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vendredi, 27 avril 2012

Plus une société a besoin de services, plus elle est imparfaite, précaire et exposée à périr.*

Fi du temps de chiotte qu'on nous impose depuis un mois, me suis-je dit, saperlipopette, je suis en vacances, alors agissons comme en vacances ! Et avec deux potes nous sommes allés au ciné, puis au resto ! La fête.

Je suis donc allée voir Louise Wimmer. Enfin ! Dans Maville il faut être patient, savoir attendre les bijoux cinématographiques. L'essentiel est de les voir sur grand écran, peu importe la date. Cela permet aussi d'avoir oublié tout ce qui s'est dit sur le film en question, et la surprise et la découverte en sont encore plus fortes. Une actrice que je connaissais comique (dans Fais pas ci, fais pas ça par exemple) mais qui ici nous offre autant de gravité, de courage que de dignité, habite (premier mot qui m'est venu à l'esprit et convient parfaitement ici...) et fait vivre cette oeuvre. Ce film est de ceux qui un jour montreront la société à un moment donné. On dira," c'était comme ça au tournant du siècle." Le personnage est émouvant sans jamais tomber dans un pathos insupportable. Cette femme nous montre ce que veut dire l'expression "sur le fil". Le fil du funambule, d'où l'on peut tomber malgré tous les efforts pour garder la tête droite, sans aide extérieure. Ou le fil du rasoir qui peut nous détruire brutalement, casser en deux définitivement. Tout le long de ce film ma chance d'avoir un toit, un salaire assuré, un amour dans ma vie, m'est revenue dans la figure. Mais sans me culpabiliser. Voilà, ce que j'ai aimé. Ce film n'est pas moralisateur. Il montre à quel point notre sort dépend de peu de chose. D'une relation réussie ou rompue, du mauvais employé sur lequel on tombe aux services sociaux, d'un réveil raté, etc.

Ensuite nous sommes allés manger chinois. Un lieu sympa et simple où pour 17.90 € on mange à volonté. Pas si cher que ça, mais après Louise Wimmer, quel luxe !

Et maintenant, je vais aller lire la note de Pascale sur Louise. Je ne lis jamais ses notes avant de voir les films.

*Guy-René Plour

(A propos de cet auteur [que je n'ai pas inventé !], quelqu'un pourrait-il me dire qui il est ? On trouve de nombreuses citations de lui sur le net, mais aucun site nous parlant de lui.)

mercredi, 25 avril 2012

1000

Welcome here. Sur un air de politique, le fond est touché ! J'ai peut-être une idée : tout est question de proportion. Devinez où j'étais hier. Pas de conclusions hâtive, SVP. Dos cassé... Tête éclatée ! On a bien failli pas le voir. J'ai encore vu un film que Pascale n'a pas vu. C'est pas gagné ! Pas si vite, et rangez vos antennes. Je suis dans un cybercafé. Il a 71 ans, si ça s'appelle pas se faire avoir ! Le shoppingue me rend dingue. Le gouvernement ne recule devant aucune provocation. Dur, dur, de choisir parmi toutes ces sources d'inspiration. Nouvelle expression à la mode chez les matous de mon quartier : It's Groundhog Day today ! Les Bérézinas de la musique, un petit échec vaut mieux qu'un grand "pan!". J'suis dég'. Que faire avec mes shoes d'été, s'il n'y a pas d'sun ? Zaboutek est devenue Cunégonde à temps plein. Défi du mois de juin : publication. Qui sont-elles ? A prof mieux assis, proviseur mieux servi. C'est ça le bonheur. 100 % des gagnants ont tenté leur chance. Ca'l'fait à chaque coup ! Y'avait aucune raison de rester en 2009. Ed va mieux. Note où rien ne peut intéresser Pascale, pour faire concurrence à Cacadomia : Esprit, es-tu là où ils disent ? Je vous l'avais dit, j'ai gagné 4 jours. Je suis reviendue et je participe à un concours. Comment tenir le choc si je m'endors déjà sur mes corrections ? L'insoutenable futilité de mon blog, c'est jeudi, c'est gribouillis. Sous la neige tout est beau. La femme nue nous a fait faux bond. Oufs. Plus la terre se peuple, plus la vacuité l'envahit. J'ai un ami qui est xénophobe, il déteste tellement les étrangers que lorsqu'il va dans leur pays, il ne peut pas se supporter. Une plante carnivore peut être végétarienne, je crois. L'indépendance, c'est comme un pont : avant, personne n'en veut, après, tout le monde le prend. Quand l'ébahissement cesse d'être naturel, il prend la forme de l'abscons et du saugrenu. A force d'être gentil, on finit par être suspect. La lecture est une amitié. Le féminisme, c'est ne pas compter sur le Prince Charmant. En Angleterre, rien n'est fait pour les femmes, même pas les hommes. Parce qu'il y a urgence, même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures. Le pemier homme qui est mort a dû être drôlement surpris. L'art contemporain n'amène que peu de certitudes. La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures.

Je vous offre ce texte comme un père a offert cette vidéo à sa fille.

 


Il filme sa fille de sa naissance jusqu’à ses 12... par Ratous

 Il a filmé quelques images de la vie de celle-ci toutes les semaines de sa naissance à ses douze ans. Moi, j'ai pris un titre par moi depuis la création de ce deuxième blog, qui suivait un premier, prolixe (373 notes) mais que les règles d'h&f de l'époque ont obligé à cesser ses activités. Pourquoi ce cadeau me direz-vous, eh bien parce qu'aujourd'hui sur "What am I still doing here ?" je publie ma 1000ème note ! Quant à vous, vous avez permis qu'il y ait 18777 commentaires ! Et j'ai pensé que cela méritait un petit quelque chose.

