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lundi, 10 septembre 2012

"Y'a qu'la vérité qui fâche"*

D'accord, la une de Libé ne manquait pas d'insolence. Mais finalement la réaction de l'homme dont il était question, porter plainte, prouve au moins que Libé avait raison sur deux points : Premièrement, il est riche.

En attendant que cette photo soit interdite suite au procès, régalez-vous !

 

* Ma grand-mère.

mercredi, 05 septembre 2012

Un chien mord un homme, c'est un fait divers. Un homme mord un chien, c'est un scoop. *

Mince ! J'ai failli oublier de faire une note de rentrée. Pourtant comment ne pas se rappeler de cet évènement incommensurablement étonnant et exceptionnel ?

Quoi ? Ces adjectifs vous semblent exagérés, hors de propos ?

Que nenni ! Des media très sérieux en ont fait leur une. Cela doit donc être un scoop.

Lundi, ils ont publié ça.

Messieurs et Mesdames du Monde, eh! Il faut vous réveiller !!! Ca ne fait que trente ans ans ou plus que c'est comme ça. Les profs rentrent une journée avant les élèves. Un scoop qui vaut bien tous les articles gougueule a recensés ce jour-là !

Ce même lundi, France Inter, a préféré parler des enfants et a expliqué à leurs parents (oui, je ne crois pas que beaucoup d'enfants retirent leurs mp3 pour écouter le 7/9) que une fois à l'école, les enfants avaient moins de temps libre ! Là encore j'en suis restée bouche bée. Tant d'informations ! Tant d'analyse !

Le lendemain, alors que je finissais mon brushing, et vérifiais ma tenue, ils ont annoncé que, comme tous les profs, j'étais sur le pied de guerre. Pourtant dans mon cartable, pas de kalachnikov, juste une clé usb et mes photocopies.

Bref, je suis rentrée. J'ai trouvé mes 36 élèves de secondes, dans une salle où les 38 places assises tiennent plutôt mal que bien. Et depuis lundi, nous guettons chaque temps libre pour organiser les évaluations de début d'année pour les groupes de compétences, nous alignons les réunions diverses de concertation dûes à la réforme pondue par le gouvernement précédent. Tout ce que nous souhaitons c'est que ces nouveautés soient abrogées pour qu'on puisse, au lieu d'évaluer, diviser les tâches en tant de micro-tâches que ni les élèves ni nous ne savons où nous en sommes, d'essayer de vivre calmement au milieu des 1050 élèves dans des bâtiments prévus pour 700, pour qu'on puisse, tout simplement ENSEIGNER.

Non, les journalistes n'ont pas prononcé les mots en gras ci-dessus. Alors quand on n'a rien à dire sur un non-évènement, on n'a qu'à.............................. .

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C'est lui qui l'a fait, mais ce sont eux qui n'ont encore rien changé. Pourtant, le changement, ça devait pas être maintenant ???

*Lord Beaverbrook

vendredi, 31 août 2012

La poésie est mémoire, mémoire de l'intensité perdue.*

Dans le couloir de la maison de retraite, je croise toujours des gens, assis le plus souvent. Je leur dis toujours bonjour. Parfois ils répondent, parfois pas. Hier une femme errait de long en long (en large, elle rentrerait immédiatement chez quelqu'un). J'ai dit "bonjour Madame". Elle ne m'a pas répondu. Elle répétait : "Vous avez vu ma femme ? Où est ma femme ? Vous savez où est ma femme ?" En boucle. J'ai dit que non. Un homme en blanc est arrivé et l'a raccompagnée à sa chambre.

Je me suis demandé si cela m'arriverait un jour, de déambuler quelquepart, l'air perdu, en demandant où est ma femme.

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* Yves Bonnefoy

mercredi, 29 août 2012

Let’s stop "tolerating" or "accepting" difference, as if we’re so much better for not being different in the first place. Instead, let’s celebrate difference, because in this world it takes a lot of guts to be different*

Ce soir, c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques à Londres. Ici, on en entend à peine parler, un peu au journal télévisé. Il n'y aura aucune compétition retransmise en direct sur France Télévisions. La raison ? On sera trop occupé par la rentrée pour s'y intéresser. C'est vrai que quand un match de foot se passe à la rentrée, au moment de remplir les feuilles d'impôts ou de voter, on ne le diffuse pas...

http://www.20minutes.fr/sport/991949-jeux-paralympiques-d...

Je ne sais pas ce qui m'écoeure le plus, l'indifférence de la France en général pour les handicapés et leurs difficultés à vivre le quotidien, à être des citoyens égaux aux valides, ou bien la mauvaise foi des décideurs sur cette question.

