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jeudi, 20 novembre 2008

Commentaire pour la Vidéo ci-dessous

H&F est capricieux ce matin et n'a pas voulu, malgré mes maintes tentatives, publier ces lignes et cette image dans la même note que la vidéo. A moins que les forces du mal ne rejettent en bloc tout ce que j'écris ???

"Eh! Dark Vados !!! D'abord, on dit "Les" Sciences Economiques et Sociales" !!! Même quand on est sur le point de les supprimer.

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mardi, 18 novembre 2008

L'Echange, Acte III scène 3.

"Assied-toi, C."

"..."

"Que penses-tu de ton début d'année de seconde ?"

"Ca va." (Sourire)

" Tu parles sans arrêt, et apparemment ça t'empêche d'avoir de bons résultats dans quasiment toutes les matières."

"Ben, je sais."

"Tu ne travailles pas assez. Tu ne fais pas d'efforts pour réfléchir sur les exercices, ou bien tu ne les fais pas du tout."

"Ben, je sais."

"Alors, soit tu changes de place toi-même, soit je t'en impose une."

"..." (fusillade du regard)

"Et puis tu te mets au travail !"

"..." (plus de sourire du tout)

"Et puis j'aimerais rencontrer tes parents. A quelle heure sont-ils disponibles ?"

"Ils ne sont pas là quand je rentre de cours." (air presque triomphateur.)

"Et le samedi, ils travaillent le samedi ?"

"Non."

"Bon, je vais les convoquer un samedi matin, comme ça on aura le temps de parler, alors que le jour de la réunion de parents, j'aurai trop de monde".

"..." (Air de vaincue)

"Au revoir."

"Au revoir."

Sortie, bruits derrière la porte. Des larmes. Pas une devant la professeure, l'honneur est sauf.

 

dimanche, 16 novembre 2008

DEMAGOGIE QUAND TU NOUS TIENS...

A la rentrée, Dark Vados avait annoncé fièrement comme à son habitude qu'il ferait venir à Paris "Tous les élus de tous les lycée de France" pour les consulter... Apparemment, cela a eu lieu, et il semblerait que les lycéens (pourtant les élus au Conseil de la Vie Lycéenne n'ont rien à voir avec les syndicats de lycéens, donc on ne peut pas leur reprocher d'être manipulés par les syndicats d'enseignants ou les partis politiques, critique traditionnelle et sans fondement qu'on leur ressort dès qu'ils ne sont pas d'accord !), les élus lycéens, donc, ne sont pas d'accord avec le ministre, et ne veulent pas qu'on leur retire encore des cours, des possibilités d'options, des profs, ce qui rendrait les groupes encore plus chargés.

J'avais bien prévu que tous les lycéens ne pourraient être consultés. Ceux de mon lycée en tous cas n'étaient pas à Paris lors de ces débats. (Enfin, je vais vérifier, mais il me semble que si le ministère leur avait payé le TGV, j'en aurais entendu parler, mais je peux me tromper !) Je cause aux CPE demain, et je vous tiens au courant.

Avec tout ça, vous comprenez pourquoi je fais grève jeudi 20 novembre et vais me balader avec un panneau : "Hors de ma vue, destructeurs de l'éducation nationale !" ?

Ce texte vous parait-il assez poli pour m'éviter un procès et une amende ?

