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vendredi, 20 février 2009

UN CRI

YOUPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 

 

 

 

jeudi, 19 février 2009

IL VA ME FALLOIR DU FLUOR !

Pas de bière aujourd'hui et pourtant mal à la tête. Ca m'a pris à 11 heures, premier cachet chez ma tante qui n'avait pas d'ibuprofène, que du paracétamol, mais caféiné quand même ! Un peu de mieux, et là, après ma journée et un conseil de classe, re-mal de tête. Je vais passer à l'ibuprofène, et au triptan si je sens que cela risque de m'empêcher de dormir. 

Ces maux de tête sont peut-être dus à une désorganisation quasi-systématique de mon environnement professionnel. Nous venons de démarrer le bac blanc, et ça continuera après les vacances. Il y a des demi-journées sans épreuves banalisées, d'autres qui ne le sont pas, des heures où j'ai des élèves qui ont déjà passé leurs épreuves, pendant que d'autres faisaient un devoir pour moi, alors il faut que je fasse rattraper le devoir, pendant que les autres remplissent une fiche d'entraînement grammatical, silence obligatoire oblige. Il y a ceux à qui je dois donner des photocopies des textes qui iront les prendre à la Vie Scolaire, d'autres qui les préfèrent dans les casiers des délégués. Des papiers de bourses à distribuer, des questionnaires des COP à faire remplir. Les dernières évaluations de mes secondes à organiser. J'ai pris du retard avec ma grippe.

 

Et par là-dessus, il me faudrait retenir par cœur, car c'est secret et confidentiel, tous les identifiants que m'attribue mon employeur : Un pour la photocopieuse, un pour le réseau intranet du lycée, un pour mon bureau virtuel, un pour rentrer mes notes sur internet, un pour la formation continue, un autre pour aller échanger avec mes collègues sur le service informatique du rectorat, et un autre encore pour aller évaluer mon stagiaire, et, cerise sur le gâteau, un dernier (pour l'instant !) que je dois retenir « définitivement » ! (Ca sonne comme une menace, une condamnation à vie...) pour aller dire ce que je pense de mes élèves de terminale pour les études supérieures ! Ca fait quand même 8 trucs immémorisables que je dois mémoriser !

mardi, 17 février 2009

UN MARDI EN VILLE

Aujourd’hui je participais à un stage dans un lycée de l’hyper-centre ville. Pas question de prendre la voiture. Alors pour me sentir en empathie avec zaboutek, j’ai pris les transports en commun. A 9 h 00, c’est tout à fait supportable, pas bondé. J’ai même lu quelques pages de mon livre. Et puis ensuite, j’ai trouvé très agréable les dix minutes de marche à pied au milieu des magasins. Je ne vais plus souvent en ville. Voir une vitrine, remarquer ce qui est à la mode, flâner dans une librairie, tient de l’exceptionnel. Ce matin, j’ai eu l’impression de vraiment faire partie de la vie de Maville, de l’intérieur.

 

Ensuite il y a eu le stage. J’aime les stages. Je sais, ce n’est pas tout le monde. J’en ressors toujours le moral au beau fixe. D’abord, c’est une journée de boulot pour laquelle je n’ai en général rien à préparer, pas de paquet de copies à finir de corriger dans la précipitation la veille, pas d’angoisse à propos de ce que j’aurais pu oublier, ou de ce qui pourrait ne pas marcher…, et ça me repose. Même si aujourd’hui le stage durait six heures et que d’habitude, le mardi, je travaille deux heures. Ensuite, le contenu du stage, souvent, me rassure. Je m’aperçois que je pratique à peu près comme on nous le démontre en stage, même si je ne donne pas à mes méthodes les noms estampillés educnat 2009. Et enfin, les collègues, dont certaines comme aujourd’hui s’opposent, ou ne comprennent rien, (je pense franchement qu’elles font semblant !) aux nouvelles marottes des IPR, me font prendre conscience que finalement je ne vis pas si mal les choses, et que je m’adapte.

 

En fin d’après-midi j’avais rendez-vous dans un pub avec une jeune collègue, stagiaire de lettres l’an dernier, et ça aussi, prendre un pot en ville, ça tient de plus en plus de l’exceptionnel. Ca m’a fait un bien immense. La bonne bière irlandaise, la tchatche avec deux jeunes qui n’avaient même pas l’air de s’emmerder, le retour par le bus et à pied, l’impression d’être plus vivante que les autres jours de la semaine. ( Dommage, aller à mon lycée à pied, en bus ou à pied est impossible en un temps raisonnable.) Seul bémol, une jeune femme m’a proposé de m’asseoir avant de prendre une place qui venait de se libérer ! Je confirme, ce genre d'incident, c’est le début de la fin.

