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mercredi, 21 juin 2017

“Le saké pour le corps Le haïku pour le coeur”*

La canicule donne-t-elle envie d'écrire ? Je rêve de trouver un coin d'ombre où la chaleur n'excède pas les 30 degrés, où le bruit se réduise aux cris des petits d'à côté et au miaulement de mon chat, et où j'écrirais au stylo sur un des nombreux cahiers qui dorment dans mon armoire de bureau. Je les ai achetés ou on me les a offerts parce que j'ai toujours aimé le contact du papier, lisse ou rugueux, mat de préférence, mais je n'ai rien contre les couleurs vives ou pastelles, et les motifs ou jeux de mots rigolos. J'aime le bruit que j'entends au fil des lettres quand j'écris dehors et que mon ordinateur ne m'est d'aucune utilité parce que son écran devient illisible. Alors voilà, ce matin, j'avais envie d'écrire. Il était 6 h 12 et je prenais mon café sur ma terrasse. Quel privilège !

Hier j'ai lu dans un texte officiel que l'Education Nationale m'autorisait à la "Production des œuvres de l'esprit. Toutefois, la production d'œuvres dont il est question doit rester autonome (l'agent doit être rémunéré à l'acte et ne pas bénéficier d'un véritable contrat de travail) et manifester la personnalité de son auteur".

Comme ils sont ouverts d'esprit ! Si j'écris un livre ou peins une toile qui ne manifestent pas ma personnalité, et que j'arrive à les vendre, serai-je hors-la-loi si je n'ai pas demandé l'autorisation ? 

Il y a des tas d'autres choses que j'ai le droit de faire en demandant une autorisation. Même pour m'occuper d'ADMV si elle devenait trop malade ou handicapée pour travailler, et que je touche pour cela une indemnité, il faudrait que mon ministère de tutelle soit d'accord. Faut pas pousser non plus. 

Vu qu'il n'y a que du 25 juin au 1er septembre que je pourrais éventuellement trouver le temps de devenir créative rentablement, je ne vais pas me prendre le chou avec ça.

Ces derniers temps, étant donné le manque de disponibilité à la création, je me suis mise aux haïkus. J'ai même gagné un concours. Je ne sais plus si je vous en avais parlé. C'est sympa le haïku. Ça rapproche de la nature et en même temps de la profondeur de notre cerveau. Et ça met dans une humeur très positive. Enfin, je trouve. Et quand, grâce à un haïku de nouvelle année publié sur facebook tu gagnes des chocolats et un beau cahier, la vita è bella !

Voici celui que j'ai écrit ce matin.

Chat plongeant dans thé glacé

Ciel bleu soleil

Et vivre mon rêve d'été

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* De Santoka

dimanche, 14 mai 2017

“La chanson est l’Art de l’Instant.”*

Il y a presque dix ans, ADMV m'avait offert le plus beau cadeau dont je pouvais rêver, un concert de mon chanteur préféré, Gilbert Laffaille, dans mon salon ! Cette année, c'est à mon tour de lui offrir un concert à la maison. Il s'agit d'un chanteur que l'on a découvert ensemble, en voiture, sur une radio locale de chez locale, et ni l'une ni l'autre n'a eu envie d'arrêter la radio malgré les parasites (locaux eux aussi), tellement les mots et la musique provoquaient en nous le même charme. Il s'agissait de cette chanson:

Samedi, il sera chez nous. Et des amis et la famille seront le public. J'espère qu'ils aimeront autant que nous. 

Comme tous les mois de mai quand on organise quelque chose, on se demande le temps qu'il fera. On prévoit soleil, pas soleil, dehors, dedans. Ce weekend, on fait le grand ménage de printemps pour l'occasion. Je n'aurai pas le temps de faire quoi que ce soit de lundi à vendredi, car je suis convoquée pour écouter et faire parler une douzaine de djeuns par jour. Tout cela à 80 km de chez moi. Je vieillis. Je ne rentrerai pas tous les soirs. Je vais faire vivre l'économie touristique de cette jolie ville provinciale. Une connexion wifi et je pourrai évaluer une dizaine de dossiers de recrutement pour le supérieur, et finir de corriger des travaux d'élèves pour les conseils de classes qui commencent dans 15 jours. C'est cool, je ne m'ennuierai pas.

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podcast

Cliquez sur média pour entendre la chanson de Gilles Roucaute

*Charlélie Couture

 

jeudi, 27 octobre 2016

Encore un soir de rêve *

Je suis allée écouter mon chanteur préféré. Chanteur et poète. Gilbert Laffaille. A l'heure où l'on décerne le prix Nobel à un poète chanteur, celui qui parmi les chanteurs français m'enchante de ses mots depuis 40 ans, mériterait à mes yeux au moins la même récompense. Mais il n'a évidemment pas la même renommée internationale. Cependant il a fêté ses 40 ans de chansons le weekend dernier, au Forum Léo Ferré à Ivry. 

