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samedi, 12 avril 2014

Il n’y a qu’une réussite : pouvoir vivre comme on l’entend.*

Hier, j'ai été frappée du blues du prof. Une semaine fatigante, mais riche en émotions. Une classe de Terminale se montrant sous un jour parfaitement odieux et méprisant (méprisable ?). Une convocation lundi à faire passer un examen pour lequel je ne suis absolument pas compétente, mais qui m'a fait passer trois heures à essayer de trouver des sujets qui ne mettent pas en péril les candidats. Une classe de seconde répondant avec autant d'enthousiasme que 21 lombrics un jour de sécheresse à une séance que je pensais "fun".

L'impression bizarre de ne recevoir aucun feedback positif de la part de ceux qui devraient m'en renvoyer : mes élèves et ma hiérarchie. 

Les seuls qui m'aient montré leur reconnaissance, pas dans le sens de "gratitude", mais dans le sens "prise de conscience d'une valeur professionnelle" sont des collègues, des adultes. Notre assistant américain, qui m'a écrit une petite lettre d'au revoir, qui m'a quasiment fait pleurer d'émotion. Une collègue qui semble toujours trouver que je suis super forte en péda, alors qu'elle même est d'une énergie étonnante et stimulante dans notre équipe. Une ancienne élève, aujourd'hui prof (depuis au moins 15 ans), venue faire passer les TPE dans mon lycée, et chez qui je sens toujours l'admiration que je voyais dans ses yeux en 84 quand elle avait 13 ans et mois 26. 

Conclusion, je me sens vieille. Je n'arrive plus à "faire passer" l'émotion chez les jeunes. 

Je ne suis sûrement pas la seule. Enseigner à des ados est quelque chose qui nécessite un punch que je n'ai plus. Mon seuil de tolérance envers eux s'est réduit peu à peu, mon ouverture d'esprit sans doute aussi. Ils ne sont  pas les seuls à blâmer.

Mais pour les 6 ans qui me restent à faire (si Valls ne nous concocte pas une nouvelle réforme vicieuse), je ne me vois pas m'épuiser à changer de boulot. Il n'y a aucune ouverture possible dans l'educnat, Je vais donc essayer de résister aux baisses de moral. 

Ce matin, le soleil, ma nouvelle coupe de cheveux, une bonne nuit de sommeil, m'ont redonné la pêche. Ce soir je vais écouter un choeur dans un des hauts-lieux historique de Maville et m'en réjouis, et demain matin je crapahuterai sur 7 kilomètres dans la nature. Tout cela est revivifiant. Mon boulot, pas vraiment.

Christopher MorleyExtrait de Where the blue begins 

 

samedi, 05 avril 2014

Heureusement, il y a les weekends.

Je suis de plus en plus en retard pour publier. Stress annuel des copies de bac blanc qui s'ajoutent au boulot normal. Enfin, quand je dis "normal", j'édulcore. Cette semaine, on faisait aussi passer l'épreuve de compréhension orale, très flippante. 85 élèves dans un amphi, qui doivent garder un silence absolu pendant 20 minutes (cela devient un exploit de nos jours !) et ne pas tricher, face à 6 adultes surveillant avec bien du mal ce qui est impossible à surveiller.

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Heureusement, j'ai mes weekends. Vendredi dernier, je suis allée à Ivry, au Forum Léo Ferré, écouter Gilbert Laffaille. Récital accompagné piano/guitare, un pur moment de bonheur et d'émotion. Amplifié par le fait d'être assise à côté de Francesca Solleville et de partager avec elle ce bonheur et cette émotion.

 

Cliquez sur chaque photo, il y a un lien. Francesca, 82 ans, qui n'a rien perdu de sa conviction et de sa force.

Aujourd'hui, journée à la campagne en bonne compagnie, après avoir cuisiné ce matin pour agrémenter l'apéro. Admirer les fleurs et la boîte à abeilles solitaires. Elles ne font pas de miel, mais pollinisent et sont très utiles. C'est un peu comme une maternité pour abeilles, et cela leur donne un lieu pour pondre et protéger leurs oeufs jusqu'à éclosion, sans se faire chasser, comme ça leur arrive quand elles utilisent les trous dans les bords de fenêtres.

 

jeudi, 27 mars 2014

Au printemps, Au printemps*

Bon, je ne vous parlerai pas de politique, j'ai pas envie de vomir.

Je ne vous parlerai pas boulot, la grande vague des examens commence, et demain j'emporte les boules quiès pour corriger pendant 4 ou 5 heures, des grilles remplies de croix et de mots, et quelques expressions écrites, (juste 70 fois environ le même traitement plat et sans s à la 3ème personne) en compagnie de 40 collègues, enfermés dans une salle moche de chez moche au rectorat.

Je ne vous parlerai pas du soleil, que tout ça m'empêche de déguster.

Mais je vous parlerai de mon vendredi soir, à Ivry, au Forum Léo Ferré, où mon ami Gilbert Laffaille chante, et où je serai en compagnie d'une copine (pas mon ADMV qui sera dans sa famille, oui, on fait pas toujours familles communes). Du coup, je dors à la capitale, enfin, en banlieue, et je rentre chez moi samedi après-midi pour finir mes copies de bac blanc. (Ah, mince, j'avais dit que je ne parlais pas de ça !

Ah, et puis mes travaux de toit, vélux, etc. sont enfin finis ! Devis signé en septembre... Dernier chèque fait hier, on n'en parle plus. Ouf. 

CADEAU :

 

Pour les moins de 40 ans, qu'auraient pu manquer ça ! (y'en a pas beaucoup ici...) C'est la première blague qui a un rapport avec ma note, mais c'est la deuxième que j'adore ! A 17 ans, je faisais ma vedette en disant le sketch par coeur.

* Jacques Brel. 

dimanche, 23 mars 2014

VOTEZ !

C'est une belle journée. Première balade du matin, allez voter !

