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vendredi, 09 juin 2017

“Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement.”*

Je vais bientôt faire un stage "Moodle". Je me connecte à l'ENT au moins 3 fois par jour. Je crée des casiers de collecte. Je saisis des notes et des appréciations. Je remplis des bordereaux. Je sais changer le toner de l'imprimante. Mais tous les mois de septembre j'ai peur d'avoir oublié le code de cette machine. Pronote client est offre plus de possibilités et est bien plus pratique que la version Pronote html que l'on a sur l'ENT. Je regarde toutes les vidéos que je formate pour mes cours sur VLC. Je suis webmastrice d'un blog en anglais pour mon lycée. Ma boîte de messagerie I-prof n'est pas la même que ma boîte académique, ni que celle vers laquelle élèves et parents peuvent m'envoyer des e-mails. Cette semaine on m'a volé la télécommande du vidéo-projecteur. J'ai un manuel numérique pour chacun de mes niveaux d'enseignement. Mes deux classes de seconde participent à un échange virtuel avec une High School aux USA.

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En 10 ans mon métier s'est transformé.

Quand j'ai débuté, j'ai dû apprendre à utiliser le magnétophone à bandes, si pratique pour les retours arrière et les avances rapides courtes, mais si lourds à déplacer. Je dupliquais mes documents avec une machine à alcool et encre violette qui me sabotait en une seconde le stencil que j'avais passé deux heures à préparer la veille. Je n'avais pas de cliparts ou d'images trouvées sur le net, mais je fabriquais mes "flashcards" et mes figurines que je déplaçais sur mon tableau de feutre. Puis j'ai découvert le rétro-projecteur. Je remplissais avec bonheur les Kalamazoo. 

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Les élèves ont moins changé que le matériel ... en apparence.

* Francis Blanche

jeudi, 31 décembre 2015

Bonne nouvelle, 2015, c'est fini !

2015 se termine.

Année qui restera dans la mémoire collective comme une année tragique.

Dans ma mémoire, elle restera celle d'un événement heureux, mon mariage.

Mais elle se termine dans la tristesse. Ma proviseure vient de décéder. Elle s'est battue courageusement et dignement contre une saloperie de maladie, ne s'arrêtant de travailler qu'au maximum 3 semaines en 5 ans, s'autorisant à arriver un peu en retard les jours de chimio. C'est la première fois que je perds un "chef" ou même un collègue. La rentrée va être sombre et pleine d'émotion aussi. Car bien sûr les élèves s'étaient rendu compte, mais il y a peu seulement, qu'elle n'allait pas bien. 

Alors voilà encore une note morose. Moi qui voulait démarrer 2016 avec un nouveau souffle... Bon, je remets ça dans quelques jours. Je vous souhaiterai gayment, gaiement, et pétillamment une nouvelle année. Aujourd'hui, je n'ai pas trop le coeur. On va quand même au resto, mais je suis contente de ne pas être embarquée dans une "fête".

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lundi, 01 septembre 2014

L'adolescence est un âge difficile. Le lycée est une zone de guerre. *

Ça y est, je suis rentrée (de vacances) et rentrée (au lycée). Là, mises à part quelques têtes dont je me serais passée, mais que j'ai su assez bien éviter, ça s'est plutôt bien passé. Un discours plutôt moins long que d'habitude, un buffet apéro, où la nourriture était plus abondante que l'an dernier où des cuisinières étaient en panne, mais le champagne moins présent, car l'intendante a renvoyé les bouteilles très très vite, prétextant que sinon il n'y en aurait plus pour le conseil d'administration d'octobre. Je la soupçonne d'avoir surtout pensé au pot de son départ en retraite qui a lieu à cette date là aussi. Comme nous l'avions demandé, nous avons obtenu des groupes d'élèves en langues de 24 élèves (en moyenne, répétait sans cesse la proviseure), ce qui fait que j'ai 2 groupes de 22 en seconde, un groupe de 14 et un de 27 en première, deux de 17 en terminale et un de 18 en BTS. Seuls groupes où je vais être surbookée, l'accompagnement personnalisé ! Pour ceux qui ont des enfants lycéens, sachez que cette appellation est définie de manière si vague dans le BO, qu'il ne s'agit en fait que d'un enseignement personnalisé en fonction de l'envie, de la patience et de la compétence du prof, car sinon, face à une classe entière (dans certaines classes l'AP se fait à 36 !) le prof ne peut rien personnaliser en fonction de l'élève, c'est évident.

