti un cri de sa gorge, c’était de joie. Il ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Mais quelques années plus tard, après qu’il ait échappé aux pires tourments de l’enfance : mauvaises notes, varicelle, mauvais traitements de la part de ses camarades de classe, club de foot, Archibald dut se rendre à l’évidence : il était heureux. Jusqu’à ses 18 ans, cela ne le gêna pas trop. Il se disait que sa crise d’adolescence finirait par arriver, avec des conflits envenimés. Mais non. Une fois majeur, il décida de partir de chez lui, et de vivre une vie bohême où tout ne serait pas si facile. Mais un jour qu’il était allé faire ses courses avec le fruit de la manche du dimanche matin (il était évidemment doué pour la guitare et le chant), il gagna une maison ! Pour ne pas s’habituer à ce bonheur non mérité, il la donna à Emmaüs. Mais ceux-ci l’accueillirent et il s’y sentit bien. Alors il se mit à sortir le soir sans son beau pull jacquard tricoté par sa maman. Connaître les affres d’une maladie (non mortelle, mais quand même une petite maladie où l’on souffre un peu) était une chose à laquelle il rêvait depuis l’enfance. Mais aucun coup de froid ne voulut de lui, ni un seul virus. Il essaya tout pour ressentir tristesse, dégoût ou colère. Le jour où il zappa pour regarder de la téléréalité, les techniciens étaient en grève... Une chineuse venue chez Emmaüs tomba amoureuse de lui. Il lui posa un lapin. Mais une autre arriva, encore plus belle et plus amoureuse. Las de ce bonheur qui n’en finissait pas, il se retrouva un jour sur un quai de la Seine, tâchant avec passion de faire naître en lui la plus grande mélancolie qu’il pouvait imaginer. Il y arrivait presque. Là, derrière le sternum, il commençait, lui semblait-il, à ressentir ce qu’il avait lu dans les livres. Le Spleen, les souffrances du jeune Werther, les malheurs de Sophie… Il se sentait presque prêt à sauter. Le froid l’engloutirait et les journaux feraient paraître un entrefilet parlant de son « malheur ». Enfin. Il serait comme tout le monde. Alors qu’il s’approchait de l’eau, une bourrasque plaqua contre lui un gratuit qui traînait par là. Sur la première page, il lut : « La gauche au sommet, désaveu pour la majorité. » Il repartit vers son banc, lut les détails, et sourit. C’était encore raté !

 

Pour le relire et lire les autres versions du même défi, allez de ce pas là :

http://defi-ecriture.tinad.fr/

100_7293.jpg

 

Commentaires

Je suis encore plus à la bourre que toi... Je pense que ma contribution sera en ligne ce soir...

Écrit par : zapette | lundi, 15 mars 2010

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S'il avait été au bord de l'eau un dimanche ordinaire et non un dimanche électoral, il serait mort ce brave homme. A quoi ça tient quand même !! ... La chute est drôle et inattendue. Je suis bien contente qu'il ait été sauvé. Les décès en ce moment, ça suffit, d'autant que le père de mon mari est décédé lui aussi le 22 février.

Écrit par : Agathe | lundi, 15 mars 2010

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@zapette : des promesses, zapette, des promesses.. Nan, je plaisante. Je n'ai même pas encore eu le temps de lire les textes des autres !
@Agathe: Non autre chose d'heureux lui serait arrivé ! C'est son destin.

Écrit par : Ed | lundi, 15 mars 2010

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pas mal le nouveau look du blog des défis avec votre calligraphie. quant aux textes, pas vraiment le temps de regarder de près.

Écrit par : imposture | mardi, 16 mars 2010

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mais j'ai lu le tien, quand même! très drôle! hélas, parlant de socialisme, on ne peut pas vraiment parler de gauche...

Écrit par : imposture | mardi, 16 mars 2010

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J'aime bien les histoires qui finissent bien... et qui dans tous les cas auraient bien fini.

Écrit par : Emma | mardi, 16 mars 2010

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@Imposture : j'ai dit "le PS" ? Alors je l'ai pas dit fort...
Sans les autres partis de gauche (les vrais) unis contre les fachos, le Ps tout seule n'y arriverait pas effectivement.
@Emma : moi aussi, et j'en connais que oui !

Écrit par : Ed | mardi, 16 mars 2010

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exactement le calcul que j'ai fait et réciproquement :-) mais je ne rêve plus d'une gauche.

Écrit par : imposture | mercredi, 17 mars 2010

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@imposture : je garde mes utopies anarchico-gauchistes qui me font survivre.

Écrit par : Ed | mercredi, 17 mars 2010

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J'ai aimé cette histoire marrante. Je te remercie pour cet instant ! Bonne soirée.

Écrit par : elisabeth | mardi, 23 mars 2010

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@elisabeth : tant mieux. Je me suis moi-même bien amusée à l'écrire.

Écrit par : Ed | mercredi, 24 mars 2010

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