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mercredi, 04 juillet 2012

La télévision, c'est comme la poste, ça transmet. *

Grâce à Zapette, j'ai pu refréquenter un lieu que j'avais réussi à éviter depuis quelques semaines... La Poste.

Depuis qu'ils ont mis des majuscules et sont devenus une entreprise, c'est vrai que se rendre dans leurs bureaux est une épreuve. Pourtant évoquée depuis longtemps par Dany Boon, je crois qu'ils sont en train d'atteindre des sommets. 

Il y a quelques années ils avaient pourtant adopté le principe de la file d'attente unique qui faisait passer les gens dans l'ordre chronologique de leur arrivée et tous les guichets pouvaient tout faire. Cela demandait la polyvalence des agents, mais ils l'avaient puisqu'auparavant ils changeaient régulièrement de guichets, et pour l'usager, c'était équitable.

Il y a une dizaine de jours Zapette m'a demandé tellement gentiment de me procurer une pièce de 10 euros en argent à l'effigie de ma région. Cette pièce, très prisée des collectionneurs, était en vente dès le lundi 25 juin. Mais divers rendez-vous et réunions ont fait que je n'y suis allée que le jeudi... Ma poste étant en travaux, je me suis rendue dans une poste proche du centre ville. Là, je me retrouve dans un immense espace, où sont disséminés des plots, au-dessus desquels se trouvent des panneaux, soit jaune, soit bleu, sur lesquels il est écrit des mots comme : Envoyer, Recevoir, Payer ses Achats, Conseiller bancaire... (je ne suis plus sûre des termes exacts, mais c'est dans ce goût-là). Y'en a pas qui dise : "Acheter une pièce de 10 euros en argent". Donc je dois avoir l'air intelligent d'une poule qui a trouvé un couteau, et comme je vois une dame derrière le plot "Payer ces achats", je m'approche. Pas le temps, elle me hurle presque : "C'est fermé!", là, ce n'est plus un sketch, mais la chanson de Pierre Perret qui me revient à l'esprit. 

Je demande timidement à la grosse dame :"Je peux vous poser une question ? Je voudrais acheter une pièce pour ma copine Zapette". "On n'en a plus!!!" Je ne demande pas mon reste et sors.  Je reprends ma voiture (finalement, malgré le soleil j'ai bien fait de ne pas y aller en vélo, car il est 11 h 30 et ça va bientôt fermer) et je me rends dans ma poste de remplacement, située dans un quartier un peu plus périphérique, et un peu plus défavorisé. Ah, mais désolé Madame, mais il n'y a plus de pièces nullepart dans Not'ville, et de toutes façons ici, on n'en a pas eu. Moi : ahhh...???!!! Il y a des gens qui n'ont pas le droit d'en acheter des pièces ? Ou bien les gens intéressés, faut pas qu'ils viennent par ici ? Mais là, c'est encore une file d'attente unique, et la dame est très gentille et me dit, "votre poste rouvre demain après-midi, et je crois qu'ils mettront en vente les pièces lundi." Ouf ! Lundi matin, j'y vais donc, mais le store est à moitié baissé, et en fait après vérification la poste n'ouvre que l'après-midi.  Donc, j'y retourne à deux heures, et victoire !!! Ils ont des pièces, les gens ne sachant pas que la poste est rouverte ne les ont pas achetées, et pour ne rien regretter, j'en achète deux. Cette visite me permet de comprendre le pourquoi des travaux qui ont duré trois semaines ou un mois dans une poste toute neuve, ouverte il y a à peine deux ans : ils nous ont mis des plots !!! Les gens ont tous l'air hagard, errant d'un plot à l'autre ne sachant lequel choisir, et une employée circule de l'un à l'autre en les renseignant en souriant encore, ce n'est que le deuxième jour ! Mais je suppose qu'elle doit être contente de rentrer chez elle le soir après avoir piétiné toute la journée dans son bureau de poste en répétant non-stop les mêmes explications. Je me suis demandée après ces trois visites à des bureaux de Maville si La Poste n'était pas en train de nous concocter d'autres suicides dont ils ont le secret. Après les facteurs auxquels on a imposé des missions impossibles à remplir dans le temps imparti, les postiers que l'on oblige à prendre les "clients" (et plus "usagers" surtout !) pour des cons. La Poste a donc un autre point commun avec la télévision.

* Jean-Luc Godard

jeudi, 28 juin 2012

Sur la terre tout à une fonction, chaque maladie une herbe pour la guérir, chaque personne une mission. *

Il y a un truc qui m'obsède depuis que je suis prof en lycée, c'est l'angoisse de perdre ou détruire par accident les copies de bac que j'ai à corriger. Evidemment, je ne m'amuse pas à aller au square du coin avec et les laisse à la maison si je fais la fête un soir, mais il y a deux moments où l'on ne peut éviter de les avoir avec nous dans un lieu public, et ces moments peuvent être connus par n'importe qui. Le premier, c'est quand on va chercher les copies dans une belle enveloppe marron au centre local où toutes les copies, de toutes les matières sont rassemblées. On les compte, les recompte, on montre sa carte d'identité (il y a quelques années, on ne la montrait même pas, ce qui m'avait beaucoup choquée), on signe, re-signe, et on part la peur au bide. On se gare et jusqu'à ce qu'on ait refermé la porte derrière soi, on a la sensation d'être un agent très spécial de l'état, cible potentielle de terroristes anti-bac. Le deuxième, c'est un matin, quand on part en voiture vers le lieu de délibération de notre jury. Là, on a déjà rentré nos notes sur informatique, mais on rapporte les copies. Il y a toujours la crainte d'un accident, vu qu'on corrige souvent à une distance de 100 à 200 km de chez nous. Et un car-jacking serait fatal.