 

http://www.paralympic.org/

En Angleterre, c'est différent. Non seulement on en parle à la télévision, dans tous les autres media aussi, mais tous les jours, dans les rues de toutes les villes grandes ou petites, vous croisez de nombreuses personnes en fauteuils, souvent électriques. Trottoirs, magasins, restaurants sont accessibles. Et les gens ne les regardent pas différemment de ceux qui marchent, car ils sont habitués.

 

*Kate Bornstein

Arrêtons de "tolérer" ou d'"accepter" la différence, comme si, en premier lieu, nous étions tellement meilleurs de ne pas être différents. Au lieu de cela, célébrons la différence, parce que dans ce monde cela demande beaucoup de courage d'être différent.

 

mardi, 21 août 2012

Mon abécédaire d'été

Les vacances se poursuivent donc, et se terminent un peu aussi comme suit:

A comme Acupuncture. (première séance pour moi. Positif)

B comme Barbecue, C comme Chaleur, D comme Dormir,

E comme Epinards dans les caillettes.

F comme Farniente et Four solaire , G comme Godiveaux,

H comme Hospitalité, I comme Idéales, J comme Jardin,

K comme Keskecébien les vacances (proposé par Hervé)

L comme Liberté, M comme Maison, N comme Nouvelles,

O comme Olives vertes et noires, P comme Piscine géniale et le Poët-Laval,

Q comme Qu'est-ce que c'est bien les vacances ! (encore Hervé !) et comme Quadrupède (proposé par Zapette).

R comme Rire, S comme Salades fraîches, T comme Tomates juteuses,

U comme Super U de Dieulefît, V comme Vélo (pas trop, il fait trop chaud)

W comme Waouh c'est beau !, X comme XL taille de mon nouveau t-shirt, Y comme Yaourt au lait de brebis,

Z comme Zéro défaut.

Pour certaines lettres je n'ai pas trouvé de proposition... Suggérez-moi des idées et je vous dirai si ça colle avec mes vacances ou non.

Pour le A, j'ai une réponse, mais je veux vous faire deviner. C'est un truc que j'ai fait pour la première fois, mais en général, ce n'est pas forcément une activité de vacances.

Ah, et j'oubliais, nos voisins sont charmants et discrets.

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mercredi, 15 août 2012

Qui va loin revient près… *

Vous voulez que je vous raconte mes vacances ? !

Alors, j'ai mangé, marché, nagé, bu, lu, joué, cuisiné, creusé, bâti, conduit, regardé, écouté, photographié, rigolé, bavardé et pour vous, je viens de réviser mon passé composé.

Quelques souvenirs :

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Samedi, je pars à 1074 km de ces endroits magiques, pour découvrir d'autres endroits magiques, sous un autre soleil. Il y aura sûrement moins d'eau, mais je pourrai faire la sieste comme les autochtones. Je vous promets d'autres notes à partir du 27 août, pour ma semaine de pré-rentrée. 

* Proverbe Africain

mercredi, 25 juillet 2012

Cette note est un bonjour

En bas à gauche de ce blog, il y a une carte du monde. Presque tous les jours je clique dessus et je vois d'où viennent mes visiteurs. Je sais qu'il y en a qui viennent par hasard, mais quand une localité est citée quasiment quotidiennement, et qu'en plus deux ordinateurs se connectent de cette localité, évidemment, cela m'intrigue, et je me demande qui sont ces gens que je ne connais pas mais que mon blog semble intéresser.

Alors aujourd'hui, je salue le plus estivalement et le plus chaleureusement possible mes deux visiteurs réguliers de Mountain View en Californie !

A moins que ce ne soit la même personne qui se connecte deux fois par jour, une fois de chez elle, une fois de son lieu de travail ?

Ce qui me ferait vraiment plaisir, ce serait que ce/ces visiteurs se fassent connaître, même sous un pseudo, dans les commentaires de cette note, et qu'il/s ou elle/s nous en disent un peu plus sur leur/s vie.

Je me suis donc renseignée un peu, et je dois dire que les avis divergent à propos de Mountain View. Il suffit de lire ce forum pour s'en rendre compte.

Voilà où ça se trouve :

Et voilà à quoi ça ressemble :

mardi, 24 juillet 2012

Quelques clichés...

I'm back.

 

Et tout à l'heure j'ai rempli mon questionnaire de satisfaction concernant mon stage. Si tout le monde est aussi honnête que moi dans ses évaluations, et que l'organisme ministériel s'occupant de signer les contrats avec les écoles en Angleterre est honnête aussi, le centre où j'étais pendant deux semaines ne devrait plus figurer dans le Bulletin Officiel l'an prochain.