Vous remarquerez que mes titres ont évolué. Il y a eu des expressions, des phrases, des mots seuls, et enfin des citations. Vous en avez assez des citations ? Avez-vous des suggestions à me faire pour les titres, pour le reste de mes notes ? Rien ne dit que j'en tiendrai compte, mais ça peut m'aider à trouver de l'inspiration pour les 1000 notes à venir.

mardi, 24 avril 2012

La peinture est une cérémonie en solitude.

Sur la demande de C&C, qui elle nous dévoile une photo chaque jour pendant un an (peut-être...) comme Zapette, de temps en temps je vous montrerai un de mes dessins ou peintures.

yeux touareg géo1999 copie.jpg

Ce touareg dont la photo avait été publiée en couverture de Géo je l'ai dessiné aux crayons de couleurs travaillés à l'eau, un peu comme de l'aquarelle. Près de moi, pendant que je travaillais, il y avait une petite fille de 4 ans, très étonnée et impressionnée de voir apparaître les yeux sur le papier. C'était son deuxième mois en France. Dans son orphelinat en Roumanie, elle n'avait jamais touché à un crayon de couleur. Quelques mois plus tard elle m'a demandé de lui redessiner les yeux pour les accrocher dans sa chambre. Elle a 17 ans, ils y sont toujours. Ces yeux-là, ils étaient pour mon amie de l'époque, car elle-même avait de très beaux yeux. Mais ce fut en quelque sorte un cadeau de rupture. Je repartais faire une dernière tentative de vie commune, mais les kilomètres qui nous séparaient (650), son sud et mon nord, son métier qui lui prenait tous les weekends, mercredis et vacances scolaires, nos caractères, mes anti-dépresseurs, tout cela fut de trop. Mais je suis contente qu'elle ait gardé mon tableau, et même si je n'ai jamais revu le mur où il était accroché, je pense qu'il s'y trouve encore. Le papier peint derrière me rappelle que cette photo a été prise au début que j'habitais ma maison, et je n'avais pas encore retapissé ma chambre.

*Alain

lundi, 16 avril 2012

Cyclistes, fortifiez vos jambes en mangeant des oeufs mollets.*

Je garde pour plus tard l'idée d'une note sur la couleur de mes cheveux. Il faut que je recherche des photos et fasse des recadrages avec photoshop, et là, je n'ai pas le temps.

On m'a récemment exprimé l'envie de voir d'autres peintures. En fait je n'en ai pas terminé beaucoup cette année. On a fait pas mal d'exercices et d'ailleurs ce côté expérimental du cours m'a bien plu. La peinture que j'avais faite avant celle publiée dans ma note précédente est celle-ci:

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Il s'agissait de reprendre des éléments des nus que nous avions "croqués" à l'aquarelle dans les premières séances et de les mettre en espace sur un grand format. Tout cela en une seule séance. Pour me rendre compte du résultat, car au cours j'avais travaillé à plat, j'ai accroché cette "oeuvre" dans le virage de mon escalier. Si l'on imagine le panneau posé sur notre canapé, la maison ressemble un peu à un mini-Beaubourg ces temps-ci. Ou plutôt l'équivalent "Expo-Appart" de "Chant'appart" qui propose des concerts chez les particuliers. Cela existe d'ailleurs réellement car si vous êtes membre des amis du FRAC dans ma région, vous pouvez emprunter des oeuvres et les exposer temporairement chez vous. Je trouve l'idée séduisante et amusante, selon les oeuvres, mais j'aurais trop peur d'en abîmer une.

*Pierre Dac

lundi, 02 avril 2012

Le destin des montagnes doit être terrible. Elles sont obligées de contempler toujours le même paysage. *

Hier nous sommes allées marcher. C'était un circuit de 15 kilomètres, très bien balisé. Il y avait de nombreux participants, mais comme chacun partait quand il voulait sur une amplitude d'une heure, on n'a pas vu grand monde durant la balade, sauf au ravitaillement où on nous a servi des oranges (car avec une orange, tout s'arrange !), des tranches de pain d'épices, abricots secs, verres d'eau et marshmallows. Il faisait un temps magnifique et à l'arrivée dans les verres y'avait autre chose que de la Criss-Tallin et c'était bien sympa. Comme j'essaye toujours de m'améliorer en photo grâce à mon appareil de noël que j'ai eu à la Toussaint, je peux vous faire profiter de quelques clichés. Dans 15 jours, c'est une boucle de 18 km, mais j'attendrai peut-être celle du 1er mai, à cause que je serai peut-être encore un peu anesthésiée. A part ça, les perles (si on peut donner un aussi beau nom aux atrocités que je lis) des copies de bac blanc m'empêchent de m'endormir sur mon labeur de correction. (La syntaxe de mes élèves déteint de plus en plus ici...) Mais je vous ferai une note spéciale, ça en vaut la peine.

