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dimanche, 10 janvier 2010

ENCORE UN SOIR DE REVE

Bon, oui, j'écris pas beaucoup. Je sais. Mais bon, y'avait ça à la maison hier100_7710.jpg, et les copains ne sont partis que dans l'après-midi. Et après faut ranger, nettoyer, et pour le lycée, bosser. Mais ce soir, j'ai la satisfaction du travail accompli. Tout ce qui était sur ma liste est coché, bouclé. Et en plus samedi soir, tout s'est bien passé, ce qui parfois tient du miracle, quand on reprend contact avec la réalité et qu'on apprend qu'un lycéen en a tué un autre, qu'une équipe de foot s'est fait mitrailler en Afrique, ou que des gens ne survivent pas à une météo qui provoque des accidents. ADMV est en train de se marrer comme une bossue devant Nuit d'Ivresse, et je vous promets une note plus intéressante pour la prochaine fois.

vendredi, 08 janvier 2010

RIROTHERAPIE

Hier soir pour faire partir complètement ma migraine, j'ai regardé « Les Bougons » sur la 6. J'avais croisé ce feuilleton il y a environ un an, deux épisodes à mourir de rire, puis plus rien. Ou du moins, je n'ai pas vu quand ça repassait. Là, à moins que je n'ai raté un wagon, on est reparti avec le 3, le 4, et le premier que j'avais vu l'an dernier. Toujours aussi drôle, surtout le stage de recherche d'emploi (j'ai pensé à une copine de blog...) et les 200 heures de travail d'intérêt général dans un centre pour handicapés mentaux. Ca fait du bien de voir sur une chaîne française quelque chose qui ne soit pas formaté, politiquement correct comme 99% de ce que l'on voit. J'en reveux la semaine prochaine ! J'espère qu'il y en renaura !

http://www.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles...

Ben mince ! V'là que je pense comme Le Monde dis-donc...

Bien que les vidéos trouvées sur internet ne reflètent pas vraiment ce qu'est cette série : 

samedi, 02 janvier 2010

FESTIN DE REINES

Je sais, plein de gens trouvent qu’on mange trop à Noël. La solidarité, c’est pas de se gaver pendant que d’autres n’ont rien à bouffer. Pour répondre à toutes les critiques du genre : je paye mes impôts sans tricher, je verse aux Restos du Cœur tous les ans, et à d’autres œuvres (mais pas au téléthon et aux Pièces jaunes, mais c’est un autre débat encore), espérant qu’un gouvernement digne de ce nom pourrait faire aussi des efforts de solidarité nationale. Et puisqu’arrivée à la cinquantaine, je ne suis pas sûre de pouvoir encore digérer longtemps le foie gras et le champagne, et que j’adore la cuisine un peu recherchée, j’ai décidé pour une fois, de ne pas me taper tout le boulot, ou de l’imposer à quelqu’un en disant avant de partir « ça me fait chier de te laisser tout ce chantier » et d’entendre la copine crevée me dire « mais non, t’inquiète pas, ça va aller » tout en sachant très bien que ce n’est pas vrai. J’ai donc opté pour la version « c’est quelqu’un d’autre qui cuisine, fait les courses, met la table, etc. , mais je paye. » Pas de scrupules, donc.

Je vais vous faire un compte-rendu détaillé et illustré de notre soirée de rêve. Tout à commencé par un amuse-bouche au moment de l’apéritif. 100_7684 copie.jpgNous avions décidé d’être raisonnables, c'est-à-dire de commander une bouteille de champagne, et une autre de Vittel. Pas de mélange d’alcool, pas d’abus, pas de casquette demain matin. Nous avons quand même élu comme victime de notre gourmandise une Blanc de Blancs Roederer, millésime 2004. La classe ! Et un nectar.

Autour de nous des gens en tous genres, mais tous sur leur 31. Pas loin de nous, mais assez pour qu’on n’entende pas les conversations des autres, un Dutronc junior qui fait 42 ans alors qu’il doit en avoir 35, et plus loin, un mec à la tête de comptable dans une agence d’assurance, en garde à vue dans PJ. Une musique d’ambiance qu’on oublie, légère, discrète, subtile, comme la cuisine servie. 100_7685.jpg

L'entrée offrait à nos palais un fois gras chaud, un foie gras froid et sur la même assiette, magnifique, une petite brochette de homard sur une tranche de pomme, le tout caramélisé. Ensuite, un filet de bar exotique qui vous met dans un état extatique, un sorbet fruits de soleil et Pitu du Brésil (que je 100_7690.jpgm’obstine depuis à appeler Kitu du Brésil). 100_7694.jpgLe Kitu, j'ai oublié de le prendre en photo avant, alors vous ne le verrez qu'après ! 100_7697.jpgUne tranche de filet de bœuf à la polenta aux cèpes (sans cèpes pour moi, merci pour cette délicatesse), une assiette de fromages savoureux100_7699.jpg, et une assiette de desserts, variée et douce comme son nom. 100_7704.jpgPlus assez faim pour goûter les mignardises servies avec le café, mais encore assez en forme pour les prendre en photo. 100_7705.jpg

Un grand merci à la police qui ne nous attendait pas au rond-point qu’on ne peut pas éviter en sortant du restaurant. Une soirée tranquille, mais qui nous laissera un beau souvenir et à nos papilles aussi.

