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dimanche, 24 mars 2013

CA VA BIEN FINIR PAR ALLER MIEUX

Y'en a qui râlent. Et elles ont raison ! Une semaine sans rien écrire, c'est une honte. Mais pas une semaine sans rien faire !

J'ai commencé à faire passer le bac. Oui, cette année on innove. Une réforme d'il y a trois ans, concoctée par les sbires de Châtel, qui n'avaient sans doute jamais mis les pieds dans une salle de langue, réforme donc, maintenue telle quelle par notre nouveau ministre, Peillon, qui, lui, a pourtant été prof. (9 ans seulement pour rappel). On a déjà fait passer l'épreuve de compréhension orale juste avant les congés de février. Et cette semaine, j'ai commencé à interroger mes élèves de bac STI qui suivent un enseignement professionnel en anglais, donné par moi-même (qui n'y connait absolument rien dans le domaine, mais il parait que c'est sans importance) en collaboration avec une jeune collègue de la matière en question, mais qui n'avait jamais enseigné avant cette année, et n'a reçu absolument aucune formation ni avant, ni pendant, puisqu'elle est contractuelle. Bref, que du bonheur et de la facilité. On doit interroger en anglais chaque élève 5 minutes sur leur projet individuel. Ce n'est pas un examen, c'est de l'abattage. Je me réjouis donc. Sur les 140 oraux que je dois faire passer d'ici le 29 mai, j'en ai déjà fait passer 5 !

Et j'ai allégé le travail du Ministre, des Inspecteurs Généraux, des Inspecteurs Pédagogiques Régionaux, des Recteurs, des secrétaires du ministère et du rectorat qui n'ont ni sujets à concevoir ou taper et imprimer, sans parler des grilles d'évaluation à photocopier, du personnel d'entretien de mon lycée qui n'a pas de salle à préparer, de mon chef d'établissement qui n'a pas de planning à concevoir (il doit quand même donner des convocations !). Je n'ai pas allégé le porte-monnaie du Ministère (M. Hollande sera content) puisque nous ne serons pas payés pour tout ce travail. Nous organisons donc 50 % du baccalauréat en langues vivantes. Nous l'évaluons aussi. Nos propres élèves ! Tout cela sans que l'opinion publique ne frémisse d'un poil.

Enfin, comme disent nos inspecteurs, nous serons bienveillants. (Même si eux ne le sont pas envers nous...)

Photo : merci à Titi pour l'anecdote

Merci au CPE qui a trouvé ce dessin qui me va comme un gant.

Cette semaine c'est des gants de boxe que j'ai eu envie d'enfiler pour taper sur une IPR qui a dans l'idée de modifier les règles du jeu de ce fameux bac, en nous en informant deux mois avant l'épreuve en question !!! J'en connais qui font appel au peuple pour se payer des vélos électriques, moi, je lance un Ed-thon pour l'achat d'un punching ball !

Ah, j'ai oublié : cette semaine j'ai passé deux heures et demie à rentrer des appréciations sur mes élèves de terminales et post-bac sur le site APB, et il fallait que je devine (c'était pas écrit sur le mode d'emploi...) que je devais me rendre sur "Accès aux AEL".

Pour couronner cette semaine de rêve, je me suis réveillée toutes les nuits entre 2 h 30 et 4 heures. J'étais un cheval fourbu. Ce weekend je me suis "myolastanisée" et j'ai enfin pu faire une nuit de 7 heures. Merveille !

mardi, 12 mars 2013

La semaine du travailleur a sept jours, la semaine du paresseux a sept demains. *

Le moment de la semaine où j'ai le plus rigolé.

Quand le candidat a répondu à Nagui qui lui demandait quel était le prénom de Vivaldi, "Cash ! Luwgang !!!"

Le moment de la semaine où j'ai le plus flippé.

Quand j'ai cru que j'avais perdu mon passeport, alors que je l'avais caché dans mon armoire en partant un weekend pour qu'on ne le trouve pas en cas de cambriolage.

Le moment de la semaine où je me suis le plus dit que si ça continue faudra qu'ça cesse.

Quand je me suis réveillée à 4 h du matin en m'étant couchée à 22 h 30 et que j'ai su que je ne me rendormirais pas.

Le moment de la semaine où mon estomac s'est le plus réjoui.

En mangeant mon crumble dimanche après-midi. Pomme et rhubarbe de mon jardin (congelée !)

Le moment de la semaine où j'ai le plus espéré.

Quand j'ai vu la neige tomber à 11 heures et que je me suis dit que le préfet allait nous faire arrêter les cours à midi. Mon espoir n'a pas duré longtemps.

 

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Le moment de la semaine où j'ai été le plus jalouse.

Quand j'ai su qu'une copine était restée coincée un jour de plus à Amsterdam parce que le Thalys ne circulait pas à cause de la neige.

Le moment de la semaine où je ne me suis même pas sentie ridicule.

Quand ADMV est entrée tout à l'heure dans mon bureau et a fait des yeux ronds parce que je portais le sweat-shirt acheté pour renflouer les caisses de la Maison des Lycéens de mon lycée en ayant mis la capuche.

Vous souvenez-vous de ces 7 moments dans votre semaine ?

* Proverbe français

 

dimanche, 03 mars 2013

Le poète se souvient de l'avenir *

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C'est le nombre de copies que j'ai corrigées pendant les vacances. Il m'en reste 108, dont 46 de bac blanc (3 heures d'épreuve !).

Mais on ne va pas que se plaindre ! Il y a des bons moments. Quand vous demandez de repérer sur une page de site web les symboles du Canada. Et que l'on vous répond :

"The shit" !

En fait, c'est pour désigner la feuille d'érable. Mes élèves ne connaissent pas le mot "leaf", mais le mot "sheet" pour dire une feuille de papier. Enfin ils sont censés le connaître, car le rendu orthographique est surprenant.

J'ai aussi eu droit à celle qui préfère aller travailler au Canada qu'à Londres, parce que comme ça elle pourra "speak French a little beet".

(Pour les non anglicistes, ça donnerait une phrase du genre : parler français une petite betterave).