En 17 ans de bac, rien ne m'est jamais arrivé, mais, néanmoins, l'angoisse m'étreint tous les ans, et ce n'est pas seulement parce que mon père était cheminot.

A Marseille, ville de tous les dangers (voir ici), un mec a dû rester tout con avec sa kalachnikov dans la main gauche tandis qu'il ouvrait avidement la sacoche de la main droite ! Au lieu du fric attendu, 34 copies de philo !!! Et comme dessus il n'y a aucun nom mais seulement des numéros, l'abruti n'a même pas la possibilité, ni de remercier celui qui l'aura le plus fait rire, ni de dézinguer celui qui l'aura le plus fait chier. Enfin, encore faudrait-il qu'il ait pris le temps de lire. Rien n'a été dit sur l'état de la prof. On s'est seulement perdu en compassion sur les 34 chéris qui doivent refaire l'épreuve. Si ça tombe, ça aura été la chance de leur vie ! Et en plus on sera encore plus "bienveillant" avec eux, cela a été précisé. Mais savoir si elle, on va être bienveillant à son égard, là, c'est un mystère.

Le sujet de remplacement ?...

*Sagesse Indienne

dimanche, 24 juin 2012

Vivre simplement pour que simplement d'autres puissent vivre *

Dans la rubrique "Vie quotidienne" :

Les sacs poubelle. Quand on sait que ça met des siècles à se dégrader, ça fait peur. Chez nous on en utilise des grands, 50 litres, à peu près un par semaine. On est aussi du genre à dépenser plus pour dépenser bio. Alors quand j'ai vu au Carrouf des sacs "écologiques" auto-biodégradables, je n'ai pas hésité. Mais là, ça ne s'appelle même plus dépenser plus. Ca s'appelle perdre son fric. Il ne faut pas un sac, car il craque à la moindre chose dedans, mais deux, voire trois ! Alors, ne vous faites pas avoir, et comme moi, contrainte et forcée, polluez plus ! Faire des efforts, oui, être prise pour une conne, non. Quand la technologie n'est pas au point, qu'on ne vende pas le produit, sinon, ça s'appelle de l'arnaque.

Et en cherchant une illustration, j'ai trouvé quelqu'un qui pense tout comme moi :

http://bulles-de-clim.blogspot.fr/2010/05/ma-vie-en-vert....

*Gandhi

mardi, 19 juin 2012

Je me surmène de paresse.*

Déjà deux jours de surveillance ! Hier, philo, où j'ai vu un ancien élève, qui a passé 5 ans dans notre lycée, sans jamais fournir le moindre effort, choisir le sujet sur le travail.

Un peu comme si Gaston Lagaffe avait sorti un dossier sur le moyen de remotiver les employés de chez Spirou au travail...

Aujourd'hui une promo d'élèves de 1ères qui pourront se targuer d'être les seuls élèves de S à avoir passé l'HG en épreuves anticipées, puisqu'une des premières décisions de Peillon (il l'a annoncé) sera de remettre l'enseignement de l'histoire et de la géographie en terminale S.

Après l'effort, le réconfort. Hier, je suis allée au cinéma, grâce à Pascale. J'ai vu Sur la Route. (Merci, même si je ne vais pas qu'en dire du bien, j'ai été contente de le voir !) J'avais lu le livre en fac, et l'avais trouvé un peu chiant. Eh bien, comme le disent les critiques, le film est très fidèle au livre. Néanmoins, et malgré la fatigue (au début je tombais carrément de sommeil, et un des personnages n'arrêtait pas de chantonner et ça me tapait sur le système) j'ai tenu jusqu'au bout, et ça devient plutôt plus intéressant pendant la dernière heure (ça dure deux heures vingt !). L'avantage par rapport au livre, c'est qu'il y a des vues des USA magnifiques, et différentes de ce qu'on voit d'habitude, l'Amérique profonde parfois. Ce film a pour moi un peu valeur de documentaire. Où en étaient les USA quand les jeunes ici reconstruisaient leur société après la guerre...Mais les personnages, égoïstes, que ce soit dans leur soif de jouissance sans jamais se responsabiliser vis-à-vis d'eux-mêmes ou des autres, ou du "héros" qui semble jouer les voyeurs, ne jamais s'impliquer, mais n'oublie jamais de prendre des notes, et d'ailleurs finira par écrire un livre qui parle de celui à qui il a tourné le dos alors qu'il était dans la panade complète et que lui-même semblait avoir atteint une certaine opulence. Finalement, je ne l'avais peut-être pas fini, ce livre, à la fac...

Ce soir, pas de cinéma, mais une coupe de champagne en terrasse avec des amies, juste avant que la pluie ne s'abatte sur Maville.

Comme dirait l'autre, jusqu'ici, donc, tout va bien. Il me reste deux surveillances, puis.... Vacances !!! Je suis privilégiée, ne le dîtes pas trop à mes collègues.

* Jules Renard

vendredi, 25 mai 2012

Ne pas oublier le sous-titre de mon blog en haut à gauche !

Voici donc mes pensées du jour...

J'ai toujours eu du mal avec les nobles.

Je m'explique : dans mes listes de classes, je ne sais jamais où les ranger, selon que le De est avec un grand D ou un petit d, et du coup je n'ai jamais la même liste que l'administration. Je ne vous raconte pas le bin's pour saisir les notes sur ordinateur. C'est sûr, de la Mallette de la Trousse en Bois, va se retrouver avec les notes de l'élève Delarue !

