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jeudi, 03 avril 2008

Le portable rend intelligent.

Un ado de seconde qui semble jouer à "un, deux, trois, soleil !" et se figer sur place, pour redémarrer d'un seul coup à toute vitesse.

Un homme d'âge mûr sur la route, face à sa voiture parlant à sa serrure.

Une femme d'une quarantaine d'années avançant dans le centre ville en se marrant comme une baleine.

Un mec qui se prend très au sérieux avec son attaché-case et sa rolex, parle tout seul en marchant, et même s'engueule et se donne des ordres.

Non, les habitants de ma ville ne sont pas tous des crétins. Mais parfois ils en ont l'air. Ils ont des téléphones portables.

Je sais, j'ai déjà dit ce que j'en pensais, mais je ne m'en lasse pas.

Le prochain que je croiserai ?

mercredi, 02 avril 2008

Fin de trimestre, manque d'idées...

Aujourd'hui je devais avoir réunion de travail au QG de l'educnat pendant toutes la journée. Et on nous a annoncé à midi qu'on avait fini !!! Comme les gamins quand un prof est absent,1745766557.jpg j'ai bondi sur mes ressorts et me suis dit, "chic je vais aller traîner en ville". Et voici le résultat : Une corbeille à papiers (celle de mes 23 ans venait de rendre l'âme)371031143.jpg ; un vide-poche mural recyclé certifié commerce équitable fabriqué au Cambodge pour stocker les innombrables merdouilles qui traînent toujours dans mon bureau ; un maillot de bain car je reprends la piscine (depuis le temps que j'en cause !) ; un blouson demi-saison pour ADMV, mais je mets pas la photo, c'est une surprise ; une enveloppe bulle pour enfin envoyer le bouquin que j'offre à mon amie de Colchester. D'ailleurs avant de rentrer je me suis payé le sketch de Dany Boon, La Poste, en direct live. J'ai même eu droit au "demi-guichet" : celui qui est ouvert, mais où il n'y a personne. Puis à l'employée qui tape sur le clavier d'un doigt, mais qui tient la souris à deux mains (véridique !!!). J'ai eu de la chance quand je suis arrivée il n'y avait personne sauf le SDF qui fait la manche à l'entrée, et un vieux monsieur qui a été hyper content de me laisser passer avant lui en prétextant qu'il devait s'asseoir pour se reposer, et qui a semblé ravi de mon sourire.

Mais derrière moi en trois secondes, s'est formée la file d'attente à Dany, où les gens freinent dans les virages... De retour à la maison, j'ai vu que ça, c'était fleuri.

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mardi, 01 avril 2008

La maréchaussée m'en veut.

Je ne sais pas si c'est à cause de notes publiées ici portant sur des phrases malheureuses pouvant laisser à penser que j'ai parfois des comportements hors-la-loi, mais je me sens poursuivie. Je viens de recevoir une lettre qui me range définitivement dans la catégorie des délinquants. Le champ lexical évoque la répression : "Constatation des infractions", "Avis de contravention", "Infraction prévue et réprimée", "Lieu de l'infraction", "Moyen de contrôle utilisé", "Enquêteur".

Tout cela me laisse deviner que j'ai commis une infraction grave. Recevoir ce courrier un premier avril n'est pas une consolation. Il me semble bien vrai... Il y a le nom du mec qui a relevé le compteur... Sûrement pas là à l'heure où je suis passée (une heure du matin), alors que je revenais d'un repas de famille, et que je pensais au lever matinal cinq heures plus tard. Pour tout vous dire, la nuit, je roule piam-piam, je ne prends pas de risques. Enfin, c'est ce que je croyais. Sur cette route nationale déserte, qui traverse un village, en le surplombant, donc pas de trottoirs ni de piétons, mais bon, c'est quand même une traversée de village, et je n'ai pas dû voir le panneau limitant la vitesse à 70 km / heure au lieu de 90, et j'ai osé faire du 77 !

Me voilà refaite de 45 euros si je paye immédiatement, et peut-être d'un ou deux points, moi qui n'ai toujours pas récupéré les deux points perdus précédemment sur la A86 près de Créteil (une véritable voie à racket légalisé), ou du moins on ne m'en a toujours pas informée. Car ça fait un bail maintenant que ce premier PV était arrivé !

Je concluerai sur une citation d'un sketche de Coluche, qui décidément ne se démode pas :

"Les gardiens de la paix, au lieu de nous la garder, ils feraient mieux de nous la foutre !"

dimanche, 30 mars 2008

Comme disait Coluche...

"Toujours grossier, jamais vulgaire."