Je me marre ! comme disait mon ami Coluche.

Pour me détendre, j'ai essayé la lecture de l'avenir dans la cire de bougie fondue.

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Mais tout ce que cela m'a dit, c'est que demain, ce ne serait pas le pied !

*Jean Cocteau

mardi, 26 février 2013

Pour moi, le Dakar, c'est dîner tous les soirs avec cinq cent garagistes. Pas vraiment mon truc.*

Ma voiture est partie passer un examen. J'espère qu'elle sera reçue ! Mais elle a des petits points faibles ces temps-ci. Rien de grave. On lui a changé une sonde récemment et depuis ce weekend de grand froid, la vitre avant ne remonte plus d'un seul coup. Il faut que je l'aide en appuyant plusieurs fois sur le bouton, jusqu'à ce qu'elle soit en haut.

Le garagiste m'a dit ce matin, quand je l'ai laissée, qu'elle avait perdu la mémoire !

Heureusement que je n'oublie pas un truc de plus à chaque fois qu'il gèle. Ca serait radical cette année. Encore quelques jours comme ça, et je ne saurai même plus que j'ai un blog.

Adham, http://www.centre-lecture.com/home/spip.php?article1130

* Florence Arthaud

lundi, 25 février 2013

"les enseignants ne se rendent pas compte des contraintes professionnelles des autres, qui ont des horaires fixes et un chef sur le dos tous les jours. »

Attention, note chiante. Que ceux qui sont d'accord avec la citation-titre aillent faire quelque chose de plus utile pour eux que de me lire.

Je ne sais pas trop de quoi vous parler. Sauf de l'autre qui fait rien qu'à m'énerver en parlant de raccourcir les vacances (quoi que pour l'instant il s'attaque surtout aux instit's du primaire, comme dirait les shadoks, pour faire le moins de malheureux possible, il faut toujours taper sur les mêmes ), mais surtout il parle de zones pour l'été ! déjà qu'avec ADMV un an sur trois (cette année en l'occurrence) on ne peut pas prendre de vacances communes en hiver et au printemps, car sa zone n'a rien de commun avec la mienne, ça va être pareil l'été...

On a raison de prévoir de passer 3 semaines au Canada en août cette année, car plus tard, ça ne sera plus possible. Bon, je sais on va me dire que les enseignants ne veulent jamais rien changer. Bon disons que j'ai regardé, du temps où Peillon a été prof, les vacances commençaient le 8 juillet (aujourd'hui les profs de lycée finissent entre le 10 et le 12 juillet) et s'arrêtaient vers le 9 septembre. Et il a été prof 8 ans, de 84 à 92. Pour avoir aussi été prof à cette époque-là, je peux vous assurer que ça n'avait rien à voir avec aujourd'hui !

C'était avant le grossier ministre injurieur qui se revendiquait socialiste, mais qui a depuis été ramper devant Sharko, sans succès. C'était même avant Bayrou ! Donc, du temps béni où l'on pouvait bosser sans se faire mépriser par tous les média, et dans des conditions correctes. Depuis, des changements, on en a connus, et par exemple récemment l'éducation est devenue "locale" et non plus "nationale" en ce qui concerne le bac, mais comme on fait ça aux profs et aux élèves sans le dire aux média, ou en leur demandant bien de faire semblant de ne pas comprendre, eh bien forcément, personne ne râle. A la rentrée on va avoir 36 élèves minimum par classe, mais ça n'a défrisé aucun parent au dernier conseil d'administration. Il y en a 34 par classe dans les collèges, alors que quand Peillon bossait, il y en avait maximum 28, et en allemand, difficilement 20...

On va pouvoir me dire que ma note est corporatiste. J'adore cette critique. C'est vrai que ce serait plus normal que les routiers viennent défendre les droits des profs et les profs ceux des boulangers/pâtissiers. Mais il m'arrive aussi de défendre d'autres "corporations", seulement , je manque d'arguments. Mais si vous souhaitez que je rédige une note sur le métier de "consultant", de "coach personnel" ou de "pdg", envoyez-moi des notes, des infos, je publierai !

Il y a une corporation qui va être contente, c'est les professionnels du tourisme, comme on dit, qui pourront pratiquer des tarifs "haute saison" pendant 10 à 12 semaines au lieu de 8. Mais les familles dont les enfants sont dans des zones différentes vont être moins ravis. Et de toutes façons, c'est pas l'étalement des zones qui nous fera partir plus ou moins en vacances. Mais nos salaires. Et pour l'instant, on semble envisager que les profs vont accepter de bosser encore deux semaines de plus, sans modification de salaire, comme les fois précédentes.

Cessons de râler, il y a encore 3 paquets de copies qui m'attendent, plus le bac blanc et la conception de mes plannings d'oraux de bac, puisque je fais désormais passer mes propres élèves, que j'évalue toute seule ! (140 oraux rien que pour moi). J'ai déjà trouvé quelques sujets d'examens pour les BTS et corrigé deux paquets. Cette semaine, pas question de grasse mat' !

 

*François Dubet, sociologue à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)

(qui n'a pas dû observer le métier des profs depuis longtemps. Nous avons nos supérieurs sur le dos en permanence, en direct, ou par mail, ou circulaire ministérielle, ou réunions, et nous ne décidons de quasiment plus rien quant aux contenus ou méthodes de nos cours. Et je ne sais pas si mes horaires ne sont pas fixes, mais ils me le semblaient... )

Article dont est tirée la citation ci-dessus :

http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/02/25/profs-cheminots...

Je lui répondrai, à lui, que si nous n'avons pas conscience des conditions de travail des autres, les autres n'ont pas conscience de nos conditions de travail non plus.

vendredi, 22 février 2013

Le travail, c'est le refuge des gens qui n'ont rien de mieux à faire.*

84 % des français sont heureux au boulot. J'ai du mal à croire à ce chiffre.

La journaliste qui l'a annoncé a donné quelques critères de "bonheur sur son lieu de travail" :

- La machine à café

- Le fond d'écran personnalisé sur l'ordi sur lequel les gens interrogés travaillent.

