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samedi, 12 avril 2014

Il n’y a qu’une réussite : pouvoir vivre comme on l’entend.*

Hier, j'ai été frappée du blues du prof. Une semaine fatigante, mais riche en émotions. Une classe de Terminale se montrant sous un jour parfaitement odieux et méprisant (méprisable ?). Une convocation lundi à faire passer un examen pour lequel je ne suis absolument pas compétente, mais qui m'a fait passer trois heures à essayer de trouver des sujets qui ne mettent pas en péril les candidats. Une classe de seconde répondant avec autant d'enthousiasme que 21 lombrics un jour de sécheresse à une séance que je pensais "fun".

L'impression bizarre de ne recevoir aucun feedback positif de la part de ceux qui devraient m'en renvoyer : mes élèves et ma hiérarchie. 

Les seuls qui m'aient montré leur reconnaissance, pas dans le sens de "gratitude", mais dans le sens "prise de conscience d'une valeur professionnelle" sont des collègues, des adultes. Notre assistant américain, qui m'a écrit une petite lettre d'au revoir, qui m'a quasiment fait pleurer d'émotion. Une collègue qui semble toujours trouver que je suis super forte en péda, alors qu'elle même est d'une énergie étonnante et stimulante dans notre équipe. Une ancienne élève, aujourd'hui prof (depuis au moins 15 ans), venue faire passer les TPE dans mon lycée, et chez qui je sens toujours l'admiration que je voyais dans ses yeux en 84 quand elle avait 13 ans et mois 26. 

Conclusion, je me sens vieille. Je n'arrive plus à "faire passer" l'émotion chez les jeunes. 

Je ne suis sûrement pas la seule. Enseigner à des ados est quelque chose qui nécessite un punch que je n'ai plus. Mon seuil de tolérance envers eux s'est réduit peu à peu, mon ouverture d'esprit sans doute aussi. Ils ne sont  pas les seuls à blâmer.

Mais pour les 6 ans qui me restent à faire (si Valls ne nous concocte pas une nouvelle réforme vicieuse), je ne me vois pas m'épuiser à changer de boulot. Il n'y a aucune ouverture possible dans l'educnat, Je vais donc essayer de résister aux baisses de moral. 

Ce matin, le soleil, ma nouvelle coupe de cheveux, une bonne nuit de sommeil, m'ont redonné la pêche. Ce soir je vais écouter un choeur dans un des hauts-lieux historique de Maville et m'en réjouis, et demain matin je crapahuterai sur 7 kilomètres dans la nature. Tout cela est revivifiant. Mon boulot, pas vraiment.

Christopher MorleyExtrait de Where the blue begins 

 

samedi, 05 avril 2014

Heureusement, il y a les weekends.

Je suis de plus en plus en retard pour publier. Stress annuel des copies de bac blanc qui s'ajoutent au boulot normal. Enfin, quand je dis "normal", j'édulcore. Cette semaine, on faisait aussi passer l'épreuve de compréhension orale, très flippante. 85 élèves dans un amphi, qui doivent garder un silence absolu pendant 20 minutes (cela devient un exploit de nos jours !) et ne pas tricher, face à 6 adultes surveillant avec bien du mal ce qui est impossible à surveiller.

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Heureusement, j'ai mes weekends. Vendredi dernier, je suis allée à Ivry, au Forum Léo Ferré, écouter Gilbert Laffaille. Récital accompagné piano/guitare, un pur moment de bonheur et d'émotion. Amplifié par le fait d'être assise à côté de Francesca Solleville et de partager avec elle ce bonheur et cette émotion.

 

Cliquez sur chaque photo, il y a un lien. Francesca, 82 ans, qui n'a rien perdu de sa conviction et de sa force.

Aujourd'hui, journée à la campagne en bonne compagnie, après avoir cuisiné ce matin pour agrémenter l'apéro. Admirer les fleurs et la boîte à abeilles solitaires. Elles ne font pas de miel, mais pollinisent et sont très utiles. C'est un peu comme une maternité pour abeilles, et cela leur donne un lieu pour pondre et protéger leurs oeufs jusqu'à éclosion, sans se faire chasser, comme ça leur arrive quand elles utilisent les trous dans les bords de fenêtres.

 

jeudi, 27 mars 2014

Au printemps, Au printemps*

Bon, je ne vous parlerai pas de politique, j'ai pas envie de vomir.

Je ne vous parlerai pas boulot, la grande vague des examens commence, et demain j'emporte les boules quiès pour corriger pendant 4 ou 5 heures, des grilles remplies de croix et de mots, et quelques expressions écrites, (juste 70 fois environ le même traitement plat et sans s à la 3ème personne) en compagnie de 40 collègues, enfermés dans une salle moche de chez moche au rectorat.

Je ne vous parlerai pas du soleil, que tout ça m'empêche de déguster.

Mais je vous parlerai de mon vendredi soir, à Ivry, au Forum Léo Ferré, où mon ami Gilbert Laffaille chante, et où je serai en compagnie d'une copine (pas mon ADMV qui sera dans sa famille, oui, on fait pas toujours familles communes). Du coup, je dors à la capitale, enfin, en banlieue, et je rentre chez moi samedi après-midi pour finir mes copies de bac blanc. (Ah, mince, j'avais dit que je ne parlais pas de ça !

Ah, et puis mes travaux de toit, vélux, etc. sont enfin finis ! Devis signé en septembre... Dernier chèque fait hier, on n'en parle plus. Ouf. 

CADEAU :

 

Pour les moins de 40 ans, qu'auraient pu manquer ça ! (y'en a pas beaucoup ici...) C'est la première blague qui a un rapport avec ma note, mais c'est la deuxième que j'adore ! A 17 ans, je faisais ma vedette en disant le sketch par coeur.

