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vendredi, 16 avril 2010

IL FAUT SAVOIR RELATIVISER, DISAIT ALBERT.

Mais non, l’info n’est pas faite pour orienter l’opinion du téléspectateur. « Les vacances de Pâques vont tourner au cauchemar. » Ensuite on évoque le nuage dû au volcan islandais et la grève à la Essainecéhef. Deux catastrophes naturelles donc, qui vont pourrir les vacances des Parisiens et des Bordelais. Dix jours de grève pour sauver le service public, pas un mot là-dessus. Sur les trains supprimés, oui. Sur la dégradation du service parce qu’on n’emploie pas assez de cheminots, rien. Pourtant comme l'a dit un cheminot gréviste interviewé l'autre jour, "il n'y a pas besoin de grève pour qu'il n'y ait pas de train. Un employé malade et il n'y a personne pour le remplacer, une loco en panne, pas de matériel de remplacement." Et c'est vrai qu'un jour ADMV a eu plus d'une heure de retard, parce que dans une grande gare parisienne "on cherchait une locomotive pour son TGV"!!!  Non, ça on n'en parle pas, mais on emploie des mots qui font peur pour parler de ceux qui rateront peut-être leurs vacances par manque d’avion, mais sont sûrs pour le coup d’en sortir vivants. Et on parle de vacances de Pâques alors que la fameuse fête pascale (avec une majuscule, c’est ma copine), c’était le 3 avril ! Faut qu’elle se réveille l’Elise ! Mais comme ça on associera grève (méchante), et lapin ou cloches (gentils) et on formera les esprits des jeunes citoyens. Je souhaite donc des vacances bonnes et réussies à tous ceux qui projetaient de rester chez eux parce que l’avion en avril c’est pas donné, et aux autres je rappelle qu’une ou deux semaines dans une vie, c’est peu par rapport à une société qui perd un à un tous ses services publics de qualité et cela pour beaucoup plus longtemps !

Et pour ceux qui finissent leurs vacances ce soir, ça sera peut-être une bonne excuse pour pas être au boulot lundi... deux ou trois jours de rab', c'est toujours ça de pris !

jeudi, 15 avril 2010

DEUXIEME CARRIERE DE L'ENSEIGNANT

Chez une collègue, j'ai trouvé un texte que je trouve très drôle :

http://hergeloffeni.blogspot.com/2010/03/quel-mauvais-ens...

J'ai lu aussi qu'elle espérait passer des concours et changer de métier. Cela fait quinze ans qu'elle est prof. C'est con, il m'a fallu 26 ans pour en avoir vraiment marre, perdre mes illusions, me lasser de voir détruire une institution pour laquelle les générations précédentes se sont battues : l'école républicaine, laïque et gratuite. Les cinq dernières années ont, il faut l'admettre, joué un rôle prédominant dans mon ras-le-bol. Pour 13 ans, cela vaut-il le coup que je pense à une reconversion ? Mon "désabusionnement" me rend perplexe.

Les vacances sont une période où je réfléchis, me remets en question, et ce matin la lecture d’une brève m’a fait me poser des questions sur ma pratique pédagogique. Peut-être devrais-je de temps en temps mettre un pain à mes élèves pour les envoyer dans le coma, et ils se réveilleraient ensuite en maîtrisant de nouvelles compétences inespérées. Evidemment s’ils oublient le français, d’aucuns vont trouver cela préjudiciable. Mais que vont-ils oublier ? Peu de chose à vrai dire. Cependant mon inspectrice ne risque-t-elle pas de trouver cette méthode trop « frontale » ?

 

 

mercredi, 14 avril 2010

HOMOPHOBIE, LE RETOUR.

Tiens ! encore une énormité homophobe. Pâques leur a donné des ailes. Une réponse chiffrée est donnée ici.

Et pour bien être conscient que l'homophobie est rampante à cause d'individus aveuglés par le pouvoir et l'obscurantisme religieux, et que c'est tous les jours qu'il faut être vigilant, je vous donne le lien vers une page facebook accessible à tous.

http://www.facebook.com/index.php#!/pages/Je-recherche-1-...