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*Paulo Coelho

samedi, 31 mars 2012

Le voyage est ma maison.*

Voyager à l'étranger sans bouger de son canapé et sans passeport, c'est possible. D'abord, un soir regarder un feuilleton policier suédois sur ARTE. C'est dingue, qu'ils parlent d'enquêtes, de flics ou de voyous, on dirait du Bergman. Ambiance sombre et qui rappellent les films français sur l'occupation. Il fait toujours sombre, voire, il pleut. A la fin du film, le générique apparait, et on ne sait pas si les flics ont trouvé le coupable, on n'a rien compris, même si on a vu, ressenti, aimé ou détesté. Du Bergman, je vous dis.

Pour voyager ailleurs, je vous conseille un recueil de nouvelles par Anna Moï. Vietnamienne venue en France en 1970 et qui n'est retournée dans son pays qu'en 1990. Ses nouvelles nous font voyager entre les deux pays, comme elle le fait depuis 20 ans. Mélange d'ambiances, de personnalités, d'humeurs. C'est dépaysant, poétique, subtilement cynique, nostalgique, bienveillant, selon les pages.

En attendant les vacances et les vrais voyages, ce n'est pas mal du tout.

*Muriel Rukeyser

mardi, 06 mars 2012

L'art contemporain n’amène que peu de certitudes.*

Il y avait Toulouse la ville rose, j'ai découvert Metz la ville jaune. La pierre de la cathédrale et de la majorité des bâtiments du centre ville, les bus (petits et grands), les voitures de la poste (pour ça, c'est comme partout). C'est d'un beau jaune ! J'ai aimé. DSC00823.JPGEn plus, (et ça, c'est pas comme partout), l'employée de l'office de tourisme est charmante et efficace. Bien que ce fût un lundi, nous avons trouvé un bon restau, aux couleurs sympas (et pourtant pas de jaune) et où les pommes de terre sont utilisées à des fins originalement savoureuses.DSC00830.JPG

 

 

 Le champagne était bon, la compagnie rigolarde et sympathique, que demander de plus me direz-vous ? De la culture. Pascale armée du plan, et moi au volant, nous avons trouvé sans presque aucun problème le chemin vers Le Centre Pompidou Metz. DSC00836.JPGDésolée, je n'ai pas pris de notes et ils ont tous des noms compliqués, et les œuvres demandent souvent qu'on les observe en se posant beaucoup de questions, alors autant que vous alliez directement vous renseigner ici.

 

Les plus : Un espace vaste, clair, où les œuvres sont mises en valeur. Des choses surprenantes, invitant au voyage, ou au moins au déplacement en leur intérieur.DSC00845.JPG Un personnel sympa et ayant le sens de l'humour, surtout au vestiaire. (Bonjour à Stephan l'ardennais s'il me lit !) Un petit magasin de souvenirs où l'on trouve de jolies choses comme dans beaucoup de magasins de musées. Un parking juste à côté. Des toilettes à tous les étages. Le choix entre ascenseur et escalier pour ceux qui ont le vertige. Et on a le droit de prendre des photos !

Les moins: Beaucoup de courants d'air à chaque entrée d'étage, et un hall quasiment réfrigéré. Une cafétéria minuscule et vite remplie, dès qu'un groupe du 3ème âge s'y arrête boire un chocolat. Pourquoi si petite, et avec si peu de tables alors que l'espace est ce qui manque le moins dans ce musée et autour ????? En revanche ils ont prévu une immense terrasse extérieure ce qui dénote la connaissance aiguisée que l'architecte avait du climat lorrain.

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Le plus des plus, c'est de faire la visite avec Pascale et son mari Mouche, alias Superman, alias Hervé. Les qualités humoristiques, musicales, ludiques (et j'en passe) de tout ce qui est présenté sautent alors aux yeux et cela rend la journée pétillante.

* Fabrice Hergott

 

dimanche, 04 mars 2012

Une image trompeuse ne vient-elle pas abuser mes yeux ?*

La dernière fois que je suis allée à Londres, j'ai adoré mon séjour parce que je n'ai visité que des musées où je n'étais jamais allée avant comme la Serpentine Gallery dans Hyde Park et le Victoria and Albert Museum. Comme j'avais une journée à passer à Paris, j'ai voulu découvrir un lieu aussi et je suis allée à la Gaité Lyrique. Il y a une expo très surprenante où l'on passe son temps à s'émerveiller comme des enfants. D'ailleurs les lieux permanents de ce musée inhabituel sont remplis de jeunes et d'enfants. Jeux vidéos à volonté, leur paradis.

Dégustez cette petite vidéo http://www.gaite-lyrique.net/experience/ puis, visitez le site, vous en saurez plus.

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Ma salle préférée a été sans conteste celle où une vingtaine d'écrans proposaient des portraits d'animaux qui se transformaient si on s'en approchait. C'est ludique, sûrement un peu inutile, mais tout le monde restait scotché, les adultes encore plus longtemps que les enfants.

Le lendemain je me suis promenée à Saint-Germain-en-Laye, jolie ville où chaque piéton pourrait être un touriste, où l'on n'entre dans aucun magasin ou ascenseur sans qu'on vous dise "Bonjour Madame", où même la police municipale est polie, mais où les affiches ne font pas la promotion de Poutou ou Arthaud, mais de mouvements anti-islam ou autres idées pas toujours très propres, en tout cas moins propres que les rues environnantes.