* Jacques Brel. 

samedi, 15 mars 2014

Il importe en peinture, que le portrait ressemble au modèle, mais non pas le modèle au portrait. *

La peinture, c'est un peu comme le yoga. Pascale est d'accord avec moi, là-dessus. Cet après-midi, j'ai à nouveau fait de la peinture, avec une amie, jeune, qui a besoin qu'on s'occupe d'elle en ce moment, qui a grand besoin de penser à autre chose qu'à ses problèmes et de rechercher ses forces intérieures. Alors, je lui ai proposé deux heures et demie de peinture. Au programme : le portrait. On pose chacune pour l'autre. Après deux poses, comme elle avait plus besoin que moi de peindre, j'ai posé et elle a peint. Ce qui explique que son portrait est plus avancé que le mien. 

 

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A gauche, c'est moi, à droite c'est elle. Le visage sera fait lors d'une prochaine séance. 

 

 

 

 

 

 

 

 Çà lui a fait du bien. Elle s'est remise à chanter. Et on a ri. Si vous êtes un peu déprimé, prenez une feuille épaisse, de la peinture acrylique, jouez avec les couleurs, les épaisseurs, laissez-vous aller, et vous direz, comme mon amie "J'en reviens pas que c'est moi qui ai fait ça !"

* Jean-Paul Toulet

 

samedi, 08 mars 2014

Y'en a pas souvent, mais elles sont belles et bonnes !

Voilà, c'est fini. 

Ne vous inquiétez pas pour moi, je ne parle que des vacances. Mais cette chanson a un lien avec le livre que je suis en train de lire, Heartbreak Hotel de Deborah Moggach. Un ancien acteur de 70 ans qui hérite d'un B&B qu'il transforme en hôtel pour gens qui viennent de rompre. Ça donne des portraits et des rencontres de personnages multiples dans une ambiance parfois grave, parfois drôle, voire très drôle, et c'est assez léger pour faire un roman de vacances idéal. 

Vous avez dit "2 semaines de vacances" ? Ça a passé tellement vite que j'ai du mal à vous croire. 

Le premier weekend, j'ai donc été dorlotée et remise en forme au spa. Ensuite, j'ai fait quelques trucs chiants mais nécessaires que je repoussais régulièrement depuis le début du trimestre. Puis, j'ai passé quelques heures (enfin, je dis quelques pour pas dire une multitude) à trier mes photos sur mon ordinateur, en renommant tous mes fichiers, et aussi à trier (oui, pendant les vacances, je me transforme en trieuse.) mes bijoux. En général, ils sont dans plein de boîtes, coffrets en tous genres et de toutes tailles, et je ne me rappelle jamais où j'ai mis telles boucles d'oreilles ou tel pendentif. A présent ils sont dans trois boîtes en plastique, dont les compartiments sont sûrement destinés à recevoir des punaises, clous et autres objets utilitaires de petite taille. Avec les couvercles transparents, je vois tout de suite le bijou que je cherche. Et pendant les vacances, ce sera plus rapidement caché, au cas où on serait cambriolées.

Pendant le deuxième weekend, j'ai glandouillé avec mon ADMV, on a regardé des films intellectuels (Le Grand Restaurant avec Louis de Funès) ; on est allé voir un spectacle absolument nullissime, dont je ne dirai pas plus ici de peur de perdre le bénéfice de mes vacances ; on est allées au marché ; bref, on a passé un bon weekend.

Lundi je jouais les guides touristiques avec un ami allemand qui venait à Paris avec 7 collègues de sa piscine pour 8 heures ! On a crapahuté de Montmartre à l'Arc de Triomphe, puis à la Tour Eiffel, en repassant par le Quartier Latin, Notre-Dame, le Centre Pompidou, les statues de Nicki de Saint-Phalle, et le Marais. Tout le monde était content, un peu trempé et fatigué, mais content.

 

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Puis, ce fut le Hohe Punkt !!! Je suis allée chez Pascale et Mouche. Et croyez moi, ça a été un séjour de rêve. D'abord, le printemps a commencé à montre le bout de son nez. Et puis Mouche a revêtu sa toque invisible de chef 5 étoiles et m'a servi des plats divins tout au long des deux jours et demi.

 

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Et avec Pascale, pas de blog, mais une après-midi peinture géniale qui a produit l'oeuvre ci-dessous que vous avez l'immense honneur de découvrir en exclusivité (ou presque. Car si ça tombe, elle va en parler chez elle.) 

 

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Puis je suis rentrée chez moi. J'ai essayé de travailler. J'ai un peu réussi, mais il me reste encore beaucoup à faire, et c'est très dur avec ce temps magnifique. Mais j'ai quand même fait des moyennes, rempli les bulletins sur l'ordi et commencé un paquet de copies que je finirai demain matin. Lundi, je devrais être opérationnelle et, comme d'habitude, je vais galérer à corriger mes 50 copies de bac blanc en même temps que le reste du boulot au lieu d'avoir profité de mes vacances pour les faire... Enfin, à vrai dire, "profiter de ses vacances" c'est antinomique avec "corriger les copies de bac blanc". Donc, tout va bien. Et comme je dis toujours, c'est pô grave !

Et comme c'est encore un peu les vacances, je vous propose un "cékoidon" !

Vous avez droit à une proposition, et à une question en oui ou non pour faire votre proposition suivante.

 

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mardi, 25 février 2014

Je pourrais faire un bon végétarien si l’on décrétait un jour que le bacon est un légume. *

En ce moment les légumes m'inspirent. Est-ce parce que je me suis mise à acheter régulièrement un demi-panier de légumes à une association de producteurs bio ? Ou bien parce que j'ai signé la pétition soutenant ce viticulteur bourguignon poursuivi pour ne pas avoir voulu traiter ses vignes !!! 

