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mardi, 29 avril 2014

L'alsace c'est comme des toilettes , toujours occupée *

Vacances pour moi, vacances pour mon blog !

Je suis partie 4 jours en Alsace, séjournant à une centaine de mètres de l'endroit exact où j'allais avec mes parents. La maison était luxueuse, les gens adorables, le petit-déj' une merveille. Et de là nous sommes allées marcher, déambuler dans les villages dont je me souvenais : Kaysersberg, Hunawihr, Rodern, Thannenkirch, Bergheim... Nous avons visité le centre ville de Sélestat (malheureusement la bibliothèque humaniste est fermée pour 6 mois...), celui de Colmar. Mais définitivement c'est la campagne avec ses vignes et ses forêts qui a eu notre préférence. Nous avons profité avec plus ou moins de modération du Gewürztraminer et du pinot gris et/ou noir, de la tarte flambée, de la palette à la moutarde, des lever knepfle, du kugelhopf... 4 jours de break, qui ont fait du bien.  ADMV n'est repartie que pour trois jours et fait un pont pendant lequel je serai là, puisqu'encore en vacances. Pour le suivant, niet ! je bosserai le vendredi. 

J'ai testé un nouvel hébergeur d'albums photos. Vous me direz si vous trouvez la formule sympa. En tout cas c'est bien plus simple à utiliser que Picasa auquel je n'ai jamais rien compris. 

Le programme de cette semaine est beaucoup moins "vert" (Référence au premier album) ! Quoi que le papier peint de mon bureau n'est pas rouge.

 * Tomi Ungerer

dimanche, 20 avril 2014

Celui qui doit être pendu à Pâques trouve le carême bien court.*

Un beau dimanche, alors que les media n'arrêtent pas de nous dire qu'il va faire moche. Pas de chocolat dehors, mais quand même deux petits lapins emballés de papier doré sur ma table de cuisine. Notre dessert est donc prêt !

Enfin en vacances ! Fin de demi-trimestre (oui, le troisième est commencé depuis un moment dans notre lycée) plutôt agréable, puisque nous avons assisté à la pièce traditionnelle en anglais de la section internationale. Un peu de tristesse aussi, car c'est la dernière que nous verrons. (il y en a eu environ 80 depuis que je suis dans ce lycée). Mais la collègue qui les met en scène avec beaucoup d'humour et de génie, prend sa retraite en juin. Je l'envie, mais elle va me manquer (et pas seulement pour ses pièces !)

Demain, avec ADMV, nous partons en Alsace. La marche en forêt, les dégustations de vins locaux, la confiture de baies d'églantier, le kugelhopf, les paysages verts, les villages fleuris, le château du Haut-Koenigsbourg, autant de choses que je connais déjà, mais que je vais retrouver avec grand plaisir, car c'est là que je passais toutes mes vacances de Pâques enfant. J'ai l'impression de me rappeler de toutes les balades par coeur. 

Hier soir un message téléphonique, voix féminine, me disait que mes papiers avaient été trouvés devant une église et qu'on pouvait me les envoyer par la poste ou que je pouvais passer les chercher. J'ai rappelé, choisi la deuxième solution et ai trouvé une dame très sympa, dans un quartier de HLM où je ne vais pas souvent, qui m'a rendu mes papiers et que j'ai remerciée d'un sachet d'oeufs en chocolat que j'avais acheté l'après-midi. Cela ne va pas me faire me convertir, mais cela m'a mis du baume au coeur. 

Moralité : faites gaffe en sortant votre portable de votre sac, il n'y aura pas toujours une meuf sympa et honnête pour vous rendre vos papiers !

 *Proverbe Basque.

mercredi, 16 avril 2014

Heureusement il fait beau, et dans deux jours je suis en vacances.

Ma dernière note a une suite. 

Récemment quelques collègues et moi avons découvert sur une page de réseau social des propos déplacés, plus ou moins humoristiques, souvent moins que plus, à propos de membres du personnel du lycée, dont les noms étaient cités en toutes lettres. 

Intervention auprès de la hiérarchie, finalement la page est supprimée. Mais demain tous les fautifs (dont nous avons heureusement capturé les écrits et les écrans) seront convoqués pour rappel à la loi. Nul n'a le droit de critiquer une personne privée en citant son nom. Leurs parents seront informés. Je suis sûre qu'ils n'imaginent même pas de quoi sont capables leurs trésors, éloignés qu'ils sont, souvent, des outils informatiques que leurs progénitures utilisent.

Il n'y a pas mort d'homme. Mais quand même. Quand j'ai lu mon nom et mon prénom, accompagnés d'une critique qui fut "aimée" par trois autres de mes élèves ainsi que par une que je ne connais absolument pas, j'ai réalisé que en gougueulisant mon nom, n'importe qui allait tomber sur cette phrase, qui, j'espère, ne résume pas tout à fait qui je suis. Quoi que le propos ne fût pas injurieux, cela m'a confirmé en tout cas, que la rigueur dont j'essaye de faire preuve dans mes cours, n'est plus du tout, mais vraiment plus du tout !, comprise par les adolescents de 2014.