Si ce n'est pas le cas, j'ai imprimé tout ce que j'ai répondu, et je suis prête à envoyer toutes mes réponses au Canard Enchaîné.DSC01392.JPG

Il y a une chose dont l'école n'était pas responsable, c'était le temps. Mais bien sûr cela ne nous a pas aidé à garder le moral. Il y a quand même eu quelques lueurs,

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et surtout un dernier weekend où tout le monde était reparti, mais où je suis allée à Colchester visiter un centre d'art contemporain récemment ouvert. Je n'avais pas le droit de prendre de photos à l'intérieur...

 

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Au musée de Brighton en revanche, qui est gratuit lui aussi, (je dis lui aussi car FirstSite à Colchester est gratuit), on peut prendre tout ce qu'on veut en photo. Et je vous recommande l'exposition temporaire "Fashion Desigh et le Flag".

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mercredi, 18 juillet 2012

Il n'y a rien de plus salutaire que la diversion, de plus tonifiant que le changement. *

Soirée pub. Pas de quiz, mais du jazz. Changement de bière, après la bitter Harveys, l'ale London Pride.

C'est comme pour le sandwich du midi, il faut varier. Aujourd'hui cheddar/coleslow, hier poulet tikka

 

Et le temps change aussi. Pas une goutte de pluie aujourd'hui J'ai quasiment pu m'habiller en été.

 

Oui, on a un peu l'impression que c'était aujourd'hui, et pas un autre jour...

Le contenu des cours évolue également. Une révision de l'histoire de l'Angleterre ce matin, du point de vue d'un natif d'Irlande. Pas au programme, mais Hyper intéressant.

*Madeleine Ferron

vendredi, 13 juillet 2012

Ministère Amer

30 personnes vont avoir un travail de rédaction à faire bientôt. Les contraintes:1. Respecter les règles de la voie hiérarchique, les formules de politesse adaptées. 2. Etre concis sans oublier de fait et arguments importants.

Vincent ne va en effet pas forcément être content d'apprendre que, malgré l'austérité ambiante, une école anglaise est en train de gaspiller l'argent du ministère et le temps et l'énergie de 30 enseignants. La deuxième semaine risque d'être assez houleuse si aucun effort n'est fait pour que le stage ressemble un temps soit peu au descriptif du Bulletin Officiel.

 

Le seul moment où j'ai eu l'impression de sentir qu'on stimulait mon cerveau et qu'on me poussait à utiliser mes compétences, quitte à les défier, ça a été hier soir, au pub, lors d'une soirée "quiz". Deux demi-pintes de Sussex Best Bitter et des "dry roasted peanuts" (cacahuètes grillées à sec), des questions lues au micro, avec humour, par un patron de pub sympa, entouré d'environ huit équipes animées, rien de mieux pour être stimulé intellectuellement.

Heureusement ce weekend je vois des amis, et cela va me changer les idées. Car ce n'est pas le temps qui me remonte le moral. Partie sous le soleil ce matin, sandales et pantalon blanc, je suis rentrée trempée jusqu'aux os, après avoir passé 4 h 45 dans le bus ou à pied, tout ça pour voir un château, beau, certes, mais dont l'intérêt dans ma formation pédagogique continue m'a échappé.

Pour la semaine prochaine, les profs ont trouvé une autre excuse pour glander : lundi à 16h30 la flamme olympique passe, du coup, suppression d'une excursion qui sera reportée bien sûr à la place d'un cours ! Et hier déjà, au lieu d'un débriefing, analyse d'une observation de cours, ils nous avaient fait faire deux heures de bus A/R rien que pour aller dans une librairie !!!  A l'heure d'internet et d'Amazon, on croit rêver. On ne rate pas une visite, mais une heure de boulot, no sweat !

 

lundi, 09 juillet 2012

Eau chaude, douche froide, impression mitigée.

Bonsoir !

Réveil une heure en avance... Oublié de changer l'heure de mon portable (j'en ai un exceptionnellement pour ce séjour) qui était resté sur le fuseau français.

Petit-déjeuner rapide et léger, repas froid du midi, encore plus !

Journée de stage décevante.

Impro et pagaille totales.

Heureusement, il a fait plutôt beau, et le café était meilleur que prévu.

Ce soir, repas délicieux.

J'ai une petite chambre où je me sens bien, et un grand stage, vide.

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mercredi, 04 juillet 2012

La télévision, c'est comme la poste, ça transmet. *

Grâce à Zapette, j'ai pu refréquenter un lieu que j'avais réussi à éviter depuis quelques semaines... La Poste.

