Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 15 juillet 2010

DEFI D'ECRITURE N° 17

Ca y est, mon texte est paru. Une journée de retard, ça compte pas. Vous pouvez allez lire les textes de mes copains ici.

La contrainte ? Commencer par "Elle était si jolie...", incipit proposé par Zapette qui a l'humeur badine ces temps-ci.

« Elle était si jolie… » La rengaine commençait à lui peser. Radio Nostalgie, la seule radio que sa grand-mère tolérait sur le poste de la salle à manger, passait cette chanson niaiseuse tous les jours à la même heure. A la troisième tartine. Ca lui faisait une belle jambe d’être jolie. Sa mère le lui disait. Rebecca, chaque fois qu’elles sortaient le samedi soir, lui disait aussi. Les copines de sa grand-mère. Le patron du tabac. Mais ça servait à quoi d’être jolie, à quinze ans, dans ce bled paumé ? A entendre les réflexions débiles des boutonneux du coin. A se faire suer tous les jours à lire les livres que la prof de français avait conseillés avant les vacances. Celle-là, elle la retenait avec ses conseils ! Sa mère, évidemment, les avaient tous achetés ses bouquins à l’autre intello. « Agrégée à 22 ans, tu te rends compte ! » Non, elle se rendait pas compte. Et que sa mère ne compte pas sur elle pour être une surdouée à lunettes. Elle était si jolie, et elle comptait bien en profiter. Le plus tôt possible. Dès qu’elle aurait quitté ce trou à rats. Les vacances, normalement, ça sert à rencontrer l’amour de sa vie. Celui qui occupera les conversations à la rentrée. Mais là, elle parlerait de quoi ? Du remplaçant du facteur qui était leur seule visite quotidienne, avec son teint de souris albinos ? Du petit-fils du voisin, myope comme une taupe, et âgé de treize ans avec un âge mental de dix ? A part ce défilé animalier, rien à voir. Circulez ! Les vacances, c’est la mort.

[Dire qu'il m'est arrivé de penser ça quand j'étais ado !...]

lundi, 15 mars 2010

SUFFIT PAS DE VOULOIR

Les consignes, c'était :

http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/archive/2010/...

Pour répondre au défi de zapette, voici mon texte. Je suis en retard, mais cela n'a rien à voir avec la superstition. Le 13, c'était une bonne date. Mais y a eu d'autres impondérables. Du boulot, un ciné, les Desperate Housewives, des festivités obligatoires dans mon lycée, des copains pour un thé...

Archibald était né par un jour ensoleillé. La première chose qu’il avait vue, c’était le sourire de ses parents, et s’il était sorti un cri de sa gorge, c’était de joie. Il ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Mais quelques années plus tard, après qu’il ait échappé aux pires tourments de l’enfance : mauvaises notes, varicelle, mauvais traitements de la part de ses camarades de classe, club de foot, Archibald dut se rendre à l’évidence : il était heureux. Jusqu’à ses 18 ans, cela ne le gêna pas trop. Il se disait que sa crise d’adolescence finirait par arriver, avec des conflits envenimés. Mais non. Une fois majeur, il décida de partir de chez lui, et de vivre une vie bohême où tout ne serait pas si facile. Mais un jour qu’il était allé faire ses courses avec le fruit de la manche du dimanche matin (il était évidemment doué pour la guitare et le chant), il gagna une maison ! Pour ne pas s’habituer à ce bonheur non mérité, il la donna à Emmaüs. Mais ceux-ci l’accueillirent et il s’y sentit bien. Alors il se mit à sortir le soir sans son beau pull jacquard tricoté par sa maman. Connaître les affres d’une maladie (non mortelle, mais quand même une petite maladie où l’on souffre un peu) était une chose à laquelle il rêvait depuis l’enfance. Mais aucun coup de froid ne voulut de lui, ni un seul virus. Il essaya tout pour ressentir tristesse, dégoût ou colère. Le jour où il zappa pour regarder de la téléréalité, les techniciens étaient en grève... Une chineuse venue chez Emmaüs tomba amoureuse de lui. Il lui posa un lapin. Mais une autre arriva, encore plus belle et plus amoureuse. Las de ce bonheur qui n’en finissait pas, il se retrouva un jour sur un quai de la Seine, tâchant avec passion de faire naître en lui la plus grande mélancolie qu’il pouvait imaginer. Il y arrivait presque. Là, derrière le sternum, il commençait, lui semblait-il, à ressentir ce qu’il avait lu dans les livres. Le Spleen, les souffrances du jeune Werther, les malheurs de Sophie… Il se sentait presque prêt à sauter. Le froid l’engloutirait et les journaux feraient paraître un entrefilet parlant de son « malheur ». Enfin. Il serait comme tout le monde. Alors qu’il s’approchait de l’eau, une bourrasque plaqua contre lui un gratuit qui traînait par là. Sur la première page, il lut : « La gauche au sommet, désaveu pour la majorité. » Il repartit vers son banc, lut les détails, et sourit. C’était encore raté !