 

Et à chaque fois il y aura une piqüre de rappel avec ce clip : 

 

mardi, 13 avril 2010

ETERNELLE OU EPHEMERE

Je connais donc l'Allemagne depuis 41 ans (toute première fois avec mes parents sur le Rhin avant ma sixième !). Certaines choses ne changent pas :

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Notre Mireille nationale donne toujours des concerts là-bas !
Mais il faut quand même faire 25 % de réduction pour attirer le chaland...
Je me demande même s'ils n'offraient pas un oeuf en prime.
D'autres aspects en revanche évoluent. On m'a toujours dit que les allemands étaient disciplinés, et pourtant :
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Et en plus les salles fumeurs dans les restaurants sont encore tolérées, et même, pas mal de cafés ont refusé de changer leurs habitudes, préférant risquer l'amende que de perdre des clients et une atmosphère !
J'ai remarqué également qu'on voit moins de flics dans les rues. Tout cela est-il lié ?

lundi, 12 avril 2010

SPECIALE PHOTOS

Je ne photographie quand même pas QUE des fesses de rhinocéros ! Voici quelques instantanés de mon petit passage outre-Rhin.

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 Pour que notre vieille amie Pascale puisse voir mes photos, je les ai mises en format "moyen", mais vous pouvez encore les agrandir. Il suffit de cliquer dessus. Je les ai disposées deux par ligne, car je n'aime pas les notes qui  n'en finissent pas de dérouler...

 

dimanche, 11 avril 2010

A GAME, EIN SPIEL, UN JEU

En attendant une note plus longue, des photos plus belles, et qu'ADMV soit repartie pour que je puisse à nouveau passer tout mon temps de vacances sur mon ordi, voici un jeu. Devinez ce que vous voyez sur cette photo prise pendant mes vacances en Allemagne:

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La réponse : un détail de ceci...
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samedi, 10 avril 2010

OEUVRE D'ART OU PRODUIT

Nous arrivions en Allemagne le samedi et mes amis m'ont annoncé une surprise (Überraschung) pour le dimanche après-midi après le tour de ville en bus. Le soir, avec les oeufs de Pâques, le cadeau était là: des places pour une représentation du Cirque du Soleil ! Je suis une fan du cirque contemporain, M. le sait. Une telle dépense et le fait qu'elle avait dû les réserver il y a six mois pour que je ne rate pas ça, m'a touchée énormément. Ces amis dont je vous ai déjà parlé, sont d'une immense générosité, et feraient tout (et ont toujours tout fait) pour me faire plaisir. De ce côté là, donc, que du bonheur !

Mais il y a eu le spectacle. Et ma déception. J'avais eu la chance de voir le Cirque du Soleil au Cirque d'Hiver (en 1990 je crois) lors de leur premier passage en France. A l'époque, j'avais presque pleuré d'émotion devant tant de créativité, d'émotion, d'innovation, de prise de risque artistique. Mais, depuis, le directeur de ce cirque, Guy Laliberté, est devenu milliardaire et s'est payé un voyage dans l'espace. Je suppose qu'il ne veut pas risquer de perdre ce niveau de vie, ce qui explique ce que nous avons vu ce dimanche de Pâques à Stuttgart. Des artistes techniquement parfaits, dans un spectacle huilé, mais sans aucune émotion, à l'exception d'un clown-mime qui nous a fait rire lors de ses deux apparitions, et deux trapézistes qui, elles, nous ont donné un vrai numéro dont on sentait qu'elles étaient les auteures et les actrices en nous offrant vraiment leurs rêves. Les metteurs en scène s'auto-définissent sur leur site comme "concepteurs". L'ensemble était un peu comme un "Grand Cabaret" de Patrick Sébastien, heureusement sans les bavardages promotionnels entre les numéros, mais à la place nous avions droit à de la musique facile et fourre-tout. Des costumes sûrement très chers, un nombre élevé d'artistes et de figurants sur la scène, des effets de lumière (mais sans originalité), tout cela donnait un aspect festif à la chose. Mais quelle injustice de toujours citer le Cirque du Soleil comme "le nouveau cirque", alors que ce que j'ai vu était déjà usé, vu et revu !

