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mardi, 27 novembre 2012

LES FILMS DONT PASCALE NE PARLE PAS

Mon Frère se Marie, un film suisse qui mériterait d'être belge. Mais non, je ne vais pas encore vous citer Coluche... Dans le rôle de la mère, Aurore Clément, une de mes actrices fétiches depuis que j'ai découvert le Cinéma de Chantal Akerman en 1990. Dans le rôle du père, Jean-Luc Bideau, idéal dans la peau de ce père vieillissant comme il peut. Il y a un film dans le film. Le fils fait une vidéo pour que les différents personnages racontent comme ils ont vécu les évènements que nous raconte le film dont nous regardons le DVD. C'est presque en temps réel, en ton réel. C'est parfois tragique, comme peuvent l'être certaines implosions familiales et pourtant il y a de l'humour, subtil, distillé, au douzième degré, du coup. Il y a un fils adoptif, une mère biologique, une fille et une mère caractérielles, et ça vous donne un samedi soir différent et bien agréable.

vendredi, 23 novembre 2012

Dell'albero caduto Tutti si fan legna.*

Cet après-midi, je n'avais pas cours, comme tous les vendredi. Et comme presque tous les vendredi, j'ai eu du mal à m'en rendre compte. Encore un peu moins que d'habitude, où j'ai du mal à quitter le lycée avant 15 h, car il y a toujours un truc à faire, à dire, à expliquer, photocopier, ou autre verbe au choix.

Aujourd'hui, j'avais d'abord une réunion du Fonds Social. C'est une réunion où de l'argent donné par la Région et l'Etat est versé aux familles qui font un dossier pour obtenir des aides ponctuelles, qui dans certains cas deviennent plus qu'une habitude, malheureusement pour ces familles. Pas malheureusement qu'on les aide, mais malheureusement qu'elles soient obligées de demander tous les trimestres et parfois tous les ans. Nous avions 25 demandes. Nous en avons ajouté une 26ème, car une maman qui vient de perdre en un mois son mari et son emploi n'avait pas encore eu le temps de tout calculer pour faire un dossier.

Nous avons plusieurs familles qui vivent à 4 avec 1000 euros par mois, une qui vit avec 900 euros pour 4, une mère seule avec 3 enfants et pas de pension alimentaire. Et enfin une autre qui vit à 4 avec 450 euros. Ceux-là sont demandeurs d'asile. Ils n'ont pas de compte en banque, pas le droit de travailler, et ne veulent pas se faire remarquer. On les ferait voyager (même si ça coûte cher), mais pas vers des plages qui leur plaisent. Alors on leur donne des "bons d'achat". Comme ça les autorités ne peuvent pas leur reprocher de toucher de l'argent illégalement.

Une réunion comme ça, qui dure deux heures (parce que ma proviseure a passé une demi-heure à expliquer le principe, les critères, à ceux qui venaient pour la première fois) ça remonte le moral, vous pouvez pas savoir. Mais ça énerve et épuise moins qu'une réunion de deux heures aussi (j'ai eu une demi-heure pour prendre un café, faire pipi, donner mon avis sur une évaluation qui posait problème à deux collègues et imprimer un dossier important pour la réunion suivante), une réunion, donc, pour mettre au point l'organisation du bac ! Car le bac en langues, cette année, ça va être une usine à gaz, une fête permanente, un cirque sans filet pour les trapèzes volants, la place de l'Etoile à 18 h, un jour de panne d'électricité, arrêtez-moi pour les métaphores, ou on est encore là dans six mois. Et le bac sera passé... Heureusement nous inaugurons ces nouvelles épreuves avec un proviseur-adjoint aimable, souriant, respectueux, et c'est pour ça que personne n'a pleuré.

En rentrant heureusement, j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres un cadeau :

Une amie m'a envoyé ce livre dont rien que la couverture semble raconter son histoire, enfin celle de ses grands-parents et parents. Là, je vais pleurer, j'en suis sûre, mais d'émotion.

Si vous êtes à Grenoble où il y a eu une exposition à propos de ce livre, il y a un festival du Cinéma Italien à ne pas manquer.

Ma copine m'a envoyé le prospectus pour me faire baver d'envie, hennir de jalousie. A moins que ce ne soit à cause de la photo !