Bravo, les lycéens ! Continuez à lui montrer que vous ne mangez pas de ce pain-là !

vendredi, 14 novembre 2008

Quand une séance marche, on est content

Plusieurs raisons d'être contente avant de commencer mon weekend. ADMV rentre, ça a beau être toutes les semaines, c'est un plus ! Ce matin à la fin de mon cours d'anglais-langue-de-complément, une élève a dit à sa copine "C'est vachement bien de travailler comme ça !" Je leur avais fait répondre, en groupes, au questionnaire de Proust traduit en anglais en se mettant à la place du personnage principal du roman. Imaginer la réponse, et trouver si possible une citation dans le roman pour la justifier. Une petite remarque comme ça, me fait autant plaisir qu'un nougat de Montélimar enrobé de chocolat. Ce matin, un collègue m'a dit que le Conseil d'Administration auquel j'ai échappé avait duré 4 heures ! Pendant ce temps-là, moi, j'ai avancé mes copies et dormi à une heure raisonnable. Ce soir, on va voir un spectacle, c'est pas souvent qu'on y va à deux, alors c'est cool. En parlant de cool, j'espère qu'il fera moins froid que la dernière fois que je suis allée dans cette salle. Je vais emporter ma couverture en laine polaire... Et enfin, mon Mimi qui avait un coup de mou hier, et se traînait, semble aller un peu mieux aujourd'hui.

 

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mercredi, 12 novembre 2008

Hommes politiques homophobes, c'est la faute à la recrudescence !*

Certains soirs je me demande si la France a autant évolué qu'elle le prétend. 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/12/propos-h...

 

Il n'est donc pas homophobe d'affirmer, en tant qu'élu, que l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité, et de justifier ceci en disant que les comportements des homosexuellement sont inférieurs moralement. Mais selon quelle morale ? La morale religieuse ? N'y a-t-il pas dans ce pays une séparation de l'église et de l'état ? Un député n'a-t-il pas le devoir de s'exprimer selon la morale républicaine ?

 

Et hier, j'étais tombée sur ça :

 

http://www.rue89.com/2008/11/10/pour-longuet-lutter-contr...

 

Et pour une fois, je suis d'accord avec Dark Vados. Il est plus qu'urgent d'en parler dans les écoles, les collèges, les lycées. Comme Vanneste, Longuet ne fait pas dans le dérapage, il est profondément homophobe et le prouve ici. Mais ce sont des personnes comme eux qui donnent leur avis sur l'éducation nationale. De quoi frémir.

 

 *Merci aux Fatals Picards !

mardi, 11 novembre 2008

Il a fait beau pour la commémo !

"11 novembre sur la terrasse, à noël on s'embrasse !"

Il parait qu'on commémore trop en France, bon, au moins aujourd'hui, ils n'auront pas eu à sortir les parapluies, et les officiels n'auront pas ruiné leurs costards, alors de quoi se plaint-on ?

Pour moi, ça ne change pas grand-chose, le mardi est toujours une journée légère en cours (deux heures de 15 à 17, idéal, on arrive gonflé à bloc, et les élèves sont crevés par six heures de cours !), agrémentée parfois par une observation du cours de mon stagiaire de 13 à 14, suivie d'une concertation. Je passe donc en général ma matinée à corriger des copies ou à préparer mes cours, ce que je fais aujourd'hui aussi, avec une petite pause pour vous.

Pas grand-chose à dire donc, aujourd'hui. Aux infos, j'ai vu des gens à qui on retirait leur emploi après 40 ans dans une même boîte. Si ils veulent, ils peuvent aller en Roumanie, c'est beau. J'en ai vu qui pleuraient leurs morts parce que des assassins assouvissent leurs pulsions sur les routes. Et des employés de la Seuneuceufeu qui se demandent pourquoi on leur en veut. J'ai aussi vu à quel point la laideur vient de l'intérieur et n'épargne personne quand elle a accueilli le Prince Charles et Camilla, sous les caméras des télévisions serviles.

J'ai regardé un magnifique reportage parmi les 50 qu'ADMV vient de nous offrir dans la collection "Palette" d'ARTE. Hier, on a vu "le nu descendant l'escalier" de Marcel Duchamp, et c'était passionnant.

Allez, je vous laisse, mes terminales m'ont écrit des choses qu'il faut que je décrypte avant ce soir...

dimanche, 09 novembre 2008

Des mots vains, ou les mots du vin !