Le moral est plutôt bon, car les derniers sondages donnaient ma maire sortante gagnante. Ça clouerait le bec à ses opposants, sur la même liste cette fois, alors que la dernière ils se tiraient dans les pattes de la manière la plus basse.

En plus il fait beau, et même si je vais passer les 3/4 de la journée à corriger mes copies dans mon salon, au moins ce sera à la lumière naturelle et éclatante et non à celle de ma lampe de luminothérapie.

Et hier, c'était la journées portes ouvertes de mon lycée et j'ai encore vu des merveilles. Et des anciens élèves m'ont redonné un peu de foi en ce que je fais pour gagner ma croûte. L'un d'entre eux (que j'ai eu 5 ans, 3 pour le bac et 2 pour le BTS) est maintenant architecte et part à New York, embauché dans une grosse boîte qui construit des tours.... à Paris ! 5 ans d'anglais avec moi et il est quand même bilingue.

 

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jeudi, 13 février 2014

On croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé.*

J'ai toujours été anti-chasse, mais là je suis obligée d'aller tous les jours à la chasse aux trolls, dans ma c-box. Quels cons ! et je mâche mes mots. Apparemment le système de blocage des IP n'est pas trop efficace, et je risque de choisir de retirer cet espace d'expression, car je ne veux pas qu'il devienne l'endroit où des publicitaires mal intentionnés déposent leurs excréments.

Oui, je suis énervée. Faut dire que je suis atteinte de ma troisième crève de l'hiver et ça me gave. Je vais me soigner, mais apprenez à vos gosses à se moucher aussi ! A force de renifler plutôt que d'utiliser un kleenex, ils finissent pas éternuer, sans pour autant se moucher... Je vous laisse imaginer les bruits que ce comportement sous-entend et les miasmes qui circulent dans l'atmosphère de la salle de classe.

Depuis deux jours je fais passer des oraux. Ce sont des trucs à peu près inutiles dont j'espère que le ministère n'aura bientôt plus d'argent pour payer les sujets à Cambridge. Nous, on n'est pas payés, mais les photos d'une qualité infâme, les livrets contenant des questions débilitantes, tout ça, c'est vos impôts. Et puis les gens à Cambridge qui décident des résultats, car nous, qui entendons les élèves, on ne serait pas capables de le faire !

Ces oraux ont la seule qualité de me faire entendre ce que pense les jeunes aujourd'hui, de leur quotidien, de leur famille, de leur vie. J'ai découvert que l'équitation est un sport de filles ! (et y'en a qui prétendent que ce n'est pas nécessaire de leur faire comprendre qu'ils sont victimes de stéréotypes véhiculés par les pubs, dessins animés, etc !) Et à 15 ans y'en a un dont le rêve est de devenir chef d'entreprise ou responsable du marketing ! (Faites-leur lire le Petit Prince ou Mon Bel Oranger, bon sang ! qu'il y ait un peu de couleur et de poésie dans leur tête...) 

Moi, à 55 ans, mon rêve est de ne plus avoir de copies à corriger. Je sais, ce n'est ni glamour, ni poétique, mais bon, j'ai pas 15 ans ! 

A 15 ans, je rêvais d'être hôtesse de l'air ou grand reporter, de marcher en raquettes dans la neige au Canada et d'y faire du moto-ski, d'apprendre l'origami au Japon et de rencontrer mes 25 correspondants du monde entier. 

Ben, eux, non. 

* Coluche

samedi, 25 janvier 2014

Vienne vienne la semaine, Lundi mardi jeudi, Car la rue est toujours pleine De lumière et de bruit ! *

Si je me mets à publier une fois par semaine, il va falloir que je fasse un compte-rendu hebdomadaire, et donc que je fasse travailler ma mémoire. Le weekend dernier, on a encore fêté noël, (ben quoi ? Faut prendre son temps !), et entre autres, j'ai eu un cahier pour savoir si j'aurais été bonne en français en 1870, et là, c'est pas gagné !

J'avais encore fait fort en cuisine, ce qui chez moi, veut dire fort en salon et en salle à manger aussi, vu qu'il n'y a pas de murs entre ces pièces. Mon dip épinards/saumon a eu du succès avec le champagne. Et mon dos de cabillaud laqué aussi. Mais le pied, ça a été mon crumble aux pommes et à la rhubarbe, un délice beurré et sucré, génial ! Pourtant c'était pas lourd, vu que c'est sans farine, mais avec des feuilles de bricks en lanières chiffonnées sur le dessus.

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Mercredi, c'était sortie cinéma au lycée. 400 élèves au ciné du coin, pour voir Mandela, un long chemin vers la liberté. Super organisation, tout le cinéma pour nous, et un film qui les a tous scotchés, du calme, des larmes, un super film, j'ai trouvé. C'est une grosse production, mais pas américaine, ça fait la différence. Hier, j'ai donné un quiz sur le film à mes terminales. J'avais pris des notes dans le noir sur mes genoux pendant tout le film. Ils ont adoré le quiz aussi, s'étonnant eux-mêmes de tout ce qu'ils avaient retenu. Mandela et l'apartheid, c'est un thème idéal pour nos quatre notions au programmes : Mythes et Héros / Espaces et échanges (le boycott international, les mouvements forcés de population), Lieux et Formes de Pouvoirs (un bel exemple de dictature), Notion de progrès (passage de l'obscurantisme vers la tolérance).

En dehors de tout ça, j'ai dû faire changer un phare, réinitialiser mes clés de voiture, boire le café avec la famille, aller à mon cours de dessin avec pour une fois un moral très supérieur à la moyenne à la fin de mon mardi. Hier ADMV est arrivée avec une demi-heure de retard. La SNCF ne nous déçoit pas. Et ce weekend on a (en plus de mes copies !) un beau film à voir : Melancholia. et un autre, Le Grand Restaurant, deux antithèses géniales du cinéma à ce qu'on m'a dit !

Elle est pas belle ma semaine ?