Depuis qu'ils ont mis des majuscules et sont devenus une entreprise, c'est vrai que se rendre dans leurs bureaux est une épreuve. Pourtant évoquée depuis longtemps par Dany Boon, je crois qu'ils sont en train d'atteindre des sommets. 

Il y a quelques années ils avaient pourtant adopté le principe de la file d'attente unique qui faisait passer les gens dans l'ordre chronologique de leur arrivée et tous les guichets pouvaient tout faire. Cela demandait la polyvalence des agents, mais ils l'avaient puisqu'auparavant ils changeaient régulièrement de guichets, et pour l'usager, c'était équitable.

Il y a une dizaine de jours Zapette m'a demandé tellement gentiment de me procurer une pièce de 10 euros en argent à l'effigie de ma région. Cette pièce, très prisée des collectionneurs, était en vente dès le lundi 25 juin. Mais divers rendez-vous et réunions ont fait que je n'y suis allée que le jeudi... Ma poste étant en travaux, je me suis rendue dans une poste proche du centre ville. Là, je me retrouve dans un immense espace, où sont disséminés des plots, au-dessus desquels se trouvent des panneaux, soit jaune, soit bleu, sur lesquels il est écrit des mots comme : Envoyer, Recevoir, Payer ses Achats, Conseiller bancaire... (je ne suis plus sûre des termes exacts, mais c'est dans ce goût-là). Y'en a pas qui dise : "Acheter une pièce de 10 euros en argent". Donc je dois avoir l'air intelligent d'une poule qui a trouvé un couteau, et comme je vois une dame derrière le plot "Payer ces achats", je m'approche. Pas le temps, elle me hurle presque : "C'est fermé!", là, ce n'est plus un sketch, mais la chanson de Pierre Perret qui me revient à l'esprit. 

Je demande timidement à la grosse dame :"Je peux vous poser une question ? Je voudrais acheter une pièce pour ma copine Zapette". "On n'en a plus!!!" Je ne demande pas mon reste et sors.  Je reprends ma voiture (finalement, malgré le soleil j'ai bien fait de ne pas y aller en vélo, car il est 11 h 30 et ça va bientôt fermer) et je me rends dans ma poste de remplacement, située dans un quartier un peu plus périphérique, et un peu plus défavorisé. Ah, mais désolé Madame, mais il n'y a plus de pièces nullepart dans Not'ville, et de toutes façons ici, on n'en a pas eu. Moi : ahhh...???!!! Il y a des gens qui n'ont pas le droit d'en acheter des pièces ? Ou bien les gens intéressés, faut pas qu'ils viennent par ici ? Mais là, c'est encore une file d'attente unique, et la dame est très gentille et me dit, "votre poste rouvre demain après-midi, et je crois qu'ils mettront en vente les pièces lundi." Ouf ! Lundi matin, j'y vais donc, mais le store est à moitié baissé, et en fait après vérification la poste n'ouvre que l'après-midi.  Donc, j'y retourne à deux heures, et victoire !!! Ils ont des pièces, les gens ne sachant pas que la poste est rouverte ne les ont pas achetées, et pour ne rien regretter, j'en achète deux. Cette visite me permet de comprendre le pourquoi des travaux qui ont duré trois semaines ou un mois dans une poste toute neuve, ouverte il y a à peine deux ans : ils nous ont mis des plots !!! Les gens ont tous l'air hagard, errant d'un plot à l'autre ne sachant lequel choisir, et une employée circule de l'un à l'autre en les renseignant en souriant encore, ce n'est que le deuxième jour ! Mais je suppose qu'elle doit être contente de rentrer chez elle le soir après avoir piétiné toute la journée dans son bureau de poste en répétant non-stop les mêmes explications. Je me suis demandée après ces trois visites à des bureaux de Maville si La Poste n'était pas en train de nous concocter d'autres suicides dont ils ont le secret. Après les facteurs auxquels on a imposé des missions impossibles à remplir dans le temps imparti, les postiers que l'on oblige à prendre les "clients" (et plus "usagers" surtout !) pour des cons. La Poste a donc un autre point commun avec la télévision.

* Jean-Luc Godard

dimanche, 01 juillet 2012

Idée pour faire une carrière d'artiste conceptuel : signer les dessins d'enfants. *

Les croquées du bac 2012 :

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*Roland Topor

mercredi, 27 juin 2012

ATTENTION, NOTE METEO, ESQUIMAU, SOMBRERO ET TROMBE D'EAU.