Mais vu que je n'ai pas de sureffectif dans mes classes, que je ne commence à 8 h qu'une fois par semaine, je ne trouverai peut-être pas sur internet des commentaires d'élèves m'accusant d'être de mauvaise humeur.

 

C'est donc sous le soleil, ou plutôt protégée de ce soleil radieux par des vitres plus ou moins crasseuses, que je vais faire connaissance de mes nouveaux élèves. Sur les listes, ils ont l'air fort sympathiques.

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PS: s'il pleut ne passez pas vos vacances en Vendée, hors de la plage, point de salut.

*Harlan Coben

dimanche, 23 mars 2014

VOTEZ !

C'est une belle journée. Première balade du matin, allez voter !

Le moral est plutôt bon, car les derniers sondages donnaient ma maire sortante gagnante. Ça clouerait le bec à ses opposants, sur la même liste cette fois, alors que la dernière ils se tiraient dans les pattes de la manière la plus basse.

En plus il fait beau, et même si je vais passer les 3/4 de la journée à corriger mes copies dans mon salon, au moins ce sera à la lumière naturelle et éclatante et non à celle de ma lampe de luminothérapie.

Et hier, c'était la journées portes ouvertes de mon lycée et j'ai encore vu des merveilles. Et des anciens élèves m'ont redonné un peu de foi en ce que je fais pour gagner ma croûte. L'un d'entre eux (que j'ai eu 5 ans, 3 pour le bac et 2 pour le BTS) est maintenant architecte et part à New York, embauché dans une grosse boîte qui construit des tours.... à Paris ! 5 ans d'anglais avec moi et il est quand même bilingue.

 

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lundi, 18 mars 2013

Les portes de l'avenir sont ouvertes à ceux qui savent les pousser.*

Encore un lundi. Avant de repartir pour de nouvelles aventures educnatiennes, un petit mot. Quelles sont les news depuis mardi ? Eh bien, j'ai cuisiné 21 nems vendredi pour des amis qui ont besoin de réconfort. Et ça a semblé faire effet !

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Puis, hier, j'ai travaillé, ou du moins j'ai passé une bonne partie de ma journée sur mon lieu de travail, car c'était la Journée Portes Ouvertes. Une journée où l'on oublie un peu les mesquineries du quotidien, qu'elles viennent des élèves, des collègues ou de la hiérarchie, pour ne montrer et voir que le positif. Car c'est ce positif que toutes les contraintes administratives, les corrections de copies, les rendez-vous avec les parents, les visites d'inspecteurs, les organisations d'examens que nous prenons maintenant en charge, les sujets à trouver pour ces-dits examens, nous cache. Ce que les élèves et nous faisons de bien devient trop souvent invisible. Il y a eu des concerts, des extraits de pièces de théâtre, des salles où l'on informait sur les diverses options spécifiques à mon lycée et une magnifique expo. Il y a eu, me semble-t-il moins de visiteurs que d'habitude. Pourquoi ? je l'ignore. L'entrée est gratuite, donc on ne peut pas imputer cela à la crise. Le lieu n'a pas changé. Le temps était redevenu "normal". Il est resté beaucoup de crêpes et de brownies invendus !

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* Coluche (conf. de presse 1980)

vendredi, 23 novembre 2012

Dell'albero caduto Tutti si fan legna.*

Cet après-midi, je n'avais pas cours, comme tous les vendredi. Et comme presque tous les vendredi, j'ai eu du mal à m'en rendre compte. Encore un peu moins que d'habitude, où j'ai du mal à quitter le lycée avant 15 h, car il y a toujours un truc à faire, à dire, à expliquer, photocopier, ou autre verbe au choix.