* Charles Trénet

vendredi, 13 décembre 2013

Comment faites-vous pour éviter la chute des cheveux ? - Je fais un pas de côté.*

Ma théorie de l'évolution :

Tout est dans les cheveux, en tout cas pour les garçons.

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Avant (et pendant au moins 10 ans) les garçons de mon lycée se sont coiffés comme en A. Selon vos références culturelles, vous appellerez cette coiffure "à la Françoise Sagan" ou "à la Justin Bieber".

Ca gardait les idées bien au chaud, pas question de leur faire risquer un coup de froid en les exprimant, et ça limitait quand même l'ouverture d'esprit.

Aujourd'hui, les garçons ont laissé s'envoler leurs neurones en adoptant cette merveilleuse tignasse (Voir figure B) genre de brosse d'une hauteur incroyable, seulement, les neurones, ils ont décidé de rester au bout des cheveux, et intellectuellement, en bas, c'est calme plat.

A suivre...

*Groucho Marx

vendredi, 18 octobre 2013

Les yeux qui ne pleurent pas, ne voient pas.*

J'ai pensé plein de fois à vous dans la semaine, mais à chaque fois, l'ordinateur m'est tombé des mains. On dit ça d'un livre, mais pour l'ordi, on dirait que, passé une certaine heure, le clavier fuit sous mes doigts. 

Parfois je lis un truc drôle et je me dis, ça ! ça ferait un super sujet de note. Et puis d'autres obligations m'accaparent (copies, mails des collègues qui maintenant remplacent les réunions, la proviseure qui me cause de l'assistant américain, copies, je sais je l'ai déjà dit, mais ça revient tout le temps.).

Aujourd'hui est un grand jour. Enfin !!!! je suis en vacances. Alors je vais vous dire deux mots (mais pas beaucoup plus) sur des petits trucs qui m'ont marquée cette semaine.

Dans un lycée de l'est, on renvoie un élève parce qu'il se teint les cheveux en vert, et moi, qui depuis 13 ans peinturlure ma chevelure du rouge à l'orange, on ne m'exclut pas, même une journée.

Avant-hier d'un coup, j'ai vu des drôles de trucs dans mon oeil droit. Des lignes courbes noires bordées d'une lumière très vive, qui passaient à toute vitesse dès que je bougeais mon oeil de gauche à droite. Même quand mon oeil était fermé, je les voyais.

Je passe sur les diverses étapes, je me suis retrouvée aux urgences de l’hôpital. C'est pô grave ! je vous dis pas comme je suis contente. Bon d'accord, je vais sans doute voir ces trucs jusqu'à la fin de mes jours, mais parait-il que mon cerveau va s'y faire. 

En tout cas, je suis quand même allée au lycée pour deux heures pour ne pas reporter à après les vacances deux devoirs pour lesquels tout le monde était prêt. Une de mes classes a été très sympa, anormalement calme devant mes lunettes noires (le fond de l'oeil ça donne des yeux de chats pendant pas mal d'heures), mais l'autre classe, les 36 zozos, eux, n'ont montré aucune empathie. Je me demande à quel stade il faut être pour qu'ils cessent d'être odieux, mal élevés, et cons désagréables.

J'étais un peu comme ça :

Je voyais à peu près comme ça :

vision chat

Ce soir, je suis comme ça.

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*Proverbe Suédois

jeudi, 10 octobre 2013

Just for fun

DEVINETTES :

Trois mots-indices pour chaque question.

Qu'ai-je fait hier ?

épuisée - rouge- faible

Que ferai-je demain ?

Vaduz - sandwich - groupe

Que vais-je faire samedi ?

carton - djeuns - baguettes

La dernière n'est pas de moi, mais si vous avez des nains pas loin vous pouvez toujours leur raconter :

samedi, 05 octobre 2013

Le Conseil des sinistres, c'est le mercredi, le jour des gosses. Ils vont au sable, ils font des pâtés, c'est sympa. Le Garde des seaux est là.*

Question intéressante: qu'est-ce que j'ai fait de mon mercredi ?

Je devrais plutôt dire : qu'est-ce qu'ils ont fait de mon mercredi ?

A 6 h 15 je me suis levée. Petit-déj, douche, départ à 7 h 25. Bouchons. Ca devient de plus en plus craignos de circuler dans Maville ! Mes 4 heures de cours. Normal. Avec les pannes habituelles de l'informatique, les élèves qui n'ont pas fait leur travail, la proviseure qu'il faut voir, pour confirmer la réunion dont on a eu connaissance la veille, mais qui a lieu l'après-midi ! Je croyais que c'était congé pour tout le monde au lycée, j'ai dû me tromper.Je m'arrange avec ma collègue, (on est deux à être concernées) elle fera le début de la réu de 14 h à 16 h et je ferai la suite. Il s'agit pour tout vous dire de l'accueil de l'assistant américain qu'on a été chercher lundi après-midi à la gare, mais qui a passé deux jours dans un centre d'hébergement, parce que c'est plus convivial qu'ils disent, les organisateurs. Le midi, j'ai mangé avec ma tante dans un petit restau près de chez elle, parce qu'elle a pas vraiment la frite, et surtout pas pour en cuisiner ! Ensuite je suis rentrée chez moi où j'ai discuté avec le couvreur qui démousse mon toit, et remplace 3 vélux, et qui m'a annoncé, photos à l'appui, qu'il y en aurait pour 2000 euros de travaux en plus, si j'étais d'accord, évidemment. Un toit de 1932, ça demande de l'entretien, on ne mégote pas, donc j'ai dit oui. A 16 h, je suis allée chercher Bill au lycée où se passait la réunion, pour l'emmener avec ses bagages au rectorat où nous attendaient discours et heureusement, champagne ! Y'a quand même des compensations dans notre métier, faut pas se plaindre. A 17 heures, je l'ai remmené dans notre lycée : re-bouchons, la mauvaise heure, des travaux, tout ça... Je suis allée lui imprimer son emploi du temps, lui faire un petit tour des lieux, et ensuite l'installer dans sa suite chambre. Il avait l'air content. Bon, avec 7 heures de décalage horaire, deux jours de formation et visites et deux soirées de fiesta avec les autres assistants, on est assez crevé pour trouver tout merveilleux. J'ai insisté sur le fonctionnement de l'alarme après 22h, sur l'interdiction de fumer (oui, on a un américain rebelle ! qui fume), et je l'ai laissé dormir. A 18 h 30, j'ai repris le boulot que j'avais commencé entre le couvreur et le rectorat, et le soir, j'étais trop crevée pour faire une note. Sorry.