- La cafet' à midi.

- Les objets persos sur le bureau.

Je comprends mieux pourquoi je ne suis pas heureuse à mon travail.

Au lycée, la machine à café nous demande 45 centimes, et n'a le plus souvent pas de monnaie à nous rendre. Moralité, la plupart des récrés sont sans café. Nous partageons 6 ordinateurs pour 90 profs, alors vous imaginez bien que nous ne personnalisons pas le fond d'écran ! De plus nous sommes en réseau, et n'avons le droit de ne toucher à rien quant aux propriétés de l'ordi. La cafet' le midi, fait ce qu'elle peut, mais elle s'appelle cantine, et a tellement peu de sous par assiette, qu'on se contente des spaghetti bolognaise au cheval et des carottes en boîte qu'elle nous sert. Quant aux conversations, serrés à 10 par table, parfois, je m'en passerais. Les objets persos sur le bureau. Oui, je vois, pour moi c'est ma trousse, mon cahier d'appel, mes photocopies, mon cahier de préparation, et je range tout ça à chaque fin d'heure. J'imagine la tête de mes élèves si je posais un cadre avec la photo d'ADMV à chaque début de cours !

En revanche, l'enquête demandait aussi ce qui était insupportable. Et là, je ne suis pas épargnée : Le voisin qui pue (en l'occurrence, ce sont parfois les ados qui puent), et les blagues à deux balles, là, à la cantine, on est servi. (Sans jeu de mots)

*Oscar Wilde

jeudi, 07 février 2013

Une phrase, c'est comme un vêtement. Il ne faut pas qu'elle gratte dans le dos, qu'elle gêne aux emmanchures ni qu'on s'y sente endimanché, ou tarte.*

JE LANCE UNE GRANDE CAMPAGNE D'INTERÊT PUBLIC.

STOP AUX ETIQUETTES QUI GRATTENT !

Dites NON au fil à pêche pour coudre les étiquettes de nos t-shirts, chemisiers, jeans et autres.

A force d'essayer de les découdre, je finis par avoir deux trous en haut de chacune de mes fringues. Je ne supporte plus, et je ne vois pas pourquoi, au prix où l'on paye tout cela, nous devrions souffrir. Connaissez-vous une pétition que je puisse signer pour montrer leur ineptie aux fabricants ?

Pouvez-vous relayer cette grande cause sur vos blogs ?

*Marie Nimier

dimanche, 03 février 2013

La malchance est le produit du hasard ; c’est l’expression de la volonté du sort – sur laquelle, nous-mêmes issus du hasard et misérables prétextes d’un échec temporel, nous n’avons aucune prise.*

Hier était une journée occupée qui devait être bonne. Et elle l'a été. C'était le cadeau de noël que j'offrais à E., 17 ans. Vous aviez vu le bon que je lui avais confectionné ici. (Même si personne n'a commenté mon oeuvre.) E. avait choisi les deux musées que nous visiterions, et j'en avais choisi un, surprise, en prime.

Nous avons vu de belles choses.

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Rencontré des gens célèb's.

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Quelqu'un peut-il me dire qui est la chanteuse en bas à droite ? Son étiquette était introuvable... Elle était dans la même salle que Ray Charles, Phil Collins et Armstrong.

J'ai vachement aimé le Musée Grévin. Je n'y étais pas allée depuis mes 8 ou 10 ans, et la magie a opéré presque tout pareil.

Mais à 17 h, ADMV s'est fait piquer son porte-feuilles dans le métro, station Stalingrad. C'est banal et con, je sais, mais c'est chiant. Heureusement, les banques indiquent sur ses distributeurs le n° qu'il faut appeler pour faire opposition. On voulait aussi porter plainte tout de suite, mais le policier à l'entrée nous ayant dit que ça allait prendre une heure et demie à deux heures (!!!) nous avons préféré retourner sur les lieux du crime, jeter un coup d'oeil aux poubelles, des fois que le voleur ait jeté l'objet du délit après avoir piqué le fric et les cartes dedans. (C'est vrai quoi, ce porte-feuilles, c'est un cadeau que j'avais fait à ADMV pour son anniversaire, on y tenait, quoi !) Mais on a rien trouvé...  On n'a pas pu non plus aller visiter une expo à la Halle St Pierre, comme c'était initialement prévu. Du coup, recherche rapide sur le net, et on a trouvé un super restau indien près de Chaussée Dantin, où on a vraiment pris un repas magnifique et délicieux. En plus l'accueil était super chaleureux.

Le petit con, professionnel de la fauche dans la foule, n'aura pas réussi à nous gâcher notre journée.

* Cioran

vendredi, 25 janvier 2013

Etre nu n'est pas inconvenant.*

Je tousse, je ressens comme de la fièvre par moments, et je me suis endormie devant mon ordi en rentrant du boulot.

Pourtant, j'ai mangé une succulente part de galette des rois bio avant de reprendre la route. Un collègue récemment retraité pense encore à nous et nous a offert des galettes des rois pour cette récré du vendredi après-midi qui voit souvent les têtes allongées de ceux qui ont encore deux ou trois heures de cours à faire le jour même, voire encore quelques-unes le lendemain. Cette galette fourrée orange/thé noir était délicieuse et j'ai réussi à en emporter deux parts pour ADMV et moi, car le collègue, il faut le dire, m'a à la bonne. Il n'y a pas que moi qui suis fatiguée, ma voiture cale aux démarrages. Je dois bientôt lui faire passer le contrôle technique. Il faudrait que je fasse un peu de ménage, mais j'ai la flemme. Je vais mettre en route Robert, lui, ne râle jamais. Sauf si j'oublie de le recharger. La semaine dernière, mes étudiants ont fait des exposés sur le design associé aux sciences et nous ont présenté des robots. Le plus sophistiqué était utilisé comme professeur ! Vivement qu'on me remplace. Robert est beaucoup moins beau mec que la petite robote japonaise ! Mais coûte sûrement moins cher.