Aujourd'hui, j'avais d'abord une réunion du Fonds Social. C'est une réunion où de l'argent donné par la Région et l'Etat est versé aux familles qui font un dossier pour obtenir des aides ponctuelles, qui dans certains cas deviennent plus qu'une habitude, malheureusement pour ces familles. Pas malheureusement qu'on les aide, mais malheureusement qu'elles soient obligées de demander tous les trimestres et parfois tous les ans. Nous avions 25 demandes. Nous en avons ajouté une 26ème, car une maman qui vient de perdre en un mois son mari et son emploi n'avait pas encore eu le temps de tout calculer pour faire un dossier.

Nous avons plusieurs familles qui vivent à 4 avec 1000 euros par mois, une qui vit avec 900 euros pour 4, une mère seule avec 3 enfants et pas de pension alimentaire. Et enfin une autre qui vit à 4 avec 450 euros. Ceux-là sont demandeurs d'asile. Ils n'ont pas de compte en banque, pas le droit de travailler, et ne veulent pas se faire remarquer. On les ferait voyager (même si ça coûte cher), mais pas vers des plages qui leur plaisent. Alors on leur donne des "bons d'achat". Comme ça les autorités ne peuvent pas leur reprocher de toucher de l'argent illégalement.

Une réunion comme ça, qui dure deux heures (parce que ma proviseure a passé une demi-heure à expliquer le principe, les critères, à ceux qui venaient pour la première fois) ça remonte le moral, vous pouvez pas savoir. Mais ça énerve et épuise moins qu'une réunion de deux heures aussi (j'ai eu une demi-heure pour prendre un café, faire pipi, donner mon avis sur une évaluation qui posait problème à deux collègues et imprimer un dossier important pour la réunion suivante), une réunion, donc, pour mettre au point l'organisation du bac ! Car le bac en langues, cette année, ça va être une usine à gaz, une fête permanente, un cirque sans filet pour les trapèzes volants, la place de l'Etoile à 18 h, un jour de panne d'électricité, arrêtez-moi pour les métaphores, ou on est encore là dans six mois. Et le bac sera passé... Heureusement nous inaugurons ces nouvelles épreuves avec un proviseur-adjoint aimable, souriant, respectueux, et c'est pour ça que personne n'a pleuré.

En rentrant heureusement, j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres un cadeau :

Une amie m'a envoyé ce livre dont rien que la couverture semble raconter son histoire, enfin celle de ses grands-parents et parents. Là, je vais pleurer, j'en suis sûre, mais d'émotion.

Si vous êtes à Grenoble où il y a eu une exposition à propos de ce livre, il y a un festival du Cinéma Italien à ne pas manquer.

Ma copine m'a envoyé le prospectus pour me faire baver d'envie, hennir de jalousie. A moins que ce ne soit à cause de la photo !

*Arbre tombé, Approvisionnement pour tout le monde. (Proverbe sicilien)

jeudi, 18 octobre 2012

Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.*

J'ai un métier et j'ai de la chance, j'en conviens. Que vous dire sur ce métier qui est tout de même à l'origine de l'existence de ce blog ? Il m'a permis hier de réaliser que certains de mes terminales "ne savaient absolument rien" à propos de Nelson Mandela. Ils me l'ont dit, un peu comme une excuse légitime au fait qu'ils n'allaient pas pouvoir traiter une partie de la question. Comme il fallait comparer les causes de sa popularité avec celles de Lady Di, il y en a qui ont été bien dans l'embarras, vu qu'à la fin du cours, on m'a posé des questions du genre "Diana elle faisait de l'humanitaire ?", "C'était bien la femme du Prince Charles". Ceux qui ne m'ont rien demandé, ne savaient peut-être absolument rien sur elle non plus. Il est vrai que cette année on ne nous a pas du tout bassiné sur le mariage de son fils, en nous rebattant les oreilles de son destin tragique... (et l'illustration, là, en bas, vous prouvera que c'était une grande philosophe !) J'ai aperçu, en jetant un oeil sur quelques copies ( je l'ai récupéré, ne vous en faites pas.) qu'ils étaient plus savants sur le troisième personnage, James Bond. On est sauvé !