 

 

Me proposer ça le soir de la journée la moins fatiguante de mon année, alors qu'elle avait l'air, elle, d'en avoir vraiment bavé à son boulot...

lundi, 16 février 2009

RIEN NE DOIT PLUS NOUS ETONNER

Aujourd’hui, j’ai imposé un plan de classe à mes premières. Il ya quelques années, c’était un vieux souvenir du collège, je ne pratiquais plus cette méthode pour avoir le calme, l’attention et un minimum de travail. Depuis trois ou 4 ans, j’ai dû me résoudre à en imposer un à mes secondes, et cette fois-ci, pour la première fois à une classe de première !

 

Ils n’ont même pas râlé. Et on a pu travailler. En silence, en plus.

 

A midi j’ai eu une jolie surprise. Un cadeau de noël est arrivé d’Angleterre. Posté le 5 décembre !!! C’est écrit sur le cachet. Je vais me dépêcher d’écrire à Maureen pour lui dire merci, et avec un peu de chance, elle aura ma lettre avant le 14 juillet…

bâtons 005.jpg
Ca, c'est mon cadeau.
C'est une tirelire. J'ai toujours adoré les pillar boxes, ça y est j'ai la mienne !

 

 

 

vendredi, 13 février 2009

DECOUVERTE

A l’occasion d’une interro où je demandais de décrire une affiche, j’ai découvert qu’un élève était en cours, sans lentilles, ni lunettes. Même au premier rang, collé au bureau, il ne voyait rien. Si ça tombe il vient comme ça depuis septembre… Et ses parents qui font semblant de se demander pourquoi il ne réussit pas en seconde !

 

Et moi qui me demandais pourquoi il me lançait toujours des regards d’alien fraîchement atterri !

samedi, 07 février 2009

DANS UN MONDE A LUI...

Ma note sur ma commandante en second ne semble pas vous avoir inspirés... Alors je vous en propose une sur les élèves. J'espère que vous maîtrisez assez l'anglais pour que cela vous fasse rire. Pour vous, un cours d'anglais d'un niveau nettement supérieur à Victor, il me semble.

jeudi, 05 février 2009

CHARASSE AVAIT RAISON

Je ne sais pas comment je vais l’appeler. La commandante en second ? On en a changé cette année. L’adaptation est rude. Pour elle autant que pour nous ? Je ne sais pas, mais je le suppute. Pourtant je suis dans un lycée où l’attitude des collègues est très consensuelle. Il est rare d’entendre un éclat de voix où que ce soit. Cette année la communication est cependant devenue moins orale. La nouvelle tendance est au mot écrit pour demander la moindre petite chose. Docilement, tout le monde se plie à cette nouvelle pratique, pourtant bien lourde parfois. Donc, comme il faut organiser les oraux de bac blanc, et qu’en langue c’est assez compliqué, j’ai fait passer une feuille A4 où apparaissait un tableau avec la liste des élèves convoqués, les heures, mais attendant que la commandante en second ajoute les n° de salles. Pendant que je fais passer les oraux, je fais surveiller un devoir pour une autre de mes classes par la vie scolaire, enfin pendant une demi-heure, car la deuxième demi-heure étant libre, je reprends le flambeau. Une assistante d’éducation m’avait d’ailleurs donné son accord. Sur ma feuille j’ai donc rédigé un petit texte qui explique tout cela.

 

Déposée mercredi, la lettre m’est revenue ce matin, délai exceptionnellement court, qui me va droit au cœur. Je prends connaissance des n° de salles, et découvre avec stupeur une croix au milieu de mon texte ! Cela renvoie-t-il à autre choses ? Non. C’est une faute que j’ai laissée par inadvertance. J’ai écrit « m’a assurée que… » et ai malencontreusement accordé le verbe, alors qu’il s’agit d’un complément d’attribution !

 

J’ai tout de suite vérifié, mais non, il n’y avait pas de point d’exclamation en rouge dans la marge. Pourtant, je le méritais. J’ai sûrement un bâton, quelque part dans une colonne du tableau des mauvais comportements des professeurs…

 

Je me suis contentée de trouver cela mesquin, et petit, mais cela ne m’a pas émue. Les collègues ont relevé le manque de tact et la grossièreté. Nous en avons tout bien rigolé après le café. Mais l’avenir semble bien triste.