Ce weekend il y a pas loin de chez moi un salon du vin, ou une foire, enfin un truc où des viticulteurs de toute la France sont venus vendre leur nectar, et pour convaincre le potentiel client qu'ils vendent de la qualité ils font déguster leurs produits. Mais dans la société policée et maniaque de la propreté et de la santé dans laquelle nous vivons, évidemment cette pratique est remise en cause !

Au journal TV régional, un viticulteur s'exprimait hier soir. (J'adore les actualités régionales ; quand il n'y a pas de film comique au ciné, regardez-les, ça compense !) Il regrettait que tous les pays fassent tout pour que leurs viticulteurs puissent exporter et vendre des quantités alors que le gouvernement français semblait vouloir leur mettre des bâtons dans les roues (de pressoir ?):

"On a l'impression d'être les mauvais canards !"

Je compatis, dans le monde actuel, les viticulteurs français sont les "brebis teigneuses" et les "moutons marrons" ! Enfin, s'ils cessaient de voter Eiffène, je les soutiendrais encore plus...

samedi, 08 novembre 2008

Constatation

Quand le fils du chef de l'état se fait voler son scooter, on le retrouve en 10 jours, grâce à l'ADN des voleurs. On ne met pas longtemps non plus à repérer les suspects des détournements de petites sommes grâce au n° de carte du père lui-même. Mais quand on est un agriculteur bio en Auvergne et que l'on est harcelé de manière violente, là, la police est moins zélée !

http://www.lepost.fr/article/2008/11/07/1319386_puy-de-do...

 

vendredi, 07 novembre 2008

Protestons poliment !

Le jeudi 20 novembre, je vais faire grève. Encore. Je ne sais pas si on finira par faire comprendre au ministre et au chef de l'état si on n'améliorera pas l'école, en supprimant les Sciences Economiques et Sociales, le latin et la langue III (C'est chronique d'une mort annoncée),  en diminuant le nombre d'heures tout en laissant 35 élèves dans les classes, en supprimant des postes qui font qu'on est obligé de faire des heures sup' et donc de moins préparer nos cours, en embauchant des vacataires et des contractuels plutôt que des gens qui pourraient s'impliquer pour faire carrière dans l'educnat, en faisant croire aux élèves qu'ils peuvent choisir leurs matières et leurs cours tous les six mois, comme ils choisiraient un DVD au magasin de location du coin, en prenant des mesures de destruction massive de ce qui existe sans faire d'évaluation des résultats de la dernière réforme, en nous alourdissant toutes nos actions éducatives (projets, voyages, sorties diverses) par des démarches administratives de plus en plus énormes.

Mais malgré tout je vais refaire grève, et re-manifester. Mais je vais faire attention au texte que j'écrirai sur ma pancarte, car aujourd'hui, on est sujet à explication de texte ! http://fr.news.yahoo.com/2/20081106/tfr-affichette-casse-...

"Si le prévenu n'avait pas eu l'intention d'offenser, mais seulement l'intention de donner une leçon de politesse incongrue, il n'aurait pas manqué de faire précéder la phrase "Casse-toi pov'con" par une formule du genre +on ne dit pas+", souligne le jugement dont l'AFP a eu copie." Mince, le mec il a eu tous ces emmerdements uniquement parce qu'il a oublié de dire "on ne dit pas"... Le président, il est comme mes élèves, il ne comprend pas l'implicite ! Il faut lui mâcher le travail.

Alors que me proposez-vous comme texte compréhensible, mais pas offensant pour dire que ce gouvernement est en train de bousiller le système éducatif ?