Depuis début mai on a un temps que l'on est en droit d'appeler pourri. Tous les débuts de semaine, on nous annonce un beau weekend huit jours plus tard, et finalement, ça ne dure pas plus longtemps que le samedi. Je suppose que le lobby hôtelier et touristique y est pour quelque chose, pour qu'on n'annule pas nos petits weekends loin de chez nous. Ca pue l'arnaque.

Exemple : Depuis deux jours on a du soleil, un peu, pas beaucoup, on y croit, on nous dit qu'il va faire TRES chaud demain, et évidemment, les rabat-joie de la météo nous reparlent déjà d'orage. Malgré la pluie, le manque de lumière, les nuages envahissants, j'ai réussi à trouver quelques cerises. Et du coup, ce weekend, j'ai pâtissé. Personne ne s'est plaint.

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ET les cerises au moins, elles, ont eu un peu chaud. Mais cela ne les a pas empêchées d'être délicieuses.

J'ai rien d'autre à vous raconter, car à  part réviser les noms de métiers : plombier, artisan, maçon, dentiste, gynécologue... Je ne fais pas grand-chose. Bon je sais, les gens du sud vont encore venir me dire que chez eux, c'est l'été, et gna, gna, gna. J'm'en fous, je suis d'ici, et je m'y ferais bien à ce temps, si on n'essayait pas ni de me faire croire à un weekend radieux, ni à une fête de la musique de tous les dangers, rien que pour l'annuler plus facilement.

 

dimanche, 24 juin 2012

Vivre simplement pour que simplement d'autres puissent vivre *

Dans la rubrique "Vie quotidienne" :

Les sacs poubelle. Quand on sait que ça met des siècles à se dégrader, ça fait peur. Chez nous on en utilise des grands, 50 litres, à peu près un par semaine. On est aussi du genre à dépenser plus pour dépenser bio. Alors quand j'ai vu au Carrouf des sacs "écologiques" auto-biodégradables, je n'ai pas hésité. Mais là, ça ne s'appelle même plus dépenser plus. Ca s'appelle perdre son fric. Il ne faut pas un sac, car il craque à la moindre chose dedans, mais deux, voire trois ! Alors, ne vous faites pas avoir, et comme moi, contrainte et forcée, polluez plus ! Faire des efforts, oui, être prise pour une conne, non. Quand la technologie n'est pas au point, qu'on ne vende pas le produit, sinon, ça s'appelle de l'arnaque.

Et en cherchant une illustration, j'ai trouvé quelqu'un qui pense tout comme moi :

http://bulles-de-clim.blogspot.fr/2010/05/ma-vie-en-vert....

*Gandhi

jeudi, 21 juin 2012

"Un conservateur est un homme qui reste assis et qui réfléchit ; qui reste assis surtout."

Pascal Bruckner est né en 1948, en 1997 il a co-écrit Le Nouveau Désordre Amoureux avec Finkielkraut. Du coup France Inter hier l'a invité  pour donner son avis sur "La Jalousie"... Cet homme qui est sûrement un expert en amour et qui l'an dernier n'a rien trouvé d'autre à dire à propos de l'affaire DéhessKa, que :

Cette affaire "aura révélé une bien triste image de l'Amérique".

Parce que la triste image des hommes français, non, ça ne le dérange pas, cela ne l'effleure même pas.

Du coup, sur cette radio moderne qu'est France Inter, j'ai entendu que la jalousie est "normale", que même on peut aller jusqu'à dire qu'il n'y a pas d'amour sans jalousie (!!!)  et que "l'amour, c'est-à-dire entre un homme et une femme", se construit depuis la naissance dans la relation avec la mère. J'ai entendu un mini-reportage sur les moyens technologiques d'espionner son conjoint, et le vendeur dire que chaque émission sur ce thème faisait grimper les ventes (il n'a même pas dit merci à FI...), et que c'était surtout les femmes qui utilisaient ces méthodes. (Salopes ! Perfides !)

Quel avant-gardisme ! La radio nationale pourrait sûrement faire l'économie de tels invités et de tels poncifs.

Décidément, je préfère France Inter quand ils sont en grève.

* Thomas Woodrow Wilson

mardi, 19 juin 2012

Je me surmène de paresse.*

Déjà deux jours de surveillance ! Hier, philo, où j'ai vu un ancien élève, qui a passé 5 ans dans notre lycée, sans jamais fournir le moindre effort, choisir le sujet sur le travail.

Un peu comme si Gaston Lagaffe avait sorti un dossier sur le moyen de remotiver les employés de chez Spirou au travail...

Aujourd'hui une promo d'élèves de 1ères qui pourront se targuer d'être les seuls élèves de S à avoir passé l'HG en épreuves anticipées, puisqu'une des premières décisions de Peillon (il l'a annoncé) sera de remettre l'enseignement de l'histoire et de la géographie en terminale S.

