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vendredi, 22 février 2013

Le travail, c'est le refuge des gens qui n'ont rien de mieux à faire.*

84 % des français sont heureux au boulot. J'ai du mal à croire à ce chiffre.

La journaliste qui l'a annoncé a donné quelques critères de "bonheur sur son lieu de travail" :

- La machine à café

- Le fond d'écran personnalisé sur l'ordi sur lequel les gens interrogés travaillent.

- La cafet' à midi.

- Les objets persos sur le bureau.

Je comprends mieux pourquoi je ne suis pas heureuse à mon travail.

Au lycée, la machine à café nous demande 45 centimes, et n'a le plus souvent pas de monnaie à nous rendre. Moralité, la plupart des récrés sont sans café. Nous partageons 6 ordinateurs pour 90 profs, alors vous imaginez bien que nous ne personnalisons pas le fond d'écran ! De plus nous sommes en réseau, et n'avons le droit de ne toucher à rien quant aux propriétés de l'ordi. La cafet' le midi, fait ce qu'elle peut, mais elle s'appelle cantine, et a tellement peu de sous par assiette, qu'on se contente des spaghetti bolognaise au cheval et des carottes en boîte qu'elle nous sert. Quant aux conversations, serrés à 10 par table, parfois, je m'en passerais. Les objets persos sur le bureau. Oui, je vois, pour moi c'est ma trousse, mon cahier d'appel, mes photocopies, mon cahier de préparation, et je range tout ça à chaque fin d'heure. J'imagine la tête de mes élèves si je posais un cadre avec la photo d'ADMV à chaque début de cours !

En revanche, l'enquête demandait aussi ce qui était insupportable. Et là, je ne suis pas épargnée : Le voisin qui pue (en l'occurrence, ce sont parfois les ados qui puent), et les blagues à deux balles, là, à la cantine, on est servi. (Sans jeu de mots)

*Oscar Wilde

jeudi, 07 février 2013

Une phrase, c'est comme un vêtement. Il ne faut pas qu'elle gratte dans le dos, qu'elle gêne aux emmanchures ni qu'on s'y sente endimanché, ou tarte.*

JE LANCE UNE GRANDE CAMPAGNE D'INTERÊT PUBLIC.

STOP AUX ETIQUETTES QUI GRATTENT !

Dites NON au fil à pêche pour coudre les étiquettes de nos t-shirts, chemisiers, jeans et autres.

A force d'essayer de les découdre, je finis par avoir deux trous en haut de chacune de mes fringues. Je ne supporte plus, et je ne vois pas pourquoi, au prix où l'on paye tout cela, nous devrions souffrir. Connaissez-vous une pétition que je puisse signer pour montrer leur ineptie aux fabricants ?

Pouvez-vous relayer cette grande cause sur vos blogs ?

*Marie Nimier

vendredi, 20 mai 2011

On ne reçoit de l'école que ce qu'on y a apporté.*

Apparemment d'après mon agenda à partir de lundi soir je souffle un peu. Enfin, je veux dire que tous mes temps libres ne seront pas pris par des convocations à des examens ou séances de correction de certification et que je pourrai enfin m'occuper des copies de mes élèves.

Je vois bien au réveil et en soirée qu'il a fait beau. J'espère que certains peuvent profiter de ce printemps exceptionnel. Si des agriculteurs passent me dire que je suis égoïste et ne pense pas à leurs cultures, j'assume. Je pairai mon impôt sécheresse sans ronchonner. Mardi après-midi donc je me prévois 4 heures de correction, mais sur ma terrasse. Ca change tout.

J'ai fait quelques kilomètres en voiture ces temps-ci et ai ainsi pu profiter des deux feuilletons médiatiques du moment. L'un est en prison, l'autre pas.

Dans les deux cas ça me laisse pantoise. Un autre monde. On a peut-être de la chance finalement de ne pas être riche, de ne pas appartenir à la classe supérieure.