Plus je mange les légumes, plus je les aime. 

Je leur rends hommage.

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Puis je les cuisine.

Vive la vie, blog de femme, femmes, femme, légumes, cuisine, art, peinture

Et enfin, je les mange !

 *Lawrence Block

mercredi, 19 février 2014

On en apprend tous les jours.

Je souffre de plus en plus le syndrome de la page blanche. Tous les jours, je pense à un tas de trucs dont je pourrais vous parler, mais mon cerveau  n'est pas un bloc-notes, et quand je me retrouve à  mon bureau pour enfin vous parler, je ne me rappelle plus ce qui m'a fait rire ou m'a fâchée au point de me dire "tiens ! ça, j'en parlerai dans ma prochaine note."

Alors, je relis mon agenda, pour me rappeler ce que j'ai fait ces jours derniers. Je parcours rapidement les titres de yahoo en français ET en anglais, et des bribes me reviennent. Mais ça fait un peu fouillis du coup.

Cette semaine par exemple j'ai appris en lisant les copies de mes élèves que, s'il y a des conflits inter-générationnels, c'est parce que les parents et les enfants n'ont pas les mêmes "hobbits" !

A l'écoute des infos d'hier, j'ai réalisé que j'avais une voiture chinoise. Ca fait flipper.

Et ce midi, alors que la plupart des journalistes se réjouissaient avec émotion des médailles françaises aux JO d'hiver, (ben oui, c'est l'hiver, même si je vais ressortir ma pelure de printemps) des manifestants opposés à un gouvernement pro-Poutine étaient en train de se remettre de violences nocturnes, durant lesquelles un journaliste a été tué par balles, et craignaient un assaut violent (et sûrement final) de la police ukrainienne. Tout cela se passe à 20 heures de route de Sotchi, et à 24 de chez moi (Deux allers simples pour la Côte d'Azur !). J'ai entendu un manifestant dire que si les dirigeants européens voulaient intervenir, c'était "maintenant".

Je ne voudrais pas être pessimiste, mais quand on voit ce que Hollande voulait dire quand il prétendait que le changement, c'était "maintenant", on peut sans se tromper se dire qu'on va arriver trop tard.

 

mercredi, 05 février 2014

Putain : personne publique qui racole, fait des promesses, monnaie ses avantages, se fait payer d'avance et vous baise. Député : idem. *

En ce moment, les après-midi sont plus ensoleillés que les matins, au propre comme au figuré. Sauf le mardi. Le top du top ça a été samedi.

Partie le matin sous la flotte, mais ADMV m'a emmenée en voiture à la gare, je suis arrivée à Paris (avec 25 mn de retard grâce à la Seuneuceufeu) par temps sec, et à la sortie de l'exposition Brassaï à l'Hôtel de Ville, il faisait quasiment grand beau.

Vive la Vie, blog de femme, femmes, femme, féminisme, machisme, hollande n'est pas honnête.

Super timing, vu que l'après-midi je suis allée manifester en soutien aux femmes espagnoles dans les beaux quartiers de la capitale.

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On était bien 30 000, mais j'ai quand même rencontré deux personnes connues, et tchatché avec un tas de gens sympas, dont un mec super souriant qui tenait la banderole de l'association "Regards de Femmes" en attendant ses copines parties boire un café. S'il se reconnait en passant par ici (ben oui, pourquoi pas ?) je lui fait une grosse bise. Il y avait des personnes de tous âges, sexes, milieux sociaux, couleurs, préférences sexuelles, une belle représentation de la vraie vie, quoi. Les esprits était dynamiques, déterminés, convaincus. On a répondu comme il se doit aux insultes proférées courageusement de certains balcons du 16ème arrondissement. Plutôt fières d'être des salopes, finalement, après avoir regardé la tête de celles qui nous hurlaient dessus en secouant leurs drapeaux. On a marché trois heures et demie en contournant la Tour Eiffel, et le soir, j'étais trop fatiguée pour me faire une deuxième visite culturelle. J'ai donc vu Beaubourg, mais de l'extérieur uniquement, et je suis rentrée tranquillement par le train, à l'heure cette fois. En tout j'ai corrigé 5 copies, pas top, mais déjà pas mal. 

Déterminées, en colère et insultées, je pense que les femmes, surtout les homosexuelles présentes par solidarité samedi, le sont encore plus aujourd'hui. Voir le gouvernement revenir en arrière sur des promesses de progrès en matière de famille et de droits égaux pour tous, pour une manifestation de plus de tarés fascistes racistes réactionnaires, cela suffit à donner envie de vomir.

http://www.luipresident.fr/toutes-promesses

http://www.huffingtonpost.fr/2014/02/04/loi-famille-pma-gpa-statut-beau-parent-loi-prevoyait_n_4721467.html?utm_hp_ref=tw

* Régis Hauser (Les Murs se Marrent)

 

jeudi, 30 janvier 2014

Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent.*

Je suis vachement étonnée. Je viens de me servir du moteur de recherche sur ce blog, et je m'aperçois que je ne vous ai jamais écrit ma citation préférée. "Beethoven était tellement sourd que toute sa vie il a cru qu'il faisait de la peinture."

La même personne a écrit dans un de ses derniers livres que je n'ai malheureusement pas lu : "Tout le monde ne peut pas naître orphelin, mais on le devient à force de courage, d'abnégation, de patience; ou a défaut, d'une bonne tronçonneuse." 