18 h 50. Edit : J'ai agrandi la police pour zapette et corrigé une petite faute qui traînait...

Et une photo pour Cunégonde qui s'interroge sur le vert : 100_7692.jpg

jeudi, 31 décembre 2009

Y'AVAIT AUCUNE RAISON DE RESTER EN 2009

J'ai passé au moins une heure à traîner sur internet pour vous trouver une petite vidéo sympa pour vous souhaiter une bonne année 2010. J'ai choisi ce clip parce qu'il me rappelle les Monty Python et que je suis fan d'eux depuis toujours.

Je suis sûre que chacun(e) d'entre vous a un truc précis qui lui tient à coeur. Eh bien que cela se réalise !

Et voici, pour vos étrennes, les originaux.

mercredi, 30 décembre 2009

JE REPRENDS MON ARC EN CIEL

Début décembre j'avais répondu à un tag de Dana et m'étais promis de continuer mon arc-en-ciel, car j'aimais l'idée de prendre les couleurs une par une et de chercher où je la trouverais chez moi. On est tellement habitué à son décor, à ses accessoires, qu'on serait parfois incapable de se rappeler qu'une couleur précise se trouve près de nous quotidiennement. Après le jaune, le violet.

100_7675.jpgLe premier objet violet est une trousse que je possède depuis pas mal d'années, mais dont l'esthétique est supérieure à sa maniabilité. Et même en en achetant deux, ce n'est pas non plus très pratique aux pieds. J'y laisse finalement mes crayons et pinceaux qui me servent pour mes loisirs et ne l'emporte pas au lycée.

Le deuxième objet, je vous en avais déjà parlé, c'est ma chaufferette. 100_7679.jpgBien utile ces temps-ci. Toujours rigolarde et de bonne humeur. Pas comme moi.

100_7681.jpgLe troisième, c'est un gilet que je me suis acheté juste avant de partir en Angleterre en novembre. Bon achat, je n'ai pas eu froid là-bas, même pas besoin de chaufferette.

Je réalise qu'il n'y a aucun objet de grande taille violet chez moi, pas de mur non plus, ni même de drap ou de housse de couette. Pourtant si je cite les couleurs que je préfère, il y a souvent l'orange et le violet. L'orange, on y reviendra donc. A plus tard pour l'indigo en attendant. Et vous, le violet, ça vous dit quoi ?

LE PN EXISTE, JE L'AI RENCONTRE

Bon, je sais, ce n'est pas original. Y'en a même que ça agace abominablement, mais finalement je ne vous en ai pas encore parlé beaucoup, mais,  c'était Noël ! Pour moi Noël, c'est un moment où les gens font un effort pour que leurs maisons soient jolies, les rues aussi, et même si je ne joue le jeu qu'à 25% (après tout, c'est pareil avec mon ordi, je n'utilise pas 20% des fonctionnalités que j'ai pourtant payées...), parce que je n'ai pas toutes les options disponibles, ça m'amuse. Je m'explique : je n'ai plus de grands-mères ou de grands-pères, plus de pôpô ou de Momon, et encore moins de gosses à pourrir. Moralité je prends ce qui me plait, sans obligation ! Cette année, on m'a même offert une vraie fête de famille sans que ça soit la mienne ! 28 personnes qui dépassaient leur quotidien pour juste être ensemble dans un chalet sous la neige. Un peu bruyant, mais sympa. Et puis y'a les cadeaux ! Ca figurez-vous, c'est pas parce que j'ai pas de famille qu'il faudrait que je m'en passe. Manquerait pu ! Et je ne m'en suis pas passée. J'ai été gâtée ! Dans le désordre j'ai eu un super beau collier en plastique de Venise, une centrifugeuse et un cadre à photos numériques que j'ai pas encore appris à m'en servir (ce qui me rassure, c'est que je connais un djeuns qui ne sait pas encore se servir de son appareil photo !), un tapis de souris avec une belle photo de mon ADMV dessus, la série Damages en DVD, une boule à décontracter qui sourit aussi bien que moi, du gel douche et du lait pour le corps pour que je sente bon, un petit livre pour que je sache bien ma mythologie, parce que j'assure pas en mythologie, et j'en oublie sûrement. Mais surtout, j'ai vu des belles lumières dans ma ville, des trucs rigolos dans les petites maisons en bois du marché de noël que ça va pas la tête, je regarde, mais je vais quand même pas acheter ça, de la neige, tout plein là où j'étais !, et puis j'ai eu des bisous, plein de bisous. Mais surtout, j'ai rencontré le Père Noël, et ceux qui n'y croient pas feraient bien de revoir leurs convictions. C'est pas celui qui a un scooter, c'est pas celui qui se fait prendre en photo aux Galeries Farfouillettes, non, c'est celui qui va dans les maisons des gens qui ont été gentils, même s'ils sont un peu en retard. T'as qu'à voir comme il est cool, le Père Noël ! Et en plus, il cuisine à ravir !