J'ai trouvé une perle que j'aime bien : "We explained our point of you."

Et une, moins classe, mais dont l'élève se souviendra assez je pense pour ne pas refaire la faute:

"On the first shit I drew the bag I had chosen and on the second shit I listed the requirements given to make this bag."

Je l'ai trouvé trois fois sur la même "sheet" !!!

(Pour les non anglicistes, se référer à http://www.lexilogos.com/anglais_langue_dictionnaires.htm C'est le meilleur site de dictionnaires bilingues. Essayer Wordreference pour vos recherches, c'est top. Mes élèves s'en servent, croyez-le ou non, mais pas toujours comme il faut.)

Et pour terminer, ces mots vous font penser à quoi ?

"Impact / On Target / Missions "

dimanche, 13 mai 2012

"Le dimanche, on débranche."*

Avez-vous remarqué comme le dimanche est propice aux discussions à propos de problèmes existentiels ? Ce matin, j'en suis venue à me demander quelle était la véritable motivation des gens qui fabriquent nos vêtements. Nous faire acheter, dépenser plus, ça, je le sais. Nous convaincre que suivre la mode est une nécessité, là encore c'est évident. Mais une fois que nous avons cédé à toutes leurs pressions, pourquoi nous punir ?

Je veux parler, certains l'auront peut-être deviné, des étiquettes. C'est un supplice inhumain qui nous est imposé depuis des années quelle que soit l'évolution des tissus. J'ai déjà acheté des vêtements en micro-fibre, en soie, en coton, en tencel et d'autres textiles ultra-doux dont les noms m'échappent, mais à chaque fois, l'étiquette tue. Et quand ce n'est pas l'étiquette elle-même, c'est le fil à pêche utilisé pour la coudre ! Evidemment, comme tout le monde, j'essaye de la découdre, la fameuse étiquette tortionnaire, mais le vice des fabricants (quel que soit le pays d'origine de la fabrication !) les pousse à mêler le fil de couture de l'étiquette à celui du vêtement lui-même, ce qui fait que quand vous réussissez par miracle à ne pas faire de trou dans le tissu, vous vous retrouvez avec un vêtement décousu, dont l'ourlet pend, ou le col, ou que sais-je encore !

 

Evidemment, pour les mecs, y'en a qui ont pensé à mettre l'étiquette à l'extérieur... http://ahpardi.com/2012/03/les-boxer-king-dagobert-marque...

Ce matin donc, avec ADMV, nous avons eu une réflexion sur les étiquettes. Mais ce dimanche nous avons eu également un fou rire commun en retrouvant sur Youtube un moment de "Guignols de l'info" que je trouve savoureux. En lien ci-dessous.

 Et un autre fou rire sur la difficulté de reproduire l'accent local, survenu à la suite d'un malentendu. ADMV m'a annoncé qu'elle avait lavé ses "sok". Comme elle venait de se racheter des chaussettes, j'ai cru que pour me faire plaisir, elle parlait anglais. J'ai corrigé : "non, tes socks!, avec un s". Mais en fait elle avait lavé ses "sacs", et imitait l'accent local. Mais là, elle avait tout faux. Il y a une subtilité subtile entre le a déformé régionalement en o, et le o de dog en anglais, ou le o de pot ou de comme. Evidemment à l'écrit, c'est dur à rendre, d'autant plus que l'alphabet phonétique international ne rend pas compte de ce "o" que j'adore. 

Ce sont donc là nos discussions du dimanche. Les vôtres sont-elles plus profondes ?  

 *Henri Proglio (Encore pdg d'2DF...)

lundi, 23 avril 2012

L'air est plus pur à la campagne parce que les paysans dorment les fenêtres fermées.*

Aux environs de 1870 mon arrière-grand-père est né. En 1900, instituteur, il a été nommé dans la grande ville. Il a donc quitté son petit village, où ses ancêtres vivaient depuis toujours. Il ne savait pas quel service il me rendait.

Aujourd'hui, dans ce village propret, où quasiment tout le monde vit de l'agriculture, où les maisons sont toutes entretenues, où je pense le chômage ne touche personne, mais où les femmes sont au foyer, où aucun étranger n'est venu s'installer, mais où un jour je vais hériter, peut-être, d'un quart de maison, le vote a été celui-ci:

Eva Joly : 0 voix. Marine Le Pen : 11 voix. Nicolas Sarkozy : 19 voix. Jean-Luc Mélenchon : 3 voix. Philippe Poutou : 0 voix. Nathalie Arthaud : 1 voix. Jacques Cheminade : 0 voix. François Bayrou : 9 voix. Nicolas Dupont-Aignan : 1 voix. François Hollande : 0 voix.

Qu'on ne me dise pas que c'est un vote sanction, ou de protestation. Sanction ou protestation contre quoi ???? En tout cas la prochaine fois que j'y retournerai, je chercherai les 4 personnes fréquentables, parmi les 52 inscrits (77 habitants). Et ça va pas être de la tarte. Il y en a 6 qui n'ont pas voté. Je me demande vers qui leur coeur peur balance.

*Ionesco

dimanche, 22 avril 2012

Les prédictions pour la semaine qui vient. Poisson : vendredi est votre jour. Taureau évitez les voyages en Espagne. Cancer : faites un dépistage. Balance : essayez de perdre du poids.*

"Dépistage"

Un mot qui vous frappe, le jour de vos 50 ans. Votre boîte aux lettres qui devenait déserte, se remplit soudain à espaces réguliers de lettres à fenêtres vous invitant à des happenings aussi funs que tests hémoccult et mammographies. Comment résister à cet appel ?!