Mes mercredis ne sont pas toujours top, mais bon, y'en a qu'ont demandé que je raconte. 

* Extrait inoubliable d'un sketch de Coluche !

mercredi, 18 septembre 2013

Si jeune et déjà poney !*

Régulièrement on nous ressort dans les media que les petits élèves français ont de mauvais résultats comparés aux finlandais, aux japonais, voire thaîlandais. Et évidemment c'est à cause, au mieux du système scolaire français, au pire de ces glandus et incompétents profs français. Et chaque ministre depuis l'Immondallègre de nous recommander le modèle scandinave, asiatique ou canadien. 

Je m'aperçois en lisant les actualités de ce jour qu'ils ont raison. Les japonais sont beaucoup plus forts et ont des méthodes que je suis prête à leur emprunter, et à ne jamais leur rendre. Il faudra quand même que mon médecin finisse par régler mon problème de pouce qui me fait mal depuis cet été. Ah, mais non, suis-je bête, c'est mon pouce gauche. Je suis donc apte, fan et admirative de la méthode japonaise !


Japon: Un entraîneur gifle un élève 13 fois en... par 20Minutes

 

Lire aussi l'article :

http://www.20minutes.fr/insolite/1224603-20130918-japon-e...

et pour se marrer un peu, lire aussi cette citation extraite d'un article très sérieux du respectable magazine "Sciences Humaines" du 15 juin 2011 :

"A titre de comparaison, en Norvège et au Japon, deux pays qui obtiennent systématiquement des scores supérieurs à ceux de la France, le redoublement n’existe pas."

Tu m'étonnes ! Si au lieu d'une commission d'appel qui dit amen à tout le monde (sauf aux profs), on donnait 13 baffes, je pense qu'on ne redoublerait pas non plus.

* blague équine nulle, je l'avoue, mais elle me fait hennir !

samedi, 31 août 2013

Galimatias de rentrée *

Ca y est !!! dans trois jours les mômes rebossent retournent à l'école ! D'autres vont donc être soulagés, mais moi, je vais les retrouver, vos gosses qui ont passé un mois et demi (deux s'ils n'avaient pas d'examens) à glander, désobéir, sortir tous les jours (ma coiffeuse vient de me le raconter !), manger n'importe quoi et surtout des merdes qui rendent hyperactif et surtout ne rien réviser. Je ne peux pas leur en vouloir, je n'ai pas fait grand chose non plus. J'ai quand même fait les grandes lignes de ma progression en seconde. Mieux que les autres années, donc. Mais j'ai dû, au lieu de préparer mes cahiers, me plonger dans des docs audio pour prévoir pour le bac, etc, m'occuper d'ADMV. Des soucis récents ont provoqué chez elle un lumbago que vous pouvez même pas imaginer. Du coup, je marche, je me penche, je conduis et je bouge, pour deux. Mais c'est plus important que le bahut et ça me donne une belle excuse lundi pour dire aux collègues, lors de la première concertation, "ah non, moi j'ai rien préparé, j'ai pas eu le temps". Je sais qu'on commence la journée de prérentrée par un café qu'à midi il y a un apéro-brunch. Le reste, je ne m'en souviens plus. Çà devait être sans importance ! Mon super-gentil voisin m'a apporté une nouvelle fournée de tomates, du coup ce soir on va manger du gaspacho. Vous voyez, malgré le ciel gris qui s’incruste aujourd'hui par chez nous, j'ai le moral. Faut dire qu'hier j'ai reçu un cadeau surprise, un beau livre au titre absolument adapté à ma vie du moment : Canada ! (Thank you Pascale !) Bon repos à toi, ma lectrice et commentatrice fidèle, et bonne reprise aux autres !


 

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*http://fr.wiktionary.org/wiki/galimatias

jeudi, 25 juillet 2013

Le monde est notre cahier d'écolier, sur ses pages nous faisons nos exercices.*

Quand j'étais petite, mon plus gros défaut était d'être bordélique. Aujourd'hui, mon plus gros défaut est d'être bordélique. Parents, si vous me lisez, ne vous rassurez pas, ça ne s'arrange pas.

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Si j'en crois la dame du dessin mon troisième rangement aurait dû avoir lieu il y a 4 ans. En fait j'ai une règle bien plus sévère qui est "je range mon bureau une fois par an" et ça devait être aujourd'hui. Mais je ne sais pas pourquoi (ou enfin, si, je sais, mais j'ai pas envie d'expliquer) je ne l'ai pas fait. Alors, disons, demain, je range ! 

Ce que j'ai déjà fait en revanche, c'est acheter mes fournitures scolaires : mes cahiers japonais, mon agenda, et hier, mes chemises à élastique de couleurs différentes, il m'en faut huit. J'y mettrai tous les jours mes docs à photocopier, et y laisserai en attente les photocopies que je n'ai pas pu donner aux absents, on verra si j'arrive à ne plus les égarer. En parlant de fournitures scolaires, je ne peux m'empêcher de vous faire partager des scènes qui me font rire. Forcément, elles sont tirées de la série "Fais Pas Ci, Fais Pas Ca", ma série culte.

Madame Lepic, alias Valérie Bonneton, est mon idole. Si vous ne connaissez pas la série, regardez depuis le début, ce sont les présentations, sinon allez directement à 1'01, là où commencent les scènes en lien avec le sujet de ma note.

Une info sur ma journée ? Je suis allée au ciné. J'ai vu Frances Ha. C'était une super bonne idée d'y emmener ma copine de 44 ans (ce n'est pas son âge, mais depuis combien de temps on se connait). Ca lui a changé un peu les idées, et elle en a besoin.