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Post-scriptum : j'ai oublié de dire qu'on a joué aux post-its sur le front avec le Père Noël et sa femme, et qu'on s'est bien marré !

mardi, 29 décembre 2009

RETOUR

Me voilà rentrée. Mais mon home après quatre jours d'absence ne m'a pas semblé si sweet que ça. Surtout froid. La soirée d'hier s'est passée sous ma couverture polaire, recroquevillée sur mon canapé. Et ce matin encore, j'ai laissé mes mains un moment au-dessus du grille-pain et me suis appuyée contre le radiateur pour boire mon café. Pour me réchauffer, j'ai terminé mon conte de noël que j'ai enfin publié ! Allez voir là :

http://defi-ecriture.tinad.fr/?p=69

J'ai trois jours pour :

Faire mon travail pour la rentrée - acheter les derniers cadeaux, ceux pour les gens que je vais voir le 1er, le 2 et le 9 (oui, tout ça de bouffe et de champagne !) - Faire le ménage - préparer le buffet du 9 qui a lieu chez moi - terminer d'écrire mes cartes de voeux aux vieux et aux anglais et américains, et les poster - trouver des idées pour des notes pour que Pascale arrête de se plaindre, alors que chez elle, elle répond même pas à mes commentaires - me trouver une tenue de fête pour le 31 - ne pas déprimer en voyant la liste de ce qu'il me reste à faire.

mercredi, 23 décembre 2009

NE LES LAISSEZ JOUER AVEC N'IMPORTE QUOI

Vous hésitez encore pour les derniers cadeaux. Vous ne savez pas ce qu'aime le neveu du frère de la belle-soeur de votre belle-mère, mais il a 10 ans, et il sera là pour la dinde aux marrons. J'ai bien trouvé ça : http://www.top-blagues.com/video-detail-652-le-joue-le-plus-pourri-du-monde.html Mais je soupçonne le parti Républicain aux USA d'avoir offert ça en masses dans les années 50... Et maintenant, ils votent !

Désolée pour la faute dans le titre. Rassurons-nous en nous disant que c'est peut-être un américain qui l'a écrit.

lundi, 21 décembre 2009

AUSSI DELICIEUX QU'UN PLAT DE SPAGHETTI !

Honnête. Militante. Puissante. Emouvante. Battante. Tendre. Impressionnante.

Ces adjectifs qualifient une femme que j'ai vue hier après-midi, une heure et demie sur scène. Francesca Solleville. J'ai pleuré. J'ai ri. J'ai aimé. J'ai adoré. Elle est belle ; elle est droite et nous regarde dans les yeux quand elle chante Al Dente, Ma France et tant d'autres titres qu'elle a été retrouver dans ses 50 ans de carrière. Du 16 au 20 décembre elle a donné 5 concerts, avec un programme différent chaque soir à La Maison de la Poésie à Paris. Un défi d'émotion qu'elle s'est lancé et un pari qu'elle a tenu. J'ai rencontré des spectateurs qui étaient venus à tous les concerts ! Celui d'hier m'a fait regretter de ne pas avoir pu faire de même. Ses textes, ses 77 ans, sa conviction et son sourire, m'ont fait penser tour à tour à mon père, ma mère, mon enfance, une autre Francesca qui me l'avait fait connaître puis était repartie avec ses disques vinyl. Elle a chanté des textes et des musiques de tant de chanteurs que j'aime : Ferrat, Leprest, Dautin, Le Forestier, Pierron, Laffaille, Hélène Martin, et j'en oublie. On aurait cru qu'elle s'était servi dans ma discothèque...

Je voudrais dire un mot de la pianiste qui l'accompagne : Nathalie Fortin. Elle joue magnifiquement, comme toujours, mais elle était là pour soutenir Francesca, la rassurer, lui souffler si un mot lui échappait, magnifier ses chansons tout en restant discrète. La qualité de son jeu, de ses interprétations et improvisations, n'a d'égal que sa générosité.

Merci Francesca et Nathalie, pour ce moment magique ! Ce concert qui m'a fait me promettre que j'allais continuer à me battre. En plus à l'aller comme au retour, dans le train, je lisais du Benoïte Groult. Quel à propos !

vendredi, 18 décembre 2009

JE NE SUIS PLUS FOURBUTE !

Ce soir je me sens particulièrement légère et joyeuse. Ca y est, vous allez vouloir savoir pouquoi !

1. Je suis en vacances ! Depuis 16 h je peux penser à autre chose qu'à mon boulot.

2. Avant-hier soir j'ai gagné un des abonnements pro d'un an offerts par HautetFort par l'intermédiaire d'Osmany sur le blog du même nom. Je lis ce blog assez souvent. Parfois je commente. Parfois j'ai des réponses. Et cette fois, j'ai bien fait de commenter, j'ai eu mon cadeau ! Alors merci à eux pour mon nouveau blog sans pub et ma nouvelle newsletter à laquelle vous pouvez vous abonner, la n°1 paraîtra bientôt. Pour la forme, on verra après car je n'ai pas encore bien compris quelles nouvelles fonctionnalités j'avais à ma disposition. Pour faire plaisir à Pascale, je vais changer mon blog-it et ma phrase sur le cheval fourbu. Mais ça, je pouvais le faire avant d'être pro.