 

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Néanmoins je n'ai pas craché sur leurs éclairs au chocolat, chocolatés comme jamais je n'en avais goûté, ni sur la quiétude d'un joli salon de thé, "Chez Alice", où nous avons mangé entourées de clients tous anglais. La veille, à Montreuil, j'avais mangé coréen, dans un tout petit restaurant, tenu par Madame Li, qui y fait tout, de la cuisine au service, et où il n'y a qu'un menu, qui change chaque jour, et dont on ne sait pas ce que l'on mange, enfin pas tout, et c'est littéralement délicieux. Deux repas, entrée, soupe, plat, dessert et thé au sarrasin inclus, 27 euros pour 2 ! A St Germain, deux repas, 4 thés (on ne rempote pas !) et un dessert pour deux, 62 euros ! (ça ne se fait pas de dire le prix quand on offre, mais tant pis, si tu passes ici mon invitée, ne lis pas la phrase précédente!)

On m'a encore dit récemment à propos de Montreuil "ah, la ville des bobos branchés" avec une certaine moue ironique dans la voix, sûrement parce que la maire est une femme, et de surcroît écologiste, mais pour élire la ville la plus "bourgeoise", pas besoin de beaucoup réfléchir.

*Fénelon

 

 

dimanche, 12 février 2012

Même si le propos de l'auteur est de donner la représentation la plus complète de son objet, il n'est jamais question qu'il raconte tout, il sait plus de choses encore qu'il n'en dit. C'est que le langage est ellipse.*

J'avais aperçu le titre de la dernière note de Pascale "Another Happy Day", mais je savais que j'allais le voir le soir, alors je l'ai pas lue sa note qui doit de toutes façons être beaucoup plus pro que la mienne. Elle connait tous les acteurs, alors que moi, à part Demi Moore, je connaissais personne. Enfin si, le père de la fille, je l'avais déjà vu, et c'est dans SpiderMan 3 d'après AlloCiné. C'est bizarre, je pensais ne pas avoir vu le 3.

Bref, Pascale elle avait mis deux étoiles, sauf pour Demi et un autre que je ne connaissais pas. Depuis, je sais que c'est l'ado qui avait le deuxième rôle principal. Le premier rôle, je pense que c'est celui de la mère, Lynn. L'actrice je me suis dit tout le long du film que j'avais déjà dû la voir, mais comme toutes les femmes qui se font siliconer les lèvres et tirer la peau du cou et du menton, elle ne ressemble plus à rien, et surtout plus à elle. A part le physique, elle joue bien la mère paumée, qui a toujours été victime, à cause d'une mère qui joue les fortes, mais qui l'est pas tant que ça et le fait payer aux autres.

Le premier quart d'heure, je me suis dit que Pascale avait été sévère. J'aimais bien le parti pris du film du gamin qui fait parallèle avec le vrai film et qui nous apprend des trucs que certains personnages ne savent pas, nous donne un deuxième point de vue, etc. Mais parfois, le réalisateur a dû oublier qu'il avait choisi de faire ça, et on voyait plus de caméra amateur. Pis d'un coup, il s'en rappelait, et il nous en remettait une couche, sans que ça soit absolument nécessaire (je pèse mes mots).

L'histoire, ou la tranche de vie, était plutôt intéressante, nous montrait comment les gens aux USA comme ailleurs, privilégient les apparences plutôt que les problèmes plus profonds, que l'argent n'empêche pas la beaufitude, et les beaufs aux USA, ils valent le jus ! Mais le hic avec le cinéma américain, c'est que même quand il aborde un problème hyper intéressant, il faut toujours qu'on nous explique. Alors, ça dure, ça dure, et on se dit, oui ben, oui, là on a compris : qui va mal, pourquoi, de quand ça date, ce qui va se passer après, etc. L'ado désaxé avait fait la remarque la plus subtile et la plus vraie du film, eh bien il faut que le réalisateur nous le prouve par l'image et l'histoire à la fin du film !

Il faudra un jour leur apprendre l'ellipse, le sous-jacent, le symbole, la métaphore... Il y a quand même un truc que je n'ai pas compris : l'apparition d'un personnage secondaire à poil dans la cuisine en train de se faire un café. Ca vient comme un poil sur la soupe, et là, pour le coup, on nous explique pas, et comme on n'est plus habitué, on reste perplexe.

Je ne m'attarderai pas sur le personnage hyper convenu et classique incarné, très bien il est vrai, par Demi Moore, malgré les problèmes perso qu'elle traverse en ce moment (il m'arrive de lire un peu d'articles "pipole").

Et je ne serai pas trop négative, j'ai quand même rigolé parfois, mais ce n'était peut-être pas prévu pour, et comme je suis une fille simple, deux heures en anglais, je ne crache jamais dessus, et je ne me suis pas ennuyée, ce qui est un plus pour un weekend où ADMV m'a abandonnée...

Maintenant je vais aller lire l'article de Pascale, et cet après-midi, je récidive avec le cinéma américain en allant voir The Descendants. Là il y a Clooney, et encore des histoires de familles d'après la bande annonce, je vous dirai si c'était mieux !

"Another Happy Day Poster"

*Jean-Paul Sartre

samedi, 11 février 2012

Le premier homme qui est mort a du être drôlement surpris.

Mardi 14 février sera la journée nationale de prévention du suicide. Cette journée est organisée depuis 15 ans. Divers articles paraissent ce weekend sur le sujet, mais ne disent pas si ces campagnes de sensibilisation ont influencé les suicidaires potentiels et leur entourage;

Vous pouvez lire:

http://3.bp.blogspot.com/-fdnXl6z5q3w/TpzMmhs2BDI/AAAAAAA...