Il y a encore quelques années, 5 ou 6, j'avais d'excellentes relations avec mes élèves. Ils percevaient quasiment toujours mon humour, et les échos que je glanais par ci par là, s'ils n'étaient pas toujours uniquement positifs, me flattaient le plus souvent. Aujourd'hui, je ne suis à leurs yeux qu'une vieille acariâtre. 

Putain, 6 ans ! *

* Référence que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître.

 

samedi, 12 avril 2014

Il n’y a qu’une réussite : pouvoir vivre comme on l’entend.*

Hier, j'ai été frappée du blues du prof. Une semaine fatigante, mais riche en émotions. Une classe de Terminale se montrant sous un jour parfaitement odieux et méprisant (méprisable ?). Une convocation lundi à faire passer un examen pour lequel je ne suis absolument pas compétente, mais qui m'a fait passer trois heures à essayer de trouver des sujets qui ne mettent pas en péril les candidats. Une classe de seconde répondant avec autant d'enthousiasme que 21 lombrics un jour de sécheresse à une séance que je pensais "fun".

L'impression bizarre de ne recevoir aucun feedback positif de la part de ceux qui devraient m'en renvoyer : mes élèves et ma hiérarchie. 

Les seuls qui m'aient montré leur reconnaissance, pas dans le sens de "gratitude", mais dans le sens "prise de conscience d'une valeur professionnelle" sont des collègues, des adultes. Notre assistant américain, qui m'a écrit une petite lettre d'au revoir, qui m'a quasiment fait pleurer d'émotion. Une collègue qui semble toujours trouver que je suis super forte en péda, alors qu'elle même est d'une énergie étonnante et stimulante dans notre équipe. Une ancienne élève, aujourd'hui prof (depuis au moins 15 ans), venue faire passer les TPE dans mon lycée, et chez qui je sens toujours l'admiration que je voyais dans ses yeux en 84 quand elle avait 13 ans et mois 26. 

Conclusion, je me sens vieille. Je n'arrive plus à "faire passer" l'émotion chez les jeunes. 

Je ne suis sûrement pas la seule. Enseigner à des ados est quelque chose qui nécessite un punch que je n'ai plus. Mon seuil de tolérance envers eux s'est réduit peu à peu, mon ouverture d'esprit sans doute aussi. Ils ne sont  pas les seuls à blâmer.

Mais pour les 6 ans qui me restent à faire (si Valls ne nous concocte pas une nouvelle réforme vicieuse), je ne me vois pas m'épuiser à changer de boulot. Il n'y a aucune ouverture possible dans l'educnat, Je vais donc essayer de résister aux baisses de moral. 

Ce matin, le soleil, ma nouvelle coupe de cheveux, une bonne nuit de sommeil, m'ont redonné la pêche. Ce soir je vais écouter un choeur dans un des hauts-lieux historique de Maville et m'en réjouis, et demain matin je crapahuterai sur 7 kilomètres dans la nature. Tout cela est revivifiant. Mon boulot, pas vraiment.

Christopher MorleyExtrait de Where the blue begins 

 

samedi, 05 avril 2014

Heureusement, il y a les weekends.

Je suis de plus en plus en retard pour publier. Stress annuel des copies de bac blanc qui s'ajoutent au boulot normal. Enfin, quand je dis "normal", j'édulcore. Cette semaine, on faisait aussi passer l'épreuve de compréhension orale, très flippante. 85 élèves dans un amphi, qui doivent garder un silence absolu pendant 20 minutes (cela devient un exploit de nos jours !) et ne pas tricher, face à 6 adultes surveillant avec bien du mal ce qui est impossible à surveiller.

DSC05974.JPG

Heureusement, j'ai mes weekends. Vendredi dernier, je suis allée à Ivry, au Forum Léo Ferré, écouter Gilbert Laffaille. Récital accompagné piano/guitare, un pur moment de bonheur et d'émotion. Amplifié par le fait d'être assise à côté de Francesca Solleville et de partager avec elle ce bonheur et cette émotion.

 

Cliquez sur chaque photo, il y a un lien. Francesca, 82 ans, qui n'a rien perdu de sa conviction et de sa force.

Aujourd'hui, journée à la campagne en bonne compagnie, après avoir cuisiné ce matin pour agrémenter l'apéro. Admirer les fleurs et la boîte à abeilles solitaires. Elles ne font pas de miel, mais pollinisent et sont très utiles. C'est un peu comme une maternité pour abeilles, et cela leur donne un lieu pour pondre et protéger leurs oeufs jusqu'à éclosion, sans se faire chasser, comme ça leur arrive quand elles utilisent les trous dans les bords de fenêtres.