3. Hier je suis allée à un concert fabuleux hyper sympa, mais je peux pas dire quoi, sinon gare à la traçabilité !

4. Depuis hier il neige. J'aime la neige. C'est beau. C'est drôle parfois. Et ça me donne l'impression que j'ai 10 ans. (Quoi, je copie une chanson ????) Dans la cour du musée hier, j'ai fait une bataille de boules de neige avec mes élèves et tout à l'heure, j'ai vu des ados faire du surf avec des skates sans roues dans la descente de garage de leur immeuble.

5. A midi j'ai mangé au restau, un jour de bahut ! Faut vraiment que ce soit le dernier jour pour que je me permette ça, et en plus avec ADMV qui était là exceptionnellement. J'ai mangé de délicieuses noix de St Jacques, avec de beaux sourires autour de moi.

6. Au lycée il y a eu la traditionnelle pantomime. Tous les ans une collègue aide ses élèves à mettre ça en scène (ils sont dans une classe super balèze en angliche) et c'est un cadeau que tout le monde attend. A chaque fois je ris, et je suis émue. Si tu passes par là, chère collègue évoquée ci-dessus, merci !

7. J'ai enfin publié ma Lettre au Père Noël sur notre blog de défi d'écriture. Enfin, ce n'est pas la mienne. Pour que ce soit vraiment une contrainte d'écriture, j'ai demandé à ADMV de me donner le nom d'une personne connue de tous, réelle ou fictive. Ca ne devait pas forcément être quelqu'un d'apprécié. Tant mieux, parce que sinon, c'était raté... Allez lire si le coeur vous en dit :

"Piccolo Babbo Natale,
J’avoue que je ne crois pas trop en vous, mais ce n’est pas grave..." Pour lire la suite, c'est
ici.

Et puis voilà, j'aime noël. J'aime profiter de ces noëls où je suis heureuse pour en avoir connu de plus difficiles.

samedi, 12 décembre 2009

DEFI D'ECRITURE N°8

Le temps passe, et il devient urgent de l'écrire !

Quoi donc ? Votre lettre au Père Noël !!!

Si vous souhaitez qu'il ait une chance d'être dans les délais pour vous faire plaisir, il faut que votre lettre soit publiée au plus tard Vendredi soir prochain, le 18 décembre !

Vous avez le droit de ressortir une vieille lettre de votre enfance, de ne pas croire au Père Noël, d'être optimiste ou pessimiste, en ces temps de guirlandes électriques et de marrons chauds, tout est permis !

mardi, 08 décembre 2009

TELECAT

Il y a 16 ans je me suis abonnée au câble, en cadeau j'ai eu un an d'abonnement à une revue télé, pas trop chère, assez complète, pas moralisatrice quant à mon choix d'émission, et en plus avec dans ses dernières pages des mots croisés et des sudokus. Depuis quelques temps, je ne lis plus les programmes télé que je trouve en deux clics sur mon ordi, mais je fais hebdomadairement les sudokus, toute seule, et les mots-croisés avec ADMV. A côté de nos casse-têtes préférés il y a toujours des annonces qui nous font marrer, genre "rencontres pour militaires gays",  "rencontres - chères + rapides" (si tu lis vite, tu ne vois que "chères et rapides" !), "voyance pour n'avoir que des bonnes nouvelles", ou "dialogues hot par sms" (tout un programme !). Hier, ADMV qui avait mis ses lunettes, et pas moi, s'exclame : Oh, y'en a vraiment pour tous les goûts, y'a un site spécial pour chats célibataires !!!

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lundi, 07 décembre 2009

LE DEFI DE ZAPETTE N°7

 

On y pensait depuis longtemps. Il y a vingt ans ce n'était qu'un rêve, que l'on remodelait un peu à chaque vacances : une idée agréable, une odeur de vent marin et de vinaigre de malt, une couleur ambrée de bitter locale, l'image d'un petit cottage à la campagne, l'humour des amis qu'on s'imaginait retrouver au quotidien. Plus la retraite approchait, plus l'on se renseignait : la sécurité sociale, la banque, le prix des loyers, les régions les plus abordables. Bloggeuse acharnée, j'avais contacté des expatriés pour obtenir des témoignages. Certains nous confortaient dans notre projet et nos espoirs. D'autres nous faisaient peur. Des déçus congénitaux essayaient de nous dissuader. Enfin, le 1er juillet 2023 je fus en retraite. Ce fut une belle journée. Il faisait soleil, et dès le lendemain nous avons commencé à vider la maison, trier, empaqueter. Nous n'emporterions que les plus beaux souvenirs. Des photos, des livres, nos disques durs. Le reste, nous l'achèterions sur place. Les meubles anglais ont du charme, si l'on se passe du feu artificiel. Les nouveaux propriétaires voulaient s'installer le 1er septembre, date à laquelle nous aurions nos clés pour notre nouvelle maison. Quel timing ! Je regrettais parfois de vieillir, mais ce jour-là, j'ai senti que l'âge m'aidait à bouger « léger ». Plus jeune, je m'accrochais aux objets, aux lieux. Cette fois, je partais sans déchirement. Et aujourd'hui, je ne regrette rien. Cela fait dix ans déjà. J'ai des nouvelles des amis et de ma famille par internet. Certains font même le voyage parfois. La vie ici nous convient. Le champagne et le foie gras sont un peu chers, mais j'y pense parce que c'est noël. Le reste du temps, le thé, la bière et le stilton me suffisent. Ca valait la peine de rêver.