J'ai d'autant plus envie de rendre hommage à des compagnies moins connues, moins médiatisées, mais où les artistes se renouvellent sans cesse, sans que la décoration, les moyens techniques et les effets spéciaux ne fassent perdre leur âme à leurs créations. Plutôt que de payer 60 euros (pour voir le Cirque du Soleil dans une Arena [genre Zénith] tout en haut sans pouvoir distinguer aucun visage), allez voir des compagnies sous chapiteaux à taille humaine ou dans des cirques en dur comme il en existe encore pas mal dans la moitié nord de la France (Amiens, Reims, Paris, Chalons-en-Champagne...). Vous voulez des exemples ? En voici:

Le Cirque Plume, le Cirque Baroque, tous les ans, les spectacles de promotion du CNAC (école nationale des arts du Cirque), la compagnie circoaero, avec un Cirque Plus Juste, Cirque Altaï, les Arts Sauts, la Compagnie zafou'rire... J'en oublie. Parmi eux il y a des spectacles plus intimistes, ce n'est peut-être pas votre tasse de thé. Mais tous ont en commun un énorme travail fourni avec amour pour nous faire rêver et voyager dans d'autres dimensions. On sort de leurs spectacles en ayant envie de dire merci, pas en se disant, "ouais, y'avait du monde, du bruit, de la technique, ça doit coûter cher !".

 

Bien sûr je n'ai pas dit ma déception à mes amis. C'est le Cirque du Soleil qui m'a déçue, pas eux.

vendredi, 09 avril 2010

IMPREVU MAIS GOÛTU

On n'en avait pas entendu parler. Les journaux en allemand, nonobstant le fait qu'ils nous posaient quelques difficultés de compréhension, nous avait caché cette actu qui pourtant avait son importance ! Les cheminots français étaient en grève. Arrivées à Strasbourg, nous avons comme prévu pris un café, puis ne voyant pas notre train affiché, nous sommes inquiétées. Pas une info écrite ou orale pour les allemands où les français venant d'Allemagne. Pour le savoir, il fallait arriver de la ville. Bref, notre train n'existait plus. Qu'à cela ne tienne, nous avons prolongé nos vacances par une belle balade dans la Petite France et dans et autour de la cathédrale, puis lorsque nous fûmes fatiguées, nous sommes allées lire des BD pendant presque deux heures dans la bibliothèque municipale près de la gare. Nous y avons trouvé confort et  grand choix. Le soir un train rescapé nous a ramenées à la maison ravies de notre escapade strasbourgeoise. La grève a du bon.

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Depuis ce matin, c'est grand weekend avec ADMV à la maison, et sans devoirs à faire pour moi (je garde ça pour mardi pour une fois), alors nous en profitons : balade en vélo, restau thaï, lecture relax sur la terrasse !

samedi, 03 avril 2010

Z'ETES TROP FORTS !

Bon, Pascale a raison (pour une fois) je ne vais pas vous laisser ma note du 2 toute la semaine. En voici donc une autre pour me prouver que vous êtes très forts. Cliquez sur ce lien :

http://www.maison-de-heidelberg.org/scripts/jeu_concours....

QUESTION SUBSIDIAIRE

Quelle est la première ville où je suis allée en Allemagne ? J'avais 13 ans. Voici une photo pour vous aider :

vendredi, 02 avril 2010

Z'ETES NULS !

Voilà, hier, premier avril, je me fends d'un poisson pour respecter la tradition. Bilan des courses : y'en a 5 qu'ont voté, sans même un commentaire... Pas un soupçon d'étonnement, de doute ou de félicitations ! Vous croyez vraiment qu'H&F embaucherait une cinquantenaire pour un quelconque poste ????? Une qui n'y connait rien en informatique en plus ! Et que ce serait une chose banale ?

Vous ne voyez toujours pas de quoi je parle? Alors jetez un coup d'oeil à droite dans mon "Ed le cheval qui parle express", et puis cliquez sur l'icône vers le lien favori.

Ca y est ?

Vous êtes vraiment fatigués. Ca tombe bien, je vais m'absenter pendant une semaine et ça va vous faire du bien. Reposez vous. Et soyez là dès le 9 que je vous parle de l'Allemagne au printemps.

Tchüss !

jeudi, 01 avril 2010

POUR FAIRE CONCURRENCE A CACADOMIA

La maman d'une de mes secondes à qui on avait dit de bosser à la fin du premier trimestre, a en conséquence payé pour qu'elle fasse un stage d'anglais pendant ses vacances de noël, révisions des bases, trois élèves dans le groupe. Ca parait idéal... résultat: baisse de la moyenne générale au deuxième trimestre, et cata en anglais. Re-rendez-vous avec la maman. Là, je suis claire avec Marie-Madeleine (c'est mon élève, blonde platine, maquillée tip-top, mais pas vulgaire, une réelle intelligence dans le regard et un grand poil dans la mimine droite), je lui ai dit "Faire dépenser des sous à ses parents pour les punir parce qu'on a un mauvais bulletin, c'est bien, mais se prendre en main et faire ce qu'on te demande en classe et à la maison, c'est mieux." Elle a admis. On verra.

