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vendredi, 27 avril 2012

Plus une société a besoin de services, plus elle est imparfaite, précaire et exposée à périr.*

Fi du temps de chiotte qu'on nous impose depuis un mois, me suis-je dit, saperlipopette, je suis en vacances, alors agissons comme en vacances ! Et avec deux potes nous sommes allés au ciné, puis au resto ! La fête.

Je suis donc allée voir Louise Wimmer. Enfin ! Dans Maville il faut être patient, savoir attendre les bijoux cinématographiques. L'essentiel est de les voir sur grand écran, peu importe la date. Cela permet aussi d'avoir oublié tout ce qui s'est dit sur le film en question, et la surprise et la découverte en sont encore plus fortes. Une actrice que je connaissais comique (dans Fais pas ci, fais pas ça par exemple) mais qui ici nous offre autant de gravité, de courage que de dignité, habite (premier mot qui m'est venu à l'esprit et convient parfaitement ici...) et fait vivre cette oeuvre. Ce film est de ceux qui un jour montreront la société à un moment donné. On dira," c'était comme ça au tournant du siècle." Le personnage est émouvant sans jamais tomber dans un pathos insupportable. Cette femme nous montre ce que veut dire l'expression "sur le fil". Le fil du funambule, d'où l'on peut tomber malgré tous les efforts pour garder la tête droite, sans aide extérieure. Ou le fil du rasoir qui peut nous détruire brutalement, casser en deux définitivement. Tout le long de ce film ma chance d'avoir un toit, un salaire assuré, un amour dans ma vie, m'est revenue dans la figure. Mais sans me culpabiliser. Voilà, ce que j'ai aimé. Ce film n'est pas moralisateur. Il montre à quel point notre sort dépend de peu de chose. D'une relation réussie ou rompue, du mauvais employé sur lequel on tombe aux services sociaux, d'un réveil raté, etc.

Ensuite nous sommes allés manger chinois. Un lieu sympa et simple où pour 17.90 € on mange à volonté. Pas si cher que ça, mais après Louise Wimmer, quel luxe !

Et maintenant, je vais aller lire la note de Pascale sur Louise. Je ne lis jamais ses notes avant de voir les films.

*Guy-René Plour

(A propos de cet auteur [que je n'ai pas inventé !], quelqu'un pourrait-il me dire qui il est ? On trouve de nombreuses citations de lui sur le net, mais aucun site nous parlant de lui.)

Commentaires

Et j'ai rencontré Corinne/Louise en vrai et la personne vaut le personnage. Grande, belle, forte, drôle, révoltée...

Écrit par : Pascale | vendredi, 27 avril 2012

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Je ne sais pas qui est ce Plour, mais je n'aime pas la citation. Elle me rappelle les discours néo-libéraux qui tuent du service public (public, car j'imagine qu'il s'agit de cela) tous les jours avec des pseudo-théories.

Écrit par : C&C | samedi, 28 avril 2012

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@Pascale : oui, moi aussi j'aimerais bien boire une bière avec elle, le jour où j'inviterai Poutou par exemple.
@C&C : je ne voyais pas ça comme ça. Plutôt dans une société où les gens sont si exploités par ailleurs, par leur boulot qui leur bouffe leur temps et qui ne savent plus eux-même se nourrir, faire leur ménage, se coiffer, bricoler, etc, alors il y a péril.

Écrit par : Ed | samedi, 28 avril 2012

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C'est sûrement ce qu'elle a voté d'ailleurs.
Cette fille n'est pas comme les autres.
Et elle sera à l'affiche du prochain Jacques Audiard.

Écrit par : Pascale | samedi, 28 avril 2012

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@Pascale : ça promet.

Écrit par : Ed | samedi, 28 avril 2012

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Merci d'avoir éclairé ma lanterne, tu as raison. C'est qu'ici, tous les jours on entend dire que le service public nous met en péril, rien que ça, donc chez moi, c'est une sorte d'obnubilation...

Écrit par : C&C | dimanche, 29 avril 2012

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@C&C : Etant donné que je n'ai trouvé aucun renseignement sur ce Plour, je ne sais pas laquelle de nous deux a raison... Ou bien peut-être y a-t-il une troisième lecture ?

Écrit par : Ed | dimanche, 29 avril 2012

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Oui il y a une troisième lecture....
Si tu lis à l'envers à haute voix, cela donne des incantations sataniques. Et ça fait des frissons sur les bras.

Écrit par : hervé | mardi, 01 mai 2012

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@Hervé : bon, d'accord, mais toi, le film, t'en as pensé quoi ?

Écrit par : Ed | mardi, 01 mai 2012

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Moi aussi j'avais beaucoup aimé ce film, je l'avais trouvé très "juste"....

Écrit par : zapette | mardi, 01 mai 2012

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@zapette : enfin quelqu'un qui me parle du film ! Oui, il faut le voir, et un premier mai, c'est bien venu.

Écrit par : Ed | mardi, 01 mai 2012

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Ben le film aussi, il m'avait fait des frissons dans les bras et même partout je crois.
Un de mes films préférés de cette année.
Et en plus cherry on the gateau, à Annonay, les organisateurs du festival qui avaient des fucking problèmes à règler, nous ont confié la mission de tenir compagnie à Corinne, avant la présentation de son film et d'aller manger avec elle.
Et en plus on a du bien remplir la mission puisqu'après elle venait nous faire des bisous en nous disant salut les copains.

Écrit par : hervé | mardi, 01 mai 2012

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@Hervé : z'en avez d'la chance !

Écrit par : Ed | mardi, 01 mai 2012

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On s'habitue au confort matériel, à l'amour, à une bonne santé, et on oublie qu'il est possible de perdre tout cela par un coup du sort que la vie réserve parfois. Il faut savoir profiter des moments heureux tant qu'ils sont là.

Écrit par : Ars | samedi, 05 mai 2012

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@Ars : et dans une société capitaliste comme la nôtre, c'est la loi du plus fort, et les plus forts ne sont pas nombreux, mais ont des poches trop petites pour le fric qu'ils se font sur les petits. Ce n'est pas ce que j'appelle un coup du sort, quand quelqu'un se retrouve au chômage parce que les actionnaires veulent du blé, mais ça arrive effectivement.

Écrit par : Ed | dimanche, 06 mai 2012

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