De toutes façons, même si vous rangez l'enveloppe sous la pile, vous disant, mais non je ne suis pas vieille, qu'est-ce qu'ils me veulent ?, une autre enveloppe arrivera. Un jour vous vous décidez à faire le test, et là, comme vous  le souhaitiez intimement (c'est le cas de le dire) vous vous y attendiez, la réponse est "le test s'est avéré négatif". Néanmoins comme l'âge est aussi têtu que le service de dépistage, et que la maladie guette le vieux, en bas de la lettre, on vous recommande de refaire un test dans deux ans "Si ENTRE TEMPS VOUS N'AVEZ PAS ATTEINT L'AGE DE 75 ANS" !

Je vous rappelle, si vous ne suivez pas, qu'au début de la lettre on vous a demandé de faire le test parce que vous aviez atteint l'âge canonique de 50 ans...

Le rire vous saisit, et même si vous comprenez évidemment que tout cela vient du fait que pour faire des économies on n'a créé qu'un document pour tous les âges, vous vous dîtes "Quels cons !"

Et qu'est-ce que ça fait du bien.

Je me demande si Barbie qui a eu 50 ans un an après moi a reçu sa lettre aussi.

*Philippe Gelück

 

 

 

jeudi, 05 avril 2012

Les types qui déboisent la forêt amazonienne acceptent enfin de faire un geste pour l'environnement. Désormais, ils mettront de l'essence sans plomb dans leurs tronçonneuses.*

En France on est les plus forts. C'est bien connu. Chez nous, quand il y a un incendie dans une centrale nucléaire à deux pas d'un réacteur, eh bien il n'y a aucun risque.

Et on a de bonnes idées pour lutter contre la déforestation, et le gaspillage.

Imprimer 6 millions de lettres de 34 pages pour dénoncer les prévisions de dépenses prévues dans le programme des socialistes, en voilà une idée qu'elle est bonne !

Il y a des soirs où je me demande si je dois continuer de conseiller à mes élèves de lire les informations, j'ai peur de détruire toute velléité de travail face à un tel avenir.

Dessin trouvé ici : http://2013-continuum.blogspot.fr/

 

*Gelück

mercredi, 04 avril 2012

La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures.*

Quand on corrige le bac blanc, on s'emmerde une quinzaine d'heures pour 45 copies, dont un absent et un qui obtient 1 parce que sa copie est quasi-vide.

On ne se marre un peu qu'à la traduction. Le reste nous anesthésie ou nous démoralise. J'ai donc lu "Elle se plainiait", "elle ne parlait que le bengalien" et (mon préféré, en hommage à Coluche) "Elle tena à parlait bengali."

Mais cette année j'ai remarqué des symptômes nouveaux qui reflètent ...

5 ans de Sharkozysme !

Et déjà l'esprit de nos élèves est embrumé, déformé, formaté.

A la question : "Quelle est l'origine ethnique de tel personnage?", ils répondent (20% des copies quand même !) "Boudhiste", "catholique" ou "hindouiste".

A la question : "Comment devinez-vous qu'elle est américaine ? Donnez un indice trouvé dans le texte." On obtient la réponse "elle se marie à l'église" ou "elle mange de la viande".

(20% des étudiants américains sont végétariens, et 55% des consommateurs commandent occasionnellement un plat végétarien ! Et le nombre des mariages n'arrête pas de baisser aux USA.)

Le pire :

Dans la traduction, il y avait la phrase suivante :

"They didn't eat beef".

Plusieurs ont traduit : "Ils ne mangeaient pas de porc".

Dans 5 ans, si les élections se passent mal, non seulement les élèves énonceront encore plus d'inepties dûes à une ignorance imprégnée d'idées reçues venant de la propagande, mais en plus il faudra qu'on les accepte comme exactes !

Trouvé sur Mediapart.

 

*Noam Chomsky

samedi, 24 mars 2012

People who claim they don't let little things bother them have never slept in a room with a single mosquito *

Je suis dans la salle multimedia depuis dix minutes environ. J'ai appuyé sur le bouton "on" de l'ordi central et tous les postes s'allument les uns après les autres. Le premier de mes étudiants entre. Je le vois grimacer. Puis tous les autres. Ils se bouchent les oreilles. Je commence à me demander s'ils se moquent de moi, me préparent une blague, je ne remarque en effet rien du tout d'anormal (à part eux) dans la salle. Ce n'est pas le moment de déconner pourtant, ça va être l'heure de la minute de silence. Une étudiante débranche son casque. Tous les visages retrouvent leur sérénité d'un seul coup et j'entends des "oufs". Ils entendaient tous un sifflement, que mon âge m'empêche apparemment totalement d'entendre. J'avais lu un article là-dessus, mais ne l'avais pas vécu.

Je vous assure, le coup de vieux que vous prenez à ce moment-là est radical. Quelques minutes plus tard, vous vous dites qu'il faut retenir le n° de l'ordi pour rebrancher le casque un jour où une classe est un peu trop pénible.

*ThinkExist.com

lundi, 20 février 2012

La fin du monde est pour demain ! Je vous le confirmerai la semaine prochaine.*

La phrase du jour a été prononcée hier par ADMV.

Alors que nous étions sorties prendre de l'essence, le soleil nous a fait de l'oeil et elle a dit : "Ca sent le printemps. Chic, maintenant, il va faire beau jusqu'à la fin du monde."