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Celles-ci datent du 20 janvier 2007, mais sont toujours d'actualité.

jeudi, 06 novembre 2008

Grasse mat' forcée

Ce matin pour être à l'heure et avoir le temps de faire toutes mes photocopies pour mes six heures de cours je me suis levée à 6 heures. M'étant bien reposée en Angleterre, cela n'a pas été trop dur. En plus, mes deux premières heures de cours ont fait office de grasse matinée bonus obligatoire. En effet j'ai deux heures avec des terminales dont on pourrait croire qu'ils sont motivés, vu l'objectif de la fin d'année, mais non, ils dorment à poings fermés. J'ai essayé plusieurs méthodes pour remédier à cette apathie généralisée : l'humour, la surprise et la variété dans le choix des documents, l'autorité, la menace, mais rien n'y fait. Apparemment, cette classe a le même comportement avec tous les profs. Une collègue m'a suggéré les électrochocs, je vais peut-être opter pour le taser.

 

Le pire, c'est qu'ils ne me laissent pas vraiment dormir à côté d'eux. Je suis bien obligée de continuer à faire le pître et à m'épuiser devant eux... Heureusement mes secondes, eux, semblent revenus en ayant pris de bonnes résolutions. Et la purée d'à midi était très bonne !

Ed est rentrée.

Quand vous lirez cette note, je serai partie, avec les autres, bien sagement au lycée... Ceux et celles qui travaillaient pendant les vacances pourront se marrer tout leur saoûl ; je ne les dérangerai pas avant 17 h 30 !

mercredi, 05 novembre 2008

Et ADMV qu'est même pas là pour qu'on arrose ça !

lundi, 03 novembre 2008

Mieux que des vacances, un enchantement.

Il y a des vacances qui ne vous mènent pas si loin (environ 500 km en comptant la Manche), qui ne coûtent pas si cher que ça (enfin, si on ne se laisse pas aller à vouloir goûter tout ce qu'on ne connait pas, et qu'on ne laisse pas la gourmandise et l'envie prendre les commandes du séjour...), qui ne durent pas si longtemps que ça (trois nuits sur place) mais qui vous ressourcent plus que trois semaines au milieu des touristes l'été ! Je ne m'étais pas rendu compte de l'état de fatigue dans lequel j'étais à la fin de cette mi-trimestre, mais la transformation radicale une fois plongée dans mon élément de prédilection (l'Angleterre), m'en a fait prendre conscience.

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Nous avons passé trois nuits de rêve dans un hôtel, face à la mer, datant du 19ème siècle, au charme surrané des fenêtres à guillotine, et des douches sans pression, mais où le petit-déjeuner correspondait à tous nos clichés.

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Dans le désordre, nous avons visité Brighton, son abracadabrant mais émerveillant Royal Pavilion, ses North lanes et leurs boutiques fantasques, sa jetée (The Pier dans la langue locale) et ses machines à sous et sa fête foraine, sa plage, un de ses restaurants Thaï (divin !), son musée d'art et de design (gratuit, accueillant, en désordre plein d'inspiration...), ses murs peints, son supermarché Sainsbury's..., Rye, son château, ses rues remplies de touristes, mais encore agréables, ses jolies maisons, ses salons de thé, dont l'un emploie des serveurs handicapés (je vous en reparlerai), Lydd, un village inconnu mais dont le pub local "The George" vaut le détour pour sa gastronomie et son accueil, Pevensey et son château normand, Hastings et ses pêcheurs...

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100_0154.jpg100_4417.JPGIl a fait très beau jeudi et vendredi, plu à verse samedi au point de mouiller mes deux paires de chaussures et il était trop tard pour en racheter une troisième !, refait beau dimanche pour nos dernières visites et les dernières images à nous mettre dans la tête.

Je vais utiliser la fonction "album photo" pour vous donner une impression de nos vacances. Mais tout ne va peut-être pas être publié aujourd'hui, car il faut aussi que je pense à mon boulot pour jeudi !100_0167.jpg                                

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mardi, 28 octobre 2008

Le blog polyvalent d'Ed devient un photoblog

Mes premières photos seront pour vous prouver que mon Mimi n'est pas hideux.

