La justice prend parfois de bonnes décisions.

" La France a été condamnée mardi pour discrimination sexuelle par la Cour européenne des droits de l'homme."

C'est le titre des infos entendu hier matin, et qui m'a pour une fois fait sourire.

Elle était célibataire, car en 1998 le PACS n’existait pas. On lui a refusé l’agrément pour une éventuelle adoption, parce qu’honnêtement, elle déclarait être homosexuelle. Elle avait 35 ans, était institutrice en école maternelle et son amie, avec qui elle vivait en couple depuis huit ans, était psychologue. Cela ne suffisait apparemment pas à l’intérêt d’un enfant. Des copains à moi, ont adopté une petite fille alors qu’ils n’étaient mariés que depuis trois ans, et vivaient ensemble depuis sept ans, et pour cela avaient obtenu leur agrément deux ans plus tôt !

Aujourd’hui cette même personne à qui l’on a octroyé 10 000 euros pour préjudice moral, a donc le droit d’essayer de trouver une association, un pays, qui ne soit pas homophobe et accepte de la laisser adopter un enfant. Mais elle a 45 ans. Elle doit reprendre à zéro toutes les démarches. En aura-t-elle le courage ? Ou pire lui rétorquera-t-on qu’elle est trop vieille ? Oui, les mentalités évoluent, mais pour de simples préjugés homophobes archaïques, l’année ou des foules entières hurlaient leur intelligence en regardant des mecs en bleu courir après un ballon à la télé, on a décidé d’empêcher un enfant d’avoir des parents prêtes à l’accueillir et l’élever.

A-t-on vraiment évolué ? Nous avons été recensées hier. Sur le formulaire nous avons encore le droit d’être célibataires ou mariées. Les concepteurs sont si obtus qu’ils n’ont même pas prévu une case pour les pacsé(e)s ! Ils n'ont eu que 9 ans pour s'habituer...

Pourtant, les petits, eux, sont capables de comprendre !

 

Mosaïque hivernale

Décembre est un mois dense. Depuis dix jours, les réjouissances s'accumulent. Conseils de classes, ça lasse. Conseil d'administration, no comment. Stage hier et aujourd'hui. Mise par erreur dans un stage de profs de collège. Je transposerai les infos. No sweat ! Rendez-vous chez mon microkinésithérapeute. Je vais peut-être récupérer mon bras gauche. Pour l'instant je n'essuie que partiellement la buée de mon pare-brise le matin. Demain soir, en principe, un beau spectacle de cirque. J'adore. Vendredi de 16 h à 21 ou 22 h avec les parents de mes élèves. En moyenne 5 à 6 minutes avec chaque parent, mini-crises en perspective, déblocages de situations inextricables parfois aussi. Pas le temps de manger un sandwich. Samedi, dernières courses, repas dominical entre copains à préparer, peut-être un film sur mon bel écran. Et lundi, on recommence. Sans conseil de classe, mais commission d'éducation à la santé et la citoyenneté. Repas de noël chez mes vieilles copines préférées. Repas de noël avec mes collègues et potes de ma seconde. Repas de noël à la cantine... Résultat ? A votre avis ? Spectacle de théâtre spécial Noël au lycée, ça c'est toujours la fête, une ambiance qui réconcilie avec beaucoup de choses. 15 cartes de voeux à envoyer en GB, Australie, USA... Ce sont les seuls qui m'en envoient. Ne pas oublier de blogger, car certains lecteurs ne supportent pas mes silences. Le 19 aller vérifier chez Gil qu'il est bien rentré de son périple à moto en Inde. Puis, juste avant Noël, aller-retour express dans la "résidence secondaire" d'ADMV pour l'aider à déménager, avec repas de famille en prime. Emballer les cadeaux. Le 24, toutes les deux, on va respirer, et profiter du bonheur de n'avoir rien à faire que de nous occuper de nous.

Pour ne pas faire que vous saoûler avec mon mois de décembre, quelques photos prises ces temps-ci. Nuit magique.

Réveil

Ce matin, au réveil, tout était givré...

Nous aussi !

Blogs de saison

J'aime les blogs de l'été quand tout le monde est d'humeur à rigoler. Les blogs de juillet où l'on annonce des bonnes nouvelles : réussite aux examens, départ vers des horizons ensoleillés, naissances chez ceux qui programment pas bien leurs congés de maternité... Les blogs d'août où il y a des jeux, où Pascale nous écrit plusieurs fois par jour, où on commence à voir apparaître les photos de vacances où les gens sont bronzés et en forme.