 

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dimanche, 06 décembre 2009

OYEZ AMIS ECRIVAINS DU DIMANCHE

Depuis quelques temps avec Zapette, nous lançons des défis d’écriture, sans prétention, juste pour nous faire plaisir, et éventuellement faire plaisir à ceux qui nous lisent. Nous nous sommes dit que nous aimerions retrouver nos textes à un seul endroit du web, le défi, suivi de tous les textes publiés pour y répondre.

Emma s’est prise au jeu et nous a même créé un blog ! Si vous acceptez que j’y publie vos textes (ceux que vous m’aviez envoyés par mail, ou en commentaire ici), dîtes le moi. Je me charge de les publier. Je vais poster des notes « rétro-actives » !

Si vous avez envie de lancer des défis vous-même, et de faire partie intégrante de l’aventure, écrivez-moi ou à Zapette et Emma, et vous pourrez poster vous-même vos textes, et publier à l’occasion vos consignes.

Comme je l’ai dit à mes deux acolytes, j’ai envie que ça reste un blog de copains, ce n’est pas que je n’ai pas envie de connaître de nouveaux bloggers, mais il existe déjà des blogs d’écriture, où il y a tellement de membres, que j’ai fui dès que j’y ai mis les yeux. Cela semblait à la fois trop peuplé, et d’un autre côté lourd et peu accueillant. Le nombre de participants jusqu’ici me convenait. C’est juste un moyen de conserver les textes pour les lire plus facilement.

Les défis pour rire continueront donc d’apparaître sur nos blogs respectifs.

En attendant le dernier défi en date est chez Zapette !!! Précipitez-vous, c'est pour demain soir !

Et pour finir en se marrant, voici la phrase d'un "journaliste" de télévision entendue hier soir (SAMEDI !!) :

"Continuez à donner pendant tout le weekend, jusqu'à ce soir."

vendredi, 04 décembre 2009

OU EST LE JAUNE CHEZ VOUS ?

Comme tous les lecteurs de Dana, j’ai été la cible d’un tag en couleur. Je mets « couleur » au singulier, car en fait le titre c’est « Jaune comme… ».

Ca m’a amusée, et puis en y réfléchissant je me suis dit, qu’à part le papier peint de ma chambre, il y avait peu de jaune chez moi. Mais depuis douze ans que je dors en jaune, j’apprécie. 

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Cherchant plus loin ce que je pouvais trouver de jaune dans ma vie, j’ai pensé aux bananes que je mange le matin pour me donner la force d’affronter le marathon des cours. Et sur le même plan de travail, l’huile d’olive dont je ne peux me passer, quelle que soit la recette.

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J’ai croisé mon sac à main petit format mais dans lequel, telle Mary Poppins j’entasse tout un monde parallèle de papiers, stylos, livre, mp3 divers et plus loin dans le couloir, ma cape de pluie, rangée depuis quelques joues que nous sommes au sec.

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Il y a aussi les becs des drôles d’oiseaux qui décorent mon couloir et la boîte du dernier jeu qu’on m’a offert pour défier ma culture générale. Vous remarquerez au passage que chez moi, ce qui est jaune est parfois flou...

 

En dehors du sommeil, le jaune est futile ou/et culinaire chez moi, et peu existant. Je poursuivrai donc l’exploration de mes couleurs avec le violet, l’indigo, le bleu, le vert, l’orangé, et le rouge, et mon drapeau sera complet.

vendredi, 27 novembre 2009

DEFI DU VENDREDI : LE RESULTAT

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C'est bien moi. Je lance le défi, impose les consignes, et j'ai failli être en retard ! Mais ça va. Le vendredi 27 novembre n'est pas terminé. Voici donc mon texte :

Léopold

Léopold était maniaque. Tous les jours il astiquait les chromes de sa Buick rouge. Dans le placard de l'entrée il replaçait conscieusement les quinze sacs à mains de Constance, son épouse depuis vingt ans. Il redressait le portrait de la Reine Victoria au-dessus de la cheminée. Il habitait Rue Blanche, et était chagriné car les boutiques ne l'étaient pas. Au moment de faire couler l'eau de sa douche, il regrettait que sa mère, Heather, ait fait appel à l'époque à un plombier anglais, car subséquemment le robinet "C" crachait de l'eau froide, et pas chaude, et le robinet "H" donnait, lui, de l'eau chaude... Et, de manière ni Hésitante, ni Héroïque ! A chaque fois, il se brûlait lamentablement, à s'en recompter les dents. Tous les samedis Léopold lustrait les feuilles de lierre de la façade. Les voisins n'en avaient pourtant rien à faire de la poussière sur le lierre, mais, mettez-vous bien ça dans le crâne : Léopold était maniaque !

Et voici celui d'Agathe, qui me l'a envoyé très tôt !

Elle descendit du taxi noir, devant l’hôtel Bertram. Elle n’avait pas souvent l’occasion de venir en Angleterre, un pays qu’elle adorait pourtant. Elle avait vu à la télévision une adaptation du roman d’Agatha Christie où l’intrigue se déroulait dans cet hôtel si conventionnel, si attaché à la tradition de la vieille Angleterre. Elle n’avait pas résisté à la tentation et avait acheté un billet d’Eurostar.