 

 

Charasse avait donc raison...  Trouvé sur le blog d'un principal qui m'a l'air beaucoup plus respectueux de ses profs !

lundi, 02 février 2009

REPEAT AFTER ME !

Ma copine Pascale a des projets d'aller en GB, moi aussi d'ailleurs, peut-être un weekend en mai. Pour qu'elle commence à réviser, j'ai voulu lui trouver une méthode efficace. Avec sa mâchoire bloquée ça va pas être facile à articuler, mais elle peut toujours écouter. J'espère qu'elle n'aura pas trop à utiliser les expressions contenues dans cette leçon, surtout dans la deuxième partie...

Tout le monde a le droit de s'entraîner ! Mais attention, je suis la reine de l'interro surprise. J'en ai donné une aujourd'hui. Comme à chaque fois que je me suis bien fâchée l'heure d'avant et que j'ai répété trois fois "vous devez savoir sur le bout des doigts tout le vocabulaire et les faits contenus dans ce texte", je suis persuadée que finalement ça va être un jeu d'enfants pour eux. Eh bien, NON.

vendredi, 23 janvier 2009

MESURES DEMAGOS, MESURES DE TROP

J’ai récemment découvert le blog de Jean-Pierre Crochet, qui fait une excellente revue de presse sur tout ce qui concerne l’éducation nationale. Je le lis désormais tous les jours, mais vais arrêter de commenter, je me sens un peu toute seule.

Suite à de nouvelles envies de Dark Vados de faire parler de lui, j’ai trouvé sur ce blog un lien vers un article du Parisien qui met en évidence le but caché du ministre :

 

Je cite :

 

« Ici, les meilleurs remparts s’appellent Christophe, Samia et Samuel, les trois conseillers principaux d’éducation (CPE). Ce sont eux qui veillent au grain en recensant les absents. Toutes les heures, les huits surveillants leur apportent le bilan de l’appel fait dans chaque classe. Une absence non prévue ? Ils appellent immédiatement la famille. « Joindre les parents, c’est la quasi-assurance de revoir les élèves dans les heures qui suivent », sourit Christophe Dieu, le CPE. « Ils sont un appui essentiel pour nous », renchérit Samuel Menier, qui adopte toujours la même règle : « Une heure d’absence, c’est une heure due. S’ils ratent un contrôle, ils le repassent. L’absentéisme se traque au quotidien. »

 

Cette nouvelle mesure annoncée de créer des contrats aidés, vise bien à remplacer les CPE qui pourtant font bien leur boulot, du moins quand ils sont assez nombreux dans un établissement. Evidemment, un contrat aidé, ça coûte moins cher que créer un poste de CPE.

 

« Domiciliés dans l’établissement chose rare ils achètent leur baguette à la boulangerie du coin, croisent les parents devant le rayon yaourts du Cora local... »

 

Je ne sais pas si c’est rare, mais dans mon bahut aussi, les CPE habitent dans l’établissement, dans un appart’ plus petit que celui des chefs, car c’est bien connu un CPE a besoin de moins d’espace vital, mais ils font avec. Et ils font sûrement leurs courses dans le quartier aussi. On veut nous faire passer pour qui dans l’éducation nationale? Pour des gens qui se font livrer toutes leurs courses à la maison?

 

J’ai entendu dire à la télé que ces gens embauchés pour une misère, seraient efficaces parce qu’ils « parlent comme les familles des élèves ». Il y a dans cette affirmation, un mépris évident. C’est à l’école de savoir amener à dialoguer avec elle les parents et les élèves, qui doivent eux aussi accepter qu’à l’école, on ne parle pas comme à la maison. Et cela, quel que soit le milieu d’où l’on vient. C’est comme dans le monde du travail plus tard, où l’on ne parle pas à son patron ou un client comme à un pote.

 

Voilà, c’était mon coup de gueule sur un point qui m’a encore mise en colère, et qui suinte encore bon la démagogie.

"Ziva ! Chuis médiateur, et j'vends les journaux pour compenser mon salaire de misère.

Port de la casquette obligatoire, qu'y-z-ont dit ! Le voile, pour les nanas.Mon pote qui bosse dans les quartiers bourges, il a déjà pu'd'tunes, vu toutes les fringues qu'il a dû acheter..."