Je ne connaissais pas cette date avant de consulter comme chaque weekend Yahoo news ce matin. Et pourtant au réveil, après avoir remis le chauffage en route et rejoint mon lit en attendant que la chaleur revienne, j'ai pris et commencé le livre du haut de la pile de ceux qui attendent d'être lus, et c'était:

Etgar Keret, La Colo de Kneller. (Babel)

Si lire un texte un peu humoristique en même temps que grave sur le suicide ne vous dérange pas, si le point de vue d'un Israëlien sur la question vous intéresse, alors pour 5.50 Euros, vous obtiendrez 89 pages insolites. J'en suis pile à la moitié et irai le finir dès que j'aurai terminé cette note.

*Georges Wolinski

lundi, 16 janvier 2012

Au pied des roches, des giraumonts, des courges et des concombres qui se plaisent à y grimper. *

Ce weekend j'ai été particulièrement efficace. Entre Vendredi 16 h 15 et ce matin 10 h, j'ai réussi à : faire le ménage,  faire des courses pour un repas de 8 personnes dimanche à midi, cuisiner ce fameux repas, c'est-à-dire préparer 32 samosas, 43 crevettes tandoori et diverses sauces, commander des macarons, m'habiller comme une hôtesse qui se respecte, emballer mes cadeaux, passer un dimanche de socialisation et corriger deux paquets de copies ! Je m'impressionne carrément.

Mais ça doit quand même m'avoir fatiguée, ou bien c'est ma tendinite du bras droit qui continue à me faire souffrir la nuit, malgré une première séance de mon micro-kiné, car ce matin j'ai réagi au quart de tour, et ai refusé une élève en cours, car alors qu'ils venaient tous de s'asseoir, elle a carrément répondu à un coup de fil, en parlant fort comme dans un hall de gare. Elle a semblé étonnée de ma décision. Nous ne devons pas avoir la même opinion de la politesse minimum à avoir envers un professeur qui s'apprête à commencer son cours. J'ai entendu ce weekend qu'un sondage montrait que près de 70 % (je ne suis plus sûre du chiffre que je ne retrouve pas sur le net...) trouvaient que les gens n'étaient plus polis et le regrettaient. Comme je l'ai dit à ma classe ce matin, les élèves de mon lycée font augmenter les statistiques en ce qui concerne les impolis. Ils ne laissent plus un professeur passer avant eux s'ils en croisent un à une porte, quant à lui tenir cette porte, ou le remercier si le professeur, lui, la tient, alors là, faut pas rêver. J'ai ajouté que les gens qui regrettaient le manque de politesse étaient sûrement les mêmes qui avaient élevé les jeunes qui en manquaient. Là, j'aurais peut-être pas dû, mais bon, ça a été plus fort que moi.

Outre les sondages ce weekend j'ai entendu des anecdotes datant de mes années collège, un cd de Céline Caussimon tout en cuisinant, et une remarque d'ADMV qui, hors contexte, vaut son pesant de cacahuètes:

"Le voisin, depuis que je lui ai r'fusé sa courge, je ne le vois plus !"

*Bernardin de Saint-Pierre.

 

vendredi, 06 janvier 2012

Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures. *

La semaine dernière, nous étions à Londres. Cela me parait un siècle. J'ai eu une semaine absolument épuisante, et ceusses qui se plaignent encore qu'il n'y a pas de note, je leur mets un pain ! Vous vous rendez compte, ça me rendrait violente. Avant de passer un nouveau weekend sur mes copies, j'ai envie de vous parler des rencontres qu'on a faites à Londres. Hormis les milliers de français qui encombrent cette ville, nous sommes tombés sur:

Nita Maria Schonfeld Resch. DSC00424 - Copie.JPG

 Bill Murray, avec un autre type dedans.

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La Reine d'angleterre

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 Les Simpsons !

 

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Et lui ! le plus beau.

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Ca vaut le coup, non ? Alors, vous le prenez quand votre billet pour l'eurostar. si vous n'êtes pas prof et pouvez voyager hors zone rouge, y'a des prix !

 

 

 

*Haruki Murakami

 

 

dimanche, 25 décembre 2011

Les rondeurs que vous voyez, je les dois aux spaghetti.*

Je suis d'accord avec Chief Gardener. Donner des cadeaux et en recevoir, c'est sympa. J'adore dénicher l'idée qui fera plaisir, amusera, étonnera et quand on arrive à faire pareil pour moi, c'est super aussi.

J'avais déjà ça dans ma cuisine,

aujourd'hui, j'ai ça :

La mienne est bleue. C'est pas très écolo, ça marche à piles, mais c'est rigolo.

Le repas était bon, le champagne aussi, mais bon, pas tous les jours, ou ma tête va se plaindre ! L'ambiance en tout cas était très chaleureuse. (Je dis ça pour Pascale. Si on ne s'est pas rendormi d'ici là, on ira participer à  l'opération Toiles Enchantées, allez voir les expliqu's chez Pascale.)

*Sophia Loren

 

mercredi, 30 novembre 2011

A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de faire une pause et de réfléchir.*

Aujourd'hui Gougueule rend hommage à un type que j'adore. C'est celui qui est à l'origine de mon intérêt pour l'histoire des USA, mais aussi pour la littérature américaine. Tout a commencé avec ces deux-là:

Je ne les voyais qu'en noir et blanc, mais quel bonheur ! Ensuite j'ai lu leurs aventures, en français. Puis en anglais. Toujours du bonheur.