Etant donné le thème des chansons apparues dans ma C-box ces jours-ci (c'est fou comme le contenu y varie sans que quiconque en décide vraiment, c'est pourquoi ce lieu d'expression m'amuse, et vraiment, ne vous gênez pas pour y apporter votre contribution !), j'ai eu envie de vous offrir quelques sujets de rigolade.

La phrase du jour du Chat de Gelück (Merci emy, tous les jours, c'est un régal !) :

"Le coup du Lapin, ça doit être terrible chez la girafe."

Et hier soir je me suis endormie après avoir parcouru Charlie Hebdo, et particulièrement le strip de Maurice et Patapon. Celui d'hier était particulièrement drôle, mais je ne l'ai pas trouvé sur internet. Cependant sur le site officiel de Maurice et Patapon de Charb, j'ai trouvé ça : 

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11:26 Publié dans Smile ! | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vive la vie, humour, ah !

samedi, 29 mars 2008

LE PRINTEMPS

C'est,

Une lumière nouvelle qui a rendu hyper agréable une petite balade en ville après le petit repas chez l'Auvergnat.

Mr Pantalon qui s'asseoit sur le petit mur d'en face, son mini-clebs en laisse, et qui me dit "Bonjour Mademoiselle", mais ignore ADMV.

La pelouse qu'il faudra bientôt tondre.

Les fleurs du cerisiers que je guette, en souhaitant qu'il ne leur gèle pas sur la g... .

L'envie de refaire du vélo.

Les vacances qui vont être bientôt là, et pour lesquelles je n'ai quasiment rien de prévu, sauf les copies, et ... Mais je vais trouver, j'en suis sûre.

Le ras-le-bol des fringues d'hiver, mais la flemme d'organiser la transhumance des vêtements entre ma chambre et le grenier.

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15:47 Publié dans Humeurs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : vive la vie, saison

jeudi, 27 mars 2008

Une squatteuse mystérieuse

Je m'inquiète. Je ne l'ai pas vue ce matin. Je la loge depuis quelques jours, mais il est vrai qu'elle se fait discrète. Quand je la croise, c'est dans son petit coin, avançant timidement, mais dès que j'arrive, on dirait qu'elle fuit. Elle mange peu, ne fait pas de bruit, c'est la locataire idéale ! Bon, il faut admettre qu'elle n'est pas belle, en surpoids, poilue, et des yeux que j'ai du mal à regarder bien droit. D'un autre côté, si elle a définitivement quitté les lieux, c'est peut-être mieux. Je commençais à me demander comment la faire partir. Lui dire aurait été vain ; elle est hermétique à mes discours. L'idée de la pousser dehors me répugnait. En venir à la manière forte aurait été cruel. J'espérais qu'elle retrouverait elle-même le chemin de la sortie, et il semble que c'est ce qui est en train de se passer !

 

mercredi, 26 mars 2008

On a toujours mis trois plombes

Oui, on a toujours mis trois plombes à obtenir que nos élèves soient prêts à travailler. Blousons à retirer, stylos à sortir, crayons à tailler... Aujourd'hui on doit attendre que nos élèves... se débranchent !

Je n'attends plus qu'une chose, c'est qu'ils soient téléguidés...

mardi, 25 mars 2008

Une première

Cet après-midi, je suis allée pour la première fois toute seule chez le véto avec mon Mimi. D'habitude il y a sa mômon avec nous... Il a 18 ans et demie, et depuis un mois il lui faut deux piqûres tous les 15 jours pour faire disparaître une infection du croc, ou plutôt de la racine qui lui reste du côté droit... Pôv tit' bête ! Il a été très brave. La première injection, il ne dit rien, la deuxième, il souffle, et il rentre dans son panier sans demander son reste. Telle reconnaîtra la photo que je lui ai envoyée un jour par erreur et qui a dû lui faire penser que je voulais cesser là, et de manière brutale, nos échanges bloguesques ! Cette fois, c'est peut-être avec Pascale que je vais me fâcher...

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Là, tout de suite, le vieux matou me fait la tête. Je me demande si je réagissais comme ça quand, à 6 ans et alitée, j'entendais les talons de l'infirmière claquer sur le carrelage, puis sur les marches, et après... la trahison, la piqûre. Cela reste un traumatisme pour moi. Ca doit être pour ça que je hais le bruit des talons aiguilles.

dimanche, 23 mars 2008

Si on n'y va pas, personne n'ira.