Après l'effort, le réconfort. Hier, je suis allée au cinéma, grâce à Pascale. J'ai vu Sur la Route. (Merci, même si je ne vais pas qu'en dire du bien, j'ai été contente de le voir !) J'avais lu le livre en fac, et l'avais trouvé un peu chiant. Eh bien, comme le disent les critiques, le film est très fidèle au livre. Néanmoins, et malgré la fatigue (au début je tombais carrément de sommeil, et un des personnages n'arrêtait pas de chantonner et ça me tapait sur le système) j'ai tenu jusqu'au bout, et ça devient plutôt plus intéressant pendant la dernière heure (ça dure deux heures vingt !). L'avantage par rapport au livre, c'est qu'il y a des vues des USA magnifiques, et différentes de ce qu'on voit d'habitude, l'Amérique profonde parfois. Ce film a pour moi un peu valeur de documentaire. Où en étaient les USA quand les jeunes ici reconstruisaient leur société après la guerre...Mais les personnages, égoïstes, que ce soit dans leur soif de jouissance sans jamais se responsabiliser vis-à-vis d'eux-mêmes ou des autres, ou du "héros" qui semble jouer les voyeurs, ne jamais s'impliquer, mais n'oublie jamais de prendre des notes, et d'ailleurs finira par écrire un livre qui parle de celui à qui il a tourné le dos alors qu'il était dans la panade complète et que lui-même semblait avoir atteint une certaine opulence. Finalement, je ne l'avais peut-être pas fini, ce livre, à la fac...

Ce soir, pas de cinéma, mais une coupe de champagne en terrasse avec des amies, juste avant que la pluie ne s'abatte sur Maville.

Comme dirait l'autre, jusqu'ici, donc, tout va bien. Il me reste deux surveillances, puis.... Vacances !!! Je suis privilégiée, ne le dîtes pas trop à mes collègues.

* Jules Renard

samedi, 16 juin 2012

Nous avons peut-être une leçon à entendre de la présence muette et immobile des objets. *

Ce matin, j'ai vu ça sur la table...

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Et je me suis dit : "Tiens ! Ca doit être la Sainte Zapette !"

Et de vous raconter ça, ça me rappelle que ces temps-ci on revisionne avec délice les épisodes de Téléchat. Zapette va encore me dire qu'elle était pas née, mais vous ? Mon copain Vil Coyote, y faisait souvent allusion.

 

* Roger-Pol Droit

dimanche, 10 juin 2012

Je veux qu'il n'y ait si pauvre paysan en mon royaume qu'il n'ait tous les dimanches sa poule au pot.*

Cette nuit, on était Jean-Paul et Bernard. Je m'explique. On était invitées à une grande fête où on devait dormir parce que c'était à une heure trente de chez nous en voiture. Pour qu'on trouve les chambres notre hôtesse avait mis de jolies étiquettes sur les chambres. Certaines chambres étaient des dortoirs. Quand nous sommes arrivées, on nous a dit que finalement on dormirait dans un autre gîte. ADMV était un peu contrariée, parce qu'elle aime pas pas savoir, et puis les autres ils savaient où ils dormaient, et pas nous. C'était pas grave puisqu'on a mangé, bu, tchatché, chanté et dansé jusqu'à 4 heures du matin. Et là, on a eu un nouveau changement de programme, deux garçons étaient partis et on nous a donné leurs places. On n'a pas regretté car c'était une jolie chambre rien que pour nous ! Ce matin, on est rentrées par le chemin des écoliers bientôt en vacances, sous le soleil et en évitant gendarmes et radars, nombreux en cette période de floraison.

A 13 h, la faim nous a reprises malgré un bon petit-déj ce matin, à base de brioche et pain viennois, et ADMV nous a fait une merveilleuse tarte salée dont elle a le secret. J'ai vu le début de ce qui aurait pu être du tennis, mais qui était en fait deux ou trois mecs qui causaient en attendant que ça commence, sans vraiment savoir quoi dire, mais en le disant quand même, et une nana qui est plutôt jolie, mais qui ne dit rien en attendant qu'on ne lui passe pas la parole. J'ai cru que cette année on faisait jouer les singes, car ils n'arrêtaient pas de parler de Jocko !