C'est un endroit génial, petit espace préservé de convivialité, de bonne bouffe et de vin sans prétention, de gens sympas qui ne font pas de selfies mais profitent pleinement du concert, puis de la rencontre avec l'artiste.

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Si vous ne connaissez pas ce lieu, n'hésitez pas. Ca ouvre à 19 h 00 et si on a réservé le repas, on le prend tranquillement jusqu'à 20 h 30, heure où les artistes viennent sur scène. Si vous ne mangez pas, et arrivez juste avant le concert, vous serez assis au fond de la salle, mais pas de panique, elle n'est pas si grande, et vous profiterez juste autant du moment.

La programmation est riche et enrichissante. Je vous laisse découvrir.

Quant à Gilbert Laffaille, si vous ne le connaissez pas, c'est que vous êtes nouveaux ici. Je vous laisse découvrir aussi.

Et si vous venez de province, le Kyriad n'est pas loin, 6 minutes à pied, dans une rue un peu glauque près du périph, mais à deux, c'est cool.  Et avec le prix offert par Booking, on ne va pas en faire un plat du coin !

La soirée de vendredi dernier était un bonheur sans limite. Accompagné par Nathalie Fortin au piano, il nous a offert une heure et demie de mots ciselés et de sketches où l'humour est fin et excellent. Merci !

* Titre d'une ancienne chanson de Gilbert Laffaille

jeudi, 13 février 2014

On croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé.*

J'ai toujours été anti-chasse, mais là je suis obligée d'aller tous les jours à la chasse aux trolls, dans ma c-box. Quels cons ! et je mâche mes mots. Apparemment le système de blocage des IP n'est pas trop efficace, et je risque de choisir de retirer cet espace d'expression, car je ne veux pas qu'il devienne l'endroit où des publicitaires mal intentionnés déposent leurs excréments.

Oui, je suis énervée. Faut dire que je suis atteinte de ma troisième crève de l'hiver et ça me gave. Je vais me soigner, mais apprenez à vos gosses à se moucher aussi ! A force de renifler plutôt que d'utiliser un kleenex, ils finissent pas éternuer, sans pour autant se moucher... Je vous laisse imaginer les bruits que ce comportement sous-entend et les miasmes qui circulent dans l'atmosphère de la salle de classe.

Depuis deux jours je fais passer des oraux. Ce sont des trucs à peu près inutiles dont j'espère que le ministère n'aura bientôt plus d'argent pour payer les sujets à Cambridge. Nous, on n'est pas payés, mais les photos d'une qualité infâme, les livrets contenant des questions débilitantes, tout ça, c'est vos impôts. Et puis les gens à Cambridge qui décident des résultats, car nous, qui entendons les élèves, on ne serait pas capables de le faire !

Ces oraux ont la seule qualité de me faire entendre ce que pense les jeunes aujourd'hui, de leur quotidien, de leur famille, de leur vie. J'ai découvert que l'équitation est un sport de filles ! (et y'en a qui prétendent que ce n'est pas nécessaire de leur faire comprendre qu'ils sont victimes de stéréotypes véhiculés par les pubs, dessins animés, etc !) Et à 15 ans y'en a un dont le rêve est de devenir chef d'entreprise ou responsable du marketing ! (Faites-leur lire le Petit Prince ou Mon Bel Oranger, bon sang ! qu'il y ait un peu de couleur et de poésie dans leur tête...) 

Moi, à 55 ans, mon rêve est de ne plus avoir de copies à corriger. Je sais, ce n'est ni glamour, ni poétique, mais bon, j'ai pas 15 ans ! 

A 15 ans, je rêvais d'être hôtesse de l'air ou grand reporter, de marcher en raquettes dans la neige au Canada et d'y faire du moto-ski, d'apprendre l'origami au Japon et de rencontrer mes 25 correspondants du monde entier. 

Ben, eux, non. 

* Coluche

lundi, 18 novembre 2013

Comment vous saviez pas ? *

J'y étais. Grâce à la carte weekend Seuneuceufeu qu'ADMV m'a offerte, on y est allées en train, pour une somme raisonnable en plus, et en partant à 14h, on a eu le temps à Paris de déguster un chocolat, hyper délicieux, un vrai, comme avant, dans un café à la déco travaillée, qui s'appelle Le Petit Poucet, Place de Clichy. Le concert, c'était à l'Européen. Je ne connaissais pas cette salle, mais j'y retournerai. La programmation est alléchante. Une demi-heure avant, on a trouvé des places plutôt bien situées, mais ce fut juste. Malgré l'âge général du public, ou à cause de, une bonne partie de celui-ci était déjà assise ! Pas trop de bruit dans la salle, mais une impatience perceptible. Gilbert Laffaille n'avait pas chanté à Paris intramuros depuis 2006, si je ne fais pas erreur. Et puis le concert : au moins 20 chansons. Offertes, interprétées, modulées, ciselées. Je les connaissais toutes, certaines un peu moins car elles étaient extraites du dernier CD que je n'ai écouté que 3 fois (pour l'instant !). On a ri, j'ai presque pleuré, l'émotion était là, mais pas que. Il y avait du beau monde : Anne Sylvestre, Yvan Dautin, et sûrement d'autres que je n'ai pas vus. Gilbert a des amis, fidèles. Et sa pianiste, toujours Nathalie Fortin, est là, merveilleusement efficace. Il y avait trois autres musiciens : un guitariste, un contrebassiste et un batteur. Tous avec l'air tellement heureux d'être là. Il n'y a que trois concerts, mais j'espère qu'il y en aura d'autres, en province peut-être. J'y retournerai plus que volontiers. Ce soir ce n'est pas possible. Fait chier !