C'est après avoir prononcé cette phrase, que nous sommes allées voir "Les Toilettes du Pape". Le titre était attrayant, le résumé que l'on peut trouver sur internet aussi : "Une fable uruguayenne subversive. Beto a trouvé une idée jûteuse : profiter de la visite du pape dans son village pour y construire... des toilettes publiques. La fortune est à sa porte." http://www.lesechos.fr/info/rew_loisirs/4702300.htm

Pendant trois bons quarts d'heure, la caméra bouge beaucoup, l'action se fait attendre, on ne comprend pas tout car si certains mots sont sous-titrés, ils ne sont pas pour autant traduits, et j'avoue que le scénario m'a laissée perplexe. L'idée des toilettes ne vient au héros qu'à la moitié du film, (il n'avait pas dû lire le résumé...) et la lenteur de l'ensemble, l'obscurité, les fauteuils défoncés et le chauffage au minimum de notre cinéma Art et Essai, ont fait que ADMV s'est endormie (malgré la couverture polaire apportée au cas où) et moi aussi, mais en discontinu. Je suis contente qu'on soit restées, car le dernier quart d'heure est excellent, et doit être ce que le critique ci-dessus juge subversif, en tout cas c'est drôle, et tragique à la fois. Le journaliste dit aussi :"Une incursion un peu longuette, mais plaisante, dans un pays à l'évidence croqué avec justesse, les (bons) comédiens s'y mêlant aux habitants du village.", et sur le "longuette" je suis d'accord ! Les acteurs, c'est vrai, sont bons. La mère et la fille surtout.

Cela ne m'empêchera pas cependant de continuer à aller voir des petits films inconnus, car parfois j'y fais des découvertes savoureuses. Et en plus ainsi, mon cinéma ne fermera peut-être pas ses portes. C'est le seul endroit où l'on peut voir des films en VO à 150 kilomètres à la ronde...

Force m'est de constater que le film américain que je suis allée voir hier (Into The Wild), lui, ne m'a pas fait dormir, et m'a procuré de grandes émotions. Mais, ne comparons pas l'incomparable, être subversif et drôle en Uruguay, ne doit pas être facile.

samedi, 22 mars 2008

Un pote fête son anniversaire aujourd'hui !

Du coup, je me suis payée une gaufre Bruxelloise, chez moi !

vendredi, 21 mars 2008

Les vendredis après-midis me réussissent !

Compréhension orale. Une interview. Premier paragraphe. Consigne : Notez les idées-clés pour pouvoir ensuite reformuler les arguments de la maman. Question : "Pourquoi a-t-elle choisi d'habiter là où elle habite ?"

Ambition de la prof (en l'occurrence moi) : rappeler aux secondes ce qu'est un mot ou une idée-clé. "C'est un groupe de mots qui donne l'essentiel de l'information. Ne notez pas les détails donnés en plus. Par exemple si elle vivait à la campagne, elle vous parlerait peut-être des différentes couleurs de l'herbe, des nuances, etc. Mais ce qui compterait, qu'il faudrait noter, c'est la phrase [J'aime l'herbe !] Je clame ça haut et fort, en ajoutant "C'est ça qui est important !", et au même moment, je me rends compte de l'énormité que je viens de sortir, et je découvre les visages hilares de mes élèves, et les bavardages pleins de commentaires ...

En grande professionnelle, j'ai réussi à poursuivre l'exercice sans rougir, ni rire, et j'espère n'avoir aucune plainte de parents parce que la prof d'anglais de leur enfant clame ses goûts illégaux.

jeudi, 20 mars 2008

Où la vie lui rappelle qu'une journée n'a que 24 heures.

Ma semaine de ouf' est finie. J'ai réussi à corriger 13 questions sur 26 de mes 38 copies de bac blanc, être à peu près à jour dans la préparation de mes cours, donner à manger au Mimi tous les jours avec en prime quelques câlins, tout en tchatchant avec mes potes intermittents, en sortant avec eux tous les soirs dans des petits restaus du coin (J'ai découvert un bar à vins très sympa) et même en allant mardi soir au ... BOWLING !

Ca devait être la troisième fois de ma vie que je jouais. En arrivant j'ai d'abord vérifié du regard que parmi tous les djeuns présents y'avait pas quelques élèves (Je veux bien être nulle, mais j'aime autant qu'il n'y ait pas de public !) et puis il a fallu trouver des chaussures à ma taille (très classes !) et peser les boules, admettre que la couleur n'était pas importante (dommage, j'aimais mieux l'orange !) et comprendre comment on lançait. Mis à part le fait qu'on avait collé un aimant dans ma boule qui l'attirait vers les rigoles bordées de métal, j'ai passé une bonne soirée. On s'est marré, surtout en écoutant les vedettes au karaoké derrière nous. Ce n'était pas tant leurs prouesses vocales, que la profondeur des paroles des chansons qu'ils choisissaient. En général je n'écoute pas les bouses "robinettées" par les jeunes nanas qui se prétendent au mieux rappeuses, au pire chanteuses, mais là, en lisant les paroles... j'ai compris pourquoi. Simone, Françoise, Benoîte et les autres, au secours ! Les filles de 2008 ont oublié que vous les aviez "libérées".