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La troisième, pour dire que même si je cause d'ADMV sur ce blog, je la traite toujours avec grand respect, et des élèves d'une grande école parisienne, que je visitais il y a quelques années avec mes élèves, sont bien d'accord avec moi.

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dimanche, 26 octobre 2008

On l'a entamée ce matin au petit-déjeuner

Mais on compte bien lui régler son compte après l'avoir fait réchauffer à midi !

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Pour le chutney, dont j'ai fait six pots avec deux recettes différentes, il nous faut attendre au minimum un mois avant de le déguster ! Je vous tiendrai au courant évidemment.

samedi, 25 octobre 2008

Pourvu que cela ne m'arrive jamais...

Que se passe-t-il dans la tête d'un adolescent qui accuse son prof de violence ou d'attouchements en sachant pertinemment que c'est un mensonge ?

Quelle est l'influence de la judiciarisation et de la médiatisation de certains faits-divers comme celui de la gifle donnée par un enseignant à un élève dont les parents portent plainte immédiatement et obtiennent gain de cause.

Les média se font nettement moins écho des erreurs, des accusations mensongères qui ont pourtant déjà été la cause de suicides d'enseignants.

Que se passe-t-il dans la tête des policiers qui arrêtent et mettent en garde-à-vue des enseignants sur la seule accusation d'un enfant ? J'ai en tête au moins trois faits-divers. Un prof de français arrêté et menotté en plein cours au collège parce que des parents l'accusaient d'avoir fait lire un livre prônant la zoophilie à leur enfant. S'en suit garde-à-vue, perquisition au domicile du jeune prof de français, annonce sur les radios et télés nationales que ce jeune prof possédait des revues et de la littérature pornographique et érotique ! J'espère que ce jeune collègue va bien. Il s'est avéré quelques jours plus tard que le livre d'Agosta Kristof était une lecture conseillée par le ministère ! Un prof de gym est accusé d'attouchements. Il est averti par son principal, convoqué pour confrontation avec l'élève et sa famille qui ne se présentent pas. Impossibilité de confrontation, le principal renvoie immédiatement l'affaire au procureur de la république. Le prof se suicide.

Aujourd'hui dans l'Aisne, des profs doivent se sentir bien trahis, tristes et en colère. Ils savent que si ça leur arrive, ils ne pourront que compter sur leurs réserves personnelles d'énergie, de capacité à résister à l'humiliation et au mensonge. Ils n'ont pas intérêt à être un peu malade cette semaine là, ou à avoir été ou être encore dépressif. Selon le procureur de Laon, "il est "téméraire" de privilégier un lien de causalité entre les accusations de l'élève et le suicide de l'enseignant." Ben oui, quoi, il était en instance de divorce. Donc, si vous prenez des anti-dépresseurs, si vous divorcez ou vivez quelque autre traumatisme, ne le dites surtout pas. Cela pourrait se retourner contre vous en cas d'accusation mensongère ! Les accusations, c'est une chose, mais la garde à vue et le comportement de la police et des journalistes, c'en est une autre. Contrairement à ce que pense ce procureur, cela peut provoquer un suicide. (Dans un autre cas, pour disculper les responsabilités de l'Education Nationale, on commence par annoncer que la suicidée est dépressive.)

Aujourd'hui je pense aux collègues de ce prof de Saint-Michel, qui doivent sûrement culpabiliser de ne pas avoir été auprès de lui non-stop à ce moment-là, à son ex-femme que les propos du procureur rendent responsable, et à cet ado, qui a fait une connerie, certes, mais dont les parents, plutôt que d'aller discuter au lycée, se sont précipités à la police. Vivre avec ça ne va pas être facile.

jeudi, 23 octobre 2008

J'espère que le fond de la mer est étanche

Je ne vous cite pas les répliques du Chat tous les jours, et pourtant il y a peu de matins où elles ne m'arrachent pas un sourire, malgré la morosité qui me poursuit un peu cette année. Cette phrase (mon titre) m'a interpellée, parce que je viens justement de réserver une traversée de la Manche en bateau, et un hôtel à Eastbourne, jolie bourgade en bord de mer, pas loin de Brighton. J'ai hâte de ces quatre jours d'escapade, de soleil, j'en suis sûre, et de dépaysement cohabitant paradoxalement avec un sentiment de retour à la maison quand je me rends en Angleterre.