Car les conseils, les promesses de mieux faire, de s'y mettre, les "si, si, je vous assure, je vais progresser de trois points d'ici le mois de juin!, pourquoi personne ne me croit ?", j'en donne et j'en entends tellement souvent, depuis tellement longtemps, que je suis devenue un peu fataliste. Néanmoins, pour les élèves de terminales qui passeraient ici, et qui par ces temps de crise voudraient faire économiser quelques sous à leur parents, et empêcher Cacadomia de s'en faire sur leur dos, je vais donner ici un conseil. En effet, je viens de corriger les copies de bac blanc. La compréhension, c'est plutôt pas mal. C'est qu'ils comprennent plus qu'ils ne voudraient nous le faire croire à l'oral ! Mais en expression, là, pas moyen de faire dans la débrouille, de faire comme si.

Il y a quand même des erreurs à éviter. Il y a quasiment toujours deux sujets. L'un ouvre une discussion sur un sujet souvent chiant, mais en rapport avec le texte, genre, "La vie est dure pour tout le monde, mais surtout pour les jeunes. Etes-vous d'accord?" ou "Le héros pense qu'il n'arrivera à être heureux qu'à l'étranger, partagez-vous cette opinion?", ou encore "Vaut-il mieux être au chômage, malade et orphelin, que travailler dans une banque, en logeant chez ses parents, de manière à se payer une bonne mutuelle? Argumentez." En général, ce sujet est sans piège, chiant, je l'ai dit, mais il permet de ressortir les mots de liaisons vus en classe, les expressions pour donner son avis, bref, d'étaler le peu d'anglais qu'on connait, et pour peu qu'on n'oublie pas de donner un ou deux exemples concrets, on a une note correcte, même en oubliant tous les s de la troisième personne.

L'autre sujet, lui, est en rapport direct avec le texte. Il s'agit soit d'imaginer la suite de l'histoire, soit qu'un des personnages raconte à quelqu'un absent du texte ce qui s'est passé. Souvent on demande au futur (on l'espère) bachelier une lettre, ou un dialogue. Et ça, c'est le plus casse-gueule. Je le dis et le répète à mes poulains (ben oui, Ed le dada, aime cette expression), méfiez-vous de ce sujet qui semble facile et vous coule si facilement. D'abord on a beau les répéter à chaque correction de devoir, les élèves oublient les règles de présentation d'une lettre, les formules de politesse, et les règles de ponctuation pour les dialogues. Ce n'est pas si difficile, il suffit de regarder le texte et de faire pareil, mais non. Z'y arrivent pas. Et puis il y a le niveau de langue, la cohérence des lieux, des dates, etc. Dès qu'ils se lancent dans une lettre ou un dialogue, les élèves oublient le point de départ et nous offrent de délicieux anachronismes ou erreurs culturelles. Ca nous fait rire, mais ça leur fait perdre des points. Ils oublient même le conseil de base, qui était de se méfier de ce sujet, et ils le prennent tous.

Dans mes dernières copies, le dialogue était censé se passer en Irlande. Un élève a quand même pris comme exemple la ville de Londres. Et on n'exige pas de noms purement Irlandais, John et Betty nous iront très bien. Mais là, j'ai eu une mère qui s'appelait "Monique" et une autre "Mrs Evian" ! Ca m'a fait rigoler. Mais comme je suis cool, je n'ai pas pénalisé. Après tout, pourquoi les mères irlandaises ne seraient-elles pas fruitées ?

Je ne résiste pas à partager une perle dans une excellente copie, il y en a une qui disait que la mère avait les yeux "wild opened" !

mercredi, 31 mars 2010

JE REVE DE VACANCES

Samedi, je pars. Je vais voir des amis que je ne vois pas souvent, découvrir une ville d'Allemagne que je ne connais pas, Stuttgart, car le chômage a obligé mes amis à migrer. Evidemment je suis ravie, mais aussi un peu dépassée par le boulot en retard pour le lycée, les bagages, achats de cadeaux, lessives, et autres réjouissances pré-départ. En plus la météo me fait empaqueter des fringues d'hiver... Ils annoncent de la neige !

Alors je rêve. Aux vacances d'été. ADMV m'a donné la première idée qui lui passait par la tête. Un coin sauvage, perdu en Angleterre. Alors ça donnera quelque chose comme ça.

 

Enfin, j'espère.

lundi, 29 mars 2010

PEDIBUS OU AUTOBUS?