Il a aussi écrit des romans, best-sellers en leur temps, où il nous parlait de son enfance de rital à Paris, puis de ses amours avec Maria. Hier, il a lâché prise, après quelques années d'une maladie chiante qui l'avait obligé à arrêté d'écrire. Quand on sait que dans un de ses derniers livres il avait aussi écrit : "Tant que je pourrai écrire une ligne, je serai présent parmi les vivants.", on se dit que 90 ans, ça a dû lui paraître long.

Je l'ai connu vers mes 18/20 ans, et les vieux de sa génération, ils me faisaient vraiment marrer. (alors qu’aujourd’hui, j'ai fait de l'humour en classe, et les jeunes en face de moi, ils se demandent encore ce que j'ai bien voulu dire.) 

De toutes les photos qui traînent sur le net, je trouve que celle-ci est la plus belle. Un insolent intelligent, c'est rare de nos jours.

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* François Cavanna, 1994.

vendredi, 17 janvier 2014

Avec un visage aussi commun que le mien, on ne passe pas inaperçu. Deux yeux, un nez, une bouche, ça rappelle forcément toujours quelqu'un à quelqu'un. *

Cette année encore je me suis inscrite à mon cours de peinture. Mais le jour et l'heure ne sont pas idéaux. Bref, parfois je manque des cours, où je n'arrive pas à y oublier mon boulot. Mais mardi dernier, lors d'une séance de croquis préparatoire à un nouveau projet, j'en ai fait dont je suis assez contente. Nous avons dessiné dans une quasi-obscurité et la prochaine fois, ce sera idem, mais à la peinture. Cette fois je n'oublierai pas ma bougie pour m'éclairer un peu plus.

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* Joël Egloff

mercredi, 15 janvier 2014

Non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez d'avoir un plombier pendant le week-end! *

Une semaine, très occupée soit, mais une semaine quand même ! Sans note, je veux dire. Au milieu, il y a eu un super weekend. Avec une terrine au foie gras et au pain d'épices et des joues de porc dont je vous parle même pas, y'a risque d'émeute tellement c'était bon !

Et puis j'ai vu mes potes Pascale et Mouche, qu'on s'était pas vus depuis le mois de mai. Si, si, Pascale, j'ai vérifié, mes photos datent du 20 mai. 

On a joué à des tas de jeux, et j'ai souvent gagné. Le truc, c'est que je ne peux pas vous parler trop du jeu parce que je ne connais pas son nom, en bref, au début on a droit à autant de mots qu'on veut pour faire deviner un mot . En seconde étape, seulement un mot, et à la fin, on mime ! Et c'est là surtout que c'est drôle. 

Depuis notre retour on a Jean-loup Chiflet dans nos toilettes et j'envoie des gifs que j'ai faits avec mon nouveau téléphone, mais c'est pas facile à envoyer ces trucs, et il ne faut surtout pas les compresser, sinon ils arrivent statiques, et un gif qui bouge pas, comme m'a dit Hervé, ben, c'est une photo !

Une belle photo de ma copine Pascale, en mode super-beauté !

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*Woody Allen

mercredi, 08 janvier 2014

J'aime le cinéma, mais pas tout.

J'ai rentabilisé mon pass comme j'ai pu. 5 films. C'est tout ce que j'ai pu voir. Peut-être un sixième demain...

Pas le Premier Soir. Eh bien, pas le deuxième et les suivants non plus ! Ca aurait pu être drôle, bien que le sujet ne brille pas par son originalité. Des filles trentenaires qui ont du mal avec leurs mecs. Mais, malgré les efforts des acteurs, au mieux quelques sourires (dans le noir, j'ai pas pu vérifier), mais de rires dans la salle, aucun.

Le Manoir Magique. J'adore le cinéma d'animation. Peut-être pas un chef-d'oeuvre, mais sympa quand même. Du suspense, de l'humour, des sentiments, un peu de frayeur, tous les ingrédients sont là et dans la salle, les marmots sont sages comme des images et rigolent.

Le Casse-Tête Chinois. Un peu comme des retrouvailles avec des potes, un surtout, Klapich. C'est pas son meilleur, mais peut-être la quarantaine n'est-elle pas la période la meilleure de sa vie ? En tout cas, j'ai vue New York USA, et rien que pour ça, j'ai aimé. Tautou reste Tautou, mais heureusement, de France reste de France. Qu'elle est belle !

La Vie Rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty). Là, je dis : vaut le détour ! Un acteur qui me plait décidément beaucoup. Une mise en scène (de l'acteur en question) intelligente et en finesse. Des images magnifiques. Et à part une musique un peu énorme qui nous rappelle que c'est un film américain, vraiment, que du bonheur ! En VO, en plus. Vraiment, là, je dis Merci Gaumont ! (c'est eux qui m'ont offert le pass quand même) Ah, et puis on revoit New York aussi.

Enfin, La Reine des Neiges. Vais-je en parler ? La bande annonce ne montre que quelques gags qui nous font croire qu'on va oublier le graphisme rappelant affreusement les mangas : gros yeux chez tous les personnages. Mais dès les premières images, on réalise que 80 % du film est chanté ! Je n'ai pas d'autre mot, à cette heure avancée de la nuit, mais chanté, ça ne correspond pas vraiment. Beuglé, sur une musique de merde. Il parait que les américains adorent. J'écouterai la BO originale par curiosité, mais vraiment, moi, je l'ai trouvé ultra-nul ce film. Et je pèse mes mots.

Demain, si j'ai le temps dans mon mercredi surbooké, j'irai voir le film sur YSL. Je ne suis pas fan des biopics, mais là au moins, c'est un personnage que je connais assez peu pour avoir besoin d'un biopic. Pas comme pour Coluche ou Gainsbourg, ou aucun acteur n'aurait pu me faire oublier "les vrais".