 

Pour le relire et lire les autres versions du même défi, allez de ce pas là :

http://defi-ecriture.tinad.fr/

100_7293.jpg

 

samedi, 12 décembre 2009

DEFI D'ECRITURE N°8

Le temps passe, et il devient urgent de l'écrire !

Quoi donc ? Votre lettre au Père Noël !!!

Si vous souhaitez qu'il ait une chance d'être dans les délais pour vous faire plaisir, il faut que votre lettre soit publiée au plus tard Vendredi soir prochain, le 18 décembre !

Vous avez le droit de ressortir une vieille lettre de votre enfance, de ne pas croire au Père Noël, d'être optimiste ou pessimiste, en ces temps de guirlandes électriques et de marrons chauds, tout est permis !

lundi, 07 décembre 2009

LE DEFI DE ZAPETTE N°7

 

On y pensait depuis longtemps. Il y a vingt ans ce n'était qu'un rêve, que l'on remodelait un peu à chaque vacances : une idée agréable, une odeur de vent marin et de vinaigre de malt, une couleur ambrée de bitter locale, l'image d'un petit cottage à la campagne, l'humour des amis qu'on s'imaginait retrouver au quotidien. Plus la retraite approchait, plus l'on se renseignait : la sécurité sociale, la banque, le prix des loyers, les régions les plus abordables. Bloggeuse acharnée, j'avais contacté des expatriés pour obtenir des témoignages. Certains nous confortaient dans notre projet et nos espoirs. D'autres nous faisaient peur. Des déçus congénitaux essayaient de nous dissuader. Enfin, le 1er juillet 2023 je fus en retraite. Ce fut une belle journée. Il faisait soleil, et dès le lendemain nous avons commencé à vider la maison, trier, empaqueter. Nous n'emporterions que les plus beaux souvenirs. Des photos, des livres, nos disques durs. Le reste, nous l'achèterions sur place. Les meubles anglais ont du charme, si l'on se passe du feu artificiel. Les nouveaux propriétaires voulaient s'installer le 1er septembre, date à laquelle nous aurions nos clés pour notre nouvelle maison. Quel timing ! Je regrettais parfois de vieillir, mais ce jour-là, j'ai senti que l'âge m'aidait à bouger « léger ». Plus jeune, je m'accrochais aux objets, aux lieux. Cette fois, je partais sans déchirement. Et aujourd'hui, je ne regrette rien. Cela fait dix ans déjà. J'ai des nouvelles des amis et de ma famille par internet. Certains font même le voyage parfois. La vie ici nous convient. Le champagne et le foie gras sont un peu chers, mais j'y pense parce que c'est noël. Le reste du temps, le thé, la bière et le stilton me suffisent. Ca valait la peine de rêver.

 

100_0073.jpg100_0292.jpg
100_0158.jpg100_0161.jpg
 

dimanche, 06 décembre 2009

OYEZ AMIS ECRIVAINS DU DIMANCHE

Depuis quelques temps avec Zapette, nous lançons des défis d’écriture, sans prétention, juste pour nous faire plaisir, et éventuellement faire plaisir à ceux qui nous lisent. Nous nous sommes dit que nous aimerions retrouver nos textes à un seul endroit du web, le défi, suivi de tous les textes publiés pour y répondre.