Puis, nous sommes allées voter. Contrairement à ce qu'annonçaient les journalistes qui savent toujours tout, j'ai trouvé qu'il y avait du monde. Bon peut-être qu'après l'après-café ça s'est calmé. La dame de l'accueil m'a demandé si je voulais bien revenir pour le dépouillement et, portée par l'enthousiasme d'une fête autour d'une copine très militante, j'ai dit oui, me disant que tout ce champagne valait bien que je montre un peu de sens civique. J'y vais donc pour 18 heures, mais pour l'instant je bois un café pour ne pas avoir de coup de barre pendant que je déplierai les petits papiers.

Pour "dépouillement", sur gougueule images, on trouve ça :

Et ça :

Vous croyez qu'on sera tous à oualpé ?

En attendant, je cours de cette foulée enregistrer QC1P.

*Henri IV

vendredi, 08 juin 2012

Le dialogue paraît en lui-même constituer une renonciation à l'agressivité.*

Aujourd'hui l'ambiance s'est tendue au lycée. C'est normal, il y a plein de conseils de classe, et les réflexions qui s'y entendent qu'elles viennent des élèves, des parents ou de la hiérarchie, tendent à nier le travail des enseignants, leur pédagogie. On ne les consulte quasiment même plus  pour mettre les "avis" pour le bac, mais on demande aux parents de se prononcer ! Etre exigeant est vu comme un défaut.

Ces dysfonctionnements des relations humaines, hiérarchiques et sociales ont même causé des larmes chez des collègues pourtant chevronnés, réputés solides.

Depuis deux ou trois ans, je me suis éloignée des agressions et attitudes méprisantes diverses. J'adopte une attitude détachée qui déroute, mais m'évite du stress. Parfois je m'en veux, car l'envie d'entreprendre (projets pédagogiques divers et innovants) est réduite dans les mêmes proportions. Je me fais penser à des anciens collègues auxquels je n'aurais pas voulu ressembler. Mais bon, ce n'est que pour huit ans.

Photo trouvée là : http://www.scienceshumaines.com/_education

Et pour moi les choses vont égoïstement plutôt bien. J'ai la chance de ne pas être de bac. Je vais faire un stage en Angleterre en Juillet (ça, c'est une chance, mais aussi, il y a peu de profs qui le demandent vu que ça prend deux semaines de vacances. Les maris, les gosses, tout ça, c'est très exigeant !). Et puis j'ai reçu un mail d'une copine dont je n'ai pas eu de nouvelles depuis au moins 12 ans. En plus, j'ai aussi eu un mail me disant que je serais dans une famille en Angleterre, et pas dans une cité U impersonnelle. En plus ce soir j'ai vu une pièce de théâtre jouée magnifiquement par des ados.

Moins cool, j'ai un paquet de copies à finir avant demain 15 h, pour pouvoir rentrer les notes sur l'ordi, avant de partir faire la fête à la campagne.

La première gorgée de bière, c'est peut-être quelque chose, mais la dernière copie corrigée, c'est une jouissance qui ne se décrit même pas.

*Jacques Lacan

samedi, 02 juin 2012

Of the various forms of government which have prevailed in the world, an hereditary monarchy seems to present the fairest scope for ridicule

La télé française ne sait plus où donner de la tête entre le tennis, la natation en début de semaine, le foot comme d'hab', mais en plus la Reine qui fait la fête Outre-Manche pour fêter ses 60 années de boulot. Avec le buzz que ça fait, ça va leur faire une sacrée Fête des Voisins aux anglais, et quelques dépenses dont ils se seraient sûrement passé en cette période de crise.

Ce qui m'agace surtout, c'est la fascination que les français peuvent avoir pour ce genre d'évènement, le mariage de William, le Jubilee, et autres, alors que nos ancêtres ont jeté dehors tout ce qui pouvait y ressembler. Sûrement un peu la même bêtise béate qui leur fait aimer les émissions de télé-réalité.

Moi, en tout cas, si j'étais là-bas, j'irais à une Republican Party, et je m'éclaterais !

https://www.facebook.com/home.php#!/pages/Republican-Stre...

Et j'adhère à ce logo :

queen never read my blog.jpg

*Edward Gibbon 

mardi, 29 mai 2012

La fête des pères est comme la fête des mères, sauf pour le cadeau qui coûte moins cher. *

Contrairement à M'dame Lagarde, je paye mes impôts, et je ne gagne pas 380.939 € par an, mais ma vie vaut d'être vécue, moi, j'vous l'dis !

Voici ce que j'ai eu en cadeau ce weekend, alors que je n'ai même pas d'enfants !!!

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*George Herbert 

vendredi, 25 mai 2012

Ne pas oublier le sous-titre de mon blog en haut à gauche !

Voici donc mes pensées du jour...

J'ai toujours eu du mal avec les nobles.