Et pour le XVIème et Neuilly, c'est la Rolex !

mercredi, 14 janvier 2009

MULTIMEDIA = MULTITRACAS

J’ai passé 6 heures aujourd’hui à sélectionner, éditer, effacer, bouger le curseur, visualiser, générer du silence, sauvegarder, me connecter, convertir, enregistrer le projet, remettre à zéro, annuler, recommencer, cliquer sur le bouton rouge, transférer sur le casier, rapatrier, réécouter, parler dans le micro, télécharger, annuler le silence, concevoir, taper, renommer, effacer, envoyer, recommencer…

 

Ce soir je devrais être en train de corriger deux paquets de copies. Et je ne suis même pas sûre de savoir refaire tout ça là-haut de manière efficace, seule, dans deux jours !

Et y'a même pas eu de pause café cet après-midi...

http://www.mugs.fr/mug-certifiee-je-kiff-p-522.html

dimanche, 11 janvier 2009

Ca nous rajeunit pas ma bonne dame !

Note dédiée à emy, qui vient de réaliser pour la première fois que pour certains élèves, on est vieilles, pour d'autres, jeunes, et pour le reste, on n'a pas d'âge.

 

V. est en troisième. Bavarde les trois quarts du temps, donne l’impression d’être montée sur ressort, à une gouaille des banlieues, bien qu’elle ait grandi dans une zone pavillonnaire productrice de familles endettées à la campagne. Comme elle ne fait pas grand-chose, mais qu’elle ne semble pas idiote, elle redouble sa troisième. Pour info, un de ses frères est en SES et l’autre serait en CPPN si ça existait encore. En seconde, pas de bol pour elle, dans le lycée le plus huppé du centre ville, elle a un accident de mobylette. Renversée alors qu’elle n’y était pour rien sur la nationale. Du coup elle rate le deuxième et une partie du troisième trimestre. Mais, le conseil de classe ne fait pas de sentiment. Déjà un an de retard : réorientation et redoublement pour un... bac G. Pour une gosse qui rêvait d’être prof d’allemand, c’est la tuile. Elle se retrouve à faire des matières qui ne l’intéressent pas, dans un lycée où l’ambiance est plus tendue. Trois mois avant le bac, elle plaque tout. Elle bosse dans une grande surface où elle remplit les rayons. Un jour, elle a 21 ou 22 ans et un chef lui propose de passer un examen qui lui permettrait une promotion, et lui dit qu’elle n’est pas bête et devrait retenter le bac. Elle se laisse convaincre. Les boîtes de conserve, ça la branche pas plus que ça.

 

S. vient du même village que V. Elles sont bien potes. Elle bavarde aussi, mais elle n’a pas de soucis majeurs à la maison. Elle ne vient pas d’une famille intello, mais on lui fout la paix. Au collège, elle est rapide, comprend bien en cours, est dynamique, passionnée parfois. Elle réussit ensuite bien au lycée. Passe un bac qui est peut-être bien un bac B. Elle poursuit des études de droit.

 

Un jour, S a 22 ans, V. 23, et elles se pointent sans prévenir à la maison, avec une bouteille de champagne. S. arrose sa maîtrise de droit, et V son BAC !!! Pour l’une ce sera l’IUFM, pour l’autre, la décision ferme et définitive de faire une licence d’anglais. Mais d’abord, il faut assurer de ce côté-là. Elle part en Angleterre, comme au-pair, revient faire ses études. Je lui rends visite à Londres, puis lui prête des bouquins, car elle a peu de fric pour en acheter. Ses parents n’ont pas un rond. Elle vit avec un copain, puis le quitte. Repart en Angleterre. Et obtient sa licence ! S. , elle, est devenue prof des écoles. Je la croise aux manifs.

 

Pendant les vacances de noël, elles sont venues me voir, quasi sans prévenir. Avec leurs cinq fistons à elles deux. Et V. a dit à son gamin : « Tu vois, c’est Ed. C’est grâce à elle que je suis prof d’anglais ». Elle vit dans une belle région, bosse dans une école bilingue ; son gamin de sept ans parle déjà bien anglais. Elle est belle, classe, a l’air heureuse. Parle avec amour de sa famille, qui galère un peu plus côté fric, mais s’en sort.  S. vit à la campagne, a trois enfants, semble adorer son boulot, et se bat pour qu’on ne détruise pas l’école de la République qui leur a permis de réussir à elle et sa copine.

 

J’avais promis de raconter un autre moment qui me fait ne pas regretter d’avoir choisi le métier de prof. Cette visite en a été un, même si le fait d’entendre dans la conversation qu’elles ont aujourd’hui 38 et 39 ans m’a légèrement « émue ».

jeudi, 08 janvier 2009

Pourquoi faut-il toujours qu'on parle d'argent quand on parle d'art ?