Emma s’est prise au jeu et nous a même créé un blog ! Si vous acceptez que j’y publie vos textes (ceux que vous m’aviez envoyés par mail, ou en commentaire ici), dîtes le moi. Je me charge de les publier. Je vais poster des notes « rétro-actives » !

Si vous avez envie de lancer des défis vous-même, et de faire partie intégrante de l’aventure, écrivez-moi ou à Zapette et Emma, et vous pourrez poster vous-même vos textes, et publier à l’occasion vos consignes.

Comme je l’ai dit à mes deux acolytes, j’ai envie que ça reste un blog de copains, ce n’est pas que je n’ai pas envie de connaître de nouveaux bloggers, mais il existe déjà des blogs d’écriture, où il y a tellement de membres, que j’ai fui dès que j’y ai mis les yeux. Cela semblait à la fois trop peuplé, et d’un autre côté lourd et peu accueillant. Le nombre de participants jusqu’ici me convenait. C’est juste un moyen de conserver les textes pour les lire plus facilement.

Les défis pour rire continueront donc d’apparaître sur nos blogs respectifs.

En attendant le dernier défi en date est chez Zapette !!! Précipitez-vous, c'est pour demain soir !

Et pour finir en se marrant, voici la phrase d'un "journaliste" de télévision entendue hier soir (SAMEDI !!) :

"Continuez à donner pendant tout le weekend, jusqu'à ce soir."

vendredi, 20 novembre 2009

JE PENSE QUE C'EST LE SIXIEME

Il y a longtemps que nous avons interrompu nos défis d'écriture. Y'en avait qui étaient en vacances, d'autres qu'avaient des soucis, plein de grosses excuses bidons, mais le fait est que nous n'avons pas écrit depuis une éternité. Les règles restent les mêmes : les participants publient leur texte sur leur blog ou me l'envoient par mail et je le publierai ici. Le texte doit être publié vendredi prochain au plus tard (ou me parvenir par mail la veille). Il faut tant soit peu respecter les consignes, et assumer tous les commentaires colorés que l'on trouve ici. Allez-y ! Lancez-vous ! Comme diraient mes élèves, c'est fun !

Ecrire un texte de maximum 300 mots où l'on retrouve ici et là des détails inspirés par ces quatre photos prises pendant mes vacances en Angleterre et que je ne vous avais pas encore montrées :

100_7475.jpg100_7457.jpg
100_7520.jpg100_7604.jpg
 

mercredi, 29 avril 2009

Le Défi du Mercredi

Mon défi a été relevé ! Et par du beau monde !!!

D'abord par deux bloggeurs (3 en tout, en fait !): 

http://bulledemouette.canalblog.com/archives/2009/04/16/1...

http://grainpost-it.hautetfort.com/archive/2009/04/24/def...

Et par deux visiteurs fidèles qui n'ont pas de blogs, mais qui ont du style :

Faites couvrir la vache par le taureau. S'il ne veut pas, faites blondir la vache. Ca excite vachement le taureau en général. Quand le veau obtenu se transforme en taureau, remuer les coucougnettes, et couper (ça ne sert à rien dans la recette).Emietter le bœuf ainsi obtenu et étaler dans une poêle au bord large que vous aurez au préalable bien huilée. 

Faites revenir les parents pour leur montrer le résultat. Pas la peine de replier vos mouchoirs, la vache en aura besoin. 