Voilà, c'était ma rubrique "critique ciné". Et vous qu'avez vous vu récemment ?

samedi, 07 décembre 2013

Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit.

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Je me suis rappelé mon premier exposé tout en anglais, en 1973, sur l'Apartheid et Nelson Mandela qui était en prison, le boycott des produits en provenance de l'Afrique du Sud en Angleterre l'année où j'étais assistante, puisque le gouvernement britannique encourageait les échanges commerciaux avec la dictature et ça m'a rappelé aussi le concert de Johnny Clegg dans Maville, en 1987 ou 8, je ne sais plus. 

Il n'a jamais baissé le poing.

 


 

 

 

lundi, 25 novembre 2013

Le moins que l'on puisse demander à une sculpture, c'est qu'elle ne bouge pas. *

En cette période de marathon des dernières copies du trimestre et des bulletins à corriger, je n'ai pas grand chose à vous raconter, à part la superbe bronchite que je me suis chopée au lycée, vu que l'intendance fait un embargo sur le chauffage. A mon avis, ils coupent le chauffage à 14 h, et les deux heures de devoir mardi de 15 h à 17 h ont eu raison de moi.

Bref, je tousse, ça empêche ADMV de dormir, mais ça ne m'empêche pas de corriger mes copies, ce qui a été mon occupation 5 heures ce weekend et 3 h 30 aujourd'hui ! Pour ne pas y prendre goût et me changer les idées, ainsi que les vôtres, je vous offre une vidéo qu'ADMV m'a fait découvrir et qui m'a enchantée. Enfin, de la poésie, dans ce monde où même la page "insolite" de Yahoo news ne m'a pas donné la moindre truc drôle à vous raconter.  

 

Il y a aussi cette magnifique vidéo que j'ai pu intégrer grâce à Pascale. Si, si, elle peut être gentille des fois !


Après une journée de boulot, ça me calme.

* Salvador Dali

Qui n'aurait donc pas considéré Théo Jansen comme un sculpteur...

samedi, 10 août 2013

La vie des bêtes

Nous ne voyons pas que des humains, il y a aussi des animaux sur notre chemin. Au jardin botanique de Montréal d'abord, pas étonnant qu'ils nous appellent "les cousins". J'y ai retrouvé ma famille, végétalisée.

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Une autre fois c'est dans mon assiette qu'un homard s'est égaré, lui, je ne l'ai pas épargné !

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Encore une fois au jardin botanique, un écureuil aurait volontiers partagé nos biscuits, mais c'était interdit !

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Et enfin, aujourd'hui, le brouillard nous a empêché de voir la côte et les paysages, tant pis Pascale, mais j'ai pu photographier quelques dos de baleines !

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samedi, 03 août 2013

Tu sais que tu es au Québec quand...

On dit "barrer" pour "fermer à clé".

On ne loue que des voitures automatiques et qu'il faudrait presque que tu repasses le permis.

Les appartements sont reliés au trottoir par des escaliers en colimaçon.

Tu vois des noms d'artistes géniaux (et leurs oeuvres) mais dont tu n'as jamais entendu parler au Musée des Beaux-Arts et au Musée d'Art Contemporain.

On te propose des épis de blé d'inde avant le barbecue et un pudding chômeur au dessert.

Quand on prend des livres mais pas des kilos en mangeant des chiens-chauds et des patates frites.

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samedi, 06 juillet 2013

Âme naturellement joyeuse, ne redoute plus rien de ce qui pourrait ternir la limpidité de ton chant. *

Ca y est ! je suis en vacances.

Deux jours en avance. Elle est pas top ma life ?!

J'ai délibéré dans le plus beau, le plus merveilleux, le plus adorable des centres d'examens. S'il existait un guide genre Exam Advisor des centres d'examens, je leur donnerais 6 étoiles sur 5.

En effet, non seulement c'est un vieux lycée, joli, chaleureux, mais en plus quand on arrive, on nous conduit jusqu'à la salle où l'on prend le café. Et c'est pas n'importe qui qui m'a accompagnée, mais le proviseur, un type assez jeune, blondinet, très aimable. Dans la salle du café, deux dames sont là pour nous servir un breuvage qui ressemble effectivement à du café, même si là-bas on dit "cafè", voire "cafeïlle", et il était accompagné d'un gâteau local, idéalement moelleux.

Pour une fois, (en 17 ans de bac quand même...) nous n'étions pas parqués dans une salle des profs étriquée à attendre en vain les infos, mais reçu dans le réfectoire spacieux, et il y avait de grands tableaux très clairs où nous avons su tout de suite dans quelle salle aurait lieu la concertation, puis dans laquelle nous irions délibérer. Pas de simples n°s de jurys, mais nos noms ! C'est peu de chose, mais l'impression d'exister, est parfois agréable.

Une dame charmante, peut-être la proviseure-adjointe, nous a dit "surtout, ne partez pas sans nous laisser de n° de téléphone, car nous vous appellerons pour vous dire si vous avez des candidats à l'oral lundi." Je n'osais y croire. Eh bien ce matin, j'ai eu un coup de téléphone vers 10 h (on m'a même laissée faire ma grasse mat') d'une dame hyper aimable, souriante (ça s'entendait) me disant que je n'aurais pas de candidats lundi ! Je dois quand même être dans les starting-blocks entre 7 h 45 et 8 h 20 car les candidats ont légalement le droit de choisir le jour-même, mais il y a peu de risque. Un petit coeff 2, quand je vois le nombre de points qu'ils ont à rattraper, ils sont matheux quand même !