Cet après-midi, j'ai vu une expo dans le cadre de ma formation continue. Et j'ai entendu une phrase qui m'a plu. "L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art." C'est Robert Filliou qui a dit cela. Un artiste dont je n'ai pas vu beaucoup d'oeuvres, mais dont l'humour et le refus de se prendre au sérieux me plaisent. En lisant les "cartels" de cette expo, j'ai trouvé que beaucoup de ces artistes contemporains étaient morts jeunes. Les autres heureusement étaient beaucoup trop jeunes pour être morts. ça me fait quand même drôle de voir des oeuvres d'artistes nés en 1981. C'était hier !

En sortant de l'expo, j'ai cru que j'allais rester coincée dans le parking. La machine me réclamait 4 euros. Elle disait accepter les cartes de crédit, mais n'en acceptait aucune. Au départ, j'ai voulu appeler pour expliquer mon problème. Un jour la borne refusait mon ticket, je ne pouvais pas payer, et à distance, le mec avait ouvert la barrière. Mais là, pas de touche "appel"! Si je ne payais pas, je dormais là... Je suis allée tirer de l'argent dans une banque classieuse au coin de la rue, sûrement rénovée avant le crach. J'ai voulu aller à l'intérieur pour demander de la monnaie, mais après avoir franchi un sas qui m'a rappelé l'hopital psy où je suis allée récemment (rendre visite à quelqu'un, mais comme dirait l'autre "les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel"), on m'a dit que la caisse était fermée l'après-midi et qu'on ne pouvait pas me donner de pièces. C'est comme ça à ma banque aussi maintenant, ils font semblant d'ouvrir après midi, mais ils n'ont pas de sous ! C'est juste pour faire joli, je ne sais pas. Enfin, ça doit être pour pousser les braqueurs à être matinaux. Bref, je n'ai pas eu de sous et ai dû repartir dans l'autre sens, et dans le sas, c'était encore plus compliqué les boutons dans ce sens là ! Moi, je vous le dis, les braqueurs, en plus d'être matinaux, ils ont intérêt à être zen, et pas claustrophobes. Avec mes deux billets de dix euros que la machine ne prenait pas évidemment, je suis allée à la boulangerie acheter un croissant ordinaire. 90 centimes quand même ! Ils ne se mouchent pas du pied dans le centre ville près des musées ... Je me demande s'il n'y aurait pas un deal de passé entre la mairie et cette boulangère. Car apparemment d'autres personnes ont fait comme moi.

 

A votre avis, cet objet est-il une oeuvre d'art vue aujourd'hui, ou une borne de péage de parking ?

samedi, 03 janvier 2009

PANIQUE DE REPRISE

J'ai beau être habituée, c'est comme ça chaque dernier jour de vacances, mais c'est pire aux vacances de noël, je suis totalement à la bourre dans mon boulot pour le lycée. Là, en plus, j'avais un rapport à rendre pour le 15 décembre pour l'IUFM, et le jour de la rentrée, alors que je pourrais être peinarde à la maison, la pro nous a concocté une réunion à 11 heures, pour les profs principaux de seconde à propos de l'orientation. Je suis sûre que cette idée avait germé avant que le gros ne repousse sa réforme alakon, et que les Conseillères d'Orientation s'apprêtaient à nous dire : "Ben, on est bien embêtées, mais on ne sait rien !" Et en fait, elles vont nous dire : "Ben, on est bien embêtées (de vous avoir convoqués pour rien), mais c'est exactement comme d'habitude pour l'orientation des secondes, et surtout pour les éventuels redoublants." Et nous, particulièrement moi qui suis PP de seconde depuis 9 ans, nous n'aurons pas du tout l'impression de perdre notre temps... Dans ces cas-là, je me mets mentalement sur pause, et je fais passer des images dans ma tête. Une année, à la pré-rentrée, j'avais carrément mon appareil numérique tout neuf, et je faisais défiler mes photos de Bretagne sur mes genoux. Cette fois-ci je me projetterai quelques jours en arrière vers le réveillon qui fut très réussi. Le thème, c'était : Des Couleurs dans les Assiettes ! Et c'était vraiment réussi.

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En attendant ce moment d'évasion mentale pendant réunion, je vais squatter tous les stylos rouges de la maison, et me mettre à corriger ! Il s'rait p'têt' temps Madame Ed !

dimanche, 21 décembre 2008

LE CPE AIME BIEN DONNER DES INTERROS

Je m'étais engagée à participer à une nouvelle initiative de mon copain le CPE et à publier le 20 décembre une note répondant à la consigne suivante :

Le principe en est simple : écrire un texte sur un moment professionnel (quel qu'il soit et quoi que l'on soit) qui a été magique et qui nous a amené à être heureux de faire ce que nous faisons aujourd'hui. Si, si, il y en a bien des moments positifs !