Ce matin, j'ai travaillé sur une vidéo extraite d'un site scientifique, qui parlait de la mémoire. On la regarde, puis on attend une minute, puis on la re-regarde, comme ça trois fois. Seulement une fois la vidéo finie, si on ne ferme pas la page, la vidéo suivante s'annonce. Et aux ricanements de mes élèves, j'ai senti qu'il fallait vite que je change d'image. Car en plus, la vidéo démarrait :

On voyait cette photo là:

Je vous laisse imaginer les gloussements.

Puis ces premières images là :

http://video.nationalgeographic.com/video/science/weird-s...

Heureusement qu'il y a la caution du national geographic, qui par ailleurs fait de belles vestes, et que j'ai fermé la page vite fait, sinon j'aurais fait les gros titres des media pour avoir passé des images inconvenantes à mes élèves...

J'ai vraiment besoin d'un weekend.

*Mahomet

Mais Francis Bacon a dit également :

 "La nudité est inconvenante, celle de l'âme comme celle du corps."

dimanche, 11 novembre 2012

Toute prison a sa fenêtre.*

Hier et aujourd'hui, même programme. Lever 8 heures, deux heures et demie de boulot le matin, 4 heures et demie l'après-midi. Hier ADMV a fait à manger, aujourd'hui, je m'y colle. Elle a droit à son weekend aussi... Déjà que je lui cause pas beaucoup, du coup.

Il va être l'heure de ma pause.

J'en ai fait 12. Youpi ! me dis-je.

Oui, mais les vieilles séquelles d'arithmétique me rattrapent : il m'en reste 24 !

Essayons de regarder du côté éclairé :

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Les fenêtres de Paris ou d'ailleurs m'ont toujours fait plus rêver que les copies. Sûrement parce qu'elles ont chacune leur personnalité malgré le but un peu identique qu'on attend d'elles. Elles arrivent encore à me surprendre. Mais c'est aussi parce que je ne suis pas obligée de les regarder et de les photographier, je ne prends en compte que celles qui me plaisent au premier coup d'oeil.

Je vous parlerai du reste de mon Paris de Toussaint dans une prochaine note.

*Gilbert Gratiant

lundi, 08 octobre 2012

Cécité : point de vue.*

'Scusez moi, j'ai été un peu silencieuse ici, mais ma copine clowne est venue me rendre visite, et c'est un truc 'ach'ment rare, surtout que ça a duré de mercredi soir à ce matin, et qu'elle a été disponible quasiment tout le temps ! Elle venait pour un colloque. Les clowns, aujourd'hui, ça participe à un tas de trucs sérieux, vous pouvez pas imaginer.

Elle m'en a raconté une bien bonne quand même, que peut-être si elle faisait un effort, elle pourrait s'en resservir dans un spectacle. (Ah ben non, les clowns ça fait pas des sketches !) Alors, Dany Boon, ou Florence Foresti peut-être.

Un jour elle avait oublié de déclarer ce qu'elle avait travaillé pendant un mois, en panique elle remplit sur internet, imprime, et va porter le papier chez Popaul, parce que internet ça lui suffit pas à Popaul, il lui faut le papier. Mais quand elle arrive, on lui dit qu'il n'y a qu'une personne qui peut prendre son papier, et qu'elle doit prendre rendez-vous. La personne est dans un bureau sur place, mais elle peut pas venir prendre le papier comme ça, là, sans rendez-vous. Alors la clowne, elle dit qu'elle peut laisser le papier. Mais non il lui faut un rendez-vous, qu'on peut pas lui donner comme ça, il faut qu'elle téléphone. Il y a un téléphone gratuit dans le salon d'entrée de chez Popaul, elle a le droit de l'utiliser... pour appeler la dame de chez Popaul qui est dans la pièce d'à côté. Elle l'a, elle lui cause, lui explique qu'elle a fait 35 km pour lui apporter le papier à temps, et que ça l'ennuierait beaucoup de refaire le trajet. La dame d'à côté n'est pas sortie de sa pièce, a accepté (grande seigneuse) que la clowne laisse son papier imprimé au lieu de lui réécrire la liste de ses cachets sur papier libre comme elle lui demandait. Elle est pas belle la vie ? (J'avais encore quasi jamais critiqué Popaul parce que j'ai une copine qui y bosse, et que je sais que pour eux aussi c'est pas drôle, mais y'a quand même des gags qui méritent qu'on en cause !)

La vie n'est pas moche non plus pour moi. J'ai une grande nouvelle je n'ai pas de DMLA. Ceux qui ne savent pas ce que c'est, sont ceux qui ne regardent jamais QPUC. Car avant l'émission, il y a toujours au moins un clip sur la DMLA, un sur les couches pour incontinentes, un sur les monte-escalier et un dernier pour la route sur le cholesterol.

Mais avant d'apprendre la bonne nouvelle, j'ai dû remplir un questionnaire, et accepter qu'on me fasse un examen, qu'on allait peut-être pas me faire, et d'ailleurs qu'on m'a pas fait : un angiographie. Avant de cocher les cases et de signer l'autorisation, on lit deux pages où on nous dit qu'il n'y a quasiment aucun risque, sauf de vomir pendant et après l'examen, de se trouver mal, mais qu'allongé on tombe pas, et qu'on peut mourir soudainement, pendant ou juste après mais que ça (comme aurait dit mon pote Coluche) c'est "ach'ment rare !

On t'explique aussi que si on te fait pas l'examen ça peut être grave, les suites de ta maladie, donc, tu signes.

Et puis finalement, on te fait pas le fameux examen, peut-être dans 4 mois si les choses ont évolué (mal), mais en attendant, y'a rien à faire, et tu peux te rassurer, c'est pas la DMLA. C'est vrai je suis rassurée. "Atrophie de la rétine", ça fait vieux quand même, mais moins que "Dégénérescence Maculaire dûe à L'Age"...

Dans la salle d'attente, il était écrit (en grosses lettres, vu le type de clients) que le praticien fixait ses honoraires "avec tact et mesure". Ca m'a coûté 166 euros, sans l'examen qui m'aurait coûté 170 euros. Sans tact et sans mesure, je ne sais pas ce que ça m'aurait coûté...