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* Premières paroles du Chat du Marché, chanson revisitée de Gilbert Laffaille.

samedi, 01 janvier 2011

POESIE COLLECTIVE

On a eu un chouette cadeau. J'avais vu ça depuis longtemps, mais jamais personne ne me l'avait offert, et c'est un truc, on se dit "oui, c'est chouette, mais je vais quand même pas mettre mes sous là-dedans...". Et le Père Noël, lui, le fait.

Ce sont des aimants pour faire de la poésie. On s'est inventé un petit jeu. Chacune son tour on pose un élément sur le frigo, et on doit finir par écrire une phrase. On pose un aimant quand on le sent, quand on a l'inspiration. Depuis hier après-midi, on en est là.

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Je vous dirai comment ça évolue, mais n'oubliez pas qu'on ne pourra jouer que tous les weekends ! Cela risque de prendre un certain temps avant que l'on n'écrive un vrai poème. Quand on en sera là, je procéderai à la réorganisation de mes aimants de frigo.

Une info de dernière minute : il neige chez moi. A gros flocons.

Vous ne croyiez quand même pas que c'était fini !



jeudi, 21 mai 2009

OU IL FALLAIT SE TROUVER LE JOUR DE LA NUIT DES MUSEES !

Le 16 mai, c’était la Nuit des Musées. Deux fois déjà, j’ai profité dans ma propre ville de cette soirée différente, où les musées s’offrent à nous à une heure inhabituelle, et où notre disponibilité est entière pour flâner dans des murs souvent anciens, admirer des œuvres d’art et échanger devant entourés de gens tout aussi disponibles et décontractés que nous.

 

Cette fois, je suis allée ailleurs. La raison ? J’avais vu que Gilbert Laffaille, (vous en ai-je déjà parlé? J ) lisait des textes de Jehan Rictus, (pseudonyme de Gabriel Randon) extraits de son œuvre poétique : Les Soliloques du Pauvre. Ces textes ont été publiés en 1896, sont écrits en vers octosyllabiques, en français parisien et argotique de l’époque. Le tout, et c’est mis en valeur par la lecture de Gilbert, est d’une incroyable actualité. C’en est étonnant et déprimant à la fois. Ce spectacle d’une heure m’a ravie.

 

Il se déroulait au Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, à deux pas du Stade de France que je n’ai pas aperçu, à mon grand soulagement. Je n’ai pas d’atomes crochus avec les stades, quels qu’ils soient. Ce musée, ancien cloître de carmélites, au contraire, vaut le détour. Sur les murs on lit encore les phrases destinées à rythmer la vie de ces prisonnières. C’est ce qu’elles étaient à mes yeux, même si certaines l’avaient choisi. Leurs cellules m’ont rappelé mon internat quand la vie me d100_6358.jpgestinait à devenir secrétaire. L’architecture de ce musée, maintenant qu’il 100_6359.jpgest ouvert à l’extérieur, est apaisante, un oasis dans la banlieue. On y voit des choses merveilleuses et variées. Je dois d’ailleurs y retourner, car je n’ai pas eu le temps de lire tous les cartels et manuscrits de la salle dédiée au fonds Paul Eluard (né à Saint Denis), ni d’aller visiter la basilique. Mais l'exposition sur Steinlen, l'illustrateur, entre autres, des Soliloques, est à ne pas manquer, et elle est temporaire.

Après le spectacle nous avons bavardé autour d’une quiche, qui ne méritait pas d’étoile, mais nous n’étions pas venus pour ça, et avons évoqué les textes lus, mais aussi l’univers de Gilbert Laffaille en tant que chanteur. Un univers tellement unique. Il me donne autant d’émotion en tant que chanteur qu’en tant que lecteur, acteur dans les deux cas.

 

A propos, ce weekend, il y a un festival à Montauban pour les veinards qui habitent par là. « Alors Chante ! » et Gilbert y chante le 24 !

Et pour info, il chantera à Arras dans un autre festival où l’on pourra écouter d’autres chanteurs de qualité comme Isabelle Mayereau,…. Et en plus, là-haut, comme vous pouvez le constater, la place n'est pas chère !