*Richard Bach

samedi, 06 juillet 2013

Âme naturellement joyeuse, ne redoute plus rien de ce qui pourrait ternir la limpidité de ton chant. *

Ca y est ! je suis en vacances.

Deux jours en avance. Elle est pas top ma life ?!

J'ai délibéré dans le plus beau, le plus merveilleux, le plus adorable des centres d'examens. S'il existait un guide genre Exam Advisor des centres d'examens, je leur donnerais 6 étoiles sur 5.

En effet, non seulement c'est un vieux lycée, joli, chaleureux, mais en plus quand on arrive, on nous conduit jusqu'à la salle où l'on prend le café. Et c'est pas n'importe qui qui m'a accompagnée, mais le proviseur, un type assez jeune, blondinet, très aimable. Dans la salle du café, deux dames sont là pour nous servir un breuvage qui ressemble effectivement à du café, même si là-bas on dit "cafè", voire "cafeïlle", et il était accompagné d'un gâteau local, idéalement moelleux.

Pour une fois, (en 17 ans de bac quand même...) nous n'étions pas parqués dans une salle des profs étriquée à attendre en vain les infos, mais reçu dans le réfectoire spacieux, et il y avait de grands tableaux très clairs où nous avons su tout de suite dans quelle salle aurait lieu la concertation, puis dans laquelle nous irions délibérer. Pas de simples n°s de jurys, mais nos noms ! C'est peu de chose, mais l'impression d'exister, est parfois agréable.

Une dame charmante, peut-être la proviseure-adjointe, nous a dit "surtout, ne partez pas sans nous laisser de n° de téléphone, car nous vous appellerons pour vous dire si vous avez des candidats à l'oral lundi." Je n'osais y croire. Eh bien ce matin, j'ai eu un coup de téléphone vers 10 h (on m'a même laissée faire ma grasse mat') d'une dame hyper aimable, souriante (ça s'entendait) me disant que je n'aurais pas de candidats lundi ! Je dois quand même être dans les starting-blocks entre 7 h 45 et 8 h 20 car les candidats ont légalement le droit de choisir le jour-même, mais il y a peu de risque. Un petit coeff 2, quand je vois le nombre de points qu'ils ont à rattraper, ils sont matheux quand même !

Bref, je m'engage dans ce weekend sereinement. Nous venons de prendre les billets de train pour aller à l'aéroport en août, pour nous rendre au Canada. Nous avons pour la première fois cette année pu petit-déjeuner sur la terrasse, et demain midi nous barbeuquons chez une copine, et le soir, il y a "pot" chez ma collègue qui part en retraite. Il y a des jours qu'on apprécie plus que d'autres. J'avais envie de vous le dire.

 

* André Gide

lundi, 01 juillet 2013

On ne la regrettera pas celle-là !*

La plupart des gens fonctionnent en années civiles. Les comptables aussi. Et pourtant les enseignants ne peuvent s'empêcher de fonctionner en années scolaires. Pour moi, là, c'est la fin de l'année. Mercredi on va faire notre pot de fin d'année, ça va être un peu comme le réveillon du 31 décembre, sans le saumon et les huîtres. La différence, c'est qu'on dit au revoir à ceux qui prennent leur retraite ou qui ont obtenu une mutation pour un autre établissement, voire une autre région. Un peu comme si à la st Sylvestre on célébrait les potes qui allaient déménager (il faudrait imaginer que tout le monde soit obligé de déménager en janvier, car c'est ce qui se passe pour nous, tous les grands changements ne peuvent se faire qu'entre juin et août). Du coup, en juin, on fait le bilan de ce qui a été ou non, et en septembre on repart en ayant pris de bonnes résolutions.

 

Mon bilan, le voici en images. Je ne sais pas s'il va vous évoquer quoi que ce soit. J'ai parlé de certains évènements présents là, pour d'autres, j'ai sans doute manqué d'inspiration. Mais voilà, c'est un peu le reflet de mon année 2012/2013. Mais finalement en photos, ça rend plus lumineux et optimiste qu'en vrai je trouve.

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*Moi.

samedi, 15 juin 2013

Une petite impatience ruine un grand projet.*

J'ai plein de projets. Déjà, pour cet été les billets d'avion sont pris, il me semble vous en avoir déjà parlé, je vais entre autres ici :

D'ici là, nous allons faire la fête. Bientôt, pour commencer, le premier mariage "gay" de Maville. Et ce sont deux supers amies de longue date, qui ont milité longtemps, et vont sans doute continuer. Elles ont l'air d'aller super bien en ce moment, alors je suis ravie pour elles. Deux jeunes mariées de 61 et 52 ans. Ben oui, avant, elles n'avaient pas le droit... trop jeunes, sans doute.

Puis on fêtera les 18 ans de la fille de mon amie d'enfance. Un thème, les couleurs de la Roumanie. C'est de là qu'elle est venue il y a longtemps. Je vais lui faire une surprise et essayer de chanter une chanson en roumain. Chut ! c'est un secret.

Le projet le plus proche, c'est demain à Paris où je retrouverai Pascale, et peut-être Alison et Harry venus d'Angleterre. Voyage impromptu. C'est les meilleurs. Je retournerai à Paris aux alentours du 9 juillet.

Voilà, vous savez tout. Quelques pots de retraites et barbecues avec les collègues sympas, et je serai en vacances. Ah, oui, y'a le bac aussi. Mais on n'en parle pas, ça fâche.

