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lundi, 01 septembre 2014

L'adolescence est un âge difficile. Le lycée est une zone de guerre. *

Ça y est, je suis rentrée (de vacances) et rentrée (au lycée). Là, mises à part quelques têtes dont je me serais passée, mais que j'ai su assez bien éviter, ça s'est plutôt bien passé. Un discours plutôt moins long que d'habitude, un buffet apéro, où la nourriture était plus abondante que l'an dernier où des cuisinières étaient en panne, mais le champagne moins présent, car l'intendante a renvoyé les bouteilles très très vite, prétextant que sinon il n'y en aurait plus pour le conseil d'administration d'octobre. Je la soupçonne d'avoir surtout pensé au pot de son départ en retraite qui a lieu à cette date là aussi. Comme nous l'avions demandé, nous avons obtenu des groupes d'élèves en langues de 24 élèves (en moyenne, répétait sans cesse la proviseure), ce qui fait que j'ai 2 groupes de 22 en seconde, un groupe de 14 et un de 27 en première, deux de 17 en terminale et un de 18 en BTS. Seuls groupes où je vais être surbookée, l'accompagnement personnalisé ! Pour ceux qui ont des enfants lycéens, sachez que cette appellation est définie de manière si vague dans le BO, qu'il ne s'agit en fait que d'un enseignement personnalisé en fonction de l'envie, de la patience et de la compétence du prof, car sinon, face à une classe entière (dans certaines classes l'AP se fait à 36 !) le prof ne peut rien personnaliser en fonction de l'élève, c'est évident.

Mais vu que je n'ai pas de sureffectif dans mes classes, que je ne commence à 8 h qu'une fois par semaine, je ne trouverai peut-être pas sur internet des commentaires d'élèves m'accusant d'être de mauvaise humeur.

 

C'est donc sous le soleil, ou plutôt protégée de ce soleil radieux par des vitres plus ou moins crasseuses, que je vais faire connaissance de mes nouveaux élèves. Sur les listes, ils ont l'air fort sympathiques.

professeur_humour_de_lycee_casquette_brodee-p233304092133113810b9lp1_400.jpg

PS: s'il pleut ne passez pas vos vacances en Vendée, hors de la plage, point de salut.

*Harlan Coben

mardi, 07 mai 2013

Il vaut mieux ne pas faire le voyage que s'arrêter en chemin. *

Bon, soyons clairs, je suis rentrée dimanche à 13 h 40 et le dernier parent (ils ont tous été prévenus de l'heure d'arrivée par une chaine téléphonique) est arrivé à 14 h 15. Le temps qu'on se dise au revoir entre collègues et de rentrer à la maison, ça m'a bien niqué le dimanche après-midi, déjà fort entamé par le reformatage d'un document audio que je devais trouver pour une étudiante qui repassait son épreuve orale, car elle avait été absente la première fois. Contrairement à la mère qui est venue chercher son fils avec 35 minutes de retard, l'étudiante m'a dit merci.

Le séjour s'est passé correctement si l'on considère que l'on a ramené tout le monde en bon état et en temps voulu. Les visites étaient intéressantes dans l'ensemble : Jedburgh, sur la route d'Edinburgh, DSC03646.JPGil y a en bas du château une marchande de sandwiches adorable,

 

 

 

 la maison de Walter Scott, DSC03661.JPGl'auteur d'Ivanohé et de Quentin Durward dont les yeux m'ont fait fantasmer quand j'étais bien jeune dans la série télé du même nom, le Château de Glamis, reflet des richesses de la famille royale, et c'est tellement beau qu'on en oublierait qu'on est républicainDSC03685.JPG, Saint Andrews, son château et sa cathédrale en ruines au bord de la mer, son golf, et sa ville qui a l'air si agréable, Edinburgh, à ne pas manquer même par jour de forte pluie : le château, le parlement et le Scotland Museum,DSC03787.JPG

 

 

 

 

 

 et pour finir au retour, le mur d'Hadrien, son paysage environnant, ses moutons, lieu idéal pour un pique-nique.DSC03838.JPG

 

J'ai moins aimé New Lanarck, un village coopérative dont l'esprit rappelle le Familistère de Guise, mais dont la visite est du niveau Disneylandien, dommage et le Château de Stirling où la visite est totalement mal fléchée, ce qui n'est pas idéal quand on y traîne des lycéens.