En attendant, même si je fais plutôt confiance aux ferries, la CAMIF coule, elle. Je lui ai pourtant acheté une machine à pain l'an dernier...

mercredi, 22 octobre 2008

Quand ma rue s'éveille à la convivialité

Cette année, c'est une année à et ADMV qui n'est pas une sauvage, en a rempli plusieurs sacs et les a offerts aux voisins les plus proches, les plus sympatiques, et qui ont le plus d'enfants. C'est que ça mange ces petites choses-là ! Hier soir, pour nous remercier, la voisine est arrivée avec un grand sac de ! Je n'avais même jamais vu qu'ils en avaient deux arbres dans leur jardin. C'est leur faute aussi, ils m'ont demandé de mettre un horrible truc vert qui bouche la vue entre nos deux jardins. Ca empêche aussi les mauvaises herbes du mien d'envahir le leur... En gros, mon jardin, c'est un peu comme mon bureau.

Je vous laisse, là, pour aller acheter ce qu'il me manque comme ingrédients pour faire un chutney ! Mince, voilà que mon blog devient un blog "cuisine"....

mardi, 21 octobre 2008

Si Dark Vados me jette, embauchez-moi !

J'ai deux bureaux, dont un pour l'ordinateur, et un pour les papiers, documents pédagogiques en cours, courrier attendant une réponse, etc. Près de mon ordi, (tiens, ça pourrait être un nouveau jeu bloguesque !) laissez-moi vous citer 10 objets qui s'y trouvent négligemment posés :

Mon appareil photo (sur son socle !), son cordon, un tube de blanc effaceur, un tube de colle, une cartouche couleur pour mon imprimante, un cadre avec ADMV dedans, mon calendrier perpétuel du Chat, des ciseaux, le programme de ma salle de spectacles préférée, une montre qui ne marche plus... Si je compte bien, il y a encore autant d'objets petits et grands que je n'ai pas nommés. Cela ne m'empêche pas de retrouver assez rapidement ce dont j'ai besoin, en particulier les papiers, alors que dès que je range, c'est la panique ! Des gens très sérieux semblent abonder dans mon sens, et estimer que je serais une employée modèle ! Suis-je une prof modèle, ça, ça reste à prouver. Mon problème ces temps-ci, c'est les oublis : oublis de rendez-vous, oubli de cours même (!), oubli de mettre le réveil, (et ce matin ADMV a raté son train !!!). J'espère que tout va rentrer dans l'ordre avec les vacances, ou je vais m'inquiéter...

vendredi, 17 octobre 2008

Les vendredis se ressemblent... et se suivent, malheureusement !

Ce matin, j'étais fière de moi. Je me suis levée assez vite après trois chansons de Gilbert, j'ai réussi à me préparer dans les temps, et suis partie de chez moi à 7h25, ce qui n'arrive pas si souvent cette année, et une fois au lycée, je n'avais rien oublié. Pas un doc à photocopier, pas un truc à distribuer, non, j'avais tout. En plus, la pro est venue m'annoncer en grande solennité que ma liste avait gagné les élections hier, 5 sièges contre 2, devant la liste "molle du genou" ! Ca me rassure, les profs de mon bahut ne sont pas prêts à baisser les bras, et ne crachent pas forcément sur le mot "syndicat" quand il y a urgence et savent aussi reconnaître l'efficacité. La journée s'est à peu près bien passée sauf les choux-fleurs/choux de bruxelles d'à midi. Le clou, ça a quand même été mes deux heures en fin de journée avec mes secondes. Pour commencer, je leur faisais un compte-rendu du conseil pédagogique : ils sont immatures ; ils ne travaillent pas assez ; ils bavardent trop ; ils sont insolents. Ensuite, parce qu'ils doivent croire à la preuve par l'exemple, ils ont été odieux pendant une heure et demie. Chers collègues, diagnostic sans faille !