Samedi dernier je suis allée dans le centre de MAVILLE en prenant les transports en commun, c'est-à-dire l'autobus. Eh bien à 18 heures, dans la deuxième partie après le soufflet, c'est top la classe. D'abord y'a une musique abominable qui doit être là pour calmer les esprits et que les djeun's de la zup du bout de la ligne oublient de faire le bin's (mais ils devraient mettre une radio sans flash d'info, car l'annonce de l'arrestation d'un mec de 73 ans pour violences conjugales les a mis en liesse.). Arrivée à mon arrêt je les ai tous quittés à regret et je suis partie d'un pas vaillant vers ma maison. Derrière moi j'ai entendu des pas et des voix, c'était les minettes qui discutaient du prix du bowling un peu plus tôt. Alors j'ai entendu l'une d'elle s'exclamer :"Oh, l'autre, la pute maigre!!!" et là, j'ai su que ce n'était pas de moi qu'elles parlaient.

samedi, 27 mars 2010

DICTON

Les cons n'empêcheront jamais les bourgeons.

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jeudi, 25 mars 2010

La vie quotidienne aliène et voile la vraie vie, la vie quotidienne permet trop de compromis. Hélène Rioux

Je lis des blogs, moins qu'avant car je n'ai plus le temps, et j'en vois qui parlent de vies trépidantes, de voyages lointains, de passions, de créations, et j'en passe. A chaque note je me demande de quoi je vais bien pouvoir vous parler, et en dehors des vacances, c'est de plus en plus difficile de trouver l'idée nouvelle, l'anecdote drôle, la colère saine à développer ici. Aujourd'hui encore j'ai passé la journée en stage, et même si je ne me suis pas ennuyée, je ne vois pas bien ce que je pourrais vous en transmettre. A part Max, qui va pouvoir partager mon intérêt pour le groupe nominal au point d'y réfléchir toute une journée ? A midi, une pause bavardage avec une jeune collègue m'a fait à la fois du bien, et en même temps penser avec nostalgie à l'époque où j'avais à la fois son insouciance et ses angoisses. Vous avez dit "contradictoire"? Non, à 30 ans je me demandais encore ce que je ferais quand je serais grande et plein de peurs m'empêchaient de dormir, et dans le même temps j'étais passionnée par la musique à la mode, les potins de mon établissement, et même la mode, si, si ! Mais je croyais encore que je ferais de ma vie un truc incroyable. Bon, dans dix jours c'est les vacances, je redeviendrai peut-être drôle et fréquentable.

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mercredi, 24 mars 2010

LE TEMPS NE FAIT RIEN A L'AFFAIRE

« C’est pourquoi la grève, euh M’dame ? »

« C’est pour protester contre la politique de l’emploi actuelle, et contre le recul de l’âge de la retraite. »

« Oui, ben ça, on n’y peut rien, et pis c’est pas grave. »

« Ah oui ! T’as vu comme je n’étais pas drôle aujourd’hui. Imagine comment je serai à 65 ou 70  ans si je dois encore venir travailler avec des élèves comme vous… »

Un voile de lucidité et d’horreur emplit les yeux de mon élève.

 

mardi, 23 mars 2010

COMMENT FAUSSER L'INFO

Le 12 mars les pourcentages de grévistes annoncés dans les lycées et collèges balançaient entre 13 ou 15 % pour le ministère et plus de 50 % pour les syndicats. Il ne s'agit pas là d'une interprétation partisane, mais d'un système de comptage.

Dans un établissement, le nombre de grévistes est renvoyé en haut lieu peu après 9 heures. C'est-à-dire qu'on ne compte que les profs qui font grève et qui avaient cours à 9 et dix heures. Ce serait juste si on donnait comme nombre de référence le nombre de profs attendus sur ces deux heures. Mais non, on calcule le pourcentage par rapport au nombre total de profs du lycée ou du collège !

Un exemple : dans mon lycée il y avait 17 grévistes à 9 heures, sur 30 profs attendus. Un bon score. Mais nous sommes environ 90 profs en tout. Calculez la différence !

Nos chefs n'y ont pas encore pensé, mais je donne un tuyau à Proad et ses semblables. Il suffit de ne faire commencer les profs syndiqués à 10 heures, et le pourcentage de grévistes sera définitivement bas. CQFD.

dimanche, 21 mars 2010

CASSE-TETE CHINOIS

Les chinois s'inquiètent et se prennent la tête parce que leur langue est "endommagée" par l'anglais. Le chinois ne serait plus une langue "pure"... Qu'est-ce qu'une langue pure ? Moi, ça me fait peur. Sans doute n'ont-ils pas été habitués à assez d'ouverture pour que leur langue évolue.