Et elle ! Le sex-symbol de mes années de primaire:

Je comprenais que Tom fasse les pires bêtises rien que pour lui plaire, ou la sauver.

Alors, moi aussi, je dis Merci Monsieur Mark Twain !

Mais je suis très émue aussi, parce que cette photo, je l'ai trouvée sur le blog de Marc di Napoli, tout simplement l'acteur qui jouait Huck ! Il est devenu artiste, à plus d'un titre, et son blog a l'air de valoir la visite. Cliquez !

*Mark Twain

samedi, 26 novembre 2011

Tout bruit écouté longtemps devient une voix.*

Times are changing !

Vous vous souvenez de ces concerts où d'un seul coup, sans qu'on ait à nous donner le signal, le public se remplissait d'émotion, et les briquets s'allumaient, longtemps, à s'en brûler les doigts ?

Aujourd'hui les lois anti-tabac, les nouvelles technologies ont donné ça:

 

Vous avez la même chose avec un meilleur son ici : http://uk.omg.yahoo.com/gossip/110--pop/adele-exclusive-l...

Mais je ne savais pas l'intégrer...

Adèle, j'aime bien. Y'en a pas tant que ça que j'apprécie dans les chanteurs actuels, enfin, je devrais dire que je distingue des autres, alors j'ai envie d'en parler. Néanmoins, j'aime mieux quand elle chante que quand elle parle.

*Victor Hugo

vendredi, 25 novembre 2011

La photographie n'a de sens que si elle épuise toutes les images possibles." *

POUR PASCALE !

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Et pour les autres:

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Cartes postales d'automne. Elles ne se ramassent pas à la pelle dans la boîte aux lettres, mais elles font plaisir. Alors je renvoie en retour ce qui fait mon quotidien de novembre. Cette semaine un élève (de S) a mis en doute le fait que Faulkner ait pu être un écrivain, puisqu'il avait reçu un prix Nobel. Et une mère d'élève a trouvé qu'on pourrait quand même organiser un voyage en Angleterre, parce que pour les parents ça demandait beaucoup de travail de le faire eux-mêmes. Heureusement, je fais du qi gong, je reste zen, et je souris en lisant mon courrier.

*Italo Calvino

lundi, 21 novembre 2011

« Trop loin à l'est, c'est l'ouest. »*

Bon, je trouve que même si les compétiteurs n'ont pas été très nombreux, vous avez frôlé la bonne réponse. Je vous la donne. Samedi après-midi, ADMV et moi, nous avons participé à un stage de de Massage Qi Gong. Ce n'était donc pas un salon, et nous n'étions pas que toutes les deux.

Les 8 stagiaires étaient à  l'heure et nous avons commencé le stage à 14 h 30. Pendant trois quarts d'heure nous avons d'abord eu des explications théoriques sur la médecine chinoise et sur les différentes techniques existantes, dont les massages. Tout cela en buvant le thé. Puis, nous sommes sortis et sommes allés dans le parc en face faire une heure de qi gong pour faire circuler notre énergie et être dans les meilleures conditions pour donner ou/et recevoir les massages.

Puis nous sommes retournés à l'intérieur et avons pratiqué plusieurs gestes de massages sur nos partenaires. Cela n'avait rien de sexuel, nous restions habillés d'ailleurs, car l'énergie n'est pas arrêtée par les vêtements. Mais évidemment un des deux hommes présent y est allé de sa petite plaisanterie " C'est mieux de faire ça en couple  !" C'est d'ailleurs le même stagiaire qui a encore plaisanté, il était vraiment désopilant, "C'est 50 euros!" Nous avions payé pour faire ce stage, mais beaucoup moins cher que ça !

Plaisanterie mise à part, ces massages ont été très bénéfiques et actifs. Le soir nous étions épuisées, mais le lendemain matin, nous nous sommes réveillées dans une forme olympique. Je me sentais dynamique, optimiste et prête à dévorer mon dimanche, comme je ne l'ai pas été depuis des semaines !

Toutes les autres phrases de ma note précédente doivent sûrement prendre un sens à présent sauf peut-être : "Vous voulez savoir pourquoi j'ai une femme nue dans mon bureau ? " En fait, le prof nous a expliqué qu'à une époque dont je ne connais pas la date, la civilisation chinoise était devenue très pudibonde, et surtout très mysogyne je trouve, et les femmes n'avaient plus le droit de se déshabiller devant leur médecin, ni lui de les toucher, même habillées. Donc le médecin avait dans son cabinet une petite statuette représentant une femme nue allongée, et la patiente devait se contenter de montrer sur cette statuette l'endroit où elle avait mal !

Notre prof pratique aussi la médecine chinoise et a dans son cabinet un tas d'objets magnifiques et anciens.

J'espère que vous n'êtes pas déçus. Bravo à Zapette et Axel qui "chauffaient" avec leurs réponses.

*Lao Tseu

Et à Imposture pour son imagination !

dimanche, 13 novembre 2011

Il est facile de poser la question difficile.*

Ca y est j'ai enfin compressé mes photos pour pouvoir vous les proposer dans un nouvel album à consulter dans la colonne de droite de ce blog. Tout commentaire sera le bienvenu. Toute question obtiendra une réponse.

A propos de question, j'en ai une à poser à Alison. J'ai rapporté pour le placer sur mon frigo un bloc-notes à listes de courses que j'ai trouvé drôle car les dessins sont des jeux de mots. Et chacun sait ici que j'aime les jeux de mots, tirés par les cheveux ou non.