Lorsqu’elle commanda la sacro-sainte tasse de thé, elle ne fut pas déçue. Le thé lui fut servi dans une jolie chope de faïence à l’effigie du prince de Galles.

Elle se souvenait d’un passage du film où Miss Marple se réjouissait de voir que l’hôtel n’avait pas changé depuis la guerre. Lorsqu’elle entra dans la salle de bain, pour poser sa trousse de toilette, elle fut quand même un peu surprise par les robinets de cuivre, qui semblaient en effet dater de la guerre. Elle se demandait si elle pourrait prendre une douche sans déclencher une inondation.

Après s’être rafraîchie sans incident, elle décida d’aller faire un  petit tour dans la ville. Elle longeait les vitrines. Halloween n’était pas passée depuis très longtemps, mais elle trouva quand même assez bizarre ce crâne orné d’un bonnet de ski dans une vitrine. « Décidément, ces anglais sont parfois totalement loufoques », se dit-elle en souriant.  

Elle poursuivit sa promenade et croisa un groupe de jeunes garçons aux jeans taille basse, aux cheveux longs. Ils gigotaient dans la rue, s’agitaient comme s’ils avaient une guitare et se prenaient pour des chanteurs de rock. Cela lui rappela la vidéo qu’elle avait vue sur Internet. Elle avait un ami qui jouait avec deux autres garçons de la guitare virtuelle, lorsqu’ils jouent à Guitar Hero. Elle n’eut besoin de faire que quelques pas pour comprendre que les futurs stars qu’elle venait de croiser, sortaient de ce magasin rouge et jaune dont la façade était ornée d’une guitare électrique.

En tous cas elle ne regrettait pas son voyage, des portraits de la famille royale sur les tasses de thé aux guitares pour jouer du rock, le raccourci était saisissant !!

 

 

mercredi, 25 novembre 2009

CELUI-CI EST DE MOI

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Ce n'est pas une réponse à un tag, mais plutôt une idée qui m'est venue grâce à un com de Pascale. C'est un peu aussi un clin d'oeil à Zapette qui est allée au Népal récemment. Voici quelque chose que vous ignoriez peut-être de moi : je dessine. Ou plutôt, je dessinais. J'aimerais recommencer. J'ai eu plusieurs "périodes" (je sais, ça fait un peu prétentieux...). La plus prolixe a été de 1993 à 1995, après une opération qui m'a fait arrêter mes hobbies de l'époque qui étaient plutôt sportifs. Jusque là, j'avais surtout dessiné, au crayon, au fusain et au crayon de couleurs. Mais je me suis mise à l'acrylique. Le tableau ci-dessus en est un exemple, d'après une carte postale. Puis après un moment un peu désert à cause d'une rupture suivie d'un deuil, j'ai repris, en m'initiant à  l'aquarelle en 2000. Mais là encore, ne m'obligez pas à raconter, mais un gros truc pas drôle à failli tuer mes émotions. Heureusement j'ai rencontré ADMV, et je vais mieux, mais mes pinceaux restent au repos... Promis, je vais m'y remettre !

samedi, 21 novembre 2009

REFLEXION D'UN SAMEDI MATIN

Je profitais de mon samedi matin après un petit marathon de trois jours pour finir à temps toutes mes copies, calculer mes moyennes et rentrer tout ça sur le logiciel ultra-nul qui nous sert de kalamazoo (anciens bulletins papiers pour les profanes), quand j'ai eu l'occasion d'entendre le disque d'un couple de pianistes qui jouaient magnifiquement. J'ai dit à ADMV : "Ces deux-là, ils ne pourront pas se plaindre de ne pas avoir 4 mains !"

vendredi, 20 novembre 2009

JE PENSE QUE C'EST LE SIXIEME

Il y a longtemps que nous avons interrompu nos défis d'écriture. Y'en avait qui étaient en vacances, d'autres qu'avaient des soucis, plein de grosses excuses bidons, mais le fait est que nous n'avons pas écrit depuis une éternité. Les règles restent les mêmes : les participants publient leur texte sur leur blog ou me l'envoient par mail et je le publierai ici. Le texte doit être publié vendredi prochain au plus tard (ou me parvenir par mail la veille). Il faut tant soit peu respecter les consignes, et assumer tous les commentaires colorés que l'on trouve ici. Allez-y ! Lancez-vous ! Comme diraient mes élèves, c'est fun !

Ecrire un texte de maximum 300 mots où l'on retrouve ici et là des détails inspirés par ces quatre photos prises pendant mes vacances en Angleterre et que je ne vous avais pas encore montrées :

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jeudi, 19 novembre 2009

ON N'EST PAS DES BETES

Allez, on va faire un peu plus léger aujourd'hui. Une note pour vous montrer le panneau découvert à l'entrée d'un pub à Brighton.