*Michel Laclos

 

mercredi, 19 septembre 2012

OGM? Moi, j'OGM pas.*

J'ai croisé récemment pas mal d'articles contre les produits issus de l'agriculture biologique, prétendant qu'ils n'étaient pas meilleurs pour la santé que les autres. Je ne sais pas quel lobby soutient ces articles, mais oseront-ils contredire une étude qui vient d'être rendue publique et qui dénonce la dangerosité des OGM ?

A lire dès le 26 septembre un livre "Tous Cobayes !". A voir, un documentaire sur le même sujet.

Et pour l'instant, cet article :

http://fr.news.yahoo.com/étude-choc-relance-débat-toxicit...

*moi.

mercredi, 05 septembre 2012

Un chien mord un homme, c'est un fait divers. Un homme mord un chien, c'est un scoop. *

Mince ! J'ai failli oublier de faire une note de rentrée. Pourtant comment ne pas se rappeler de cet évènement incommensurablement étonnant et exceptionnel ?

Quoi ? Ces adjectifs vous semblent exagérés, hors de propos ?

Que nenni ! Des media très sérieux en ont fait leur une. Cela doit donc être un scoop.

Lundi, ils ont publié ça.

Messieurs et Mesdames du Monde, eh! Il faut vous réveiller !!! Ca ne fait que trente ans ans ou plus que c'est comme ça. Les profs rentrent une journée avant les élèves. Un scoop qui vaut bien tous les articles gougueule a recensés ce jour-là !

Ce même lundi, France Inter, a préféré parler des enfants et a expliqué à leurs parents (oui, je ne crois pas que beaucoup d'enfants retirent leurs mp3 pour écouter le 7/9) que une fois à l'école, les enfants avaient moins de temps libre ! Là encore j'en suis restée bouche bée. Tant d'informations ! Tant d'analyse !

Le lendemain, alors que je finissais mon brushing, et vérifiais ma tenue, ils ont annoncé que, comme tous les profs, j'étais sur le pied de guerre. Pourtant dans mon cartable, pas de kalachnikov, juste une clé usb et mes photocopies.

Bref, je suis rentrée. J'ai trouvé mes 36 élèves de secondes, dans une salle où les 38 places assises tiennent plutôt mal que bien. Et depuis lundi, nous guettons chaque temps libre pour organiser les évaluations de début d'année pour les groupes de compétences, nous alignons les réunions diverses de concertation dûes à la réforme pondue par le gouvernement précédent. Tout ce que nous souhaitons c'est que ces nouveautés soient abrogées pour qu'on puisse, au lieu d'évaluer, diviser les tâches en tant de micro-tâches que ni les élèves ni nous ne savons où nous en sommes, d'essayer de vivre calmement au milieu des 1050 élèves dans des bâtiments prévus pour 700, pour qu'on puisse, tout simplement ENSEIGNER.

Non, les journalistes n'ont pas prononcé les mots en gras ci-dessus. Alors quand on n'a rien à dire sur un non-évènement, on n'a qu'à.............................. .

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C'est lui qui l'a fait, mais ce sont eux qui n'ont encore rien changé. Pourtant, le changement, ça devait pas être maintenant ???

*Lord Beaverbrook

vendredi, 31 août 2012

La poésie est mémoire, mémoire de l'intensité perdue.*

Dans le couloir de la maison de retraite, je croise toujours des gens, assis le plus souvent. Je leur dis toujours bonjour. Parfois ils répondent, parfois pas. Hier une femme errait de long en long (en large, elle rentrerait immédiatement chez quelqu'un). J'ai dit "bonjour Madame". Elle ne m'a pas répondu. Elle répétait : "Vous avez vu ma femme ? Où est ma femme ? Vous savez où est ma femme ?" En boucle. J'ai dit que non. Un homme en blanc est arrivé et l'a raccompagnée à sa chambre.

Je me suis demandé si cela m'arriverait un jour, de déambuler quelquepart, l'air perdu, en demandant où est ma femme.

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* Yves Bonnefoy

lundi, 16 juillet 2012

Ce qui est mouillé ne craint pas la pluie*

Worthing, la flamme olympique passe ici en ce moment. Elle aura beau me chercher parmi le public, elle ne me verra pas. Elle ne verra pas non plus les deux ados de la famille.

Il fait un temps à ne laisser personne dehors, pas même une flamme. Une quantité d'eau, un bruit, une absence de lumière indescriptibles.

Du coup, j'ai "séché" la sortie à Brighton, qui avait d'abord été prévue, puis annulée, puis réinscrite au programme ce matin ! En train au lieu d'en bus. Du coup, un tour à la bibiliothèque et retour at home, où j'ai bu deux mugs de thé en regardant Monk.

Hier, au musée de Southampton, j'ai vu un tableau dont je ne retrouve malheureusement pas la trace sur internet, qui disait : "Winter, then Autumn, then Winter again !" Cela semble si vrai cette année.

J'ai en tout cas passé un bon weekend, avec un petit garçon de deux ans à qui je disais "If you don't speak clearly to me, I'll speak French to you." Et cela marchait !

 *Proverbe grec moderne.

 

vendredi, 13 juillet 2012

Ministère Amer

30 personnes vont avoir un travail de rédaction à faire bientôt. Les contraintes:1. Respecter les règles de la voie hiérarchique, les formules de politesse adaptées. 2. Etre concis sans oublier de fait et arguments importants.

Vincent ne va en effet pas forcément être content d'apprendre que, malgré l'austérité ambiante, une école anglaise est en train de gaspiller l'argent du ministère et le temps et l'énergie de 30 enseignants. La deuxième semaine risque d'être assez houleuse si aucun effort n'est fait pour que le stage ressemble un temps soit peu au descriptif du Bulletin Officiel.

 

Le seul moment où j'ai eu l'impression de sentir qu'on stimulait mon cerveau et qu'on me poussait à utiliser mes compétences, quitte à les défier, ça a été hier soir, au pub, lors d'une soirée "quiz". Deux demi-pintes de Sussex Best Bitter et des "dry roasted peanuts" (cacahuètes grillées à sec), des questions lues au micro, avec humour, par un patron de pub sympa, entouré d'environ huit équipes animées, rien de mieux pour être stimulé intellectuellement.