Seulement là, il y en a un que je ne comprends pas, et je suppose qu'il s'agit d'une lacune culturelle de ma part. Pourquoi "Vegetables of the Silver Screen" ?

Je sais ce qu'est le "Silver screen", mais cela fait-il référence à un film ? Une comédie musicale ?

*W.H. Auden

mercredi, 02 novembre 2011

Un instant hors du temps qui ne fait pas la fête, l’instant que la loi choisit pour passer de l’heure d’été à l’heure d’hiver, et réciproquement*

On est bien rentrées. Hier soir, un peu avant 22 h. Je vous raconte pas comme c'est compliqué de voyager à la Toussaint. Pas à cause des chrysanthèmes, mais à cause des fuseaux. Horaires. T'arrives en Angleterre, tu retardes ta montre d'une heure. Pendant 24 h, tu t'habitues. Le samedi soir, enfin dans la nuit, tu re-retardes ta montre d'une heure. Ca te fait deux heures de retard sur l'heure de ton pays au moment où t'es partie. Mais quand tu reviens, tu limites les dégâts, car vu qu'on change d'heure en même temps, tu ravances ta montre d'une heure.

C'est un peu perturbant, mais ça permet de vérifier le bon fonctionnement du remontoir de ta montre. Euh, remontoir, ça veut plus dire grand chose, puisqu'on ne remonte plus les montres. Alors comment il s'appelle le petit bouton que j'utilise au moins deux fois par an pour mettre ma montre à l'heure d'hiver, puis d'été ?

Vous vous demandez sûrement ce qu'on a vu là-bas. Eh bien, ce qui était promis était bien là-bas, et même plus !

On a vu ça:

Les cabines sur la plage de Bournemouth

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Ca:

Poole, mais nous, on n'a pas pu prendre de photo du haut d'une montgolfière...

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Et puis même ça:

La cathédrale de Salisbury.

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Le reste je vous le montrerai dans une prochaine note.

*Jean-Pierre Dufreigne

 

 

samedi, 22 octobre 2011

- Voulez-vous me prendre en photo avec mon chapeau ? - Ce serait plus facile avec un appareil photo !*

Il y a des jours où aller en ville c'est fatiguant. Il y a trop de monde, il pleut, vous ne trouvez rien de ce que vous cherchiez... Et puis il y a des jours où c'est super méga génial d'aller en ville. Il fait beau, ce n'est pas surpeuplé, les gens semblent avoir préféré aller dans les zones commerciales de périphérie, (grand bien leur fasse !), et on trouve tout ce qu'on cherche et même plus, parce qu'on nous fait des cadeaux. C'était comme ça aujourd'hui ! Je sais ce que je vais avoir pour noël : un Banco à gratter.

Parce que mon gros cadeau, le vrai, je l'ai eu aujourd'hui. La batterie est en train de se charger. J'ai accroché les bandoulières, collé un protège-écran lcd, et j'ai 5 jours pour apprendre à me servir de ce bijou pour pouvoir vous rapporter de belles photos de mes vacances.

*Philippe Gelück

mardi, 18 octobre 2011

Je suis un steak haché suspendu à une corde à linge par jour de grand vent*

Dimanche je suis allée au théâtre, à Nogent sur Marne. C'est pas souvent. D'abord c'est pas souvent que je vais au théâtre, car contrairement au cinéma, ça me fait dormir. Me demander pas pourquoi, je ne sais pas. Mais là, j'y suis allée, ça a duré une heure vingt, et je n'ai pas dormi du tout ! C'est un signe.

J'ai vu Zouc par Zouc, avec Aurélie Nuzillard, seule en scène pendant toute la pièce, et dirigée par Nicolas Liautard. Je ne le connais pas, mais je peux dire qu'il a fait du bon boulot. Le spectacle est une adaptation d'entretiens que Zouc a eu avec Hervé Guibert. Bien que cela ne cherche pas du tout à imiter ce que faisait Zouc sur scène, ou même plutôt parce que, eh bien cela donne un spectacle fort, léger et émouvant tout à la fois. Quand la lumière s'est éteinte j'ai réalisé que je pleurais malgré moi.

Aurélie Nuzillard a 25 ans, n'a pas grandi avec Zouc dans son monde culturel bien sûr, question de génération, mais lui rend malgré cela un grand hommage. Elle vit, respire, et donne avec une grande générosité et un grand professionalisme malgré son jeune âge. Retenez son nom et rappelez vous ce que je vous en dis aujourd'hui quand vous la recroiserez sur scène, ou pourquoi pas au cinéma. Le spectacle sera sûrement à Avignon cet été. Ne le manquez pas si vous passez par là.

Plus haut, j'ai dit "d'abord", parce que ensuite, c'est pas souvent que je vais à Nogent sur Marne, pourtant c'est joli, des ancêtres à moi y ont habité, mais ça devient peu fréquentable, à cause du maire. Lisez plutôt.

* Zouc

EDIT pour ceux et celles qui osent ne pas connaitre ! Je vous en glisse un petit sous le paillasson: 

lundi, 26 septembre 2011

Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.*

Envie de causer de ciné. La semaine dernière on est allé voir La Fée, et on a adoré ! Une merveille qui nous a fait rire, (du non-stop pendant les vingt premières minutes), et qui nous a donné envie de dire merde à tous les gens qui nous empêchent de vivre. Et je trouve ça sain. Les acteurs qui jouent dans La Fée et qui sont aussi les scénaristes, et sûrement plein d'autres trucs dans ce film, sont des clowns qui se sont mis au cinéma. Ils sont merveilleusement polyvalents : drôles, danseurs, poètes, acteurs, acrobates, déjantés congénitaux.