Bref, je m'engage dans ce weekend sereinement. Nous venons de prendre les billets de train pour aller à l'aéroport en août, pour nous rendre au Canada. Nous avons pour la première fois cette année pu petit-déjeuner sur la terrasse, et demain midi nous barbeuquons chez une copine, et le soir, il y a "pot" chez ma collègue qui part en retraite. Il y a des jours qu'on apprécie plus que d'autres. J'avais envie de vous le dire.

 

* André Gide

samedi, 29 juin 2013

Je donne tout pour un rien Pour te revoir faire un détour Par le jardin du Luxembourg*

On nous annonce du beau temps, vous savez ce truc qui fait qu'on a chaud, qu'il y a de la lumière toute la journée et que les gens sont de bonne humeur. Ca a existé, il y a bien longtemps, et à force de ne plus en avoir, vous allez peut-être manquer d'inspiration pour l'occuper. Pour les parisiens ou les touristes en balade, il y a un lieu très sympa, le Jardin du Luxembourg. Et il y a tout un tas de motivations qui peuvent vous attirer là-bas.

 

ECOUTER DE LA MUSIQUE

 

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FAIRE DES BULLES DE SAVON

 

    OU FUMER VOTRE CLOPE TRANQUILLE...

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PROFITER DE LA PROMISCUITE D'UN BANC POUR FAIRE DES CONNAISSANCES INTERESSANTES.

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VOUS PROMENER AVEC UNE COPINE

 

 

OU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VOUS FAIRE CHIER.

 

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MANGER UNE GLACE

OU

VOUS CACHER DERRIERE UN ARBRE POUR BOUFFER UN MACDO

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PASSER UN BON MOMENT AVEC VOTRE AMOUREUX

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OU VOUS SAUVER EN TROTTINETTE PARCEQUE VOTRE PETITE SOEUR VOUS COLLE !!!

 

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*Chanson de Joe Dassin 

samedi, 22 juin 2013

It is not the walls that make the city, but the people who live within them. The walls of London may be battered, but the spirit of the Londoner stands resolute and undismayed. *

Edit (28.06.2013, 19h55) Ca y est, j'ai remis les liens !!!

Je m'aperçois que j'ai oublié la Serpentine Gallery où des expos temporaires s'offrent gratuitement à vous à l'intérieur de Hyde Park, et le London Film Museum, à côté de la Grande Roue, non loin de Big Ben. (Il y en a un autre à Covent Garden, mais je ne l'ai pas visité.)

J'ai annoncé il y a quelques notes que je publierais mon "top ten" des lieux que j'aime à Londres. J'ai peur d'oublier quelque chose, mais je me lance. Il y aura peut-être des "edits" plus tard, ou d'autres notes si je découvre ou me rappelle autre chose.

1. Camden Lock Market, et la promenade qui part de là le long du Regent's Canal jusqu'aux environs de Paddington. Vous y croiserez des hyènes, des vaches en papier mâché, et des superbes propriétés de gens qui avant la rénovation des berges du canal devaient avoir une paix royale.

2. The National Portrait Gallery Il y a des incontournables qui sont là d'années en années, mais aussi des expositions qui se renouvellent. J'adore l'art du portrait et ici il est sous toutes ses formes (sculptures, peintures, photos...) et de toutes les époques. Le musée n'est pas trop grand, pas de risque de fatigue ou de lassitude et à la sortie, juste en face, il y a un "prêt-à-manger" où vous pourrez vous acheter une salade ou un sandwich et manger en plein air.

3. Covent Garden. Ce quartier a perdu de son authenticité entre le moment où je l'ai découvert en 1981 et maintenant. Les magasins de ces anciennes halles rénovées sont devenues très chers, mais il y a de belles choses à regarder et aux alentours, quartier piétonnier, il y a toujours des artistes de rues variés et souvent de qualité. En revanche la foule empêche souvent de voir. De là vous pouvez agréablement vous promener à travers China Town, puis Soho et rejoindre Oxford Street si vous avez encore du courage pour les grands magasins.

4. Hyde Park. Cet endroit est si immense et varié que vous pourrez le redécouvrir à chaque séjour, en fonction de la porte par laquelle vous entrerez, de l'heure où vous y serez, de la saison aussi. J'ai adoré y passer la matinée de mon dernier séjour avant de reprendre ma valise laissée à l'accueil de l'hotel et avant de reprendre l'eurostar. On y a marché deux heures sans s'ennuyer une minute. On peut observer les écureuils, les gens et les mouettes, et marcher, comme si on était à la campagne. Et c'est sans doute l'endroit où l'on se sent le plus anglais. C'est évidemment après cette promenade que nous avons dégusté notre rituel fish&chips dans notre pub favori près de St Pancras : O'Neill's.

5. Vous avez marché toute la journée et vous avez besoin d'un sandwich raffiné, composé de produits bio, vous n'avez pas envie de viande, mais vous avez faim et voulez savourer dans une ambiance sympa et cosy. Nous avons trouvé tout ça Au Pain Quotidien près d'Oxford Street, après notre balade le long du canal.

6. Le Courtauld Institute et son musée. Les salles ne sont pas nombreuses, mais riches d'oeuvres uniques et j'y retournerai sans hésiter lors de mon prochain séjour. Là, en plus, pas besoin de sortir pour manger, la cafétéria est super. S'il fait beau, il y a un jardin, et la nourriture est fine et délicieuse.

7. Tate ! Il y a 4 musées qui s'appellent comme ça, dont deux à Londres, (un autre à Liverpool, et un autre à St Ives, Cornouailles) : la Tate Modern et la Tate Britain. Aucune n'est à manquer. Incontournables, vous dis-je !

