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vendredi, 09 octobre 2020

Les couleurs sont les touches d'un clavier, ... *

J’ai repris mon cours de peinture. Mesures Covid évidemment ! Le moins bien : un sens des déplacements a été imposé, ce qui fait qu’à chaque fois qu’on doit aller changer l’eau de son pot ou se laver les mains, on doit faire un détour autour de la salle en passant par l’extérieur. Les élèves, en tout cas lors de cette première séance, derrière leurs masques et aux places indiquées par des autocollants bleu, ont été très statiques. Cela retire un peu de convivialité. Les consignes du prof sont plus difficiles à entendre aussi.

Mais il y a des avantages ! au lieu de la quarantaine ou plus d’élèves des autres années, nous ne sommes que 22 et cela ne devrait pas augmenter. Quel calme ! quel confort ! On a de l’espace, on voit bien tout le monde et le sujet que l’on a à peindre. Et les gens sont plus calmes aussi.

Bref, pour l’instant, je suis ravie de la manière dont mon cours se présente. Et même si je dois limiter le matériel que j’emporte car j’y vais avec mes pieds + le tram, et que ce tram ne me rassure pas, car passé 20h les gens ne portent pas tous un masque, en tout cas correctement, je vais m’y tenir et aller travailler sérieusement ma peinture.

Première séance : cercle chromatique. Dans ma vie, j’ai dû faire cet exercice au moins 6 fois, mais de six manières différentes. Alors, ça ne me dérange pas. Il faut réviser, et que les bases deviennent des réflexes.

La semaine prochaine, on travaillera sur le monochrome. Cela me rend impatiente. Si, si !

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*...les yeux sont les marteaux, et l'âme est le piano lui-même, aux cordes nombreuses, qui entrent en vibration.

Wassily Kandinsky

mercredi, 26 août 2020

Haïku de la phobie administrative

 

Mal à la tête, casse-tête, pense-bête, internet, retraite.

Vertiges, ça me fige, peur du litige.

Angoisse, poisse, ça passe.

J'ai une phobie administrative

 

vendredi, 02 mai 2014

Petite minute pseudo-politico-dépressive de fin de vacances

En voulant m'informer aujourd'hui, j'ai lu ça :

http://www.20minutes.fr/societe/1365929-20140502-australie-veut-fixer-age-retraite-a-70-ans

Je pense qu'ils ont raison. Et même, je les trouve frileux (sûrement à force de vivre au soleil). Je pense qu'on devrait supprimer la retraite. Complètement. Définitivement. Et comme cela permettrait vraiment à l'état et aux entreprises de faire des économies, je propose que l'on verse aux héritiers une somme équivalente à l'âge où le travailleur sera mort épuisé sur son lieu de travail. S'il meurt chez lui, il touche moins, c'est un luxe. Plus on meurt jeune, plus la famille touche. Mais une seule fois, faut pas pousser ! Et s'il n'y a pas d'héritiers, le patron empoche la somme.

Mon nouveau slogan est : Travaillez vieux, travaillez mieux !

Je pense qu'avec un tel programme, j'ai des chances pour entrer au gouvernement quand DSK y sera nommé premier ministre, après la démission forcée de ce mou du genou qu'est Valls. (il doit quand même s'être musclé les genoux à prier au Vatican, lui, le premier ministre républicain.) 

vendredi, 31 août 2012

La poésie est mémoire, mémoire de l'intensité perdue.*

Dans le couloir de la maison de retraite, je croise toujours des gens, assis le plus souvent. Je leur dis toujours bonjour. Parfois ils répondent, parfois pas. Hier une femme errait de long en long (en large, elle rentrerait immédiatement chez quelqu'un). J'ai dit "bonjour Madame". Elle ne m'a pas répondu. Elle répétait : "Vous avez vu ma femme ? Où est ma femme ? Vous savez où est ma femme ?" En boucle. J'ai dit que non. Un homme en blanc est arrivé et l'a raccompagnée à sa chambre.

Je me suis demandé si cela m'arriverait un jour, de déambuler quelquepart, l'air perdu, en demandant où est ma femme.

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* Yves Bonnefoy

dimanche, 12 septembre 2010

APPRENTISSAGE EN MOSAÏQUE

Il est parfois agréable de se dire que le boulot n'a pas que du négatif. Des soirées sympas, dont l'image qui suit est un reflet, stylisé ma foi. Je ne dis pas que je voyais tout comme ça en repartant, mais tout de même, je me réjouis de ne pas avoir croisé ces messieurs en bleu marine sur mon trajet de 4 mn 32 s. On ne sait jamais ! Un repas varié comme les inspirations et les particularités de chaque convive, des boissons à bulles et sans, et une conversation polyglotte. Revoir les collègues qui profitent, qui depuis 4 ans, qui depuis 8, qui depuis deux mois, de leur retraite, et qui jetaient des regards compatissants sur nous autres, pauvres futurs retraités du 4ème âge.