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Voici des gens sans aucune contradiction. Et puis si vous venez avec votre lapin apprivoisé ou votre chat, vous êtes sûrs qu'ils ne finiront pas hachés dans une "steak and kidney pie".

lundi, 16 novembre 2009

PARCE QUE C'EST AUSSI VOTRE VICTOIRE

Merci à tous et à toutes pour vos votes. Je suis vraiment ravie que vous trouviez mon blog "VERY NICE" et espère que vous vous y sentirez toujours les bienvenus, y compris Pascale dont le blog est très beau aussi, mais moins very nice quand même. Et puis côté honneurs, elle a déjà donné. Il en faut un petit peu pour tout le monde. D'ailleurs, il y a même un blog qui a obtenu 436 votes ! Mais la preums de chez h&f, c'est moi !

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Je suis toujours dans mes expériences diverses de scan, et je viens de découvrir que le papier fluo, eh bien, ça ne rend rien ! J'espère que vous n'en trouverez pas mon blog moins beau.
Pour célébrer ça et faire encore plus plaisir à Pascale, je vous offre une photo de ma petite visiteuse du soir.
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COCATAGE

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samedi, 14 novembre 2009

MERDE ! J'AI RATE LE 20 000 EME !

Je savais que j'en approchais, alors je m'étais dit que je guetterais le 20 000ème commentaire. C'est le 20 000ème depuis l'ouverture de mon premier blog, qui n'est en fait que le frère jumeau de celui-ci quant à sa forme,  en avril 2006. Trois ans, six mois, 21 jours. Ca nous fait un total de 20 000 commentaires en 1300 jours. Chapeau bas mes lecteurs ! Cela vous fait une moyenne de 15 commentaires par jour ! Vous n'êtres vraiment pas feignants.

Et puis voilà ! Raté ! ça a eu lieu le 6 novembre, sans que je m'en aperçoive, dans la bousculade de la reprise. Le voici :

"Les scones ????? Mais ce sont de vraies estouffades !!!
Quant à speaker english, I have no soucy  !!!"

L'auteure de ce commentaire inoubliable, qui mériterait de rester graver dans la pierre, c'est Zapette sur ma note du 5 novembre ! Ca a failli être moi, et Axel a raté de peu cet honneur.

Je vais réfléchir à une récompense et vous tiendrai au courant.

 

jeudi, 12 novembre 2009

MON EXERCICE CINEMATOGRAPHIQUE

Je vous préviens, cette note va être longue, et peut-être chiante. Parler de cinéma, ce n'est pas ma spécialité, mais Pascale m'a "taggée". Et comme je suis un cheval obéissant...

Le film que mes parents m'ont empêchée de voir :

Aucun, sauf ceux interdits aux moins de 18 ans, quand je n'avais pas 18 ans, ou de 16 quand je n'avais pas 16 ans. Il y en a de moins en moins. Vous vous rendez compte, Vol au-dessus d'un nid de coucous était interdit aux moins de 16 ans. On m'a demandé ma carte d'identité. Plus tard, c'est d'ailleurs avec ma maman que je suis allée voir, j'avais 23 ans, "Les Valseuses" sorties en salle (si je puis m'exprimer ainsi) lorsque j'avais seulement 16 ans.

Une scène fétiche qui me hante :

Le gâteau bleu chez les aristocrates chez qui le héros de The Go-Between de Losey a été invité un été. Il regarde, puis déguste ce gâteau en transpirant, car sa maman lui a fait elle-même un costume élégant, mais dans un tissu trop épais. Quand on est pauvre, on n'a qu'un costume pour toutes les saisons.

Vous dirigez un remake, lequel ? :

Aucun. Je n'aime pas les remakes. Tous ceux que j'ai vus m'ont déçue. Je pense à Rollerball par exemple. En général, remake rime avec assassinat. Remake, pour moi, c'est comme reprise par la starac !

Le film que vous avez le plus vu :

Le Dernier Métro. Pour l'ambiance, pour le message, pour Deneuve, pour Truffaut.

Le film que vous êtes la seule à connaître :

Tumultes, de Van Effanterre. A chaque fois que je demande aux gens, ils ne l'ont pas vu. Je ne l'ai pas encore en DVD, mais ça ne saurait tarder. Avec Bleu, c'est le plus beau film que j'ai vu sur le deuil.

Qui ou qu'est-ce qui vous fait rire ? :

Le dessin animé d'ouverture et la rupture avec le début du film dans Who Framed Roger Rabbit ?, Bernard Blier dans tous les films comiques dans lesquels il a joué.

Votre vie devient un biopic... :

Qu'est-ce que c'est encore que ce truc ? Je file sur google, mais j'ai bien peur, rien que pour le nom, que ce soit un truc de naze.

J'avais raison. Pouvez pas parler français comme tout le monde. D'ailleurs ce genre de film, c'est tellement nul que c'est sans doute pour ça qu'on lui a pas donné de nom. Les biographies, je les préfère en documentaires. Le seul biomachin que j'ai regardé, c'est celui sur Sagan. Heureusement, je l'ai vu à la télé. Pour moi, ce n'est pas une œuvre cinématographique. Et par ailleurs je ne suis pas sûre que tout ce qu'on m'a raconté là-dedans soit vrai. Donc, problème. C'est bien joué, mais il manque un scénario original. Et forcément, une vie, c'est long, et ça tire en longueur. Mais à chacun ses choix.