J'aime pas trop les blogs de l'automne. Les mauvaises nouvelles tombent, y'a pas que les feuilles. Les gens publient quand il leur tombe un oeil (expression à ma maman) comme Max, qui, bien que vivant à la capitale, n'a pas d'accès internet ! Les programmes de télé abrutissants ont recommencé. Le gouvernement prend des décisions toutes plus inhumaines et anti-sociales que les autres. On ne parle plus que de ça, et, chez les profs, des copies qui s'amoncellent...

Alors je me demande ce que vont donner les blogs de l'hiver ? Grisaille et froid glacial ? Nuits qui n'en finissent pas mais où les bloggeurs en hibernation se taisent ?

 

 

 

J'aime pas l'hiver, et en plus bientôt ils vont m'imposer son heure...

Aargh !!!

Vous est-il déjà arrivé d'avoir l'impression d'être en train de vous transformer ? Une force intérieure semble vous obliger à devenir quelqu'un d'autre...

Depuis mon retour mardi soir, c'est à dire en l'espace de six jours, j'ai vu :

Persepolis, Jindabyne, Caramel, Cartouches Gauloises, Dialogue avec mon Jardinier...

Et ce n'est peut-être même pas terminé !

Il faut me rendre à l'évidence, les saisons sont à l'envers, j'allume un feu de bois le 20 août, Max s'est levé avant une heure de l'après-midi, le monde devient fou... et j'ai peur de me transformer en ... PASCALE !!!!

C'est pas parce qu'on n'a rien à dire ...

Au journal de 13 h de France 2, ils étaient bien embêtés à midi, y’a pas d’incendies cette année. Alors pour nous dire qu’il n’y a pas d’incendie, ils nous passent des images d’archives d’années où il y en a eu. Et puis ils nous montrent un mec qui pleure devant un arbre, qu’il regarde repousser. Comme dit toujours un personnage dans « Les maris, les Femmes, les amants », un film qui m’a toujours bien fait rire, « Les vrais problèmes sont à Beyrouth ». Et vous avouerez qu’il n’a pas tort. Mais Beyrouth, le franchouillard en vacances, il s’en fout. Alors, on nous donne en prime un reportage sur « les vacances c’est bien, mais bientôt il faudra se relever tôt, retourner à l’école, et ne plus prendre de gaufres au goûter. » Et le stagiaire de service d’été, nous sert une interview et des images de la famille de son beauf, qui respirent tous l’intelligence, et l’obésité assumée ou en devenir. Et on explique aux cons de spectateurs comment il faut faire pour redonner de bonnes habitudes à ses gosses ! Sans France 2, ils auraient pas su…

 

J’attendais la météo, pour tenir Pascale au courant, c’est pour ça que j’ai pas zappé tout de suite. (Remarquez, quand j’ai enfin zappé pour regarder la cinquième, c’était un reportage sur la vie des gens au Japon, et ça m’a désolée aussi.) Mais j’ai quand même ressenti une grande satisfaction d’être allée au cinéma hier soir voir Persépolis, de Marjane Satrapi, plutôt que d’avoir regardé la télé. On vous l’a déjà sûrement dit. C’est génial, ce film, allez-y, vous ne le regretterez pas.

 

Pouaisie d'été

Je pars en vacances.

Cela ne met pas en transe,

Mais provoque tout de même

Une certaine impatience.

Tout ce que j’aime,

La plage, les galettes, le grand air,

M'attend là-bas dans le Sud-Finistère. 

Mais ce qui rend si belle la Bretagne,

C’est qu’ADMV m’accompagne !

Pascale va encore de moi se moquer,

Mais je sais que je la fais bisquer,

Comme elle quand avec Venise

Elle me faisait rêver,

En amoureuse avec Hervé,

Plus encore que des friandises,

A tout le monde ça faisait envie.

Alors, comme moi, profitez de la vie,

Et dans deux semaines ou à peu près,

A me lire de nouveau, soyez prêts !

Ce qui m'a moins plu à Chalon...

Des paradoxes qui m'ont fait tiquer.

Sur le Parking Lapray, pour ceux qui connaissent, ça sentait bon l'éco-citoyen. Et comme la ville n'installe quasiment aucunes toilettes publiques pour l'évènement, c'était sympa de trouver les toilettes sèches, et les explications pédagogiques qui allaient avec :

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne râlez pas et lisez avec une loupe !

Tout cela est très écologique, cela permet d'économiser l'eau, qui est, on en conviendra tous, le problème n°1 de la planète.