*Arbre tombé, Approvisionnement pour tout le monde. (Proverbe sicilien)

mardi, 20 novembre 2012

L'erreur, comme le rire, est le propre de l'homme. Mais infiniment plus créatrice. *

 

Vous voulez des nouvelles ? Eh bien côté boulot, je nage un crawl effréné, mais inefficace pour faire toutes mes corrections à temps pour les bulletins. C'est mieux que la brasse, mais ça épuise. Comme je dors peu et mal, j'essaye le traitement homéopathique de mon médecin, mais je vous dirai dans un mois si j'ai senti un changement. Pour revenir à mes copies, j'en ai lu des marrantes récemment, qui m'ont appris que Beigbeder était un écrivain de la fin du XIXème siècle (ce qui m'a le plus épatée, c'est d'apprendre que c'était un écrivain) et que Scorcese avait réalisé Pulp Fiction. Je n'ai vraiment pas à me plaindre, comme aurait dit Coluche "Je me marre!" A part ça, j'ai réussi (ça n'a rien à voir, mais j'y pense, là.) à me payer un billet de TGV à un prix raisonnable pour un samedi à Paris en décembre. Et sur You Tube j'ai découvert une petite chanteuse que j'aurais pu avoir comme élève, ou presque, et qui se débrouille plutôt bien je trouve. Allez, je lui fais un peu de pub ! Elle s'appelle Paulette Wright.

 

*Roland Topor

vendredi, 16 novembre 2012

Art, Foule et vacances

Donc j'étais à Paris. Il y a une semaine encore, il y a un siècle.

J'ai d'abord vu, grâce à la carte Sésame Duo de Virgibri, gratuitement et sans avoir à attendre trois heures, l'expo des œuvres de Celui-dont-je-ne dois-pas-dire-le-nom (à cause d'une autre copine blogueuse qu'a pas pu lui rendre visite, et que ça lui fout les boules grave). C'était un bon moment, bien que j'aurais préféré qu'on soit vraiment en duo, comme la carte. Là, on était plutôt en mode sardine, avec une mise en espace des panneaux à lire telle, qu'on se demande si le but n'était pas de nous faire jouer au culbuto vivant plutôt que de nous informer. (Des infos chronologiques accrochées dans le sens inverse de celui de la visite). Il y a quelques tableaux célèbres, beaucoup que l'on découvre et des œuvres de jeunesse. Il y a aussi à mon avis un peu trop d'œuvres de gens qui ont finalement peu de rapport direct avec le peintre dont c'est l'expo, et dans les premières salles on se dit qu'on s'est peut-être un peu fait avoir.

Les jours suivants j'ai vu dans l'ordre :

Les jouets de Star Wars au Musée des Arts Décoratifs : c'était pour le boulot, j'aurais pu m'en passer, mais le reste du musée et des expos (particulièrement celle sur les Trompe-l'oeil) était génial. Une expo "Mary Cassatt" au Mona Bismarck American Center for Art and Culture, avenue de New York. Comme j'étais dans le coin, je suis ensuite allée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris où j'ai surtout apprécié "L'Art en Guerre", foisonnante de tableaux, dessins, sculptures, qui ne peuvent pas laisser insensible. On peut y passer deux heures sans s'ennuyer une minute.

Le temps n'étant pas extensible, j'ai dû me résigner à ne pas visiter le Palais de Chaillot et la Gaîté Lyrique qui sont pourtant parmi mes lieux chouchous.

Mais il me reste assez pour faire encore quelques notes, dès que le temps m'en sera donné, l'approche des conseils de classe se fait sournoisement, mais implacablement sentir.

dimanche, 11 novembre 2012

Toute prison a sa fenêtre.*

Hier et aujourd'hui, même programme. Lever 8 heures, deux heures et demie de boulot le matin, 4 heures et demie l'après-midi. Hier ADMV a fait à manger, aujourd'hui, je m'y colle. Elle a droit à son weekend aussi... Déjà que je lui cause pas beaucoup, du coup.

Il va être l'heure de ma pause.

J'en ai fait 12. Youpi ! me dis-je.

Oui, mais les vieilles séquelles d'arithmétique me rattrapent : il m'en reste 24 !

Essayons de regarder du côté éclairé :

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Les fenêtres de Paris ou d'ailleurs m'ont toujours fait plus rêver que les copies. Sûrement parce qu'elles ont chacune leur personnalité malgré le but un peu identique qu'on attend d'elles. Elles arrivent encore à me surprendre. Mais c'est aussi parce que je ne suis pas obligée de les regarder et de les photographier, je ne prends en compte que celles qui me plaisent au premier coup d'oeil.

Je vous parlerai du reste de mon Paris de Toussaint dans une prochaine note.

*Gilbert Gratiant

dimanche, 04 novembre 2012

Les droits de l'homme sont universels et indivisibles.*

Le regain de médiatisation d'une éventuelle autorisation du mariage pour les homosexuels et, subséquemment, du droit pour eux à l'adoption m'a donné l'occasion de faire une recherche sur les supporters et opposants de cette loi, tout en faisant quelques découvertes, moi qui vis parfois loin des media :

Vous le saviez, vous ? Il y a eu un prêtre candidant dans l'émission "secret story" ! Et voici ce qu'il pense:

http://www.closermag.fr/content/73325/laurent-lenne-le-pr...

La Blondasse ne nous déçoit pas :

http://www.fait-religieux.com/derniere_minute/2012/11/02/...