*Confucius

samedi, 08 juin 2013

Méfie-toi d'un jeune médecin et d'un vieux coiffeur.*

Cette semaine, j'ai passé 37 h 30 dans mon lycée. Je vais finir par l'aimer. Heureusement, le soleil aidant, et la date des examens écrits nationaux approchant, ça sent la fin de l'année quand même. Cela a des effets divers sur les jeunes de ce pays. Dans mon lycée ça s'est soldé par une cavalcade dès 9 heures dans les couloirs de certains terminales, auxquels quelques secondes faciles à influencer ont emboîté le pas, et ils ont lancé des confetti (ça, c'est gentil et festif), jeté de la farine et des oeufs (c'est moins fun à nettoyer) et même, nouveauté 2013, des fumigènes (ce qui dans nos petits bâtiments construits à l'économie, a rendu vite l'air irrespirable, et comme je m'étonnais que vu l'odeur de brûlé, l'alarme n'ait pas sonné, on m'a dit que ces jeunes plaisantins avaient préalablement neutralisé les arlarmes, ce qui vire à l'irresponsabilité.) Ils n'ont pas compris que les CPE et la direction s'en mêlent et dix d'entre eux se sont retrouvés dans le bureau non pas ovale, mais presque. Parents convoqués immédiatement. Annonce d'un renvoi jusqu'à la fermeture du lycée (ça, c'est pour les secondes, car les term's n'ont plus cours, mais certains profs organisent des révisions). Eh bien les parents concernés dans leur majorité, ont trouvé la sanction disproportionnée. Si on les avaient obligés à nettoyer leurs saletés, ils auraient crié à l'humiliation et l'exploitation des chérubins je suppose.

Je me demande ce qu'ils deviendront l'an prochain quand ils seront à Science Po, en médecine ou dans une école de commerce (prestigieuse, comme ils disent !). Seront-ils politiquement engagés, d'extrême gauche, ou de droite ? Auront-ils conscience qu'au lieu de faire leurs conneries ils auraient pu se sentir concernés par la mort d'un jeune de 19 ans ? Encore aurait-il fallu qu'ils lisent les infos. Les titres doivent pourtant apparaitre sur les téléphones gadgetisés et perfectionnés qu'on leur a offert pour noël. En tout cas, tout à l'heure, au rassemblement organisé dans Maville, je n'ai vu aucun de mes élèves. Je n'ai d'ailleurs vu que très peu de "jeunes". Environ 20 % des gens présents. Une ancienne élève, présente, elle, et militante (pas d'extrême gauche, mais du ps) a excusé ces jeunes absents en disant que les examens terminés, ils étaient déjà repartis. Ah oui, mais des jeunes dans Maville, il y en a, et ils étaient nombreux à la terrasse du café où j'ai bu un Chouèpseagrume une heure après.

Un peu perplexe je l'avoue, je vais voir ce soir un spectacle que je devine beau, créé et exécuté par des jeunes, j'espère que cela me rendra optimiste.

*Benjamin Franklin

dimanche, 02 juin 2013

J'ai dormi chez la mère d'une star

Non, ce n'est pas une nouvelle émission de télé-réalité, mais c'est une réalité digne de la télé. Récemment je suis partie en séjour linguistique quelquepart dans le nord de la Grande-Bretagne et tout comme mes élèves, j'ai été logée avec une autre collègue chez l'habitant. En l'occurrence, chez l'habitante. Bilan...? Je ne voudrais pas être méchante, mais on mangeait peu et mal, on dormait un peu mieux si dès qu'on fermait les yeux on oubliait l'environnement plutôt encombré et si l'on utilisait la magnifique couverture en poils de nylon sauvage, vive le vie,blog de femme,femme,femmes,musique,star,famerapportée par notre logeuse d'un pays de l'est dont je ne suis plus sûre duquel. (un séjour à l'étranger vous fait perdre votre syntaxe.) Tous les matins pour pallier la sous-alimentation, notre chauffeur et notre troisivive le vie,blog de femme,femme,femmes,musique,star,fameème collègue nous apportaient des croissants, scones, ou autres douceurs de leur propre maison. Au cours du séjour, les poussières un peu trop présentes, la douche calée artisanalement, le froid ambiant au premier étage, et la soupe et la jelly maison ne nous mettaient pas forcément en joie. Mais nous avons quand même eu nos bons moments, en particulier quand nous avons appris que le fils de la maison, âgé de 25 ans, était un chanteur connu en GB depuis l'âge de 19 ans. En effet il a participé à une émission "crochet" de la BBC et a gagné des premiers rôles dans des comédies musicales. Celle dont sa mère était la plus fière était "Only the Brave". (Certains d'entre vous connaissent-ils ? Je ne suis pas au top en comédies musicales.) Mais en lisant Wikipedia, j'ai vu qu'il avait joué le rôle d'Aladin en 2009. Alors soit tout ça, ça paye pas, ou bien il aide pas du tout sa maman, parce que chez elle ça fait pas maison de star...

Edit du 8 juin : La photo de droite, c'est ce que ma collègue voyait de son lit. Et on ose se plaindre !

 

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dimanche, 19 mai 2013

Y'A D'LA JOIE

Le titre (pour ceux qui seraient venus ici à cause de ça) c'est pour Charles Trenet qui aurait eu 100 ans hier. Quand on entend c'qu'on entend, il est mieux là où il est.

Mais en vrai, y'a d'la joie quand même parce que je pars tout à l'heure en weekend chez mes doux potes Pascale et Mouche, et que je sais que ça va être super, parce que c'est toujours super.

Et puis je vais être de bonne humeur, vu que je me suis arrangée pour coller des oraux avant et après le weekend pour pas avoir de copies à corriger.

Et en plus je dors bien, même si c'est un peu chimiquement, depuis quelques semaines et que donc je suis redevenue agréable.

Enfin, bref, c'est vrai, y'a d'la joie !

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Rendons à César ce qui est à César : http://excusemeteacher.canalblog.com/archives/2007/04/01/...