Vendredi on a vu un film un tout petit peu plus ancien qu'ADMV a acheté rien que pour me faire plaisir, parce que j'adore Annie Girardot, et puis, j'adore aussi Audiard. Pascale a déjà deviné.... Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause.

Un chef-d'oeuvre et je pèse mes mots. En plus il fait partie des films d'une époque où pour ne pas laisser le spectateur espérer vainement d'autres images ou se demander si les personnages vivaient d'autres aventures après la dernière photo, on écrivait en blanc sur fond noir, ou sur la dernière image qui faisait rêver, le mot "FIN". Ou bien, "Teu hande" ! Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment de nostalgie que provoque cette vision à la fin d'un film !

Du coup, j'ai une question (mais y'a rien à gagner) : Sauriez-vous quel est le dernier film qui s'est terminé par le mot "FIN" ? Le vraiment dernier des derniers, hein !

*Jean-Luc Godard

lundi, 05 septembre 2011

La lecture est une amitié.*

Un chouette weekend. Rien de mieux pour se préparer à la rentrée. Du coup, malgré la réforme en marche, la tête de certains collègues, et une nouvelle classe de seconde à accompagner vaille que vaille vers la première, j'ai même pas eu peur !

Contenu du week-end salvateur : Samedi, vélo. Une balade d'une vingtaine de kilomètres, le long d'un cours d'eau, avec l'odeur du monoï en prime, car soleil au zénith. Dimanche, découverte d'un coin où je n'avais jamais mis les pieds, aux confins de la Seine-et-Marne et de la Champagne. Pas mal de conduite pour y aller, mais le paysage était sympa, et arrivée vers 10 h 45 dans un joli village, presque aussi beau qu'un village anglais : Le Thoult-Trosnay. Pourquoi ce lieu ?, me direz-vous. Eh bien, mon artiste fétiche, et maintenant ami, y faisait une lecture de textes humoristiques du 20ème siècle. Cela dure un peu plus d'une heure, et cela fait un bien fou. Ensuite, apéro local à bulles, et petits-fours faits par les villageois, très bons vraiment !

Retrouver Gilbert est toujours sympa et chaleureux. Vous pouvez l'écouter sur deezer, en apprendre plus sur lui sur son site perso, acheter son dernier disque piano-voix enregistré avec Nathalie Fortin ou ses livres sur traficom.music. Mais en plus, trois de ses textes ont été choisis pour accompagner des photos réunies dans un très beau livre "A Hauteur de Paris" qui réunit des photos de Marcel Bovis. On le trouve partout, ne vous privez pas. Gilbert y est en très bonne compagnie.

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* Marcel Proust

jeudi, 01 septembre 2011

Dieu a fait l'aliment ; le diable, l'assaisonnement.*

VIE ET MORT D'UN CROUSTILLANT

Il arriva, tellement fier. Il bombait son torse doré, arborait ses dessins en relief, on aurait dit des tatouages.

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Je plais, se dit-il, je le sens. Son paprika et sa crème intérieurs rivalisaient avec le crabe pour crier son bonheur. Et il se réjouit, l'inconscient, de voir arriver un couteau et une spatule gourmands.

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 Il ne réagit pas immédiatement à la coupure, mais se sentit s'envoler.

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Il ne savait pas que c'était pour une mort certaine, pour le plus grand plaisir des bouches affamées qui l'entouraient.

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Avant de disparaître définitivement, il vécut l'humiliation de se retrouver en compagnie d'un vulgaire végétal . Il eut le temps de réaliser qu'aucun de ceux qui se disaient ses amis ne venaient à son secours. Je veux parler, bien sûr de la tarte à la rhubarbe et du riz pilaf.

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Crédits photos : Virgibri, http://profarchere.canalblog.com/

Sans doute n'en eurent-ils pas la force, ni le pouvoir. Le destin alimentaire est l'un des plus funestes.

* James Joyce

lundi, 29 août 2011

Le sexe est une des neuf raisons qui plaident en faveur de la réincarnation. Les huit autres sont sans importance.*

 

Le jeune fils de mes voisins a fait beaucoup ces temps-ci pour favoriser le karma des habitants de la rue. Grâce à M. Pantalon, il a pu passer sa deuxième épreuve d'oral de rattrapage (il ne savait pas qu'il fallait passer deux matières, et après la première était rentré chez lui, et le centre d'examen ayant appelé, M. Pantalon l'a remmené en urgence... Et là, une semaine avant la rentrée, je découvre qu'il n'a formulé aucun vœu sur le portail informatique en mars, et qu'il n'est inscrit nulle part. Sa mère panique et ne comprend rien au système. Ce matin, je l'ai emmené au CIO où ma collègue COP a passé plus d'une heure à le conseiller et l'encourager. J'ai personnellement eu avec lui deux conversations sur le thème "ne laisse pas tomber les études". Si avec tout ça je ne suis pas au moins réincarnée en mammifère !

 

Cette réflexion m'est venue suite à un livre que j'ai lu cet été, très drôle, et en même temps pas si idiot que ça : "Maudit Karma", de David Safier. C'est traduit de l'allemand, et c'est un régal de légèreté.

* Henry Miller