Heureusement ce weekend je vois des amis, et cela va me changer les idées. Car ce n'est pas le temps qui me remonte le moral. Partie sous le soleil ce matin, sandales et pantalon blanc, je suis rentrée trempée jusqu'aux os, après avoir passé 4 h 45 dans le bus ou à pied, tout ça pour voir un château, beau, certes, mais dont l'intérêt dans ma formation pédagogique continue m'a échappé.

Pour la semaine prochaine, les profs ont trouvé une autre excuse pour glander : lundi à 16h30 la flamme olympique passe, du coup, suppression d'une excursion qui sera reportée bien sûr à la place d'un cours ! Et hier déjà, au lieu d'un débriefing, analyse d'une observation de cours, ils nous avaient fait faire deux heures de bus A/R rien que pour aller dans une librairie !!!  A l'heure d'internet et d'Amazon, on croit rêver. On ne rate pas une visite, mais une heure de boulot, no sweat !

 

lundi, 09 juillet 2012

Eau chaude, douche froide, impression mitigée.

Bonsoir !

Réveil une heure en avance... Oublié de changer l'heure de mon portable (j'en ai un exceptionnellement pour ce séjour) qui était resté sur le fuseau français.

Petit-déjeuner rapide et léger, repas froid du midi, encore plus !

Journée de stage décevante.

Impro et pagaille totales.

Heureusement, il a fait plutôt beau, et le café était meilleur que prévu.

Ce soir, repas délicieux.

J'ai une petite chambre où je me sens bien, et un grand stage, vide.

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mercredi, 04 juillet 2012

La télévision, c'est comme la poste, ça transmet. *

Grâce à Zapette, j'ai pu refréquenter un lieu que j'avais réussi à éviter depuis quelques semaines... La Poste.

Depuis qu'ils ont mis des majuscules et sont devenus une entreprise, c'est vrai que se rendre dans leurs bureaux est une épreuve. Pourtant évoquée depuis longtemps par Dany Boon, je crois qu'ils sont en train d'atteindre des sommets. 

Il y a quelques années ils avaient pourtant adopté le principe de la file d'attente unique qui faisait passer les gens dans l'ordre chronologique de leur arrivée et tous les guichets pouvaient tout faire. Cela demandait la polyvalence des agents, mais ils l'avaient puisqu'auparavant ils changeaient régulièrement de guichets, et pour l'usager, c'était équitable.

Il y a une dizaine de jours Zapette m'a demandé tellement gentiment de me procurer une pièce de 10 euros en argent à l'effigie de ma région. Cette pièce, très prisée des collectionneurs, était en vente dès le lundi 25 juin. Mais divers rendez-vous et réunions ont fait que je n'y suis allée que le jeudi... Ma poste étant en travaux, je me suis rendue dans une poste proche du centre ville. Là, je me retrouve dans un immense espace, où sont disséminés des plots, au-dessus desquels se trouvent des panneaux, soit jaune, soit bleu, sur lesquels il est écrit des mots comme : Envoyer, Recevoir, Payer ses Achats, Conseiller bancaire... (je ne suis plus sûre des termes exacts, mais c'est dans ce goût-là). Y'en a pas qui dise : "Acheter une pièce de 10 euros en argent". Donc je dois avoir l'air intelligent d'une poule qui a trouvé un couteau, et comme je vois une dame derrière le plot "Payer ces achats", je m'approche. Pas le temps, elle me hurle presque : "C'est fermé!", là, ce n'est plus un sketch, mais la chanson de Pierre Perret qui me revient à l'esprit. 

Je demande timidement à la grosse dame :"Je peux vous poser une question ? Je voudrais acheter une pièce pour ma copine Zapette". "On n'en a plus!!!" Je ne demande pas mon reste et sors.  Je reprends ma voiture (finalement, malgré le soleil j'ai bien fait de ne pas y aller en vélo, car il est 11 h 30 et ça va bientôt fermer) et je me rends dans ma poste de remplacement, située dans un quartier un peu plus périphérique, et un peu plus défavorisé. Ah, mais désolé Madame, mais il n'y a plus de pièces nullepart dans Not'ville, et de toutes façons ici, on n'en a pas eu. Moi : ahhh...???!!! Il y a des gens qui n'ont pas le droit d'en acheter des pièces ? Ou bien les gens intéressés, faut pas qu'ils viennent par ici ? Mais là, c'est encore une file d'attente unique, et la dame est très gentille et me dit, "votre poste rouvre demain après-midi, et je crois qu'ils mettront en vente les pièces lundi." Ouf ! Lundi matin, j'y vais donc, mais le store est à moitié baissé, et en fait après vérification la poste n'ouvre que l'après-midi.  Donc, j'y retourne à deux heures, et victoire !!! Ils ont des pièces, les gens ne sachant pas que la poste est rouverte ne les ont pas achetées, et pour ne rien regretter, j'en achète deux. Cette visite me permet de comprendre le pourquoi des travaux qui ont duré trois semaines ou un mois dans une poste toute neuve, ouverte il y a à peine deux ans : ils nous ont mis des plots !!! Les gens ont tous l'air hagard, errant d'un plot à l'autre ne sachant lequel choisir, et une employée circule de l'un à l'autre en les renseignant en souriant encore, ce n'est que le deuxième jour ! Mais je suppose qu'elle doit être contente de rentrer chez elle le soir après avoir piétiné toute la journée dans son bureau de poste en répétant non-stop les mêmes explications. Je me suis demandée après ces trois visites à des bureaux de Maville si La Poste n'était pas en train de nous concocter d'autres suicides dont ils ont le secret. Après les facteurs auxquels on a imposé des missions impossibles à remplir dans le temps imparti, les postiers que l'on oblige à prendre les "clients" (et plus "usagers" surtout !) pour des cons. La Poste a donc un autre point commun avec la télévision.