Ce matin, mes potes sont partis pour leurs deux dernières représentations, et ce soir ils voyageront de nuit vers leur home sweet home. Je suis épuisée, mais ravie de les avoir croisés. Mais, c'est sûr, il ne faut pas que je compense la baisse du pouvoir d'achat en faisant chambre d'hôtes, ou je ne pourrai plus tenir ce blog à jour.

lundi, 17 mars 2008

Les intermittents ont du bon

Si vous suivez un peu mon blog, vous savez qu'en ce moment je loge trois intermittents du spectacle. C'est peut-être grâce à ça qu'ils ont eu le contrat, pas de frais de logement pour l'association qui les embauche. C'est que c'est dur à décrocher un contrat par les temps qui courent. La cohabitation se passe bien en tous cas, moi au lycée, eux sur scène avec des gosses des écoles devant eux, et le soir on se fait une petite soirée, mais pas trop tard. Deux spectacles par jour, c'est un tout petit peu éprouvant ! Et ce soir, ils m'ont invitée au restau ! On a mangé des moules frites. 

Et demain on se fait un bowling. Faut pas que de la culture non plus !

dimanche, 16 mars 2008

J'ai accompli mon devoir

Ca y est j'ai voté ! Voter est toujours un plaisir pour moi. Pourtant quelques heures plus tard, c'est parfois une énorme déception. Mais je crois que j'ai attendu longtemps le droit de voter. Chez moi, on ne tenait pas les enfants éloignés des discussions politiques, et j'ai eu longtemps envie de donner officiellement mon avis sans en avoir le droit. Les conseils municipaux d'enfants n'existaient pas. Et pourtant j'ai l'impression d'avoir eu une éducation citoyenne complète. Mon père m'a autorisée à faire ma première grève de lycéenne, si je lisais entièrement le texte de la Réforme "Haby", avec interrogation orale à la clé ! (Un peu comme quand il m'a fait changé les 4 pneus de sa voiture, et lui indiquer les niveaux, avant de me la prêter.) J'ai été élue au Conseil d'Administration de mon collège à 14 ans, et je mettais un point d'honneur à ne pas y faire seulement acte de présence, mais à participer aux débats. (Quand je vois la passivité affligeante des élus de la liste profs "apolitiques" je me dis qu'ils n'ont pas dû avoir cette éducation citoyenne).

Alors voter donc, me procure toujours une légère exaltation, un sentiment d'espoir, car je n'arrive pas à croire au discours qui dit que cela ne sert à rien. Ceux qui ne se déplacent pas ne servent à rien, ça c'est sûr. Mais cela m'a servi à voir que des gens étaient prêts, par paresse, à faire arriver au pouvoir des fachos en 2002, et capables d'éjecter un parachuté de droite dans ma ville aux dernières élections. Au bureau de vote j'ai du respect pour les gens qui donnent leur temps bénévolement à la démocratie, et je croise avec bonheur des voisins, quoiqu'ils votent.

Je sais que ce soir je vais participer au suspense ambiant en attendant les résultats. Que la bouteille de champagne est au frais et qu'à 20 h 05 le bouchon pètera, soit pour arroser la victoire, soit pour se consoler. Que j'écouterai ensuite les débats, les interventions, peut-être pas toute la soirée, mais quand même un peu, pour pouvoir ajouter mon grain de sel. Et si je suis triste, j'espérerai quand même pour la prochaine fois, et je me mettrai au boulot pour une opposition active.

jeudi, 13 mars 2008

Je fais un métier formidable

 Bulle a dit : "Ed, le portrait de tes six élèves les plus atypiques, ou turbulents au choix."

Ce que je préfère dans mon métier, ce sont mes élèves. Tant mieux finalement parce si je calcule bien, j'en ai eu pas loin de 5000 en 25 ans. Un peut moins que ça quand même, puisqu'il y en a que j'ai eus plusieurs années de suite, et que j'ai été un an stagiaire, et deux ans à temps partiel, et donc ai eu moins de classes ces années-là. Bien que je dise parfois qu'ils m'horripilent, m'agacent, me fatiguent, et j'en passe, il y a aussi eu, comme je le disais récemment chez Telle, des moments de bonheur et voici les six élèves dont je me suis souvenue en premier :

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Il y a eu Celle Qui Est Devenue Prof Des Ecoles. En 4ème et 3ème, elle était hyper dynamique, rigolote, gentiment insolente, et elle n'a pas changé. Parfois le mercredi elle m'envoie des blagues hilarantes par internet, et récemment elle est venue me montrer son gros bide de son troisième enfant. Si elle se reconnait par hasard sur ce blog, qu'elle m'excuse de ne pas l'avoir encore félicitée pour ce dernier moutard ! Sa vieille prof n'ayant pas oeuvré en ce sens, elle repeuple la région...