Eh bien, juste à côté, pour nettoyer des dessins colorés réalisés à la craie ou à la peinture, d'un caractère très festif et qui ne dérangeaient sûrement pas la population présente, et qui auraient sans doute disparu d'eux-mêmes puisque la météo annonçait une pluie, qui d'ailleurs arriva, le personnal municipal utilisait sans vergogne un moyen à la mode :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre paradoxe, dans ce festival qui est censé être la fête de l'imagination, de la liberté créatrice et artistique, de la gratuité et de la liberté de circuler au milieu des différents spectacles, une troupe de "déambulateurs" semblait être partout, s'incruster à tous les coins de rues, à pied, à vélo, ou en engins motorisés, par groupes de trois ou quatre. Et leurs tenues bleu marine et blanches n'ajoutaient pas à la gaité ambiante...

Monsieur le Maire, la prochaine fois, essayez de la jouer plus "cool" de ce côté-là, puisque vous aimez le festival et en profitez grâce à des invitations lors des rares spectacles payants... Et ne gaspillez plus l'eau ! Nous ne nous faisons décidément pas la même idée d'une "ville propre"...

Mon bonheur du soir

Réflexions pluvieuses

L’avantage avec le temps de chiottes en juillet, c’est qu’au lieu d’offrir des cadeaux banals pour récompenser les bacheliers, comme des masques, tubas ou autres bikinis sexys, les mamans peuvent assumer leurs envies de tricot, et s’émouvoir de regarder leurs ados porter pulls jacquard et à torsades ! Y’en avait plein à la gare ce matin… Et si vous préférez opter pour des cirés multicolores, n’hésitez pas. Ils en auront l’usage !

 

Quels que soient les cadeaux, ils les méritent. Le Canard Enchaîné cette semaine citait quelques phrases qu’on ne peut pas inventer et qui éclairent les heures grises de correction des profs de philo, je vous en offre à mon tour quelques unes relevées lors de l’épreuve de bac philo des ES (Sciences Economiques et Sociales en spécialité) :

 

« Le travail est le propre de l’homme » Qui a dit que nous n’arrivions plus à les cadrer ?

 

 « Tout travail normalement constitué doit être rémunéré. » Encore faut-il trouver un patron normalement constitué aussi !

 

« Le travail est un acte indispensable et vital pour lui. » Oui, parce que pour moi, non.

 

« Le travail n’est-il pas une soumission plus qu’un avantage ? » Ah, celui-là il fallait lui faire rater son bac et passer un an de plus en formatage pour société Sarkozyste avancée !

 

Pour conclure ma note du 10 juillet, sachez que d’après vos réponses à mon sondage, 20% de mes visiteurs viennent d’une autre planète. Pour ceux originaires de la terre, 15 % rêvent de révolution, 15% n’en ont pas besoin en revanche, parce qu’ils ont réponse à tout et 15% se lèvent trop tard pour la faire…

10 % passent leur temps à grignoter, ce qui est moins nuisible que les 10% de casse-couilles !

Il nous reste 10% d’indéfinissables et 5% de Décadence …

 

 

Source : Ceduniverse chez Blogger

Si vous cliquez sur le lien, vous l'aurez en gros !

"L'art, l'art, ma femme qui chante, ça au moins c'est de l'art !"*

Vous connaissez tous ces dessins, son style si particulier. Si le SIDA ne l'avait pas terrassé en 1990, Keith Haring aurait eu aujourd'hui 54 ans. Si vous connaissez ses dessins, c'est qu'il le voulait ainsi. Il souhaitait que son art soit accessible à tous. Donc tout en en vivant (il vendait ses dessins comme décos de magasins, de stations de métro aux USA, etc), il l'offrait au public, qui, lui, pouvait en profiter gratuitement. J'avoue que c'est un peu un hasard, mais du coup, ma note sur l'art contemporain est un peu un hommage.

Comme je vous l'ai dit hier (je sais que peu d'entre vous ont lu ma note, mais cette remarque s'adresse aux vrais fidèles), mercredi j'ai visité La Triennale au Palais de Tokyo. Dans une salle le travail d'un photographe nous a plu et et nous a émues. Des siècles peuvent séparer des humains, des cultures, des religions, et pourtant ils se ressemblent.

 

 

 

Involontairement, j'ai fait exactement la même chose que ce photographe ! Le matin, en face de Beaubourg, sur un mur j'ai photographié ça :

Et l'après-midi, au Palais de Tokyo, je suis tombée sur ça : 

Et pour terminer, cadeau ! Une vidéo, un peu tremblotante côté camerawoman, je vous l'accorde, d'une oeuvre que j'intitulerai "Polystirène sur Cornflakes" et que nous avons découverte au Centre Culturel Wallonie-Bruxelles. (C'est la première fois que je mets une vidéo sur youtube, et je suis drôlement fière !) 

* Le nain sortant.