* Jean-Luc Godard

vendredi, 29 juin 2012

Les boîtes de nuit, c'est une salle d'attente*

J'arrive en même temps qu'une dame brune et bronzée. Rééducation du pouce. Une espèce d'attelle lui relie le pouce au poignet. sa rééducation doit être bien entamée si j'en crois son adresse dans la manipulation du portable. Elle peut tout faire ! sauf l'éteindre. Il sonne trois fois. Il y a un ventilateur dans le couloir, sympa. C'est calme. J'aime ce moment que je perds légitimement à lire des conneries dans les magazines, à en écrire dans mon carnet, que vous lisez à présent. Un homme et une femme étaient déjà là quand on est arrivé, séparés par des chaises vides. Soudain arrive un petit garçon. Avec sa maman il s'installe entre l'homme et la femme. Fini le calme. Il est du genre "je cours partout et tout le temps en parlant très fort ; je m'allonge par terre près du ventilateur, c'est-à-dire devant mes pieds." La maman, elle, est du genre qui laisse son fils faire n'importe quoi, mais au bout d'un long moment, lui crie dessus, mais pas pour ce qui gêne vraiment. Il s'appelle Nicolas. Ah ! C'est donc ça.

Discussion :

 "Maman, c'est super, Jeudi, j'ai bowling."

"Hein ?"

"Ben oui, c'est le dernier jour d'école, alors on va au bowling." Grand sourire.

"Oui, mais toi, tu peux pas y aller. Tu pars mercredi."

"Ben, on n'a qu'à reculer le départ !"

"T'as qu'à dire ça à ta grand-mère. Tu verras comme elle va être contente !"

Silence.

Une femme sort de chez la sophrologue. L'homme se lève et s'en va avec elle. La pouçologue vient chercher sa patiente. Personne ne rentre chez la sophrologue. Mon microkiné est en retard de 10 minutes. La porte de l'orthophoniste s'est ouverte. Une dame est entrée, puis est ressortie avec son fils blondinet. Nicolas est alors entré chez l'orthophoniste. Vous suivez ? Je me retrouve toute seule avec la mère de Nicolas. C'est calme. Très calme. Ce serait peut-être le moment que je lui explique qu'un dernier jour d'école, ça ne se rate pas sans bonne raison, que c'est souvent la meilleure journée de l'année, plein de fun et d'émotion. Une grand-mère ça a du temps, ça peut bien attendre 24 heures de plus pour voir son petit-fils.

Salle d'attente couleur bd

 

http://margauxmotin.typepad.fr/margaux_motin/page/6/

Parcourez le blog, ça vaut la peine !!!

*Jacques Dutronc

dimanche, 24 juin 2012

Vivre simplement pour que simplement d'autres puissent vivre *

Dans la rubrique "Vie quotidienne" :

Les sacs poubelle. Quand on sait que ça met des siècles à se dégrader, ça fait peur. Chez nous on en utilise des grands, 50 litres, à peu près un par semaine. On est aussi du genre à dépenser plus pour dépenser bio. Alors quand j'ai vu au Carrouf des sacs "écologiques" auto-biodégradables, je n'ai pas hésité. Mais là, ça ne s'appelle même plus dépenser plus. Ca s'appelle perdre son fric. Il ne faut pas un sac, car il craque à la moindre chose dedans, mais deux, voire trois ! Alors, ne vous faites pas avoir, et comme moi, contrainte et forcée, polluez plus ! Faire des efforts, oui, être prise pour une conne, non. Quand la technologie n'est pas au point, qu'on ne vende pas le produit, sinon, ça s'appelle de l'arnaque.

Et en cherchant une illustration, j'ai trouvé quelqu'un qui pense tout comme moi :

http://bulles-de-clim.blogspot.fr/2010/05/ma-vie-en-vert....

*Gandhi

mercredi, 13 juin 2012

Dis ta prof d anglais, elle parle anglais?*

Ca sent la fin des cours. Demain, je donne ma dernière heure. En fait deux élèves vont nous montrer des photos de leurs voyages aux USA et on se fera un goûter américain. Je compte apporter Coca, marshmallows, doughnuts (si j'en trouve) et chips de couleurs. Leurs parents vont me bénir.

 

Aujourd'hui, c'est mon conseil de classe de prof principal. Toujours une petite angoisse avant d'y aller. Pourvu que je n'aie pas oublié un papier important à remplir ! Cette élève qui a perdu deux points en physique, mais qui a la moyenne sur l'année dans les trois moyennes scientifiques, pourvu qu'ils la laissent passer en S... On ne va quand même pas la faire redoubler pour un trimestre amoureux sur toute une scolarité ! Ensuite, il faut rendre les feuilles jaunes qui doivent revenir demain signées, accompagnées du dossier de réinscription. Autre angoisse. Et la dernière, pourvu que tous les parents soient d'accord car je hais la commission d'appel. Une vingtaine de personnes qui mettent à mal tout le travail fait sur l'année avec l'élève, les rendez-vous avec les parents, les entretiens divers avec l'élève, la Conseillère d'Orientation, etc. Tout ça, pfff ! envolé en dix minutes.

La semaine prochaine, ce sont les surveillances pour nous, les épreuves écrites du bac pour nos élèves. Les épreuves orales ont déjà commencé depuis quelques jours, même si Pujadas va se réveiller comme d'hab' le jour de la philo, en disant "c'est la première épreuve du bac !" Et ensuite, le 22, si aucun prof d'anglais ne passe sous un rouleau compresseur dans Maville, je serai "en vacances" !!!!! Génial. Je pourrai ainsi préparer comme il faut mon stage en Angleterre (je ne sais plus si je vous en ai parlé) car je serai logée dans une famille avec trois ados, et je dois penser aux cadeaux. Il y en a même une qui trouve le moyen d'avoir son anniversaire pendant mon séjour. Les trois enfants : 15, 16 et 17 ans ! Ca va quand même me rappeler un peu le boulot... Si vous avez des idées pour les cadeaux, je suis preneuse : sympas, pas trop chers, et un peu français.

http://elliotho.canalblog.com/archives/2012/06/02/2438706...