Les anglais, eux, ne se plaignent pas tant quand leur langue est endommagée par les français qui la parlent.

Edit, dimanche 0h00 : Je retire ma vidéo, puisque ça défrise zapette, et à vrai dire, ça me défrisait aussi. Alors, vous pouvez toujours aller voir l'agité sur youtube, en attendant: 

mercredi, 17 mars 2010

I USED TO READ, I READ, I WILL READ

Dana m'a taggée.

Petite j’étais fan de Caroline, Martine, et le jeudi, le journal de Mickey arrivait avec Tic et Tac et Pim Pam Poum, mes préférés. Ce fut aussi Fripounet, abonnement offert par ma grand-mère catho, poursuivi par J2 magazine, puis Christiane. Elle ne s’est jamais découragée dans son entreprise d’évangélisation. Pourtant… L’enfance, c’est aussi la bibliothèque rose Milimalimalou la toute petite fille ; le club des cinq, le clan des 7, Fantômette…, puis la promotion en bibliothèque verte ! Alice, les 6 compagnons. Parallèlement la Comtesse de Ségur est venue m’inonder de bons sentiments et de notions telles que la pénitence et le pardon, que je ne connaissais pas à la maison, et plus je ressentais la désapprobation de mon père, plus je lisais ces romans, dans une collection ancienne, reliée rouge, quasiment sans illustrations. Mon préféré ? Un bon petit diable, même si Les petites filles modèles, premier vrai beau livre reçu à 7 ans, est resté un must. A 10 ans j’ai découvert Astérix, en même temps que mes parents, et par la même occasion, les BD. Les titres cités ci-dessus auraient pu faire peur, mais cela ne m’a pas empêchée de lire entre 14 et 18 ans, l’Ecume des Jours, l’Arrache-cœur, Les Fleurs Bleues, la poésie de Prévert, d’Eluard, Aragon, Rimbaud. En anglais, je ne lisais que Peanuts de Schulz. Je ne parle que de ce que je lisais pour le plaisir, pas de ce que le lycée m’imposait. Oui, je n’aimais pas la littérature en cours, moi qui adorais lire !!! Ensuite il y eut ma période Editions des Femmes. J’ai lu des merveilles de lucidité et de sens critique qui sont toujours malheureusement d’actualité aujourd’hui. A la fin de mes études où la fac n’avait toujours pas réussi à me donner des cours de littérature qui me plaisent (à la Sorbonne, les profs de littérature étaient si vieux à l’époque, que je croyais toujours les voir s’effondrer sur leurs micros), j’ai découvert la littérature contemporaine anglophone. Pendant encore quelques années, la lecture était une véritable partie de moi. Jusqu’à une espèce de dépression qui n’a pas dit son nom, et qui m’a fait devenir insomniaque, accro aux mots croisés, puis aux sudokus et autres jeux sur ordis. Je vais mieux, je dors plus que je ne joue à des jeux stériles, mais la lecture de romans est revenue comme une activité de vacances. Entre-temps, j’ai trop de boulot, et peu d’occasions où je puisse me plonger dans un livre pendant des heures. J’associe donc « lecture » à « plage », ou « train », ou « chaise longue sur terrasse », les jours où aucun coup de fil, aucune correction urgente, préparation de cours en attente, ne viendra interrompre mon plaisir. J’aime avoir quelqu’un qui fasse la même chose à côté de moi. Faire une pause de deux minutes le temps d’aller chercher une boisson fraîche, et repartir dans l’autre univers, échanger une impression. Mes auteurs d’adulte, je ne peux pas les citer ici. Si j’en dis un ou deux, cela semblera réducteur, si je les dis tous… eh bien, c’est impossible. Je continuerai donc à parler d’eux au fil de mes notes sur ce blog. En dehors de ces moments privilégiés des vacances où je peux dévorer les livres achetés depuis des mois, je lis des journaux, des magazines, des nouvelles parfois quand même, des BD, des extraits de livres pour mes cours, beaucoup d’articles sur internet, et vos blogs. L’avenir, je ne le vois pas radieux tant que je travaillerai. Mais ensuite, (à 65 ans, si mes comptes sont exacts) j’aurai le droit d’avoir le temps. Et comme il me semble que je ne serai peut-être plus aussi encline à la bougeotte, je rêve de pouvoir rester chez moi, confortable, et lire tout ce que je n’aurai pas encore lu. Chez moi, ici, ou en Angleterre, puisque mon rêve est d’y vivre à mi-temps pour mes vieux jours, et que c’est un pays où l’on ne manque pas de livres et où l’on trouve des salons de thé dans les librairies.