Il y a eu Celui Qui M'Avait Offert Une Broche En Pâte A Sel en forme de salade de fruits. Il était brillant et intelligent, et rêvait de devenir cuisinier. Tous les ans jusqu'à sa sortie du collège, j'ai porté sa broche au moins une fois par an, m'arrangeant discrètement pour qu'il le voie. Récemment j'ai découvert sur internet qu'il avait fait un master de restauration. Bravo !

Il y a eu Celui Qui Etait Un Gentil Gothique très fier de me montrer sa nouvelle jupe, et ses énormes chaussures montantes, véritables armes en puissance, qui s'étonnait que les gens le regardent bizarrement dans le bus, et que les profs parlent de lui... Depuis je l'ai rencontré, tout en noir, mais dans un autre style, il étudiait le commerce.

Il y a eu Celui Dont Tout Le Monde Me Disait De Ne Pas L'Emmener En Angleterre, et qui s'était avéré plus efficace comme assistant que le collègue qui nous accompagnait ! Un jour, sans se rendre compte que ça aurait pu me fâcher, il m'a prêté un disque de Ben Harper, que je ne connaissais pas à l'époque, en me disant "Vous allez sûrement aimer, ma mère adore !". J'avais à peine 35 ans, et lui 17 et demie...

Il y a eu Celle qui était mutique en CPPN. La Ceupeupeuneu, vous ne savez peut-être pas ce que c'était. Une classe de 15 à 20 élèves en grande difficulté, pas que scolaire ! Elle, elle refusait de décrocher un mot aux adultes. Un jour, un peu par provoc', le nounours accroché à sa trousse m'a répondu. Je n'ai pas ri. J'ai accepté, et toute l'année, le nounours a fait de grands progrès en anglais.

Et enfin, il y a eu Celle Qui M'a Ecrit Deux Jours Après Les Résultats D'Examen pour me demander si on pouvait être heureuse en vivant avec une femme, parce que sa maman lui affirmait que non. Je lui ai assuré qu'on ne pouvait être ni plus sûre, ni moins sûre d'être heureuse avec une femme qu'avec un homme. J'espère qu'elle est toujours amoureuse. En tous cas, elle m'a appris que si mes collègues semblent bouchés parfois, je n'avais pas besoin de faire mon coming-out auprès de mes élèves...

Laissez-moi au moins six commentaires, je serai contente, et ne taggerai personne !

mercredi, 12 mars 2008

What the fuck am i doing ?

Non, ce n'est pas la question que je veux vous poser aujourd'hui. C'est un des mots-clés qui selont H&F me rapportent le plus de visiteurs... Ca m'en dit long sur votre éducation !

Ma question du jour, c'est : What is this ?

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Si vous allez voir ma note du 10 février ( http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/archive/2008/... ) qui est la dernière de la page d'accueil, vous verrez mon bureau. C'est en fait un bureau qui doit dater des années 50, mais recouvert depuis au moins trente ans d'une plaque de plexiglass, blanc, rayé par les multiples attaques de tous les "intellos" de la famille, et le reflet de mon lustre à cinq lampes donne cet effet "alvéoles de gâteau de cire"... Dès que je peux j'ajoute une photo de mon "lustre".
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La voici la preuve ! Le beau lustre qui éclaire mon bureau.

13:37 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : vive la vie, devinette

lundi, 10 mars 2008

On a bien failli pas le voir !

On s'était dit "Allons-y à 13 h 35, ils seront tous en famille, ils n'en seront qu'au plat de résistance, y'aura moins de monde que l'après-midi." On est arrivé 20 minutes en avance, et la queue devant le ciné faisait bien 20 à 30 mètres ! Alors je vous le dis tout net, je n'aime pas attendre. Même pour un chef-d'oeuvre. Que ce soit un film ou une expo au Grand-Palais, la foule m'oppresse et gâche mon plaisir. Alors on est reparti. Je me suis remise à mes copies, et on a misé sur la séance de 20 heures, en se disant qu'ils seraient tous devant leur télé à regarder qui avait gagné ! Mais il faut croire que les Municipales attirent moins que le foot. J'avais vu Xmen dans une salle vide alors que ce n'était même pas la finale. J'ai vu Bienvenue chez les Ch'tis dans une salle comble malgré les résultats du premier tour... Il faut bien admettre que c'était quand vachement plus drôle que des chiffres, et que ça m'a sûrement bien plus mise en forme pour affronter mon lundi que la tête de premiers de la classe déçus par une mauvaise note qu'ont dû arborer les membres de l'Uhaimepé, en se cherchant tout plein d'excuses et tentant d'amoindrir l'échec (comme les premiers de la classe, j'vous dis !)1709887117.gif234702688.jpg

 

 

 

  

 

Nous on s'est marré comme des baleines. J'ai bien pensé à Pascale, surtout au moment du Coco-colo, et je vais de ce pas lire sa note maintenant !