Le cinéaste absolu :

Il y en a que j'adore. « Absolu », c'est sans doute trop. Je ne vénère personne. Mais j'aime énormément et quasiment sans exception, Kieslowski, Truffaut, Ozon, Varda et Kurys.

Une citation de dialogue que vous connaissez par cœur :

« Tu vois la fille, là. Elle a des bas. Eh bien, cette fille, elle est dans ma classe. » (il se peut que ce ne soit pas tout à fait exact mot pour mot.)

L'actrice que vous auriez aimé être :

Isabelle Huppert ou Miou-Miou. (elle a quand même vécu avec Coluche et avec Julien Clerc !)

 

Le dernier film que vous ayez vu :

Sin Nombre. Un chef-d'œuvre. Encore sur vos écrans.

Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter :

Les Météores de Tournier.

Le Monde Selon Garp, et tous les romans de Irving. La preuve que c'est inadaptable, toutes les adaptations tentées jusqu'ici sont des navets.

Quelque chose que vous détestez dans un film :

Quand quelqu'un se croit original et fait en réalité quelque chose de pontifiant, artificiel, et cousu de fil blanc.

Le film disparait, une épitaphe :

Adieu la vie. Quel est le con qui a brûlé la bobine ?

Sur cette image, je passe le flambeau à Virgibri, zapette, Emma, Axel et Max. J'aurais bien aimé demander à emy, mais avec ses arachides, elle a pas une minute à elle.

lundi, 09 novembre 2009

UN ANNIVERSAIRE QUI COMPTE POUR MOI

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J'ai pris la première photo en 1974. J'étais en seconde et je participais pendant mes vacances à un séjour itinérant en RDA. Un soir, dans une auberge de jeunesse, un groupe de collégiens est-allemands a demandé à passer la soirée avec nous. Autour de tables rondes, un peu gênés au départ, nous avons parlé, échangé des adresses. J'ai écrit 5 lettres au retour. Deux personnes m'ont répondu. Un garçon qui me demandait régulièrement de lui envoyer des jeans, et dont les dernières lettres me sont parvenues en 1983 ou 84 d'une prison de Berlin Ouest !, et une fille de deux ans plus jeune que moi, qui ne m'a jamais rien demandé, sauf des paroles de chansons en anglais, et m'envoyait plein de cadeaux, objets en bois, papier à lettres démodé, qui me faisaient plaisir à chaque fois. Les années ont passé. En 1982, je finissais mon année d'assistanat, avec un moral dans les chaussettes à l'idée de revenir en France. J'ai fait une demande de visa, pour lequel mon amie devait m'inviter officiellement, et je me suis rendue seule en train en RDA, ai passé la frontière sous la pluie "protégée" par les mitraillettes. J'avais 24 ans, un visa d'entrée, pour le retour il fallait aller voir la police sur place, et ma mère n'en menait pas large avec tout ce qu'on racontait sur le rideau de fer et ce qui se passait derrière ! A 22 ans, M. était mariée et avait déjà un petit garçon de 4 ans. Tout le monde s'étonnait qu'une française vienne voir ses amis, alors que les allemands de l'Ouest, négligeaient souvent de rendre visite à leur famille. On m'a souvent demandé si j'étais au PC, car ils croyaient qu'il fallait avoir sa carte pour obtenir un visa. Ma réponse négative les rassurait. Je me souviens de la grand-mère de G. qui a pleuré en me remerciant d'être venue voir la famille de son petit-fils, d'un petit garçon à qui j'avais apporté une pochette de feutres, et qui avait couru chercher les siens pour me les montrer, d'une pizza dont on avait parlé pendant une semaine avant de réunir les ingrédients un peu tous les jours avant de pouvoir enfin la faire, de la vie pas chère, mais des magasins où on trouvait des choses, mais pas toujours ce qu'on voulait, d'un mariage où je suis allée et où la bière coulait à flots, et dont on est reparti à pied en traversant une forêt, de G. qui me disait de venir vivre en RDA, que là je serais sûre de ne pas être au chômage et qu'on parlerait de moi dans les journaux, je me souviens de tant de gentillesse. Je me souviens des larmes le jour où ils m'ont ramenée à Magdeburg, du train où ils n'avaient surtout pas le droit de monter, de l'impression d'injustice d'être aussi libre, et eux, si peu. Sept ans plus tard, je commençais à me dire qu'il fallait que je retourne les voir et la nouvelle est tombée ! Le mur aussi. Aussitôt, ma lettre d'invitation est partie, celle de M. l'a croisée m'annonçant son arrivée. En mars 1990 ils ont fait tout le voyage en Trabant, avec dans le coffre tout le mélange de carburant nécessaire à l'aller-retour ! Ce séjour chez moi, nécessitant auparavant encore pas mal de démarches administratives, fut magique et ce sont eux qui ont eu les honneurs de la presse locale. Depuis on se voit quasiment tous les ans. En 1992 j'ai pu prendre la deuxième photo, tout près de la porte cette fois. On s'est fait visiter mutuellement les coins qu'on connaissait bien : l'Angleterre, Berlin, la Savoie, la Tchékoslavaquie, et on va se revoir en avril pour fêter ces 20 ans de liberté. Voilà pourquoi cet anniversaire n'est pas pour moi qu'un évènement médiatique.

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