Je ne vous raconterai pas comment j'en bave à expliquer la chanson de Bruce Springsteen, American Land, qui met les immigrants vers l'Amérique du XIX et début du XX siècles au rang de héros. Quand on leur décrit la misère qui les a poussés à partir et les conditions difficiles où ils se sont retrouvés à construire des voies de chemins de fer, bosser dans des fonderies, où parfois ils mourraient, vous cherchez à faire sortir le mot "victim", et ils vous proposent "losers", "héros" et ils ne produisent que "winner". L'an prochain, ils seront en école de commerce.

Heureusement j'en ai d'autres un peu moins formatés, qui s'intéressent à l'art, au design, et ça égaie mes semaines. Et puis mardi, on a mangé bio, et le soir, j'étais convoquée à une réunion inutile et vide, mais où on nous a payé un verre plein à la fin, bien mérité. Le mercredi après-midi, on n'a pas à se demander comment on va occuper notre temps, on corrige les fameuses copies, cauchemar du prof de base. Cette année, j'ai 171 élèves, je vous laisse déduire combien je corrigerai de copies à raison de trois ou quatre devoirs par trimestre... Le problème en vieillissant, c'est que l'on a du mal à ne pas s'endormir dessus pendant la correction, alors que la nuit l'insomnie guette quasiment tous les jours. Allez comprendre !

En conclusion, ne me dites pas que je râle, y'a du bon j'vous ai dit, mais vous avez réclamé une note, voici la seule que j'ai pu écrire.

* Nelson Mandela

mercredi, 13 juin 2012

Dis ta prof d anglais, elle parle anglais?*

Ca sent la fin des cours. Demain, je donne ma dernière heure. En fait deux élèves vont nous montrer des photos de leurs voyages aux USA et on se fera un goûter américain. Je compte apporter Coca, marshmallows, doughnuts (si j'en trouve) et chips de couleurs. Leurs parents vont me bénir.

 

Aujourd'hui, c'est mon conseil de classe de prof principal. Toujours une petite angoisse avant d'y aller. Pourvu que je n'aie pas oublié un papier important à remplir ! Cette élève qui a perdu deux points en physique, mais qui a la moyenne sur l'année dans les trois moyennes scientifiques, pourvu qu'ils la laissent passer en S... On ne va quand même pas la faire redoubler pour un trimestre amoureux sur toute une scolarité ! Ensuite, il faut rendre les feuilles jaunes qui doivent revenir demain signées, accompagnées du dossier de réinscription. Autre angoisse. Et la dernière, pourvu que tous les parents soient d'accord car je hais la commission d'appel. Une vingtaine de personnes qui mettent à mal tout le travail fait sur l'année avec l'élève, les rendez-vous avec les parents, les entretiens divers avec l'élève, la Conseillère d'Orientation, etc. Tout ça, pfff ! envolé en dix minutes.

La semaine prochaine, ce sont les surveillances pour nous, les épreuves écrites du bac pour nos élèves. Les épreuves orales ont déjà commencé depuis quelques jours, même si Pujadas va se réveiller comme d'hab' le jour de la philo, en disant "c'est la première épreuve du bac !" Et ensuite, le 22, si aucun prof d'anglais ne passe sous un rouleau compresseur dans Maville, je serai "en vacances" !!!!! Génial. Je pourrai ainsi préparer comme il faut mon stage en Angleterre (je ne sais plus si je vous en ai parlé) car je serai logée dans une famille avec trois ados, et je dois penser aux cadeaux. Il y en a même une qui trouve le moyen d'avoir son anniversaire pendant mon séjour. Les trois enfants : 15, 16 et 17 ans ! Ca va quand même me rappeler un peu le boulot... Si vous avez des idées pour les cadeaux, je suis preneuse : sympas, pas trop chers, et un peu français.

http://elliotho.canalblog.com/archives/2012/06/02/2438706...