La fin du film m'a fait penser exactement à ce que j'ai ressenti quand tous les profs du sud sont repartis après que l'educnat leur ait fait passer dix ans chez moi. J'espère qu'ils verront le film, et expliqueront à leurs enfants qu'au-dessus de Lyon, il y a des vraies villes et villages, avec des vraies gens, qui ne sont ni des monstres, ni des extra-terrestres, ni des malheureux dépressifs.

dimanche, 09 mars 2008

Le 9 Mars, c'est ça !

Ne pas oublier !
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Ca aurait été sa fête.
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Et ça aurait été son anniversaire. 
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Si vous ne saviez plus à quoi penser, vous savez maintenant.

samedi, 08 mars 2008

4 juillet 1936

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vendredi, 07 mars 2008

Home Sweet Home

Ca y est c'est fini. Des fois quand c'est fini, on est un peu triste ou nostalgique, mais là, ne me demandez pas pourquoi, c'est fini et je suis fière et émue. Ca donne ça :

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2138133140.jpg2093813313.jpg208798751.jpgY'a que lui qui a l'air un peu inquiet de ce qu'ils lui ont fait pour peindre le beau mur derrière. Mais je suis sûre que l'an prochain il aura de nouveau son mot à dire.

 

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En tout cas, ça me donne des projets de plein de petites finitions autour pour l'été qui vient, de plein d'apéros-terrasse, de plein de petits essais de jardinage.

Si un de mes voisins est bloggeur et reconnait ma maison, il peut me faire signe, mais en gardant le secret du lieu svp. Je ne pense pas que Mr Pantalon soit bloggeur... Alors pas de panique.

19:00 Publié dans Emotion | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : vive la vie

mercredi, 05 mars 2008

HECTIC

Le mercredi je ne bosse que deux heures. Mais hier soir, je quittais à 17 h et j'allais à un spectacle de marionnettes. Génial d'ailleurs. J'ai entendu la phrase "Une vache qui se tient debout, c'est un pingouin qui se moque du monde." Forcément, j'ai aimé ! Je devais partir à la fin de la première partie, mais c'était tellement bien, qu'on est resté jusqu'à la fin de la soirée loufoque organisée dans ce lieu magique que je ne peux nommer ici, et du coup retour à 23 heures at home. j'ai pris le temps de jeter un coup d'oeil à mes cours. Les paupières s'alourdissant dangereusement, j'ai gardé une petite recherche gougueule pour ce matin. Résultat, ce matin, j'ai quand même voulu prendre une douche et un kawa, et la recherche s'est avérée un peu longue. Départ de la maison, 7h35 ! Un record de retard pour moi. Dans ma tête je visualisais déjà le montage pour la photocopie. Cinq photos de maisons en ruines à restaurer, ça doit pouvoir tenir sur un format A3, quant au texte du livre, comme je ne veux pas qu'ils voient les sources, je le photocopie aussi. C'est un petit exercice de déductions que je prévois pour la deuxième partie de mon cours, qui, lui, est une analyse d'un tableau, et à partir duquel je voudrais qu'ils expriment les souhaits et les regrets des personnages en présence. Tout ça en conduisant, c'est dur. J'ai oublié de vous dire que j'ai encore perdu trois minutes à gratter le pare-brise. Le 5 mars ! Y'a pas idée ! Ensuite, j'ai été coincée derrière un camion des éboueurs. J'arrive en courant au lycée. Tant pis, mon texte je le photocopie pas, j'improviserai l'exercice tel qu'il est sur le livre... En fait, y'a tellement de souhaits et de regrets, et de structures différentes, que mon exercice passe à la trappe. Pour la deuxième heure, mes BTS,  je lance un résumé d'un petit doc distribué la dernière fois, et je me re-précipite sur la photocopieuse. J'ai une chance monstrueuse, ce matin, tout marche ! Je repars vers mes étudiants, qui ont très bien compris le document, et s'éclatent à me préparer un projet de restauration de vieille bâtisse anglaise ou américaine au choix, la prochaine fois, ils doivent m'argumenter leur projet. J'accorde une subvention au meilleur groupe ! Pour rire bien sûr... A dix heures normalement j'ai juste le temps de boire un café avant de repartir dans ma salle faire passer un oral de bac blanc à un élève qui s'est trompé d'heur vendredi, résultat : 40 mn pour un élève ! (20 mn de prépa, 20 mn d'oral). Mais le café, je fais une croix dessus. D'abord je croise une élève à qui j'avais promis (lundi) une lettre de recommandation pour une école de commerce (Argh !) et que bien sûr j'ai oublié de faire... Je lui promets pour 11 h. Puis les collègues me demandent mon avis sur l'organisation des certifications (elles nous poursuivent celles-là !), puis enfin le candidat. Première partie, je fais la lettre. Deuxième partie, plutôt pas mal. C'est mon candidat le plus brillant. Dommage qu'il ne soit pas venu vendredi, ça m'aurait éclairé mon après-m'. Retour fissa à la maison car E. la fille de ma copine vient prendre son cours d'anglais hebdomadaire. Zut ! j'ai oublié de laisser la lettre ! J'appelle le lycée. Vous avez le n° de X ? J'appelle le papa. Je vous rassure, je vous la dépose dans la boîte aux lettres cet après-midi. Après tout c'est ma faute... Et X est du genre super angoissée. E arrive, je suis encore au téléphone. Tout va bien, elle a eu 16 à son interro sur l'heure, elle progresse, ça se fixe. Elle repart, tout sourire, elle doit rejoindre une copine pour faire le chemin jusque chez elle. Cinq minutes après elle m'appelle. En larmes. Un garçon lui a planté sa pointe de compas dans la jambe. Je fonce chez elle. Je la serre dans mes bras. Elle est terrorisée. Tu sais, c'est un garçon, il est pas sympa. Je m'en doutais ! Je cherche l'alcool. Sa maman arrive. Tout va mieux. Je rentre chez moi, j'ai des copies à corriger. Une lettre à porter. Dans mon lycée, y'a de la pression. Mais pas de petits cons comme en collège qui font ça gratuitement à des filles aussi sympas que E.
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lundi, 03 mars 2008