Un blog de prof, plein d'inspiration.

jeudi, 16 mai 2013

Une journée nuageuse ne peut rien contre un tempérament radieux.*

Lever avec un super mal de tête. Pourtant, hier, à part un petit cocktail chinois inoffensif, pas une goutte d'alcool. Ca doit être ça, le fait d'arrêter. Faut pas. Et puis je viens de faire tomber un morceau de fromage de ma tartine en trempant. C'est mauvais signe. Ou alors, c'est la pluie. En tout cas, j'ai pas envie d'y aller. Retrouver Stecie (oui, ça existe !) qui est venue se plaindre en fin de cours de Dave qui fait rien que s'asseoir à côté d'elle en classe alors qu'elle veut pas, et que c'est CA qui va lui faire rater sa seconde ! Retrouver les 8 candidats que je fais passer aujourd'hui pour l'expression orale (en fait, j'avais mal compté, y'en avait 12), épreuve du bac qui compte pour 25 % de la note, mais qui nous prend 120 % de notre temps et de nos angoisses existentielles.  Ben oui, parce que comment préparer des élèves si déjà nous, on n'a pas compris exactement en quoi consiste l'épreuve ! (J'ai quand même mis quelques bonnes notes.) Enfin, pour les 50 candidats que je vais voir d'ici mercredi 15 h, c'est pas trop pénalisant. Ce sont mes élèves et je mettrai bien la note que je veux. Mais le hic, ce sont mes pauvres littéraires (les éternels sacrifiés) qui passeront avec un prof inconnu, et qui n'ont pas eu d'épreuve de compréhension de l'oral (25 autres %) pour les rattraper. Ben oui, ça serait con qu'on évalue les bons là-dessus ! Avant de commencer les tortures je vais voir mes secondes pour leur expliquer comment remplir les feuilles jaunes d'orientation. (Sauf que ce matin j'ai pas retrouvé les fameuses feuilles jaunes... Je me suis dit qu'elles devaient être dans mon casier, mais ce soir je les ai retrouvées dans mon meuble classeur perso, alors qu'elles auraient dû être dans mon meuble classeur pédago. Comment voulez-vous que je m'en sorte, si elles se mettent à migrer !) Un casse-tête dont on change un peu les pièces tous les ans pour que les PP (profs principaux) progressent ! A midi, j'aurais pu faire une pause, mais un collègue a prévu une réunion syndicale. J'ai pas le coeur de sécher. (On n'a pas séché, tout le monde a pleuré !) Et après les tortures, y'aura un super conseil de classe de Bts, fun et tout ! (Vous voyez bien que j'essaye de me motiver.)

Le lever n'est pas top. Vivement le coucher !

C'est maintenant !

*William Arthur Ward

Ben si, elle peut !

lundi, 13 mai 2013

Le cheval-vapeur est le meilleur ami de l'homme.*

Pour être écolo et pas polluer, il faut avoir du temps. Ce matin, j'ai pris le tram, puis le bus, et je suis arrivée au lycée en 40 minutes au lieu des 12 habituelles. Le plus : j'avais de la super bonne musique sur mes oreilles. Les autres conducteurs ne m'énervaient pas et du coup je suis arrivée plus sereine. Le moins : y'a du monde (enfin moins que je ne craignais, le lundi y'en a qui dorment, moi j'vous l'dis), et les élèves ne disent pas bonjour. Une collègue me l'avait dit. J'avais pensé : "ils l'aiment pô." Bon, ben, il faut que je me rende à l'évidence, ils ne m'aiment pas non plus. Ou alors ça fait trop bollôss (je sais pas comment ça s'écrit) de dire bonjour à un prof. Aujourd'hui j'avais 5 heures de tris de dossiers pour les futurs post-bac pour une heure de cours. Du coup pour cette heure j'ai été cool, dynamique, de bonne humeur. Je vais vous la faire, moi, la prochaine réforme : une heure de cours par jour. On s'abîme pas, du coup. On est toujours au top.

En plus quand je suis rentrée tout à l'heure, ADMV avait fait toutes les courses. C'est vraiment un bon plan de pas prendre la voiture le lundi. A refaire !

*Vahé Godel 

mardi, 07 mai 2013

Il vaut mieux ne pas faire le voyage que s'arrêter en chemin. *

Bon, soyons clairs, je suis rentrée dimanche à 13 h 40 et le dernier parent (ils ont tous été prévenus de l'heure d'arrivée par une chaine téléphonique) est arrivé à 14 h 15. Le temps qu'on se dise au revoir entre collègues et de rentrer à la maison, ça m'a bien niqué le dimanche après-midi, déjà fort entamé par le reformatage d'un document audio que je devais trouver pour une étudiante qui repassait son épreuve orale, car elle avait été absente la première fois. Contrairement à la mère qui est venue chercher son fils avec 35 minutes de retard, l'étudiante m'a dit merci.

Le séjour s'est passé correctement si l'on considère que l'on a ramené tout le monde en bon état et en temps voulu. Les visites étaient intéressantes dans l'ensemble : Jedburgh, sur la route d'Edinburgh, DSC03646.JPGil y a en bas du château une marchande de sandwiches adorable,

 

 

 

 la maison de Walter Scott, DSC03661.JPGl'auteur d'Ivanohé et de Quentin Durward dont les yeux m'ont fait fantasmer quand j'étais bien jeune dans la série télé du même nom, le Château de Glamis, reflet des richesses de la famille royale, et c'est tellement beau qu'on en oublierait qu'on est républicainDSC03685.JPG, Saint Andrews, son château et sa cathédrale en ruines au bord de la mer, son golf, et sa ville qui a l'air si agréable, Edinburgh, à ne pas manquer même par jour de forte pluie : le château, le parlement et le Scotland Museum,DSC03787.JPG

 

 

 

 

 

 et pour finir au retour, le mur d'Hadrien, son paysage environnant, ses moutons, lieu idéal pour un pique-nique.DSC03838.JPG

 

J'ai moins aimé New Lanarck, un village coopérative dont l'esprit rappelle le Familistère de Guise, mais dont la visite est du niveau Disneylandien, dommage et le Château de Stirling où la visite est totalement mal fléchée, ce qui n'est pas idéal quand on y traîne des lycéens.