Je ne devais pas repasser chez moi d'ici 18 h, mais même pour une heure, je suis revenue me poser, en espérant que vous écrire une note, boire un perrier grenadine bien frais, et me recoiffer, va me donner un air à peu près présentable, et me permettre de respirer sans ce poids derrière le sternum, sans que mon oreille gauche ne rougisse d'énervement, et sans dire de choses trop désagréables pendant la réunion de ce soir.

Vous le saurez sans doute demain ! Ce soir, bien que tard, je vais essayer d'être agréable avec ADMV.

mercredi, 15 octobre 2008

Ah, c'était l'bon temps !

Je me souviens que quand j'étais petite, à l'école primaire, les punitions ne brillaient pas par le respect de l'individu. Si nous avions été trop bruyantes (oui, il n'y avait que des filles !), la maîtresse nous faisaient nous tenir debout les mains sur la tête, et ça pouvait durer longtemps ! Si on avait fait une bêtise individuellement, on était envoyé au coin, les mains sur la tête également si ce n'était pas la première fois. Bavarde et étourdie comme j'étais, je peux vous dire que je connaissais par coeur la moindre éraflure de peinture du coin à droite en entrant dans la classe. Pour les fautes, les erreurs de calcul, ou autre bévue, pendant que la maîtresse circulait entre les rangées de tables, il y avait les coups de règles sur les doigts, tous les bouts de doigts rassemblés verticalement sous la règle. Et pas question de retirer la main au dernier moment, ou c'était deux coups ! Vous vous doutez bien que j'ai essayé. Mais le pire, et je n'ai jamais eu à le subir, car j'avais la chance d'être une bonne élève en primaire, c'était les tours de cour avec le cahier agraphé au dos, ouvert à la page "ratée", barrée rageusement en rouge... Je me suis toujours dit que cela devait être horrible. Il y avait toujours des pestes pour aller narguer celle qui tournait, et qui pour ne rien voir, pleurait. Eh bien, cette punition, que j'ai vu appliquer encore en 1968/69 (!) (après, je ne sais pas, j'étais partie au CES), les américains l'appliquent encore. Mais pas à l'école ! http://fr.news.yahoo.com/55/20081015/tod-un-homme-condamn...

Illustration extraite d'un livre de Thierry Lenain, et reprise par la LDH de Toulouse.

dimanche, 12 octobre 2008

GOOD NEWS

JORG HAIDER EST MORT !

Vu les réactions des hommes politiques de tous bords dans ce pays, je ne suis pas près de retourner voir leurs montagnes, passer une soirée au Prater, ou dans une Tyroler Abend à voir les mecs se claquer les mains sur les cuisses (oui, c'est un truc qu'ils adorent faire en Autriche...).

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/2...

 

jeudi, 09 octobre 2008

Les profs ont bien des compensations !

Mercredi, pendant ma coupure internet, et sans être interrompue par l'envie de vous faire des clins d'oeil bloguesques, j'ai corrigé des copies de seconde pendant cinq heures non-stop !

Ils m'ont quand même bien fait rire :

"I like to visit the Bretech of Museum. It is interesting and tall and fast."

"John will be apple to practise a volley-ball."

Ca ne va peut-être pas faire rire les non-spécialistes. Alors en cadeau pour tout le monde un croquis d'un élève en train de réfléchir pendant un devoir. Il a tellement levé la tête, que je ne sais pas quand il a trouvé le temps d'écrire !

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mardi, 07 octobre 2008

Fausse bique ou faux bique ?