Comme je les ai notées, je vous les offre. Deux perles trouvées dans des dossiers de candidats à une classe post-bac dans mon lycée :

"Depuis toujours j'ai développé mon dont pour le dessin."

"Travail régulier, superficiel."

*Bill Watterson.

Mon titre n'a rien à voir avec ma note, mais vu qu'elle est extraite de Calvin et Hobbes, et qu'elle reflète ce que j'essaye d'expliquer à mes élèves tous les jours, je m'en resservirai.

mardi, 21 septembre 2010

GASPILLAGE

Le mardi je sors la poubelle jaune des déchets recyclables. Ce matin elle était bien pleine. Je la retrouve à midi, bien vide. Mais sitôt ma boîte aux lettres vidée, le niveau de papier dans la poubelle jaune avait déjà terriblement monté.

Chaque mardi est un tsunami de pubs, indescriptible et obscène.

jeudi, 25 mars 2010

La vie quotidienne aliène et voile la vraie vie, la vie quotidienne permet trop de compromis. Hélène Rioux

Je lis des blogs, moins qu'avant car je n'ai plus le temps, et j'en vois qui parlent de vies trépidantes, de voyages lointains, de passions, de créations, et j'en passe. A chaque note je me demande de quoi je vais bien pouvoir vous parler, et en dehors des vacances, c'est de plus en plus difficile de trouver l'idée nouvelle, l'anecdote drôle, la colère saine à développer ici. Aujourd'hui encore j'ai passé la journée en stage, et même si je ne me suis pas ennuyée, je ne vois pas bien ce que je pourrais vous en transmettre. A part Max, qui va pouvoir partager mon intérêt pour le groupe nominal au point d'y réfléchir toute une journée ? A midi, une pause bavardage avec une jeune collègue m'a fait à la fois du bien, et en même temps penser avec nostalgie à l'époque où j'avais à la fois son insouciance et ses angoisses. Vous avez dit "contradictoire"? Non, à 30 ans je me demandais encore ce que je ferais quand je serais grande et plein de peurs m'empêchaient de dormir, et dans le même temps j'étais passionnée par la musique à la mode, les potins de mon établissement, et même la mode, si, si ! Mais je croyais encore que je ferais de ma vie un truc incroyable. Bon, dans dix jours c'est les vacances, je redeviendrai peut-être drôle et fréquentable.

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mercredi, 24 mars 2010

LE TEMPS NE FAIT RIEN A L'AFFAIRE

« C’est pourquoi la grève, euh M’dame ? »

« C’est pour protester contre la politique de l’emploi actuelle, et contre le recul de l’âge de la retraite. »

« Oui, ben ça, on n’y peut rien, et pis c’est pas grave. »

« Ah oui ! T’as vu comme je n’étais pas drôle aujourd’hui. Imagine comment je serai à 65 ou 70  ans si je dois encore venir travailler avec des élèves comme vous… »

Un voile de lucidité et d’horreur emplit les yeux de mon élève.

 

mercredi, 18 novembre 2009

UN COLLEGIEN MENACE DE TUER SES PROFS SUR SON BLOG: "C'ETAIT UN ELEVE SANS PROBLEME."

Y'en a marre de ces titres à la noix, de ces considérations sans fondements par des journalistes qui n'ont qu'une envie, écrire ce que leurs lecteurs ont envie de lire, ce qui ne choquera ni la ménagère de moins de cinquante ans, ni l'octogénaire paranoïaque. Si ce gamin a pris une carabine avec 25 cartouches dans l'intention déclarée de tuer ses profs, excusez-moi, mais, IL AVAIT BIEN UN PROBLEME.