Je vous mets en garde justement contre la compagnie de trop d'ados de 16 ans qui ont trop tendance à prendre les adultes pour, au mieux pour des employés d'agence touristique, au pire pour des domestiques, qui ne comprennent pas l'humour équin, et qui confondent filet derrière le fauteuil de devant avec une poubelle que les susdits domestiques videront bien, et sans râler s'il vous plait !

Les 30 ados auront compris j'espère qu'à jouer au plus con avec moi, eh bien on perd. Et après avoir donné deux "gages" plutôt que des punitions pour salissure abusive du car et retard par négligence à un point de rendez-vous, j'ai finalement puni tout le groupe pour provocation collective, d'une rédaction de 4 pages en anglais dont ils se souviendront.

Côté bouffe, au restau c'était bien, dans ma famille, ça l'était moins. Pourtant avec ma collègue on était chez la mère de Julien Doré, enfin, un genre de, qui a participé et gagné à un télécrochet de la Bibissi et a du coup chanté dans des comédies musicales. Ca doit pas payer encore fort, ou bien il ne donne pas d'argent à sa mère du tout, car la maison et la cuisine n'étaient pas au top. Et le froid dans les chambres et la salle de bain dépassaient les limites dites "bonnes pour la santé".

Ce que je vous recommande, c'est le ferry entre Zeebrugge et Hull, et surtout son restaurant, un vrai bonheur pour le repas du soir et le petit-déjeuner. Une merveille !

La cantine hier et aujourd'hui aura été un choc.

* Michel Polac

samedi, 22 décembre 2012

"Des passages qui font dresser les cheveux à la tête des simples"*

Malgré toutes les alertes lancées par les media concernant la fin du monde, et surtout les bouchons près de Paris hier, je suis rentrée chez moi à 19h30. La description des derniers était à peu près aussi apocalyptique que celle de la première telle que les illuminés se l'imaginaient. Et aucun des deux évènements ne s'est produit.

Le matin au Musée du Quai Branly on a été reçu sans ménagement, exactement comme l'an dernier. C'est à se demander s'ils veulent que tout soit primitif, les arts comme l'accueil. A la vue de la dernière salle de l'expo et des têtes réduites, j'ai eu comme le pressentiment qu'à la prochaine visite on finirait comme ça.

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L'après-midi on a vu l'expo sur les jouets dérivés de Star Wars. Je l'avais déjà vue à la Toussaint, et j'ai été à peu près aussi peu convaincue. Pourtant j'ai aimé les films, et j'aurais adoré voir une expo sur les costumes et les décors. Alors, y aller, je ne le vous conseille pas, jeunes padawans. J'ai quand même acheté des auto-collants souvenirs pour ADMV au magasin du musée. Et heureusement au Musée des Arts Décos, il y a tout un tas de collections permanentes et d'autres expos qui valent le détour. Et ils sont un peu plus aimables qu'au Quai Branly, mais pas trop, faudrait pas qu'on pense que la culture c'est fun, quand même !

Bon le matin, il n'y avait pas que des têtes réduites dans l'expo "Cheveux Chéris", il y avait aussi cette merveille :

 

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* Pascal

mercredi, 11 janvier 2012

Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. *

Ca y est, j'ai l'âge des protagonistes des faits-divers, à propos desquels je me disais avant "'tain, les vieux, ils craignent !"

Lisez moi ça. Un mec de 53 ans qui souffrait de solitude appelait 90 fois par jour... La Police !

Faut sacrément être dérangé.