Hier tout en s’occupant des lessives au sous-sol, ADMV a entendu comme un bruit. Des couinements légers, vers le mur du jardin. Faut dire qu’à cet endroit il y a un vieux bac à laver en ciment avec en-dessous et à côté des « regards » où l’eau reste stagnante.

 

 Comme elle n’était pas sûre d’identifier le bruit, mais qu’il y a deux ou trois ans on avait retrouvé un cadavre qu’elle avait dû aller jeter au fond du jardin dans le compost, elle a cherché sur internet : « Ecouter le cri du rat. » Eh bien elle a tout de suite trouvé un site où l’on peut écouter tous les cris des animaux possibles. Et j’ai eu droit au cri du rat, comme si j’y étais. Ceux qui me suivent un peu régulièrement savent que cet animal est ma phobie. Ben oui, ça ne se commande pas.

 

 ADMV est un ange. Elle a remonté tout le linge, même pas sec pour que je n’aie pas à descendre. Et tant pis s’il fait beau cette semaine, je me passerai de mon vélo. Mais quand même, n’écoutant que mon courage, et ADMV ayant pris son train comme tous les mardis, je suis allée acheter une arme fatale, et ma cousine vient de venir déposer des petits sachets près des murs et de l’humidité. Depuis mon achat j’avais posé la boîte face contre le mur, supportant de voir le mot, mais pas la photo. Ont-ils vraiment besoin de mettre une énorme photo atroce sur le devant de leur produit ?

Même comme ça, j'ai du mal à les supporter :

Et au mois de juin je suis allée à une fête où un bébé avait un "ratatouille" en peluche, ça m'a donné la nausée !

 

Je ne sais pas si vous avez des phobies, mais la mienne est vraiment insurmontable.

lundi, 06 octobre 2008

Quart d'heure pédagogique

Ce matin j'ai conçu, tapé, scanné (pour les documents iconographiques) imprimé un devoir pour mes premières. Et je n'en suis pas peu fière. Si avec ça ils n'arrivent pas à exprimer des hypothèses, des conditions, des comparaisons comme on a vu en classe, je donne ma démission. Bon, pas de promesse en l'air, on ne sait jamais !

J'ai aussi corrigé des copies. Un devoir consistait à rédiger une lettre de candidature spontanée pour travailler chez un styliste d'avant-garde dont nous avions étudié les concepts, et observé les modèles de la plus récente collection. Une élève m'a fait rire en défendant son ouverture d'esprit en affirmant : "I have no limits with my garnements." J'ai parfois l'impression que mes élèves se noient dans le vocabulaire qu'ils apprennent. Ou peut-être justement, ne l'apprennent-ils pas...

Le lundi matin, je peux me consacrer entièrement à mon boulot de classe, parce que c'est ADMV qui fait la cuisine. Et comme demain je fais grève j'ai pu profiter complètement de mon weekend, car j'avais moins de préparations. En fait cela ne me supprime que deux heures de cours et une heure de concertation avec mon stagiaire. Mais même en allant à la manif, j'aurai quand même plus de temps pour préparer le boulot pour mercredi et surtout jeudi et vendredi (12 heures en deux jours). J'ai essayé de profiter de mes heures libres, mais bloquées au lycée, mais là-bas il y a toujours un collègue, une CPE ou une proviseure pour avoir besoin de me voir, de me demander quelque chose, bref pour m'interrompre. Et quand on corrige des copies une interruption est mortelle.

 Parfois je rêve de faire 35 heures sur place et de ne plus avoir rien à faire chez moi. Notre hiérarchie en rêve aussi, mais n'a pas conscience que notre productivité en serait amoindrie. Chez nous on culpabilise toujours quand on n'a pas terminé, et on rajoute volontiers une heure de boulot à notre planning du soir, mais au lycée, on partirait en laissant tout sur place, et les élèves attendraient leurs copies six à huit semaines !