Adrien Quan : http://bonjourdessin.blogspot.com/

*Frédéric Deville (peintre et graphiste belge)

dimanche, 12 février 2012

Même si le propos de l'auteur est de donner la représentation la plus complète de son objet, il n'est jamais question qu'il raconte tout, il sait plus de choses encore qu'il n'en dit. C'est que le langage est ellipse.*

J'avais aperçu le titre de la dernière note de Pascale "Another Happy Day", mais je savais que j'allais le voir le soir, alors je l'ai pas lue sa note qui doit de toutes façons être beaucoup plus pro que la mienne. Elle connait tous les acteurs, alors que moi, à part Demi Moore, je connaissais personne. Enfin si, le père de la fille, je l'avais déjà vu, et c'est dans SpiderMan 3 d'après AlloCiné. C'est bizarre, je pensais ne pas avoir vu le 3.

Bref, Pascale elle avait mis deux étoiles, sauf pour Demi et un autre que je ne connaissais pas. Depuis, je sais que c'est l'ado qui avait le deuxième rôle principal. Le premier rôle, je pense que c'est celui de la mère, Lynn. L'actrice je me suis dit tout le long du film que j'avais déjà dû la voir, mais comme toutes les femmes qui se font siliconer les lèvres et tirer la peau du cou et du menton, elle ne ressemble plus à rien, et surtout plus à elle. A part le physique, elle joue bien la mère paumée, qui a toujours été victime, à cause d'une mère qui joue les fortes, mais qui l'est pas tant que ça et le fait payer aux autres.

Le premier quart d'heure, je me suis dit que Pascale avait été sévère. J'aimais bien le parti pris du film du gamin qui fait parallèle avec le vrai film et qui nous apprend des trucs que certains personnages ne savent pas, nous donne un deuxième point de vue, etc. Mais parfois, le réalisateur a dû oublier qu'il avait choisi de faire ça, et on voyait plus de caméra amateur. Pis d'un coup, il s'en rappelait, et il nous en remettait une couche, sans que ça soit absolument nécessaire (je pèse mes mots).

L'histoire, ou la tranche de vie, était plutôt intéressante, nous montrait comment les gens aux USA comme ailleurs, privilégient les apparences plutôt que les problèmes plus profonds, que l'argent n'empêche pas la beaufitude, et les beaufs aux USA, ils valent le jus ! Mais le hic avec le cinéma américain, c'est que même quand il aborde un problème hyper intéressant, il faut toujours qu'on nous explique. Alors, ça dure, ça dure, et on se dit, oui ben, oui, là on a compris : qui va mal, pourquoi, de quand ça date, ce qui va se passer après, etc. L'ado désaxé avait fait la remarque la plus subtile et la plus vraie du film, eh bien il faut que le réalisateur nous le prouve par l'image et l'histoire à la fin du film !

Il faudra un jour leur apprendre l'ellipse, le sous-jacent, le symbole, la métaphore... Il y a quand même un truc que je n'ai pas compris : l'apparition d'un personnage secondaire à poil dans la cuisine en train de se faire un café. Ca vient comme un poil sur la soupe, et là, pour le coup, on nous explique pas, et comme on n'est plus habitué, on reste perplexe.

Je ne m'attarderai pas sur le personnage hyper convenu et classique incarné, très bien il est vrai, par Demi Moore, malgré les problèmes perso qu'elle traverse en ce moment (il m'arrive de lire un peu d'articles "pipole").

Et je ne serai pas trop négative, j'ai quand même rigolé parfois, mais ce n'était peut-être pas prévu pour, et comme je suis une fille simple, deux heures en anglais, je ne crache jamais dessus, et je ne me suis pas ennuyée, ce qui est un plus pour un weekend où ADMV m'a abandonnée...

Maintenant je vais aller lire l'article de Pascale, et cet après-midi, je récidive avec le cinéma américain en allant voir The Descendants. Là il y a Clooney, et encore des histoires de familles d'après la bande annonce, je vous dirai si c'était mieux !

"Another Happy Day Poster"

*Jean-Paul Sartre

lundi, 30 janvier 2012

On ne peut pas tous être beaux et savoir téléphoner.*


J'ai beau être plutôt douée pour les langues étrangères (je parle anglais couramment, idem pour l'allemand mais avec des fautes, en russe et en italien je ne mourrais pas de faim, et j'ai su écrire coca-cola en arabe après une semaine en Tunisie), j'ai reçu un message sur mon répondeur téléphonique qui me laisse plus que perplexe.

Pouvez-vous m'aider ???????????????????????????????????

Tout au plus au milieu ai-je reconnu "étude de marché".

C'est sûrement sans intérêt, et pour me pomper mon fric, mais si je pouvais signaler à cette boîte qu'elle perd des sommes monstrueuses en télé marketing pour rien, je le ferais volontiers. Rien que pour les remercier de m'avoir fait marrer.


Il vaut mieux qu'ils investissent dans un livre plein de bon conseils et dans ce panneau !

 

*Proverbe Québequois.

samedi, 28 janvier 2012

La télévision, c'est comme la poste, ça transmet.*

ENVERS ET CONTRE TOUT...

 

J'avais fait un joli  paquet vert 

Mais la dame de la poste m'a dit 

"Il est trop p'tit, faut l'refaire ! 

Nous on vend des boîtes, dis."

"Ben chez moi c'est gratuit", j'ai répondu. 

Et en fait j'suis allée en ville 

Avec le même paquet vert, 

car faut pas m'la faire, 

A une poste où les employés sont plus 

Aimables et du cerveau plus agiles. 