Je m'explique : dans mes listes de classes, je ne sais jamais où les ranger, selon que le De est avec un grand D ou un petit d, et du coup je n'ai jamais la même liste que l'administration. Je ne vous raconte pas le bin's pour saisir les notes sur ordinateur. C'est sûr, de la Mallette de la Trousse en Bois, va se retrouver avec les notes de l'élève Delarue !

J'ai trouvé une perle que j'aime bien : "We explained our point of you."

Et une, moins classe, mais dont l'élève se souviendra assez je pense pour ne pas refaire la faute:

"On the first shit I drew the bag I had chosen and on the second shit I listed the requirements given to make this bag."

Je l'ai trouvé trois fois sur la même "sheet" !!!

(Pour les non anglicistes, se référer à http://www.lexilogos.com/anglais_langue_dictionnaires.htm C'est le meilleur site de dictionnaires bilingues. Essayer Wordreference pour vos recherches, c'est top. Mes élèves s'en servent, croyez-le ou non, mais pas toujours comme il faut.)

Et pour terminer, ces mots vous font penser à quoi ?

"Impact / On Target / Missions "

samedi, 19 mai 2012

"On va quand même pas aller verbaliser ceux qui passent à 90 devant la sortie du lycée !"*

Désolée, j'étais cassée. Je suis presque réparée, je reviens.

Le soleil aussi.

L'inspiration, c'est déjà plus dur.

C'est vrai, je n'ai rien fait depuis lundi. Il ne m'est rien arrivé.

Ah, si.

J'ai réussi à émerger le 16 mai à 16 heures, alors que j'avais plus de 38 de fièvre, pour changer ma voiture de côté. Trop tard. la police municipale m'avait déjà déposé un pv de 17 euros. Ils s'étaient sûrement levés aux aurores, les braves gens.

* M. Moudugenou, policier municipal.

dimanche, 13 mai 2012

"Le dimanche, on débranche."*

Avez-vous remarqué comme le dimanche est propice aux discussions à propos de problèmes existentiels ? Ce matin, j'en suis venue à me demander quelle était la véritable motivation des gens qui fabriquent nos vêtements. Nous faire acheter, dépenser plus, ça, je le sais. Nous convaincre que suivre la mode est une nécessité, là encore c'est évident. Mais une fois que nous avons cédé à toutes leurs pressions, pourquoi nous punir ?

Je veux parler, certains l'auront peut-être deviné, des étiquettes. C'est un supplice inhumain qui nous est imposé depuis des années quelle que soit l'évolution des tissus. J'ai déjà acheté des vêtements en micro-fibre, en soie, en coton, en tencel et d'autres textiles ultra-doux dont les noms m'échappent, mais à chaque fois, l'étiquette tue. Et quand ce n'est pas l'étiquette elle-même, c'est le fil à pêche utilisé pour la coudre ! Evidemment, comme tout le monde, j'essaye de la découdre, la fameuse étiquette tortionnaire, mais le vice des fabricants (quel que soit le pays d'origine de la fabrication !) les pousse à mêler le fil de couture de l'étiquette à celui du vêtement lui-même, ce qui fait que quand vous réussissez par miracle à ne pas faire de trou dans le tissu, vous vous retrouvez avec un vêtement décousu, dont l'ourlet pend, ou le col, ou que sais-je encore !

 

Evidemment, pour les mecs, y'en a qui ont pensé à mettre l'étiquette à l'extérieur... http://ahpardi.com/2012/03/les-boxer-king-dagobert-marque...

Ce matin donc, avec ADMV, nous avons eu une réflexion sur les étiquettes. Mais ce dimanche nous avons eu également un fou rire commun en retrouvant sur Youtube un moment de "Guignols de l'info" que je trouve savoureux. En lien ci-dessous.

 Et un autre fou rire sur la difficulté de reproduire l'accent local, survenu à la suite d'un malentendu. ADMV m'a annoncé qu'elle avait lavé ses "sok". Comme elle venait de se racheter des chaussettes, j'ai cru que pour me faire plaisir, elle parlait anglais. J'ai corrigé : "non, tes socks!, avec un s". Mais en fait elle avait lavé ses "sacs", et imitait l'accent local. Mais là, elle avait tout faux. Il y a une subtilité subtile entre le a déformé régionalement en o, et le o de dog en anglais, ou le o de pot ou de comme. Evidemment à l'écrit, c'est dur à rendre, d'autant plus que l'alphabet phonétique international ne rend pas compte de ce "o" que j'adore. 

Ce sont donc là nos discussions du dimanche. Les vôtres sont-elles plus profondes ?  

 *Henri Proglio (Encore pdg d'2DF...)