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mercredi, 05 mai 2010

QUAND C'EST TROP...

Kama Chinen. En voici une qui a profité de sa retraite. C'est au moins ce qu'elle pouvait se dire si vieillir lui pesait. Je me demande quand même si ce n'est pas un peu trop. Peut-on sans dommages psychologiques assimiler autant de changements radicaux dans son mode de vie, dans les valeurs morales du pays où l'on vit, voir tant de gens autour de soi mourir ? Bref, si je ne souhaite pas une mort précoce, je ne souhaite pas non plus une vie à rallonge. La presse française se réjouit de la voir partir, puisque ça nous rend gagnants : la nouvelle plus vieille dame vivante du monde c'est Eugénie Blanchard! http://guadeloupe.rfo.fr/infos/actualites/longevite-la-do... Vous verrez dans cet article qu'elle a déjà changé depuis la photo ci-dessous à droite.

La recette de la dame à gauche : un sandwich à l'oeuf tous les jours. Déjà, je suis hors course. Quand je lis qu'en plus elle ne fumait ni ne buvait, je n'ai aucun souci à me faire.

Quant à la nouvelle doyenne de l'humanité à droite, c'est une religieuse retraitée. Encore raté pour moi ! (un truc qui m'interpelle : je ne savais pas qu'on pouvait prendre sa retraite quand on était religieuse...)

vendredi, 03 juillet 2009

UN JOUR ELEVE, UN JOUR COLLEGUE

Il y avait 32 personnes dans mon jardin hier soir. Mon chat a eu peur. Mais moi, j'étais très contente et émue de pouvoir offrir une belle fête de retraite à une collègue qui a aussi été ma prof en 4ème. Epoque où le CES occupait les trois-quarts de ma vie sociale et affective. C'était une prof jeune, jolie, sympa et sévère, qui avait efficacement fait augmenter mes compétences en allemand malgré mes bavardages et mon étourderie (dixit mon bulletin du troisième trimestre de l'année scolaire 1971-1972). C'était ma première année de latin et la dernière année où le jeudi fut la meilleure journée de la semaine. C'est une des trois profs que j'ai tant admirées que j'ai décidé de devenir prof.

La soirée fut bonne, longue, le réveil ce matin un peu difficile, mais comme c'est bien de découvrir les collègues sous un jour plus décontracté que dans les murs d'un lycée, de ne pas avoir à supporter ceux qu'on déteste comme on doit le faire je jour du pot officiel, de ne pas avoir à baver devant le buffet et les coupes de champagne qui réchauffent pendant que la proviseure fait son discours indigeste, qui me fait dire que sur son bulletin, à elle, on devait lire « ne maîtrise pas la concision et devrait aller à l'essentiel ».

Dans l'assistance il y avait deux autres anciennes élèves que j'avais invitées pour elle, et une troisième, ma collègue aujourd'hui, plus jeune, qui m'a promis de m'organiser mon pot de retraite... dans quinze ou dix-sept ans.

Pour que vous profitiez de cette soirée dans laquelle je suis encore un peu par la pensée, voici la recette de ma contribution culinaire. Je l'ai servie froide dans un beau saladier, et dans un autre saladier j'ai servi le quinoa qui accompagnait cette préparation. C'est indien, librement adapté d'un livre intitulé « La cuisine indienne légère ».

50g d'oignons hachés - 1cuiller à café de cumin moulu - 1 cuiller à café de piment (moins pour les palais délicats) - 1 cuiller à café de curcuma - ½ cuiller à café de garam masala (moi, j'ai mis du massalé) - une grosse boîte de pois chiche - une petite boîte de haricots rouges - une petite boîte de tomates pelées - 2 poivrons coupés en petits morceaux - 1 cuiller de gingembre moulu ou du gingembre en racine râpé ou pressé - 2 cuillers à café de jus de citron - 2 ou 3 cuillers à café de coriandre fraîche hâchée.

« Faire chauffer l'huile dans une sauteuse. Ajouter les oignons et le cumin, faire rissoler jusqu'à ce que les oignons prennent une couleur légèrement dorée.

Ajouter le piment en poudre, le curcuma, le garam masala et remuez.

Ajouter les tomates pelées en les écrasant et laisser cuire pendant une minute sans arrêter de remuer.

Incorporez lentement les pois chiches, les haricots rouges, et les poivrons ainsi que le gingembre. Laisser ensuite mijoter à feu doux. Si ça réduisait ou collait, ajouter un peu d'eau (mais moi, je n'ai pas eu besoin de le faire.)

Ajouter le jus de citron et la coriandre, remuez. Quand ça vous parait bien cuit, arrêtez la cuisson. Peut se servir chaud ou froid. »