Là, pas de boîte coûtant une fortune. 

On m'a pris mon paquet,

Je demandais pas la lune !

Y'a des jours où on se sent refait...

 

*Jean-Luc Godard

(Et comme pour les chaînes à la télé, si un bureau vous emmerde, changez !)

lundi, 16 janvier 2012

Au pied des roches, des giraumonts, des courges et des concombres qui se plaisent à y grimper. *

Ce weekend j'ai été particulièrement efficace. Entre Vendredi 16 h 15 et ce matin 10 h, j'ai réussi à : faire le ménage,  faire des courses pour un repas de 8 personnes dimanche à midi, cuisiner ce fameux repas, c'est-à-dire préparer 32 samosas, 43 crevettes tandoori et diverses sauces, commander des macarons, m'habiller comme une hôtesse qui se respecte, emballer mes cadeaux, passer un dimanche de socialisation et corriger deux paquets de copies ! Je m'impressionne carrément.

Mais ça doit quand même m'avoir fatiguée, ou bien c'est ma tendinite du bras droit qui continue à me faire souffrir la nuit, malgré une première séance de mon micro-kiné, car ce matin j'ai réagi au quart de tour, et ai refusé une élève en cours, car alors qu'ils venaient tous de s'asseoir, elle a carrément répondu à un coup de fil, en parlant fort comme dans un hall de gare. Elle a semblé étonnée de ma décision. Nous ne devons pas avoir la même opinion de la politesse minimum à avoir envers un professeur qui s'apprête à commencer son cours. J'ai entendu ce weekend qu'un sondage montrait que près de 70 % (je ne suis plus sûre du chiffre que je ne retrouve pas sur le net...) trouvaient que les gens n'étaient plus polis et le regrettaient. Comme je l'ai dit à ma classe ce matin, les élèves de mon lycée font augmenter les statistiques en ce qui concerne les impolis. Ils ne laissent plus un professeur passer avant eux s'ils en croisent un à une porte, quant à lui tenir cette porte, ou le remercier si le professeur, lui, la tient, alors là, faut pas rêver. J'ai ajouté que les gens qui regrettaient le manque de politesse étaient sûrement les mêmes qui avaient élevé les jeunes qui en manquaient. Là, j'aurais peut-être pas dû, mais bon, ça a été plus fort que moi.

Outre les sondages ce weekend j'ai entendu des anecdotes datant de mes années collège, un cd de Céline Caussimon tout en cuisinant, et une remarque d'ADMV qui, hors contexte, vaut son pesant de cacahuètes:

"Le voisin, depuis que je lui ai r'fusé sa courge, je ne le vois plus !"

*Bernardin de Saint-Pierre.

 

mercredi, 11 janvier 2012

Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. *

Ca y est, j'ai l'âge des protagonistes des faits-divers, à propos desquels je me disais avant "'tain, les vieux, ils craignent !"

Lisez moi ça. Un mec de 53 ans qui souffrait de solitude appelait 90 fois par jour... La Police !

Faut sacrément être dérangé.

Sinon, comme les vieux, je pars d'une idée pour passer à une autre, parce que je ne me rappelle plus ce que je voulais dire pour développer..

J'ai envie de vous parler d'une perle trouvé dans une copie d'élèves. Mes premières avaient à décrire un produit destiné aux enfants, existant en GB ou aux USA, mais pas en France. Une fille avait choisi une boisson en boîte:

 

Elle avait fait une phrase descriptive, comme le demandait la consigne:

"There's a hollow around the duckling."

Nonobstant le fait que le début est totalement aggrammatical, vu que "hollow" est un adjectif, la fin m'a laissée perplexe. "duckling" veut dire "caneton" !!!

*Devise Shadok.

lundi, 02 janvier 2012

Il résultait de ses observations que l'Allemagne est faite pour y voyager, l'Italie pour y séjourner, l'Angleterre pour y penser et la France pour y vivre.*

J'ai de la chance ! Et vous aussi.

Vous avez bien failli ne pas me revoir ici et maintenant. En effet quand on va en Angleterre, puis quand on en revient, sûrement depuis qu'un Belge qui n'avait rien de mieux à faire a créé le buzz en prétendant qu'on pouvait prendre l'Eurostar de Bruxelles à Londres, via Lille, sans montrer une seule fois ses papiers, les contrôles se sont renforcés. En partant on nous a demandé de mettre tous nos objets en métal dans notre bagage à main pour qu'on ne sonne pas sous le portique. ADMV a quand même sonné et du coup a retiré sa ceinture pour la mettre dans le parnier qui passait au détecteur d'objets dangereux.