ORAL D'ANGLAIS

Elle a raison de mettre un masque Marion Cotillard, et de se cacher. Ce matin je l'ai entendue dire qu'elle mettait en doute le fait que les hommes aient marché sur la Lune, la mort de Coluche et le 11 septembre. Elle a dit ces inepties il y a environ un an. Il faut qu'elle l'apprenne si elle se prétend une star, dans l'audiovisuel, rien ne se perd, (rien ne se crée non plus d'ailleurs dans certains cas...). http://fr.youtube.com/watch?v=Dy2PYdmeWEc Je ne résiste pas à vous mettre un lien vers un montage par quelqu'un qui a comme moi entendu l'interview en entier. http://fr.youtube.com/watch?v=ixwFJ5KlCFg Sur youtioube on ne trouve plus que l'extrait parlant du 11 septembre. On pourrait presque croire qu'elle y a réfléchi. Quand on l'entend parler d'Armstrong et de la lune, et prétendre que cela n'a pas existé, on n'en doute plus, c'est du vent !
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Cette photo est dédiée à Pascale

D'un autre côté je l'ai entendu parler anglais, http://fr.youtube.com/watch?v=W76WUvtonX8&feature=rel... et même si elle tient des propos ne brillant pas par leur intelligence (là encore), il faut avouer qu'elle parle mieux que mes élèves de seconde que j'ai essayé de faire parler cet après-midi, en leur disant que l'essentiel était de communiquer. J'interroge une des meilleures du groupe (bon d'accord, c'est le groupe "un peu en difficulté"), je lui dis, tu as une minute pour t'exprimer, peu importe les fautes, fais comme si tu étais en Angleterre. Elle choisit un thème "Sport and racism", parmi 5 proposés, et là :  une minute de silence. Comme il n'y avait pas eu de drame, ni de mémoire quelconque confiée à chaque élève de seconde, j'en ai conclu qu'elle ne pouvait rien dire. Et comme elle faisait la gueule, je me suis dit qu'elle n'avait envie de faire aucun effort. En face, l'élève qui devait lui donner son avis en réaction vivait un grand moment de solitude.

PARAGRAPHE RESERVE AUX MASOS... PERSONNELS DE L'EDUCNAT OU PARENTS INQUIETS DU NIVEAU DE LANGUE DE LEUR ENFANT, OU CURIEUX ... :

http://pedagogie.ac-toulouse.fr/anglais/cadeurop.htmlCe dernier lien, ce n'est pas une vidéo, et vous allez sans doute le regretter. C'est la grille qui me permet de voir si mes élèves ont atteint le niveau A2 qui est en principe celui de fin de troisième, ou en sont déjà au niveau B1 qui correspond à la fin de la seconde ou la première. En fin de terminale ils sont censés arriver à B2. Ceux que j'ai entendus cet après-midi atteignaient difficilement le niveau A1 (5ème), un seul frôlait A2, le code pour ma muette, n'existe même pas !