Mais hier je suis rentrée épuisée après une journée au lycée riche en ambiance électrique mais aussi chaleureuse d'avant-noël, suivie d'un rendez-vous chez le médecin et de courses au supermarché local... Ce matin, le réveil était mis à 8 heures pour pouvoir aller à la superette bio, passer à la poste récupérer un cadeau qui doit absolument être sous mon bouquet de branches illuminées mercredi soir, et faire l'achat de 15 cadeaux. J'ai quasiment tout fait, à deux ou trois cadeaux près. Conséquence, j'ai oublié ma rédac' !

Je me rattrape donc maintenant, en espérant que le CPE n'est pas du genre à retirer 5 points par jour de retard... Vu que je me suis connectée à 23 h 57, il y a peu de chance pour que ma note soit publiée le 20.

Des moments positifs au boulot, j'en vis souvent, surtout avec mes élèves. Je n'ai jamais regretté d'avoir choisi ce métier, même si de plus en plus je déplore le nombre de mesures venues d'en haut qui m'empêchent de le pratiquer dans la sérénité et l'efficacité.

Rien que cet après-midi, dans un magasin, le patron à la caisse :"Il me semble qu'on s'est vu il y a peu de temps. Vous ne seriez pas professeur ?" "Si, d'anglais. On s'est peut-être rencontré à la réunion parents-professeurs. Excusez-moi, mais j'ai parlé à une trentaine de parents." Il me donne le nom de son fils. "Ah, mais c'était l'année dernière, j'étais sa prof principale." "Ah, oui, Madame Ed."

En fait vendredi dernier, on s'était effectivement salué dans le couloir.

Il ajoute : "Vous seriez étonnée ! Cette année il fait une excellente seconde. "

J'ai été contente, vous ne pouvez pas savoir. On s'était vu plusieurs fois l'an dernier pour finir par se mettre d'accord pour un redoublement, et l'élève et son père, qui n'avaient pas pris ça pour une punition, mais pour une chance de rebondir, ont pris cette nouvelle année positivement, et ça marche ! Ben oui, ça m'a fait plaisir.

Et aussi d'avoir ri au spectacle donné par une classe de 1ère aux autres élèves du lycée. Et d'avoir ému mes élèves de seconde avec un petit film d'animation anglais, et qu'ils aient mis ensuite tant d'entrain à remplir leur questionnaire. Tant d'écrit, à la veille de noël ! Et j'avoue que lundi dernier, j'ai aussi passé un moment très positif de solidarité avec mes collègues contre la réforme...

Mission accomplie.

Et comme je le dis souvent : "Quel beau métier, professeur !"

Edit : j'ai oublié une consigne, voici les adresses des participants :

Hayabuza : http://cornelisz.blogspot.com/
Crybabycry : http://www.nissac.blogspot.com/
Acharat : http://www.nissac.blogspot.com/
Erin : http://d-erin.net/
Gabian : http://police-histoires.over-blog.com/
Caro : http://croisez-les-fils.over-blog.com/


lundi, 15 décembre 2008

DARK VADOS PERD UNE BATAILLE

La conférence de presse est annulée. La réforme repoussée. La consultation des enseignants apparemment envisagée. Dark Vados a peur des occupations de lycées, des lycéens dans la rue, des pressions syndicales.

Dommage que les petits de maternelle et de primaire ne puissent pas manifester et lui faire peur, leur école serait peut-être sauvée aussi... pour un temps.

Nous ne baissons pas les bras devant un communiqué laconique et ambigu. Nous exigeons un report officiel de la réforme et pas seulement de la conférence de presse ! Et ce soir je pense que dans beaucoup de lycées, le "réveillon revendicatif" aura lieu à l'intérieur ou à l'extérieur du lycée.

mercredi, 10 décembre 2008

Boules de noël, boules de neige, mais pas boules pédagogiques !

Donc, c'est fini. J'ai été inspectée et malgré l'angoisse, et la salle multi-média qui ne fonctionnait pas à l'heure précédant mon inspection, et par conséquent l'énervement qui en a découlé, je ne m'en suis pas trop mal sortie. Madame D. m'avait donné quelques conseils, et je tiens à lui rendre hommage ici, pour son investissement dans une concertation inter-régionale et inter-générationnelle fructueuse. L'entretien qui a suivi a été emprunt d'un respect pour mon travail que je n'avais pas souvent ressenti auparavant. Cela n'a pas évité quelques critiques, évidemment, méritées sans doute, mais qui ne m'ont pas fait me sentir infantilisée. Juste un entretien professionnel, enrichissant, qui me fait dire que peut-être les IPR ne sont plus ce qu'ils étaient... Enfin, pas tous.

