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« La mort, c'est un peu comme une connerie. Le mort, lui, il ne sait pas qu'il est mort. Ce sont les autres qui sont tristes. Le con, c'est pareil.* | Page d'accueil | Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité.* »

samedi, 26 mars 2011

Les fonctionnaires sont un petit peu comme les livres d'une bibliothèque. Ce sont les plus hauts placés qui servent le moins.*

Ma bibliothèque de quartier en 1967. Une seule entrée, deux bâtiments au fond de la cour : à gauche, la bibliothèque, à droite, le commissariat. Pas intérêt à te tromper.

Entrée dans la bibliothèque, dire bonjour aux bibliothécaires : M. et Mme S. A mes yeux, plus de 60 ans. Je ne dois pas me tromper beaucoup, ils étaient retraités de l'enseignement. A ma mère qui avait perdu son "carnet de bibliothèque", ils reprochaient "ça coûte cher à la ville". A mon frère, 14 ans, qui voulait emprunter un livre de la salles "adultes", accessible à 16 ans sur autorisation des parents, ils opposaient un refus sans appel. De Closets, Cousteau ou Paul-Emile Victor devaient être subversifs. A ma prof de maths, qui me l'avait raconté, ils faisaient remarquer avec mépris qu'elle n'empruntait que de la science fiction. A moi, ils ne disaient rien, car je respectais tous les règlements en ne lisant que du Charles Vildrac, de l'Enid Blyton ou du Caroline Quinn. J'ai eu de la chance. Pour mes 14 ans à moi, on a eu droit à l'ouverture d'une nouvelle bibliothèque, avec de vrais bibliothécaires, qui nous laissaient emprunter des livres d'adultes, nous y encourageant, même, vérifiant sûrement discrètement que c'était "correct".

Aujourd'hui, c'est toujours un endroit agréable, où il reste un semblant de calme, d'enfants et d'ados qui viennent s'évader quelques heures le samedi après-midi, sans walkman, sans coca, sans insultes, et ça fait du bien. J'y reste une heure, hors du monde, et ça me détend autant que mon cours de dessin.

laon zola

 

*Paul Masson

Commentaires

Le bonheur est dans le bouquin, et même des fois ce qu'il y a autour.

Écrit par : Le CPE | samedi, 26 mars 2011

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Les heures que j'ai pu y passer moi à la bibliothèque de ma ville quand j'étais ado... c'était tous les samedis après-midi, et je me souviens d'avoir un jour emprunté (en début d'aprèm') "L'histoire sans fin" (un pavé) et de l'avoir ramené en fin d'aprèm... Je l'avais terminé (et adoré !!!)

Écrit par : zapette | dimanche, 27 mars 2011

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"Je ne dois pas me tromper beaucoup, ils étaient retraités de l'enseignement".
Tu penses que, même à la retraite, un enseignant n'arrive pas à se détendre, et reste ainsi dans un état d'aigritude jusqu'à la fin?

Écrit par : hervé | dimanche, 27 mars 2011

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@Le CPE : oui, là, il est bcp autour. Tu peux même lire tes bédés en écoutant de la musique, en branchant les écouteurs à la table basse ronde. C'est cool. Et ne voir que des gens calmes et détendus...
@Zapette : oui, le bonheur de plonger dans un livre tout une après-midi sans se dire qu'on a qqchose de plus urgent à faire ! C'est incomparable.
@Hervé : les instits de primaire de l'époque (65 ans en 67) n'étaient franchement pas détendus ! Un peu petit chef, détenteur de l'autorité toute puissante, non ? Enfin moi, mes premières instits qui ont dû prendre leur retraite en 1970 au plus tard, c'était pas des rigolotes. La première un peu cool, enfin tout est relatif, que j'ai eue au cm2, elle devait être née en 1936 !

Écrit par : Ed | dimanche, 27 mars 2011

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de la salles "adultes...
c'est quand que tu vas te relire ???
Bordel.

Merde, faut que j'apprenne à parler correct... ma Poupée connaît déjà des mots interdits... d'ici à ce que je lui file des livres interdits aussi !!!

Écrit par : Pascale | dimanche, 27 mars 2011

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@Pascale : tu ne vas quand même pas lui filer l'adresse de mon blog !

Écrit par : Ed | dimanche, 27 mars 2011

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J'adore ta citation, Ed !

Écrit par : Virgibri | lundi, 28 mars 2011

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@Virgibri : moi aussi ! En plus, je me sens aussi concernée par les bibliothèques que par les fonctionnaires.

Écrit par : Ed | lundi, 28 mars 2011

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