Hervé 

J'étais là sur la plage et je l'observais depuis quelques minutes. Elle était allongée sur une serviette de bain. Elle faisait couler dans ses mains un liquide doré pour huiler son ventre exposé au soleil. Une mèche s'échappait du foulard qui cachait ses cheveux. Etait-ce une couleur naturelle ou utilisait-elle ces shampooings à la camomille pour les blondir ? Etait-elle en train de manger ou cherchait-elle à nourrir les mouettes ? Je ne la voyais que de dos et elle semblait être en train d'émietter des gâteaux ou une brioche. Je m'apprêtais à faire quelques pas dans sa direction ... Je la vis alors replier sa serviette. Elle allait enfiler une chemise pour couvrir ses épaules déjà rougies et s'en aller. Je restai figé un instant. J'étais troublé, elle était tellement racée. Le contraste avec tous ces gens ordinaires étalés sur le sable était saisissant. Une petite voix dans ma tête me chuchotait : « allez, remue-toi un peu, abruti ! » Si je ne me décidais pas maintenant, la reverrais-je, comment saurais-je si elle allait revenir sur cette plage ? 

Agathe 

J'ajoute ici le texte de Pascale, parce qu'elle le vaut bien (et je ne dis pas ça parce qu'elle écrit aussi chez Loreal...)

Partir, il n’avait que ce mot à la bouche.
Et lorsqu’il est parti, elle s’est repliée sur elle-même.
Puis elle s’est éparpillée, dispersée, un peu comme si elle émiettait sa vie en lambeau.
Ça l’a vraiment remuée cette absence !
L’éloignement lui incendiait la peau comme quand on huile une poêle brûlante.
Mais c’était à lui et à lui seul de couvrir ce reportage.
L’ardent soleil de ce bout du monde blondissait sa peau et ses cheveux.
Sa photo s’étalait douloureusement à la une du National Geographic.
Partir…oui,
et puis, revenir."

NOUVELLE PARTICIPATION :

Le CPE (dont le blog est en entrée restreinte, car il est encore plus repérable que les profs, les cpe sont moins nombreux...)

je revenais de remuer mon fumier, qui, même s'il s'émiettait pour je ne sais quelles raisons, n'en finissait pas de blondir. Tranquille j'étais lorsque je me suis étalé dans la flaque d'huile de ma caisse dont le carter était percé. Tout ce dont je me souviens ensuite c'est que je me suis replié, transi de douleur et que ma tête a heurté le coin de la marche. Après c'est le trou noir jusqu'au moment où les secours sont arrivés et m'ont couvert d'un sac en plastique.
Mais ça je ne suis plus là pour vous le dire.

Si j'ai oublié quelqu'un, faites-moi parvenir le lien ou le texte et je les publierai ! Merci, et régalez-vous, sans oublier d'aller chez Zapette qui publie aussi son texte aujourd'hui. Pour finir, le mien: 

L'hiver, les corps se couvrent de laine et d'épaisseurs diverses. Il faut se remuer pour se réchauffer ! Au printemps reviennent les couleurs et les jupes plus courtes. L'été, quasi-nu, on s'étale sur les draps de bain et l'on se huile la peau qui cuit quand même parfois jusqu'à s'émietter ; certains disent « peler ». Les cheveux blondissent et au plus tard mi-septembre, peu avant l'automne, il est temps de replier les serviettes définitivement et de repartir en costard au boulot, jusqu'à l'hiver... où les corps se couvrent de laine et d'épaisseurs diverses.

Ed

jeudi, 16 avril 2009

DES MOTS A DEGUSTER

J'adore le style des recettes de cuisine. Parfois j'en lis pour le plaisir, et je trouve que le vocabulaire employé est excellent (comme les plats qui s'en suivent...).

Alors voici la contrainte que je vous propose : 

J'ai relevé dans la recette des « Feuilletés au bœuf et aux amandes » ces verbes : 

revenir - remuer - émietter - blondir - étaler - huiler - replier - couvrir 

Je vous propose de les inclure dans le texte de votre choix, sachant qu'il peut aborder tous les thèmes sauf la cuisine ! Essayez aussi d'écrire d'une traite, spontanément, sans dépasser une demi-heure. OK ? 

Tout le monde peut participer. C'est pas obligatoire, sauf pour zapette et moi ! La date de publication est le mercredi 26 avril, sur votre blog, ou sur le mien si vous êtes SBF.

En route pour le défi N°2 !