C'est fou comme tout a paru léger d'un seul coup à midi et demie. Jamais repas à la cantine ne m'a semblé aussi délicieux et festif, et pourtant le dessert était infâme. Légère ne veut pas dire en pleine forme, car je me sens épuisée au dernier degré, ne sachant pas trop s'il faut que je mette cela sur le compte de l'inspection ou de la manif de cet après-midi, un "stand-in" en fait, une heure dans le froid glacial.

Hier soir j'avais réussi à me détendre un peu et à aller participer à un repas de famille très sympa, dont je suis rentrée quand même assez tôt et sans boire le café pourtant tentant ! Je suppose que ma décontraction était un peu en lien avec la météo. Un peu comme mes élèves, je ne peux pas m'empêcher de me sentir toute joyeuse et surprise dès qu'il neige. Et j'aurais volontiers participé aux batailles de boules de neige sur la passerelle à 17 h ! Là où je n'ai pas regretté d'être vieille et de pas suivre la mode des djeuns, c'est en réalisant que mes Pikolinos montantes (toutes neuves, achetées cet été en Bretagne, que j'en suis fière comme un petit banc...) sont bien plus adaptées à l'hiver que les jolies ballerines de mes élèves qui avaient bien du mal à se déplacer sans glisser et les pieds au sec.

 

Et même en caoutchouc, les filles, c'est pas gagné !

vendredi, 05 décembre 2008

Arrêt momentané des programmes

 

INSPECTION GENERALE !

jeudi, 27 novembre 2008

Expo bientôt...

Voilà où je vais bientôt aller. Je m'en réjouis déjà. http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/11/26/design-r... J'aime le Centre Pompidou. Je m'y suis toujours sentie bien, lieu ouvert quand j'ai commencé mes études, et que les vieux de l'époque dénigraient. Mais il a abrité mes soirées de cafard studieux dans sa bibliothèque, et aujourd'hui il abrite mon envie de nouveauté et de découverte.

dimanche, 23 novembre 2008

Maurice et Patapon tapent toujours juste

Mais particulièrement cette semaine !

m&pdarcos.jpg
Sur Charlie Hebdo, bien entendu.
19 novembre 2008

jeudi, 20 novembre 2008

Commentaire pour la Vidéo ci-dessous

H&F est capricieux ce matin et n'a pas voulu, malgré mes maintes tentatives, publier ces lignes et cette image dans la même note que la vidéo. A moins que les forces du mal ne rejettent en bloc tout ce que j'écris ???

"Eh! Dark Vados !!! D'abord, on dit "Les" Sciences Economiques et Sociales" !!! Même quand on est sur le point de les supprimer.

DARK_OS.jpg

Démagogie en marche !

mardi, 18 novembre 2008

L'Echange, Acte III scène 3.

"Assied-toi, C."

"..."

"Que penses-tu de ton début d'année de seconde ?"

"Ca va." (Sourire)

" Tu parles sans arrêt, et apparemment ça t'empêche d'avoir de bons résultats dans quasiment toutes les matières."

"Ben, je sais."

"Tu ne travailles pas assez. Tu ne fais pas d'efforts pour réfléchir sur les exercices, ou bien tu ne les fais pas du tout."

"Ben, je sais."

"Alors, soit tu changes de place toi-même, soit je t'en impose une."

"..." (fusillade du regard)

"Et puis tu te mets au travail !"

"..." (plus de sourire du tout)

"Et puis j'aimerais rencontrer tes parents. A quelle heure sont-ils disponibles ?"

"Ils ne sont pas là quand je rentre de cours." (air presque triomphateur.)

"Et le samedi, ils travaillent le samedi ?"

"Non."

"Bon, je vais les convoquer un samedi matin, comme ça on aura le temps de parler, alors que le jour de la réunion de parents, j'aurai trop de monde".

"..." (Air de vaincue)

"Au revoir."

"Au revoir."

Sortie, bruits derrière la porte. Des larmes. Pas une devant la professeure, l'honneur est sauf.

 

dimanche, 16 novembre 2008

DEMAGOGIE QUAND TU NOUS TIENS...