* "Ma petite soeur", trouvé sur ce site : http://citation.waluu.com/d/citation/dis-ta-prof-d-anglai...

samedi, 12 mars 2011

Très vite, un professeur devient un vieux professeur.*

Aujourd'hui, comme dans beaucoup de lycées de France, c'était la Journée Portes Ouvertes. Pour moi qui me suis amusée à aller photographier ma salle de classe pour vous, c'était plutôt "Entre les Murs"...

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Je vous fais cadeau des deux plus beaux panneaux confectionnés par des élèves sur l'histoire de l'Angleterre, pour accompagner des exposés. Chacun dans leur style, ils avaient été faits avec amour, et ça se sentait.

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Après les expositions, j'ai rencontré pas mal d'anciens élèves. J'ai revécu comme chaque année le traumatisme de ne pas me rappeler de plus de 10 % des noms, et c'est extrêment gênant, même si je fais tout pour que ça ne se voit pas, alors qu'eux semblent super contents de me revoir. Moi aussi, je me rappelle d'un sourire, d'un visage, mais je ne peux plus dire qui c'est, ni quelle année c'était. Le dernier, K, que j'avais... l'an dernier. Là, c'était le summum de la honte. Mais bon, aussi, il a retiré sa casquette de titi parisien, qu'il traînait partout, et il s'habille comme un vrai étudiant adulte. En plus, il ne prononce plus 150 mots à la minute. Il y a de quoi se tromper !

Au détour d'un couloir, une autre rencontre surprise :

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La réponse, enfin !

*Daniel Pennac

dimanche, 12 décembre 2010

TRAC

Tous les ans une de mes collègues met en scène avec ses élèves ce que les anglais appellent une "pantomime".

 

 

pantomime: 
A British theatrical entertainment of the Christmas season based on a nursery tale and featuring topical songs, tableaux and dances.

 

 

 

 

 

   

Cette année, elle a décidé de faire monter sur scène à la fin du spectacle, les autres profs d'anglais pour chanter ou slammer, je ne sais pas trop. Comme je l'aime bien, j'ai dit oui. Mais je sens bien que c'est un traquenard. Un gentil traquenard, mais un traquenard quand même...

traquenard, nom masculin
 
Sens  Piège tendu à une personne ou un animal. Synonyme chausse-trape Anglais trap
A British theatrical entertainment of the Christmas season based on a nursery tale and featuring topical songs, tableaux, and dances 

mercredi, 16 juin 2010

UNE FIN EST SOUVENT UN DEBUT

Depuis trois jours je cours. Cela pourrait être bon pour la santé, mais sans le stress qui va avec. Aujourd'hui, malgré tout ce fut plus cool (un passé simple spécialement dédié à Imposture !). Car si réunion il y a eu, elle fut entrecoupée d'un apéro et d'un repas fort agréables, et plein d'émotion, car les baby-boomers prennent leur retraite. Et un autre, plus jeune, a décidé de passer du côté obscur de la force (comprendre : il devient chef d'établissement). Il y a des mots qu'on se dit ces jours-là qui vous font verser une larme.

Avec mes collègues d'anglais on a été moins émus, mais efficace. On a choisi un nouveau manuel, parmi des titres qui en français donnent "cible, impact, mission...". A croire qu'enseigner l'anglais est une guerre. Et on s'est réparti les classes. Neuf personnes, pas un coup de gueule. Elle est pas belle mon équipe ?

Et voilà, c'était mon dernier jour avant le bac, et en même temps, le premier de l'année prochaine.

Post-scriptum : A la caisse du supermarché, Dawson et Montgomery, jumeaux de deux ans et demie ont semé un beau souk ! (Si, si, je vis en France.)

dimanche, 08 novembre 2009

CETTE ANNEE ILS ME FONT RIRE

Thème du devoir : l'interview d'une célèbrité.

Daniel Radcliff : "I don't like football. I think is socks, because it isn't interesting."

The journalist : "Who's your wife ?"

David Beckham : "Victoria. What else ?"

Eva Longoria : "Sometimes I like touching some balls with my husband."