8. Les St Katharine's Docks et de là, après avoir admiré les bateaux, les docks rénovés, pris un café au bord de l'eau, traversez la Tamise sur le Tower Bridge et marchez jusqu'au Design Museum. Petit, un peu cher (mais tant de musées sont gratuits, ça compense), mais hyper intéressant s'il on s'intéresse au design. Au passage jetez un coup d'oeil au Shard, et tentez de monter à l'intérieur, je crois que c'est possible depuis février.

9. The British Museum. Que commenter ? Il y a tant de choses à y voir, et c'est gratuit !!! comme les deux musées qui constitueront mon point n° 10 d'ailleurs.

10. Le Victoria and Albert Museum et le Natural History Museum. Pour le deuxième, arrivez en avance, et ne soyez pas filed'attentophobe. Mais si vous avez des gosses, ce sera un bonheur pour eux, surtout le coin des dinosaures.

*George VI

samedi, 15 juin 2013

Une petite impatience ruine un grand projet.*

J'ai plein de projets. Déjà, pour cet été les billets d'avion sont pris, il me semble vous en avoir déjà parlé, je vais entre autres ici :

D'ici là, nous allons faire la fête. Bientôt, pour commencer, le premier mariage "gay" de Maville. Et ce sont deux supers amies de longue date, qui ont milité longtemps, et vont sans doute continuer. Elles ont l'air d'aller super bien en ce moment, alors je suis ravie pour elles. Deux jeunes mariées de 61 et 52 ans. Ben oui, avant, elles n'avaient pas le droit... trop jeunes, sans doute.

Puis on fêtera les 18 ans de la fille de mon amie d'enfance. Un thème, les couleurs de la Roumanie. C'est de là qu'elle est venue il y a longtemps. Je vais lui faire une surprise et essayer de chanter une chanson en roumain. Chut ! c'est un secret.

Le projet le plus proche, c'est demain à Paris où je retrouverai Pascale, et peut-être Alison et Harry venus d'Angleterre. Voyage impromptu. C'est les meilleurs. Je retournerai à Paris aux alentours du 9 juillet.

Voilà, vous savez tout. Quelques pots de retraites et barbecues avec les collègues sympas, et je serai en vacances. Ah, oui, y'a le bac aussi. Mais on n'en parle pas, ça fâche.

*Confucius

samedi, 08 juin 2013

Méfie-toi d'un jeune médecin et d'un vieux coiffeur.*

Cette semaine, j'ai passé 37 h 30 dans mon lycée. Je vais finir par l'aimer. Heureusement, le soleil aidant, et la date des examens écrits nationaux approchant, ça sent la fin de l'année quand même. Cela a des effets divers sur les jeunes de ce pays. Dans mon lycée ça s'est soldé par une cavalcade dès 9 heures dans les couloirs de certains terminales, auxquels quelques secondes faciles à influencer ont emboîté le pas, et ils ont lancé des confetti (ça, c'est gentil et festif), jeté de la farine et des oeufs (c'est moins fun à nettoyer) et même, nouveauté 2013, des fumigènes (ce qui dans nos petits bâtiments construits à l'économie, a rendu vite l'air irrespirable, et comme je m'étonnais que vu l'odeur de brûlé, l'alarme n'ait pas sonné, on m'a dit que ces jeunes plaisantins avaient préalablement neutralisé les arlarmes, ce qui vire à l'irresponsabilité.) Ils n'ont pas compris que les CPE et la direction s'en mêlent et dix d'entre eux se sont retrouvés dans le bureau non pas ovale, mais presque. Parents convoqués immédiatement. Annonce d'un renvoi jusqu'à la fermeture du lycée (ça, c'est pour les secondes, car les term's n'ont plus cours, mais certains profs organisent des révisions). Eh bien les parents concernés dans leur majorité, ont trouvé la sanction disproportionnée. Si on les avaient obligés à nettoyer leurs saletés, ils auraient crié à l'humiliation et l'exploitation des chérubins je suppose.

Je me demande ce qu'ils deviendront l'an prochain quand ils seront à Science Po, en médecine ou dans une école de commerce (prestigieuse, comme ils disent !). Seront-ils politiquement engagés, d'extrême gauche, ou de droite ? Auront-ils conscience qu'au lieu de faire leurs conneries ils auraient pu se sentir concernés par la mort d'un jeune de 19 ans ? Encore aurait-il fallu qu'ils lisent les infos. Les titres doivent pourtant apparaitre sur les téléphones gadgetisés et perfectionnés qu'on leur a offert pour noël. En tout cas, tout à l'heure, au rassemblement organisé dans Maville, je n'ai vu aucun de mes élèves. Je n'ai d'ailleurs vu que très peu de "jeunes". Environ 20 % des gens présents. Une ancienne élève, présente, elle, et militante (pas d'extrême gauche, mais du ps) a excusé ces jeunes absents en disant que les examens terminés, ils étaient déjà repartis. Ah oui, mais des jeunes dans Maville, il y en a, et ils étaient nombreux à la terrasse du café où j'ai bu un Chouèpseagrume une heure après.

Un peu perplexe je l'avoue, je vais voir ce soir un spectacle que je devine beau, créé et exécuté par des jeunes, j'espère que cela me rendra optimiste.

*Benjamin Franklin

mardi, 21 mai 2013

Chouette weekend !

Y'en a qu'ont pas eu de chance. Ils ont eu mauvais temps. Nous, on a tellement rigolé qu'on n'a même pas remarqué qu'il pleuvait. En fait, même, avec la véranda on avait l'impression d'être dans le jardin. Et puis Hervé nous a concocté un dîner, puis un déjeuner plus que parfaits. On a joué au quiz cinéma, et devinez qui qu'a gagné ! On a bien essayé d'écouter le CD de cornemuse que j'ai rapporté d'Ecosse, mais non, vraiment non, on n'aime pas. Nous, ce qu'on aime, c'est la vraie musique militaire écossaise, celle sur laquelle marchaient les vaillants combattants, et sur laquelle, moi, je faisais mon ménage, avant.