Sinon, comme les vieux, je pars d'une idée pour passer à une autre, parce que je ne me rappelle plus ce que je voulais dire pour développer..

J'ai envie de vous parler d'une perle trouvé dans une copie d'élèves. Mes premières avaient à décrire un produit destiné aux enfants, existant en GB ou aux USA, mais pas en France. Une fille avait choisi une boisson en boîte:

 

Elle avait fait une phrase descriptive, comme le demandait la consigne:

"There's a hollow around the duckling."

Nonobstant le fait que le début est totalement aggrammatical, vu que "hollow" est un adjectif, la fin m'a laissée perplexe. "duckling" veut dire "caneton" !!!

*Devise Shadok.

jeudi, 10 novembre 2011

Les Français croient qu'ils parlent bien le français parce qu'ils ne parlent aucune langue étrangère.*

Pour aujourd'hui mes élèves devaient rechercher des mots en relation avec le mot "Food". (Pour les analphabètes en anglais, food ça ne veut dire ni "Mac", ni "Do", ni "nald", mais nourriture.) A une élève j'ai dit qu'à une époque où l'on peut regarder Dexter et Docteur House en anglais, elle n'avait pas le droit de parler anglais comme sa grand-mère (ou plutôt la mienne) et de prononcer "knife", "quniffe". Elle ne l'a pas très bien pris, c'est vrai, elle n'est pas pire que celui qui m'a répondu "phoque", quand j'ai demandé à quel mot français leur faisait penser le mot "fork". Ce qui m'a un peu désolée, c'est que le seul nom de magasin où l'on peut acheter de la nourriture qu'ils connaissent, c'est "supermarket". Quand j'ai essayé de leur faire trouver "boulangerie", y'en a une qui a crié "ah! oui! je sais! "Paul"!!!"

Eux, comme moi, ont besoin d'un weekend, vous ne trouvez pas?

En plus j'ai le début d'un lumbago, et j'aime pas ça. Si j'avais dit ça à mes élèves, sûrement que l'un d'entre eux aurait cru que je parlais d'une maison de vacances...

*Tristan Bernard

samedi, 12 mars 2011

Très vite, un professeur devient un vieux professeur.*

Aujourd'hui, comme dans beaucoup de lycées de France, c'était la Journée Portes Ouvertes. Pour moi qui me suis amusée à aller photographier ma salle de classe pour vous, c'était plutôt "Entre les Murs"...

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Je vous fais cadeau des deux plus beaux panneaux confectionnés par des élèves sur l'histoire de l'Angleterre, pour accompagner des exposés. Chacun dans leur style, ils avaient été faits avec amour, et ça se sentait.

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Après les expositions, j'ai rencontré pas mal d'anciens élèves. J'ai revécu comme chaque année le traumatisme de ne pas me rappeler de plus de 10 % des noms, et c'est extrêment gênant, même si je fais tout pour que ça ne se voit pas, alors qu'eux semblent super contents de me revoir. Moi aussi, je me rappelle d'un sourire, d'un visage, mais je ne peux plus dire qui c'est, ni quelle année c'était. Le dernier, K, que j'avais... l'an dernier. Là, c'était le summum de la honte. Mais bon, aussi, il a retiré sa casquette de titi parisien, qu'il traînait partout, et il s'habille comme un vrai étudiant adulte. En plus, il ne prononce plus 150 mots à la minute. Il y a de quoi se tromper !

Au détour d'un couloir, une autre rencontre surprise :

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La réponse, enfin !

*Daniel Pennac

dimanche, 08 novembre 2009

CETTE ANNEE ILS ME FONT RIRE

Thème du devoir : l'interview d'une célèbrité.

Daniel Radcliff : "I don't like football. I think is socks, because it isn't interesting."

The journalist : "Who's your wife ?"

David Beckham : "Victoria. What else ?"

Eva Longoria : "Sometimes I like touching some balls with my husband."