 

lundi, 16 février 2009

RIEN NE DOIT PLUS NOUS ETONNER

Aujourd’hui, j’ai imposé un plan de classe à mes premières. Il ya quelques années, c’était un vieux souvenir du collège, je ne pratiquais plus cette méthode pour avoir le calme, l’attention et un minimum de travail. Depuis trois ou 4 ans, j’ai dû me résoudre à en imposer un à mes secondes, et cette fois-ci, pour la première fois à une classe de première !

 

Ils n’ont même pas râlé. Et on a pu travailler. En silence, en plus.

 

A midi j’ai eu une jolie surprise. Un cadeau de noël est arrivé d’Angleterre. Posté le 5 décembre !!! C’est écrit sur le cachet. Je vais me dépêcher d’écrire à Maureen pour lui dire merci, et avec un peu de chance, elle aura ma lettre avant le 14 juillet…

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Ca, c'est mon cadeau.
C'est une tirelire. J'ai toujours adoré les pillar boxes, ça y est j'ai la mienne !

 

 

 

mercredi, 10 décembre 2008

Boules de noël, boules de neige, mais pas boules pédagogiques !

Donc, c'est fini. J'ai été inspectée et malgré l'angoisse, et la salle multi-média qui ne fonctionnait pas à l'heure précédant mon inspection, et par conséquent l'énervement qui en a découlé, je ne m'en suis pas trop mal sortie. Madame D. m'avait donné quelques conseils, et je tiens à lui rendre hommage ici, pour son investissement dans une concertation inter-régionale et inter-générationnelle fructueuse. L'entretien qui a suivi a été emprunt d'un respect pour mon travail que je n'avais pas souvent ressenti auparavant. Cela n'a pas évité quelques critiques, évidemment, méritées sans doute, mais qui ne m'ont pas fait me sentir infantilisée. Juste un entretien professionnel, enrichissant, qui me fait dire que peut-être les IPR ne sont plus ce qu'ils étaient... Enfin, pas tous.

C'est fou comme tout a paru léger d'un seul coup à midi et demie. Jamais repas à la cantine ne m'a semblé aussi délicieux et festif, et pourtant le dessert était infâme. Légère ne veut pas dire en pleine forme, car je me sens épuisée au dernier degré, ne sachant pas trop s'il faut que je mette cela sur le compte de l'inspection ou de la manif de cet après-midi, un "stand-in" en fait, une heure dans le froid glacial.

Hier soir j'avais réussi à me détendre un peu et à aller participer à un repas de famille très sympa, dont je suis rentrée quand même assez tôt et sans boire le café pourtant tentant ! Je suppose que ma décontraction était un peu en lien avec la météo. Un peu comme mes élèves, je ne peux pas m'empêcher de me sentir toute joyeuse et surprise dès qu'il neige. Et j'aurais volontiers participé aux batailles de boules de neige sur la passerelle à 17 h ! Là où je n'ai pas regretté d'être vieille et de pas suivre la mode des djeuns, c'est en réalisant que mes Pikolinos montantes (toutes neuves, achetées cet été en Bretagne, que j'en suis fière comme un petit banc...) sont bien plus adaptées à l'hiver que les jolies ballerines de mes élèves qui avaient bien du mal à se déplacer sans glisser et les pieds au sec.

 

Et même en caoutchouc, les filles, c'est pas gagné !

mardi, 18 novembre 2008

L'Echange, Acte III scène 3.

"Assied-toi, C."

"..."

"Que penses-tu de ton début d'année de seconde ?"

"Ca va." (Sourire)

" Tu parles sans arrêt, et apparemment ça t'empêche d'avoir de bons résultats dans quasiment toutes les matières."

"Ben, je sais."

"Tu ne travailles pas assez. Tu ne fais pas d'efforts pour réfléchir sur les exercices, ou bien tu ne les fais pas du tout."

"Ben, je sais."

"Alors, soit tu changes de place toi-même, soit je t'en impose une."

"..." (fusillade du regard)

"Et puis tu te mets au travail !"