 

 

Voilà Dana, j’espère que j’ai répondu à ton tag. Je me sentais prête à partir dans d’autres directions, mais j’aurais lassé mes lecteurs.

 

A mon tour de tagger :  Lire, hier, aujourd’hui, demain. Où, comment ?

Je désigne Virgibri, Zapette, Catherine, Emma, Agathe et Imposture (ces deux dernières pourront écrire leur texte en commentaire ou me l’e-mailer. Imposture, demande mon adresse à zabugonde !)

 

lundi, 15 mars 2010

SUFFIT PAS DE VOULOIR

Les consignes, c'était :

http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/archive/2010/...

Pour répondre au défi de zapette, voici mon texte. Je suis en retard, mais cela n'a rien à voir avec la superstition. Le 13, c'était une bonne date. Mais y a eu d'autres impondérables. Du boulot, un ciné, les Desperate Housewives, des festivités obligatoires dans mon lycée, des copains pour un thé...

Archibald était né par un jour ensoleillé. La première chose qu’il avait vue, c’était le sourire de ses parents, et s’il était sorti un cri de sa gorge, c’était de joie. Il ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Mais quelques années plus tard, après qu’il ait échappé aux pires tourments de l’enfance : mauvaises notes, varicelle, mauvais traitements de la part de ses camarades de classe, club de foot, Archibald dut se rendre à l’évidence : il était heureux. Jusqu’à ses 18 ans, cela ne le gêna pas trop. Il se disait que sa crise d’adolescence finirait par arriver, avec des conflits envenimés. Mais non. Une fois majeur, il décida de partir de chez lui, et de vivre une vie bohême où tout ne serait pas si facile. Mais un jour qu’il était allé faire ses courses avec le fruit de la manche du dimanche matin (il était évidemment doué pour la guitare et le chant), il gagna une maison ! Pour ne pas s’habituer à ce bonheur non mérité, il la donna à Emmaüs. Mais ceux-ci l’accueillirent et il s’y sentit bien. Alors il se mit à sortir le soir sans son beau pull jacquard tricoté par sa maman. Connaître les affres d’une maladie (non mortelle, mais quand même une petite maladie où l’on souffre un peu) était une chose à laquelle il rêvait depuis l’enfance. Mais aucun coup de froid ne voulut de lui, ni un seul virus. Il essaya tout pour ressentir tristesse, dégoût ou colère. Le jour où il zappa pour regarder de la téléréalité, les techniciens étaient en grève... Une chineuse venue chez Emmaüs tomba amoureuse de lui. Il lui posa un lapin. Mais une autre arriva, encore plus belle et plus amoureuse. Las de ce bonheur qui n’en finissait pas, il se retrouva un jour sur un quai de la Seine, tâchant avec passion de faire naître en lui la plus grande mélancolie qu’il pouvait imaginer. Il y arrivait presque. Là, derrière le sternum, il commençait, lui semblait-il, à ressentir ce qu’il avait lu dans les livres. Le Spleen, les souffrances du jeune Werther, les malheurs de Sophie… Il se sentait presque prêt à sauter. Le froid l’engloutirait et les journaux feraient paraître un entrefilet parlant de son « malheur ». Enfin. Il serait comme tout le monde. Alors qu’il s’approchait de l’eau, une bourrasque plaqua contre lui un gratuit qui traînait par là. Sur la première page, il lut : « La gauche au sommet, désaveu pour la majorité. » Il repartit vers son banc, lut les détails, et sourit. C’était encore raté !

 

Pour le relire et lire les autres versions du même défi, allez de ce pas là :

http://defi-ecriture.tinad.fr/

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dimanche, 14 mars 2010

QUE CE SOIT DIMANCHE OU LUNDI, IL ME REND TOUJOURS NOSTALGIQUE

Je me souviens encore de ce 45 tours que je mettais en boucle sur mon tourne-disque à 12 ans, puis des 33 tours que j'achetais à chaque fête des mères. Ma mère aimait ses textes et me les a fait aimer. Ma mère le trouvait beau, et elle n'avait pas tort. Vendredi soir j'ai encore chanté à tue-tête La Montagne dans ma voiture, parce que Radio Nostalgie nous le passait régulièrement sans attendre qu'il soit mort. Jean Ferrat était un chanteur engagé, et avait toutes les raisons de l'être. Il s'est sûrement parfois trompé, mais était avant tout engagé humainement.

jeudi, 11 mars 2010

CHATEL A TROP LU TCHOUANG-TSEU

 

 

"Ce sont les professeurs qui ont mis le désordre dans le monde." Tchouang-Tseu.
 