Au retour, voulant bien faire, on a fait pareil avant même qu'on nous le demande. Et les anglais nous ont même demandé de retirer nos manteaux ! Des fois qu'on ait des boutons métalliques je suppose. On n'a pas sonné. Mais le sac d'ADMV a été mis de côté. On nous a dit d'attendre, comme si on allait se barrer et leur laisser ! C'est là-dedans qu'elle avait mis tout ce qu'elle a de plus précieux. De là à la prendre pour une terroriste.... Une femme l'air aussi aimable que Merkel/Parisot/Morano réunies vidait consciencieusement une valise devant un couple qui se demandait ce qu'il lui arrivait. Quand elle avait rempli une petite cagette en plastique, elle repassait le tout au détecteur (vous savez le truc qui fait passer une radio des poumons à vos bagages). Vu qu'il y avait au moins 5 autres bagages en attente, ça risquait de prendre des plombes. On avait beau avoir démarré la queue pour l'enregistrement à 14h30 pour le train de 15h31, fallait pas pousser. Un autre employé, black, a eu pitié de nous et a interpellé un black aussi, qui semblait inoccupé. Avec un sourire il a annoncé très sérieusement quand même qu'il allait fouiller son sac à dos (on s'en doutait un peu), et lui a demandé d'ouvrir elle-même la fermeture éclair. Mais ensuite, c'est lui qui a tout sorti objet par objet. Et là la geek attitude d'ADMV l'a laissé bouche bée. On a vu sortir : une tablette (mon cadeau de noël pour elle). La dite tablette était emballée dans une feuille de plastique compensé, puis dans une enveloppe à bulles usagée (simple négligence du Père Noël qui n'a pas fourni l'étui, mais qui rendait tout cela suspect aux yeux du douanier). Il l'a comparée à son propre téléphone, lui a demandé de la mettre en marche, l'a montrée à son pote. S'est extasié. On commençait à se marrer. Puis sont venus : deux mp3, un enregistreur, une mini-lampe de bureau led, deux paires d'écouteurs, un téléphone portable, des fils divers et variés, une bombe de produit pour nettoyer les lunettes (il nous a quand même demandé si c'était pour se défendre), la fameuse ceinture, des stylos, et j'en passe sûrement. Comme elle est organisée, chaque objet était dans une petite pochette qu'il a fallu ouvrir. Par je ne sais quel hasard il a raté l'étui à lunettes, métallique lui aussi. Une fois qu'il a eu mis tout dans des cagettes, il en a conclu qu'on n'irait pas en prison pour cette fois, et il a laissé ADMV tout ranger. Bon, au moins, comparé à l'aut' meuf, il était sympa et rigolo. Enfin, dans son genre.

Photo empruntée à : http://www.leblogdelamechante.fr/blog-mode/eurostar-probl... qui faisait il y a 3 ans une note sur un peu le même sujet.

Heureusement qu'elle avait un portable ADMV, elle a pu dépanner des gens qui avaient raté leur train ( peut-être parce qu'ils avaient été fouillés longtemps) et qui ne pouvait pas prévenir leur famille, car une fois qu'on a passé le contrôle sympa et qu'on se retrouve dans le "lounge" (salon...) il n'y a plus aucune cabine. (Peur qu'on communique avec nos complices à l'extérieur???)

Dans l'histoire, j'ai juste regretté de ne pas être palpée par une jolie douanière blonde qui officiait aléatoirement juste après le portique.

Publicité mensongère. Ajoutez une bonne heure pour l'enregistrement et le contrôle douanier !

*Montesquieu

mercredi, 21 décembre 2011

Une idée c'est comme un pain au chocolat. Il faut la laisser refroidir pour voir si elle est vraiment bonne.*

Certains pensent qu'on est plus en sécurité en province que dans la région parisienne. Légendes urbaines que tout cela. Pour preuve différents braquages qui ont eu lieu ces derniers jours... dans des boulangeries.

, on a quand même volé 60 et 100 euros !

alors qu'ici, on n'a pris que des pains au chocolat.

On ne sait pas s'il s'agit d'une vraie arme dans cas, comme dans l'autre. Mais j'ai entendu une boulangère dire que le voleur de viennoiseries est très poli. C'est déjà ça.

Mais la boulangère, elle, lui avait-elle souri la veille ?

*Serge Uzzan

mardi, 20 décembre 2011

Sans innovation, la stratégie est inutile ; sans stratégie, l'innovation n'a pas de but. *

Déjà deux jours de vacances. A part l'impression que j'ai plein de trucs à faire, mais que je les ai toujours pas faits et que je vais en oublier, mais bon, je suis en vacances, j'ai bien le droit de glander, et bien je pense aussi à ce que je pourrais bien vous raconter dans une note. Alors je lis les brèves. Il y a des titres dont on se remet mal.

"Un chien meurt électrocuté par les illuminations de noël." Qui ne croit toujours pas à la magie de Noël ?

Mais aussi :

"La Poste met en place des boîtes aux lettres "intelligentes"

Celui-ci, il est grave. J'ai lu l'article, c'est pour les gens qu'ont des i-pads (dans "qu'on des i-pads", y'a "des i-pads"). Je ne suis donc pas concernée. Ca va leur dire aux mecs à quelle heure est la levée. Moi, ça me prends un quart de seconde pour le lire sur la boite, eux, il faudra qu'ils "photographient le 'tag' 2D pour savoir si l'heure de levée est dépassée et obtenir des informations sur les heures de levée des autres boîtes situées à proximité" ou toute information utile sur le quartier (coiffeur le plus proche, etc). Pour les appareils équipés d'une puce NFC, il suffit de les passer à proximité de la boîte pour obtenir les informations."

Incroyable ! Le mec il a une lettre à poster (déjà, s'il en est à l'i-pad pour savoir l'heure de la levée, le mec, il envoie plus de lettre. Il a plus de stylo.) et d'un coup en passant, non seulement il s'aperçoit qu'il a raté la levée, mais en plus son i-pad lui dit d'aller chez le coiffeur, le pourcentage de chauves dans le quartier, et le nombre de flics au mètre carré. Il avait rien demandé, mais il va perdre une heure chez le coiffeur et une journée en garde à vue, à se faire des cheveux !

*John KAO

 

lundi, 19 décembre 2011

Ballotté, manipulé, automatisé, l'homme perd peu à peu la notion de son être*

Les morts se suivent et ne se ressemblent pas. Hier Vaclav Havel.