Je vous mets en garde justement contre la compagnie de trop d'ados de 16 ans qui ont trop tendance à prendre les adultes pour, au mieux pour des employés d'agence touristique, au pire pour des domestiques, qui ne comprennent pas l'humour équin, et qui confondent filet derrière le fauteuil de devant avec une poubelle que les susdits domestiques videront bien, et sans râler s'il vous plait !

Les 30 ados auront compris j'espère qu'à jouer au plus con avec moi, eh bien on perd. Et après avoir donné deux "gages" plutôt que des punitions pour salissure abusive du car et retard par négligence à un point de rendez-vous, j'ai finalement puni tout le groupe pour provocation collective, d'une rédaction de 4 pages en anglais dont ils se souviendront.

Côté bouffe, au restau c'était bien, dans ma famille, ça l'était moins. Pourtant avec ma collègue on était chez la mère de Julien Doré, enfin, un genre de, qui a participé et gagné à un télécrochet de la Bibissi et a du coup chanté dans des comédies musicales. Ca doit pas payer encore fort, ou bien il ne donne pas d'argent à sa mère du tout, car la maison et la cuisine n'étaient pas au top. Et le froid dans les chambres et la salle de bain dépassaient les limites dites "bonnes pour la santé".

Ce que je vous recommande, c'est le ferry entre Zeebrugge et Hull, et surtout son restaurant, un vrai bonheur pour le repas du soir et le petit-déjeuner. Une merveille !

La cantine hier et aujourd'hui aura été un choc.

* Michel Polac

vendredi, 26 avril 2013

Le pire con, c'est le vieux con. On ne peut rien contre l'expérience.*

On connaissait le Mur du çon du Canard Enchaîné, le Syndicat de la Magistrature, dans un local réservé aux adhérents, avait inventé "Le mur des cons". La loi n'étant pas respectée, depuis que je bosse, je n'ai jamais connu de local syndical. Alors pour nous défouler et éviter d'aller poser une bombe, on se contente de râler après les ministres, les parents, nos proviseurs et certains élèves dans la salle des profs, entre deux sonneries. (J'allais dire "conneries".)

Ce matin j'ai eu la joie d'entendre François Morel sur F. Inter dans ma voiture en allant... au lycée (oui, j'avais une réunion pendant les vacances !). Il a dit exactement ce que je pensais (mais tellement mieux !). Alors ne vous en privez pas, écoutez:

* Jacob Braude

mercredi, 24 avril 2013

Une loi timide est ordinairement une mauvaise loi.*

Alors ça y est. Après six mois d'homophobie ouverte, et pourtant inutile, puisque la loi était partie pour être votée par une majorité qui, contrairement à Guano, a appris depuis longtemps à appuyer sur le bon bouton, je vais avoir les mêmes droits qu'une femme qui aime un homme. Comme m'a dit une de mes tantes, "rien que pour les faire chier, faut vous marier" ! Elle m'a dit ça plus poliment, parce qu'elle est super bien élevée ma tante. Mais c'est vrai que quand on sera nombreux à être mariés et homos, les manifs contre le mariage pour nous, seront encore plus ridicules. Ca ne les empêchera sûrement pas de penser que nous sommes des dégénérés, de nous haïr, mais les noirs, les racistes ne les aime pas, et pourtant ils ont le droit de se marier. Maintenant, il va falloir qu'on décide où on fait ça, quand et avec qui. Des questions que nombre d'entre vous ont déjà eu à se poser, et il y a longtemps. J'ai 54 ans et demi, et je dois faire face pour la première fois à quelque chose que mes cousines ont eu à gérer il y a 30 ans ! Elles ont même eu le temps de divorcer. Enfin, au moins, je n'aurai pas à faire de concession à cause de mes parents. Je n'aurai pas à me demander qui paye le mariage, ce sera moi. Et comme je suis née dans la bonne génération, j'ai un boulot et un salaire. Ca va quand même en surprendre certains quand je vais demander mon jour de congé pour me marier (qu'ils ont utilisé depuis un bail !), moi qui ai toujours donné ma participation aux sapins de noël des rejetons de mes collègues, tout en sachant que jamais personne ne verserait un denier pour les miens. Si je parle de ma vie privée à mes élèves, à présent que c'est vraiment légal d'être en couple et homosexuel, croyez-vous que personne, vraiment personne, ne me reprochera d' "afficher" mon homosexualité ? Je n'en suis pas si sûre. Mais cela ne m'empêchera pas d'être, comme je le suis depuis hier soir, HEUREUSE.

En plus comme je suis en vacances, au lieu d'être en "Accompagnement Personnalisé" avec mes 36 élèves de secondes, j'ai pu entendre le billet de Sophie Aram : http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-sophia-ar...

Et là en plus, il fait beau et ma tante va venir manger (pas celle qui m'a dit de les faire chier, une qui en parle avec beaucoup moins de facilité et quelques années de plus, même si elle nous accepte tout à fait).

Y'en a quand même dix qui n'ont pas trouvé le bouton du tout. Donc même si Guano ferait mieux de ne pas aller jouer à Tout le Monde Veut Prendre sa Place, il y a pire que lui.

* Louis -Sébastien Mercier

lundi, 22 avril 2013

Kilt. Costume quelquefois porté par les Ecossais en Amérique, et par les Américains en Ecosse.

En ce moment je suis en vacances, mais paradoxalement, c'est à la rentrée que je vais partir en voyage. J'accompagne avec deux collègues 30 élèves à Edinburgh. (véritable orthographe)

C'est une ville où je ne suis allée qu'une fois, mais qui m'avait séduite. Je suis ravie d'y retourner et en plus avec un programme de visites touffu, et qui semble passionnant.

Si vous ne connaissez pas la ville, regardez le film L'illusionniste fait d'après un scénario de Tati par Sylvain Chomet , réalisateur des Triplettes de Belleville. Bien que cela se passe dans les années 60 je pense, on s'y croirait. L'Ecosse vit et évolue à un rythme bien à elle, et c'est ce qui fait son charme.

L'arrivée en Ecosse : 

Une autre scène où l'on voit un peu la ville : 

*Ambrose Pierce