Vous ne comprenez rien ? Je commence seulement. En plus de décrypter tout ça et de l'appliquer, on veut nous faire perdre des heures à faire des emplois du temps hyper compliqués, et faire changer les élèves de groupes, donc de profs, je ne vous dis même pas le mot niveau B12 que j'ai trouvé pour décrire cette organisation.

samedi, 01 mars 2008

Anniversaire

J'ai appris à midi que j'étais née la même année que le stylo Bic.

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Comme lui, je suis discrète, écris beaucoup, et on ne m'a encore jamais remplacée... :-)

vendredi, 29 février 2008

Shakespeare ou pas Shakespeare...

Cet après-midi j'interrogeais pour le bac blanc en anglais de spécialité en L. J'ai eu confirmation que je faisais bien de ne pas faire étudier d'oeuvres trop anciennes à mes élèves. Il y a deux ans, j'avais étudié Sula de Toni Morrison, et cette littérature moderne, parfois un peu choquante pour mes jeunes élèves, les avaient fait avancer. Cet après-midi, j'ai eu l'impression qu'en me commentant leurs extraits de Macbeth, ils avaient déjà mis tellement d'énergie à comprendre cette langue ancienne, les symboles et métaphores expliquées par leur prof, à mémoriser tout cela, qu'ils ne parvenaient plus à y ajouter une analyse personnelle. Je manque peut-être d'ambition. Certains vont me dire que je prône un nivellement par le bas. Mais non. En enseignant l'anglais de spécialité, j'ai envie de leur montrer qu'ils peuvent lire des livres entiers en anglais, sans souffrir. Et Shakespeare ne me semble pas l'idéal. Les faire assister à une pièce, leur proposer des extraits, OK. Mais l'oeuvre entière ! En fait le programme de cette option, me semble toujours fait en fonction des derniers programmes des capes et agregs. Comme si l'inspection générale se disait : comme ça les profs auront quelque chose à dire ! Rappelez-vous messieurs d'en haut, que mon capes date d'il y a 25 ans. Quand il faut choisir l'oeuvre parmi les douze proposés par le BO, j'ai toujours un dilemme. Soit je choisis un livre pas cher (un ou deux euros), mais c'est un pavé, plein de mots et expression d'antan que mes élèves ne connaitront pas, de références culturelles qui seront à des miles et des miles d'eux. Soit je choisis un roman contemporain, moderne, qui leur ouvrira peut-être l'esprit sur un autre monde, mais contemporain, ou vu par un oeil contemporain. Mais là, le prix fait souvent peur. Alors j'arrive en classe avec le pavé, et le livre que j'ai choisi. Je les laisse feuilleter à mes élèves, leur photocopie la première page de chaque, et leur choix est fait ! Ils économisent. Quand ils seront en fac, ils auront d'autres défis, et s'ils savent qu'ils ont été capables de lire un roman en terminale, ils feront l'effort de lire quelque chose de plus dur. Sinon, ils risquent tout simplement de changer d'orientation par découragement.1176196706.gif553194709.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant, tout à l'heure, j'ai souffert, et eux aussi.

 

jeudi, 28 février 2008

Aujourd'hui

J'ai mangé une banane pour mon petit-déjeuner.256397797.jpg

 

(Dessin à imprimer et colorier !)

 

 

J'ai entendu une femme annoncer la mort d'Ivan Rebrov en le définissant comme chanteur d'opéra. Je n'ai pu m'empêcher   de sourire.1589114822.jpg

J'ai vu une oeuvre d'art vidéo géniale signée Jean-Marc Chapoulie.

J'ai vu que ma mutuelle me remboursait la moitié de mes lentilles et un tiers de mes lunettes.229565063.jpg

1496302953.jpgJ'ai aidé mon vieux Mimi à descendre de l'armoire où les anti-inflammatoires lui avaient fait croire qu'il pouvait encore avoir l'ambition de grimper.

J'ai eu envie de me racheter un caméscope et de faire un stage d'initiation au montage numérique.

 

 

J'ai corrigé les histoires policières rédigées par mes élèves de secondes, et en ai trouvé quelques unes très bonnes.

J'ai pensé à Pascale qui allait bientôt finir sa quinzaine de oufs.371877290.jpg

J'ai pensé aux autres bloggeurs qui, eux, n'en sont qu'à leur première semaine de vacances, et que ça se sent bien, parce qu'ils passent même plus faire un coucou.

J'ai collé un timbre "meilleurs voeux" sur l'enveloppe d'un paiement de facture.

Quelle journée passionnante !