La veille, mais on ne le savait pas, le "Cher Leader" de la Corée du Nord.

A ne pas confondre avec les "Cheer leaders" !

Le monde change. Mais là encore, ce qui va suivre n'est pas forcément mieux.

A propos des photos : dans un cas comme dans l'autre, c'est une émotion forcée.

*Vaclav Havel

mardi, 13 décembre 2011

L'exagération est le mensonge des honnêtes gens.*

Aujourd'hui c'était le repas de noël. Dans un établissement scolaire, c'est toujours un moment fort. On a même droit à la première heure de l'après-midi (de 13 h à 14 h) libérée. Ca ne changeait rien pour moi, je ne travaille jamais à cette heure-là. Mais ça a donné un repas tranquile, et un café convivial. Cette humeur de sérénité a fortement contrasté avec ce que j'ai lu sur yahoo actualités en rentrant.

Imaginez, un mec, qui a une mère. Il ne doit pas particulièrement l'aimer. Il a un boulot, mais il ne l'aime pas particulièrement non plus. La mère, qui ne se pose pas de question particulière sur ses relations avec son fils, ouvre le journal local, et lit avec un étonnement, disons, effaré, (c'est possible, ça, les profs de français ?), sa propre rubrique nécrologique !

Son nom, son âge, l'heure et la date de son enterrement !!!

Ca lui a sûrement filé un choc, mais elle a survécu. Assez pour aller au siège du journal et apprendre que c'était son propre fils qui avait payé pour publier l'avis de décès. Renseignements pris, il avait besoin d'un jour de congé, avait prétexté le décès de sa mère, et pour être crédible, avait fait publier l'avis.

L'article dit qu'il a été licencié. Il ne dit pas si sa mère l'a renié. Au minimum, j'espère qu'elle l'a rayé de son testament. Ca va lui faire des vacances à cette dame de ne plus voir son fiston.

 

Vous n'avez pas d'inquiétude à avoir. Dans l'educnat, le décès des cop(a)in(e)s de blogs, ça compte pas comme excuse d'absence.

 

* Joseph de Maistre

samedi, 10 décembre 2011

Le pauvre mange de la viande quand il se mord la langue*

Hier soir j'avais ma réunion de parents. 30 entretiens non stop entre 16 h 15 et 21 h 30. Je leur accorde donc en moyenne plus de 10 minutes. Bien que longue, la soirée fut plutôt agréable pour une fois, car j'avais surtout des compliments à faire. Je râle quand ça ne va pas, mais là, je dois dire, je vis une année plaisante, et je le dis ! A discuter avec les parents et les élèves je suis repartie chez moi en me disant que l'essentiel était de se fixer des objectifs atteignables.

C'est sans doute ce que s'est dit Paul Mc Cartney qui, selon la revue Esprit Yoga (n°1 d'avril-mai 2011), revue par ailleurs très intéressante et pleine d'enseignements à laquelle ADMV nous a abonnées, l'ex-beatles végétarien, donc, a "prôné en Inde.... une journée SANS VIANDE !"

Cela me parait tout à fait réalisable à grande échelle pour les indiens. A peu près comme une journée SANS INTELLIGENCE en France.

*Proverbe brésilien

Et comme dirait Pascale, n'oubliez pas le jeu ici !

dimanche, 13 novembre 2011

Il est facile de poser la question difficile.*

Ca y est j'ai enfin compressé mes photos pour pouvoir vous les proposer dans un nouvel album à consulter dans la colonne de droite de ce blog. Tout commentaire sera le bienvenu. Toute question obtiendra une réponse.

A propos de question, j'en ai une à poser à Alison. J'ai rapporté pour le placer sur mon frigo un bloc-notes à listes de courses que j'ai trouvé drôle car les dessins sont des jeux de mots. Et chacun sait ici que j'aime les jeux de mots, tirés par les cheveux ou non.

Seulement là, il y en a un que je ne comprends pas, et je suppose qu'il s'agit d'une lacune culturelle de ma part. Pourquoi "Vegetables of the Silver Screen" ?

Je sais ce qu'est le "Silver screen", mais cela fait-il référence à un film ? Une comédie musicale ?

*W.H. Auden

jeudi, 10 novembre 2011

Les Français croient qu'ils parlent bien le français parce qu'ils ne parlent aucune langue étrangère.*

Pour aujourd'hui mes élèves devaient rechercher des mots en relation avec le mot "Food". (Pour les analphabètes en anglais, food ça ne veut dire ni "Mac", ni "Do", ni "nald", mais nourriture.) A une élève j'ai dit qu'à une époque où l'on peut regarder Dexter et Docteur House en anglais, elle n'avait pas le droit de parler anglais comme sa grand-mère (ou plutôt la mienne) et de prononcer "knife", "quniffe". Elle ne l'a pas très bien pris, c'est vrai, elle n'est pas pire que celui qui m'a répondu "phoque", quand j'ai demandé à quel mot français leur faisait penser le mot "fork". Ce qui m'a un peu désolée, c'est que le seul nom de magasin où l'on peut acheter de la nourriture qu'ils connaissent, c'est "supermarket". Quand j'ai essayé de leur faire trouver "boulangerie", y'en a une qui a crié "ah! oui! je sais! "Paul"!!!"

Eux, comme moi, ont besoin d'un weekend, vous ne trouvez pas?

En plus j'ai le début d'un lumbago, et j'aime pas ça. Si j'avais dit ça à mes élèves, sûrement que l'un d'entre eux aurait cru que je parlais d'une maison de vacances...

*Tristan Bernard