A la rentrée, Dark Vados avait annoncé fièrement comme à son habitude qu'il ferait venir à Paris "Tous les élus de tous les lycée de France" pour les consulter... Apparemment, cela a eu lieu, et il semblerait que les lycéens (pourtant les élus au Conseil de la Vie Lycéenne n'ont rien à voir avec les syndicats de lycéens, donc on ne peut pas leur reprocher d'être manipulés par les syndicats d'enseignants ou les partis politiques, critique traditionnelle et sans fondement qu'on leur ressort dès qu'ils ne sont pas d'accord !), les élus lycéens, donc, ne sont pas d'accord avec le ministre, et ne veulent pas qu'on leur retire encore des cours, des possibilités d'options, des profs, ce qui rendrait les groupes encore plus chargés.

J'avais bien prévu que tous les lycéens ne pourraient être consultés. Ceux de mon lycée en tous cas n'étaient pas à Paris lors de ces débats. (Enfin, je vais vérifier, mais il me semble que si le ministère leur avait payé le TGV, j'en aurais entendu parler, mais je peux me tromper !) Je cause aux CPE demain, et je vous tiens au courant.

Avec tout ça, vous comprenez pourquoi je fais grève jeudi 20 novembre et vais me balader avec un panneau : "Hors de ma vue, destructeurs de l'éducation nationale !" ?

Ce texte vous parait-il assez poli pour m'éviter un procès et une amende ?

Bravo, les lycéens ! Continuez à lui montrer que vous ne mangez pas de ce pain-là !

vendredi, 14 novembre 2008

Quand une séance marche, on est content

Plusieurs raisons d'être contente avant de commencer mon weekend. ADMV rentre, ça a beau être toutes les semaines, c'est un plus ! Ce matin à la fin de mon cours d'anglais-langue-de-complément, une élève a dit à sa copine "C'est vachement bien de travailler comme ça !" Je leur avais fait répondre, en groupes, au questionnaire de Proust traduit en anglais en se mettant à la place du personnage principal du roman. Imaginer la réponse, et trouver si possible une citation dans le roman pour la justifier. Une petite remarque comme ça, me fait autant plaisir qu'un nougat de Montélimar enrobé de chocolat. Ce matin, un collègue m'a dit que le Conseil d'Administration auquel j'ai échappé avait duré 4 heures ! Pendant ce temps-là, moi, j'ai avancé mes copies et dormi à une heure raisonnable. Ce soir, on va voir un spectacle, c'est pas souvent qu'on y va à deux, alors c'est cool. En parlant de cool, j'espère qu'il fera moins froid que la dernière fois que je suis allée dans cette salle. Je vais emporter ma couverture en laine polaire... Et enfin, mon Mimi qui avait un coup de mou hier, et se traînait, semble aller un peu mieux aujourd'hui.

 

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mardi, 11 novembre 2008

Il a fait beau pour la commémo !

"11 novembre sur la terrasse, à noël on s'embrasse !"

Il parait qu'on commémore trop en France, bon, au moins aujourd'hui, ils n'auront pas eu à sortir les parapluies, et les officiels n'auront pas ruiné leurs costards, alors de quoi se plaint-on ?

Pour moi, ça ne change pas grand-chose, le mardi est toujours une journée légère en cours (deux heures de 15 à 17, idéal, on arrive gonflé à bloc, et les élèves sont crevés par six heures de cours !), agrémentée parfois par une observation du cours de mon stagiaire de 13 à 14, suivie d'une concertation. Je passe donc en général ma matinée à corriger des copies ou à préparer mes cours, ce que je fais aujourd'hui aussi, avec une petite pause pour vous.

Pas grand-chose à dire donc, aujourd'hui. Aux infos, j'ai vu des gens à qui on retirait leur emploi après 40 ans dans une même boîte. Si ils veulent, ils peuvent aller en Roumanie, c'est beau. J'en ai vu qui pleuraient leurs morts parce que des assassins assouvissent leurs pulsions sur les routes. Et des employés de la Seuneuceufeu qui se demandent pourquoi on leur en veut. J'ai aussi vu à quel point la laideur vient de l'intérieur et n'épargne personne quand elle a accueilli le Prince Charles et Camilla, sous les caméras des télévisions serviles.

J'ai regardé un magnifique reportage parmi les 50 qu'ADMV vient de nous offrir dans la collection "Palette" d'ARTE. Hier, on a vu "le nu descendant l'escalier" de Marcel Duchamp, et c'était passionnant.

Allez, je vous laisse, mes terminales m'ont écrit des choses qu'il faut que je décrypte avant ce soir...