Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 05 septembre 2011

La lecture est une amitié.*

Un chouette weekend. Rien de mieux pour se préparer à la rentrée. Du coup, malgré la réforme en marche, la tête de certains collègues, et une nouvelle classe de seconde à accompagner vaille que vaille vers la première, j'ai même pas eu peur !

Contenu du week-end salvateur : Samedi, vélo. Une balade d'une vingtaine de kilomètres, le long d'un cours d'eau, avec l'odeur du monoï en prime, car soleil au zénith. Dimanche, découverte d'un coin où je n'avais jamais mis les pieds, aux confins de la Seine-et-Marne et de la Champagne. Pas mal de conduite pour y aller, mais le paysage était sympa, et arrivée vers 10 h 45 dans un joli village, presque aussi beau qu'un village anglais : Le Thoult-Trosnay. Pourquoi ce lieu ?, me direz-vous. Eh bien, mon artiste fétiche, et maintenant ami, y faisait une lecture de textes humoristiques du 20ème siècle. Cela dure un peu plus d'une heure, et cela fait un bien fou. Ensuite, apéro local à bulles, et petits-fours faits par les villageois, très bons vraiment !

Retrouver Gilbert est toujours sympa et chaleureux. Vous pouvez l'écouter sur deezer, en apprendre plus sur lui sur son site perso, acheter son dernier disque piano-voix enregistré avec Nathalie Fortin ou ses livres sur traficom.music. Mais en plus, trois de ses textes ont été choisis pour accompagner des photos réunies dans un très beau livre "A Hauteur de Paris" qui réunit des photos de Marcel Bovis. On le trouve partout, ne vous privez pas. Gilbert y est en très bonne compagnie.

101_5902.JPG

* Marcel Proust

dimanche, 29 juin 2008

LES ANNEES

Dans le ciel pendant ma sieste j'ai aperçu un cheval dans les nuages. Flemme de prendre mon appareil pour vous le montrer. Du coup m'en souviendrai-je ? Je suis en train de lire Les Années d'Annie Ernaux. J'avais lu Les Armoires Vides, puis La Place, puis Passion Simple, et beaucoup aimé ces trois romans. Ensuite sans trop savoir pourquoi elle avait quitté mes lectures. Il faut dire que depuis 15 ans, je lis beaucoup plus en anglais qu'en français. Là, elle revient avec ses souvenirs. Elle est née 18 ans avant moi. Ce qu'elle dit de ses parents me rappelle mes grands-parents, et d'elle, mes tantes. Pas ma mère, déjà 8 ans plus vieille qu'elle. Au moment où l'on vit les choses, on ne sait pas ce qui restera dans notre mémoire un jour. Tout est déterminé par nos émotions bien sûr, mais aussi plus qu'on ne le pense par notre classe sociale, et les autres. Les souvenirs individuels deviennent mémoire collective, et bien que les miens datent de 18 ans plus tard que les siens, ils sont souvent les mêmes. C'est étrange. Son vécu d'adolescente, de jeune femme, en tous cas me rappelle bien des choses, même si évidemment entre temps, la pilule était apparue, et même l'avortement en 1975. Mais des lois ne transforment pas complètement une vie construite par une éducation donnée par des gens ayant des idées de 25 ans et 31 ans de plus... J'aimerais avoir le talent d'Annie Ernaux pour comme elle écrire mes souvenirs à partir d'un album photos, et me demande si une femme née en 1975 y trouverait autant de sa propre vie.