* "Ma petite soeur", trouvé sur ce site : http://citation.waluu.com/d/citation/dis-ta-prof-d-anglai...

vendredi, 08 juin 2012

Le dialogue paraît en lui-même constituer une renonciation à l'agressivité.*

Aujourd'hui l'ambiance s'est tendue au lycée. C'est normal, il y a plein de conseils de classe, et les réflexions qui s'y entendent qu'elles viennent des élèves, des parents ou de la hiérarchie, tendent à nier le travail des enseignants, leur pédagogie. On ne les consulte quasiment même plus  pour mettre les "avis" pour le bac, mais on demande aux parents de se prononcer ! Etre exigeant est vu comme un défaut.

Ces dysfonctionnements des relations humaines, hiérarchiques et sociales ont même causé des larmes chez des collègues pourtant chevronnés, réputés solides.

Depuis deux ou trois ans, je me suis éloignée des agressions et attitudes méprisantes diverses. J'adopte une attitude détachée qui déroute, mais m'évite du stress. Parfois je m'en veux, car l'envie d'entreprendre (projets pédagogiques divers et innovants) est réduite dans les mêmes proportions. Je me fais penser à des anciens collègues auxquels je n'aurais pas voulu ressembler. Mais bon, ce n'est que pour huit ans.

Photo trouvée là : http://www.scienceshumaines.com/_education

Et pour moi les choses vont égoïstement plutôt bien. J'ai la chance de ne pas être de bac. Je vais faire un stage en Angleterre en Juillet (ça, c'est une chance, mais aussi, il y a peu de profs qui le demandent vu que ça prend deux semaines de vacances. Les maris, les gosses, tout ça, c'est très exigeant !). Et puis j'ai reçu un mail d'une copine dont je n'ai pas eu de nouvelles depuis au moins 12 ans. En plus, j'ai aussi eu un mail me disant que je serais dans une famille en Angleterre, et pas dans une cité U impersonnelle. En plus ce soir j'ai vu une pièce de théâtre jouée magnifiquement par des ados.

Moins cool, j'ai un paquet de copies à finir avant demain 15 h, pour pouvoir rentrer les notes sur l'ordi, avant de partir faire la fête à la campagne.

La première gorgée de bière, c'est peut-être quelque chose, mais la dernière copie corrigée, c'est une jouissance qui ne se décrit même pas.

*Jacques Lacan

samedi, 14 avril 2012

Je vais bien, tout va bien.*

Voilà, c'est fait. J'ai eu droit à tout : le coup à boire, les bras de morphée et le sourire des infirmières.

A moitié réveillée, j'ai entendu que tout allait bien, et le beau médecin des îles est venu me le confirmer quand j'avais retrouvé mes esprits. Si, si, j'en ai plusieurs, même si vous ne vous en êtes jamais rendu compte.

Je mets 5 étoiles au jambon / purée servi par l'hôpital, et 6 (quoi ? c'est pas possible 6 ?) aux lasagnes aux épinards servies par la copine qui m'a hébergée jusqu'au retour d'ADMV, avec 20 minutes de retard, sinon la Essènecéhaife ne serait plus ce qu'elle était.

J'ai calculé qu'en 24 h j'ai dormi 16 h 30 et ai été éveillée 7 h 30, ce qui est à peu près l'inverse de la normale. D'habitude c'est même plutôt 18h, je suis réveillée et 6 h je dors.

Ce weekend on va se la jouer cool. J'ai déclaré forfait pour la marche, mais ADMV va la faire, et l'après-midi on ira acheter des livres d'occasions à la bibliothèque municipale.

Aujourd'hui, ça va être même plus cool que cool, je n'ai rien prévu du tout.

Bon, je vais repartir avec le moral donc vers ce troisième trimestre, essayer quand même de débusquer ce qui me rend fatiguée en permanence, et lutter contre. Et puis je vais me remettre à la peinture. La lumière du printemps et de l'été m'encourage plus que celle de l'hiver. J'ai ce tableau à finir.

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Puis je me lancerai dans divers essais d'aquarelle ou petits formats à l'acrylique je pense.

*Dany Boon

mercredi, 11 avril 2012

Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux. *

Cette semaine j'ai réalisé que j'ai bien fait de faire du basket quand j'étais jeune, et pas de la danse sur glace, car il est bien plus difficile d'affronter seule une grande patinoire devant un public aux aguets que de se présenter en équipe, devant une bande d'énervés qui crient et boivent trop de bière pour encore se rendre compte de la qualité du jeu et encore moins voir qui est sur le terrain.

J'ai appris que 26 % des jeunes de 18 à 24 ans ont l'intention de voter pour la blondasse fille de son père. Ca ne m'inquiète qu'à moitié, vu que, intention ou pas, ils ont une grande tendance à ne pas se déplacer du tout dans cette tranche d'âge.

Je viens d'apprendre que Raymond Aubrac vient de mourir. Au moins n'aura-t-il pas entendu les chiffres de ce sondage, lui qui n'a jamais cessé d'aller témoigner dans les collèges et lycées pour leur dire ce que le fascisme pouvait causer et ce que "résistance" voulait dire.

J'ai aussi appris que j'étais acceptée à un stage en Grande-Bretagne en juillet. J'ai ai déjà fait un en 2005 et c'était génial. Une dose d'envie de bosser qui cette fois fera peut-être effet pendant un an ou deux, qui sait ?

A présent j'attends avec impatience ce que j'apprendrai vendredi après-midi en me réveillant. J'avoue que ça m'empêche un peu de dormir et que je ne suis pas à prendre avec des pincettes en ce moment.

apprendre.pngPavé graphique de Léa. http://imaginaction.over-blog.org/article-16743679.html

* Confucius 

samedi, 07 avril 2012

L'action libère, l'action vivifie, l'action récompense. *

Des petits gestes faciles qui feront le bien autour de nous...

J'ai reçu ça sur ma page fesse-bouc et je trouve que c'est une rudement bonne idée, comme disait mon arrière-grand-tante !

retour à l'envoyeur.jpg

Je ne l'ai pas encore reçue, mais si jamais il a osé me mettre sur son listing, je m'exécute tout de suite.

*Reine Malouin