Demain on remarche dans la rue. En principe on termine par un pique-nique, à moins qu'il ne neige ou qu'une tempête ne se déchaîne. Le lycée de l'an prochain me plait moyen : Moins de profs pour mieux les suivre. Ca me rappelle quand la municipalité m'a annoncé que "pour améliorer le service de ramassage des ordures, les éboueurs allaient passer deux fois par semaine au lieu de trois." Là, on supprime des heures de cours dans toutes les matières, et on augmente les effectifs dans les classes, mais c'est pour que les élèves travaillent mieux ! Et y'en a pour les croire.

Pour être sûr que tout se passe bien dans ces conditions, les profs seront moins bien formés, on va supprimer plein de postes, et quand les survivants seront absents, ils seront remplacés par des retraités (si y'en a un qui se pointe dans mon bahut, je lui pique son déambulateur et son dentier!) ou des étudiants (qui ne risquent pas d'obtenir le CAPES, puisque le nombre de postes au concours diminue dangereusement, mais -oh! comme c'est bizarre...- pas le nombre de postes au concours externe de recrutement des profs du privé) ! Et quand ils seront absents, ils seront remplacés par des TZR (titulaires sur zone de remplacement, certifiés, mais exploités) qui devront maintenant aller remplacer dans les académies limitrophes ! Aucune compensation financière, aucune considération de la hiérarchie. Et en plus un camping-car à acheter maintenant !

Mais y'aura bientôt plus personne pour faire grève et refuser une réforme destructrice, puisqu'on supprime les programmes et les matières qui font réfléchir et donnent un sens critique.

Mince, votre enfant passe en seconde en septembre, et je vous ai plombé le moral. Venez avec nous manifester demain ; c'est vivifiant et qui sait... L'an dernier on avait fait reculer Dark Vados !

mercredi, 10 mars 2010

BIP BIP EST TOUT SEUL

C'était un de mes premiers copains de blog. On était sur la même longueur d'ondes. Il est encore passé il n'y a pas si longtemps. Vil Coyote va manquer ici. Mais les jours de notes de révolte, il y aura toujours un peu de Vil Coyote.

lundi, 08 mars 2010

UNE IDEE COMME CA...

En cette journée du 8 mars, Hautetfort pourrait peut-être créer une catégorie VIB intitulée "Femmes" ou "Féminin". Actuellement il n'y a que la catégorie "mode/fille" contre laquelle je n'ai rien, mais dont je ne fais absolument pas partie. En face, vous avez "Masculin"... Tiens, pas de "Foot/garçons" ou "bricolage/mec" ?

Pourtant des blogs de femme dignes de ce nom, il y en a chez Hautetfort. Ils parlent du quotidien des femmes, et pas seulement de celles qui s'habillent en Prada. Je vais en citer quelques exemples. Si Alexandra (webmastrice du blog hautetfort) passe ici, elle verra que ce n'est pas faute de combattantes que la catégorie n'existe pas.

http://femmesengagees.hautetfort.com/

http://www.mrs-clooney.fr/

http://magalerie.hautetfort.com/

http://seletpoivre.hautetfort.com/

http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/

http://cybermamies.hautetfort.com/

Et j'en passe...

Alors, à bonne entendeuse, salut ! et plus d'excuse maintenant pour ne pas créer cette nouvelle catégorie VIB.

 

BONHEUR, MALHEUR... CA ME RAPPELLE LA SALSA DU DEMON !

13 original, 13 inventif, 13 intéressant !

C'est ce qui qualifie le nouveau défi d'écriture lancé par Zapette, et dont vous trouverez tous les fruits dès le 13 mars sur notre blog Défi d'Ecriture.

Bon, à partir de la photo ci dessous, il va se passer quelque chose pour l'homme ou sous ses yeux... que du bonheur, ou que du malheur ??? A vous de choisir... Et, puisque c'est le défi n°13, on va dire que vous avez jusqu'au samedi 13 mars, à 13h pour publier vos textes !!!