"..." (plus de sourire du tout)

"Et puis j'aimerais rencontrer tes parents. A quelle heure sont-ils disponibles ?"

"Ils ne sont pas là quand je rentre de cours." (air presque triomphateur.)

"Et le samedi, ils travaillent le samedi ?"

"Non."

"Bon, je vais les convoquer un samedi matin, comme ça on aura le temps de parler, alors que le jour de la réunion de parents, j'aurai trop de monde".

"..." (Air de vaincue)

"Au revoir."

"Au revoir."

Sortie, bruits derrière la porte. Des larmes. Pas une devant la professeure, l'honneur est sauf.

 

jeudi, 18 septembre 2008

Grandir, c'est pleurer beaucoup.

Ce matin M. était morose. Il a peu participé alors que depuis le début de l'année il me montre, ainsi que son groupe de 4 copains qu'ils sont heureux de me retrouver après la coupure de la première. En seconde j'étais leur prof principale. Ca crée des liens. Je les ai sûrement engueulés, secoués, mais aussi encouragés. Je leur ai répété les mêmes conseils 20 fois, leur ai organisé leur travail de manière directive comme je sais le faire quand j'ai une classe de 35 dont le niveau n'est pas bon. Mais cette année, c'est différent. Ils sont 20 seulement dans le groupe. La loi l'exige maintenant pour les groupes de langues en terminale. Et ils ont mûri. M. qui passait son temps affalé sur sa chaise à dormir en seconde, participe, me regarde dans les yeux, me sourit, est volontaire pour le cours de méthodologie qui est pourtant normalement réservé aux LV2. Bref, il est en passe de devenir adulte. Mais que l'on soit ado, presque adulte, ou carrément vieux, il y a des jours où un truc nous met dans le désespoir. Cet après-midi il est arrivé pour le cours de méthodo, où je n'ai que 4 élèves, en larmes. Au début, je n'étais pas sûre. Mais je l'ai vu, des larmes plein le visage, reniflant sans cesse. Sa voisine lui a passé un mouchoir. Je lui ai proposé de sortir, d'aller à l'infirmerie ou simplement respirer un peu l'air de dehors. Mais il m'a dit "non, il n'y a rien à faire." On a fait cours à côté de lui. Je l'ai senti se calmer un peu, la tête posée dans ses bras sur la table. A la fin du cours, je lui ai proposé d'en parler, car je n'avais pas cours tout de suite. Mais il m'a dit :"Non, il n'y a rien à faire." "C'est  un problème familial ?" "Non." Je n'ai pas posé d'autres questions. Après tout cela ne me regarde pas. Enfin, il a le droit de le penser. Mais je l'ai regardé sortir de ma salle en me disant que je suis bien inutile parfois.

lundi, 27 août 2007

Ouf !

Au cas où vous ne le sauriez pas encore, c'est bientôt la rentrée. Les media en parlent depuis un mois aussi, en abordant des thèmes trépidants comme : "Comment réhabituer vos enfants à se coucher tôt et se lever tôt, La rentrée ça coûte de plus en plus cher surtout si vous achetez l'agenda Diddle, Le cartable est trop lourd : ah, les méchants enseignants qui se rendent pas compte !!!"

Comme j'ai un ou deux rendez-vous à prendre chez des spécialistes, il fallait que je connaisse mon emploi du temps. Alors j'ai appelé le lycée. Angoisse. Soulagement.

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Je ne travaille pas le lundi matin. Grâce à l'heure de première chaire qu'ils n'ont finalement pas supprimée, je donne 17 heures de cours, un peu comme un agrégé qui ferait deux heures sup' (mais sans la paye...) ! Je travaille tous les jours, mais un nombre d'heures raisonnable. Donc ce n'est pas cette année que je vous ferai ma dépression nerveuse !

Ma proviseure adjointe m'a annoncé que dans la classe où je suis prof principale, nous allions accueillir un élève handicapé (ça, c'est déjà arrivé), qui est toujours accompagné d'une assistante (ça c'est nouveau pour moi). Sans vous donner trop de détails qui relèvent du secret médical, j'essaierai de vous tenir au courant.