Et l'inénarrable Monsieur 23 a fait preuve d'un raisonnement assez abscons, mais comme diraient les Guignols, "c'est rassurant, il y a aussi des fous chez les catholiques."

http://actu.voila.fr/actualites/societe/2012/11/04/mgr-vi...

Pourquoi il parle du meurtre dans son argumentation m'échappe... Ma grand-mère croyait bien que les communistes élus dans ma ville allaient bouffer des curés, peut-être Monsieur 23 croit-il que les homos se tuent après l'amour, comme les mantes. (Religieuses, d'ailleurs !)

Suit une possible explication à cette soudaine opposition des dirigeants catholiques en France :

 

Que les cathos se rassurent ! Les Anglicans ont leurs fous aussi :

http://www.lepoint.fr/monde/mariage-pour-tous-en-grande-b...

Aux USA, des prêtres souhaitent la mort des homos, mais Brad Pitt relève le niveau en défendant le mariage homosexuel au nom des Droits de l'Homme.

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=...

 

Personnellement je suis née dans une société où le mariage m'est apparu comme une alternative possible, mais que je pouvais refuser. A 26 ans quand j'ai vécu ma première longue histoire avec une femme, l'idée du mariage ne sest pas imposée. Il était déjà impossible de vivre une relation homo officiellement, alors, se marier !... J'avais toujours plutôt été "contre" dans mon cas, même quand j'étais hétéro ou ne croyais être que cela : Je me trouvais trop jeune pour m'engager dans un contrat à durée indéterminée, je ne possédais rien, je ne voulais pas forcément procréer et surtout l'idée de ma "succession" ne me venait pas à l'esprit. Puis, je me suis mise à perdre mes parents, à hériter, et à voir autour de moi des gens décider du sort des vieux et de leurs biens, et j'ai réfléchi. J'ai donc fait un testament. Ensuite, quand j'ai pu, je me suis pacsée. Cela empêchait d'éventuels gens obtus et profiteurs de risquer de virer ADMV de ma maison et/ou de lui prendre ses biens parce qu'ils se trouvaient dans MA maison si je disparaissais dans un ouragan. Je suis trop vieille pour adopter ou procréer un enfant qui puisse être protégé par les deux personnes qui l'élèveraient, mais je vis avec ADMV depuis plus de dix ans, et je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas avoir droit à une pension de reversion après ma mort. Je vois des jeunes gays pouvoir avoir des enfants, sans cacher leur couple, et tant mieux. Les idées ont évolué, les faits aussi. Et pour finir, je ne vois pas pourquoi les gays ne pourraient pas choisir, comme les hétéros, de se marier ou non.

 

* Vaclav Havel

 

vendredi, 02 novembre 2012

La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert.*

Les vacances c'est l'occasion de se déplacer, de voir enfin les gens à qui l'on envoie d'habitude des mails ou des sms quand on en est adepte. Les vacances c'est aussi l'occasion de voir les choses devant lesquelles on passe d'habitude sans les remarquer. Ce n'est pas loin, mais, quand on se laisse dominer par les copies, les réunions, les lectures ardues et sèches du Bulletin Officiel pour comprendre le nouveau bac, on passe à côté de l'essentiel. Hier, il ne faisait pas vraiment beau, mais le soleil a brillé assez pour nous donner envie de sortir, de nous éloigner de l'ordinateur sur lequel on a regardé moult photos de famille, liens vers des sites de vacances lointaines ou de musiques plus ou moins gratuites. Et voici tout ce que j'ai vu, goûté, savouré. C'est à Troyes. Peut-être certains d'entre vous n'auront même pas tant de kilomètres à faire que cela. Sinon, c'est au carrefour de deux autoroutes (A5 et A26), il y a une vieille ville, plein de choses à photographier, un musée d'art moderne (fermé le 1er novembre !) et en ce moment, les Nuits de Champagne, avec plein de gens bien en concert, et une maxi-chorale accompagnée par Maxime le Forestier, si j'ai bien tout compris. Non, je ne travaille pas pour l'Office du Tourisme. D'ailleurs, si j'y travaillais, je m'arrangerais pour qu'il y ait au moins un musée ouvert, un évènement culturel, et un cinéma art et essai pour les gens comme moi qui prennent la peine de venir un jour de congé, ce qui n'est quand même pas une idée aussi eccentrique que cela !

(Message personnel à Michèle Laroque, compagne du maire UMP Baroin : Vous qui êtes actrice, relativement connue, ne pourriez-vous faire quelque chose pour qu'on puisse voir à Troyes autre chose que la programmation indigente et hors de prix de l'unique multiplexe de la ville ????)

Je viens d'envoyer un message sur le site de la ville et à la fin on peut lire :

Merci, votre soumission a été reçue

Pauvre langue française "webisée"...

 

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*André Malraux