Le problème, justement, c'est qu'on ne les repère pas toujours ces problèmes, pas qu'ils n'existent pas. D'ailleurs il y a aussi des profs avec problèmes. Il y en a qui les hurlent sur leurs élèves ou en salle des profs, et d'autres qui les gardent pour eux. Comme ce garçon de 13 ans. Et si un jour ils pétaient les plombs, eux aussi, et venaient tirer dans le tas dans leur classe, ou plus probablement au rectorat ? Ce n'est peut-être pas tant que ça de la science-fiction...

Plus loin dans l'article il y avait cette phrase fabuleuse : "C'était un bon élève, il avait 12 de moyenne." Si c'était un bon élève, pourquoi n'avait-il pas 15 ? (Note qu'il avait l'année d'avant.) Il avait peur d'une réunion parents-profs ! Quelle pression tout de même. Cela m'anéantit. Elle vient d'où cette pression ? Des profs qui hésitent à noter au-dessus de 14, des parents qui veulent ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants et leur répètent que s'ils ne sont pas excellents à l'école ils rateront leur vie, mais parallèlement leur rabâchent que c'est de la faute de leurs profs s'ils ne réussissent pas, ou des journalistes et des politiques qui se délectent de phrases bâteau, vides de sens sur les jeunes et sur l'école ?

Je suis en plein dans le système, avec ma part de culpabilité, mais j'ai envie de crier "STOP !" et qu'on nous foute la paix. Marre des media qui écrivent et vendent de la soupe, des politiques qui ne pensent qu'au nombre de voix qu'une phrase choc bien qu'éculée va leur rapporter, des parents qui consomment de plus en plus l'école, des Inspecteurs qui n'ont pas plus qu'hier conscience de la réalité de notre travail, des chefs d'établissements qui nous assomment de réunions, papiers à remplir, à distribuer, de délais à tenir, de projets à organiser, de commissions dont il faut faire partie, tout ça pour réussir leur propre carrière, marre de tout cela qui m'empêche de repérer les problèmes de mes élèves, et de ce fait me transforme en cible potentielle lors d'un prochain pétage de plomb.

lundi, 30 mars 2009

VOUS ME COPIEREZ CENT FOIS...

Aujourd’hui, j’ai rentré 68 notes sur un site internet sécurisé, avec un identifiant et un mot de passe connus de moi seule. Et sur chaque feuille où nous avions déjà évalué en fonction de 5 critères, fait le total des points, noté les notes des deux évaluatrices, j’ai ajouté mon nom, et la date de ce jour, pour confirmer que c’est bien moi qui ai fait tout ça. Le tout, 68 fois ! (quand je pense qu’on n’a pas le droit de faire copier de « lignes » aux élèves, parce que c’est une punition idiote ! Je me demande ce que j’ai fait pour mériter ça.)

 

Non, je n’ai pas l’impression de perdre mon temps.

 

Les certifiemberlifications des secondes dans le cadre Neuneuropéen, c’est aussi 25 heures de travail, 14 heures de cours manqués par mes élèves (qui eux ne bénéficient de rien…), et donc 11 heures sup’ effectuées, dont combien de payées ? Mystère et boule de gomme…

 

Et pendant ce temps-là, des priorités de ma vie, comme mon blog, mon ADMV, mon ménage (hm, hm !) sont délaissées.

J'en rêve, mais contrairement à ce que laisse sous-entendre Pascale, les vacances, c'est que dans trois semaines... (En fait, j'avais trouvé une autre illustration, mais j'avais pas le droit de l'utiliser ici...)

mercredi, 25 juin 2008

Le bac en vers... et contre tout !

Levée tôt, sept heures vingt,

Pamplemousse, pas de terrasse,

Faut qu'j'm'y fasse,

Il pleut, y'a un grain.

Nickname, surname, c'est pas pareil.

Contresens, hors-sujet, basta, je raye.

Deux questions, 79 fois,

Un café, enfin je bois !

Une belle phrase vaut cinq points,

Une faute grave beaucoup moins.

10 heures : je me lasse.

Midi : chic, une pause !

16 heures : j'ai ma dose.

18 heures : je trépasse...