Mais la cassette a rendu l'âme. Depuis, j'époussette et j'aspire sur "Motivés" et tous les chants révolutionnaires chantés par Zebda. On a bidouillé le blog à Pascôle et j'ai donné un cours de fesse-bouc. Un weekend cool et sympa. Tant pis pour ceux qu'ont pas eu beau temps.

Pour vous consoler que le mardi (bon, on a le droit de changer de jour pour la pentecôte, non ?) ce soit raviolis et reprise du boulot, voici un nouveau Cékoidon. (le précédent est toujours ouvert, bien que rouge...)

cékoidon nancy.jpg

 

mercredi, 24 avril 2013

Une loi timide est ordinairement une mauvaise loi.*

Alors ça y est. Après six mois d'homophobie ouverte, et pourtant inutile, puisque la loi était partie pour être votée par une majorité qui, contrairement à Guano, a appris depuis longtemps à appuyer sur le bon bouton, je vais avoir les mêmes droits qu'une femme qui aime un homme. Comme m'a dit une de mes tantes, "rien que pour les faire chier, faut vous marier" ! Elle m'a dit ça plus poliment, parce qu'elle est super bien élevée ma tante. Mais c'est vrai que quand on sera nombreux à être mariés et homos, les manifs contre le mariage pour nous, seront encore plus ridicules. Ca ne les empêchera sûrement pas de penser que nous sommes des dégénérés, de nous haïr, mais les noirs, les racistes ne les aime pas, et pourtant ils ont le droit de se marier. Maintenant, il va falloir qu'on décide où on fait ça, quand et avec qui. Des questions que nombre d'entre vous ont déjà eu à se poser, et il y a longtemps. J'ai 54 ans et demi, et je dois faire face pour la première fois à quelque chose que mes cousines ont eu à gérer il y a 30 ans ! Elles ont même eu le temps de divorcer. Enfin, au moins, je n'aurai pas à faire de concession à cause de mes parents. Je n'aurai pas à me demander qui paye le mariage, ce sera moi. Et comme je suis née dans la bonne génération, j'ai un boulot et un salaire. Ca va quand même en surprendre certains quand je vais demander mon jour de congé pour me marier (qu'ils ont utilisé depuis un bail !), moi qui ai toujours donné ma participation aux sapins de noël des rejetons de mes collègues, tout en sachant que jamais personne ne verserait un denier pour les miens. Si je parle de ma vie privée à mes élèves, à présent que c'est vraiment légal d'être en couple et homosexuel, croyez-vous que personne, vraiment personne, ne me reprochera d' "afficher" mon homosexualité ? Je n'en suis pas si sûre. Mais cela ne m'empêchera pas d'être, comme je le suis depuis hier soir, HEUREUSE.

En plus comme je suis en vacances, au lieu d'être en "Accompagnement Personnalisé" avec mes 36 élèves de secondes, j'ai pu entendre le billet de Sophie Aram : http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-sophia-ar...

Et là en plus, il fait beau et ma tante va venir manger (pas celle qui m'a dit de les faire chier, une qui en parle avec beaucoup moins de facilité et quelques années de plus, même si elle nous accepte tout à fait).

Y'en a quand même dix qui n'ont pas trouvé le bouton du tout. Donc même si Guano ferait mieux de ne pas aller jouer à Tout le Monde Veut Prendre sa Place, il y a pire que lui.

* Louis -Sébastien Mercier

lundi, 22 avril 2013

Kilt. Costume quelquefois porté par les Ecossais en Amérique, et par les Américains en Ecosse.

En ce moment je suis en vacances, mais paradoxalement, c'est à la rentrée que je vais partir en voyage. J'accompagne avec deux collègues 30 élèves à Edinburgh. (véritable orthographe)

C'est une ville où je ne suis allée qu'une fois, mais qui m'avait séduite. Je suis ravie d'y retourner et en plus avec un programme de visites touffu, et qui semble passionnant.

Si vous ne connaissez pas la ville, regardez le film L'illusionniste fait d'après un scénario de Tati par Sylvain Chomet , réalisateur des Triplettes de Belleville. Bien que cela se passe dans les années 60 je pense, on s'y croirait. L'Ecosse vit et évolue à un rythme bien à elle, et c'est ce qui fait son charme.

L'arrivée en Ecosse : 

Une autre scène où l'on voit un peu la ville : 

*Ambrose Pierce

vendredi, 05 avril 2013

Le monde est une caricature perpétuelle de lui-même ; à chaque instant il moque et contredit ce qu'il prétend être.

J'entends tout au long de la semaine des trucs dont je me dis, il faudra que j'en parle dans mon blog, et puis j'oublie. Je me rappelle quand même une pub radio émanant d'un club de foot qui demandait à ses supporters d'envoyer de l'argent pour les aider ! Je me suis dit "il y avait déjà le denier du culte, il y a maintenant le denier des cons."

En parlant de cons, je ne résiste pas à vous faire profiter d'une vidéo que j'ai vue sur facebook. Les gens qui sont moqués ne sont pas seulement cons, mais dangereux. Un ancien élève a trouvé ça "un peu radical". Pauvres petits jeunes qui ne savent même plus être radicaux...

Pourtant ce n'est qu'une caricature. On ne va pas en faire un scandale dans un pays démocratique ! Ce n'est certes pas aussi radical que les menaces envers les homos faites par les opposants au mariage pour tous ! Cliquez sur ça:

 

Capture d’écran 2013-04-03 à 11.49.04

 

* George Santayana